jeudi 30 avril 2015

LA BEAUTE D'UNE FEMME-BEAU TEXTE


PERUGIN
Christiane  Singer
« Pour avoir des lèvres attirantes, prononcez des paroles de bonté.
Pour avoir de beaux yeux, regardez ce que les gens ont de beau en eux.
Pour rester mince, partagez vos repas avec ceux qui ont faim.
Pour avoir de beaux cheveux, laissez un enfant y passer sa main chaque jour.
Pour avoir un beau maintien, marchez en sachant que vous n’êtes jamais seule, car ceux qui vous aiment et vous ont aimé vous accompagnent.
Les gens, plus encore que les objets, ont besoin d’être réparés, bichonnés, ravivés, réclamés et sauvés : ne rejetez jamais personne.
Pensez-y : si un jour vous avez besoin d’une main secourable, vous en trouverez une au bout de chacun de vos bras.
En vieillissant, vous vous rendrez compte que vous avez deux mains, l’une pour vous aider vous-même, l’autre pour aider ceux qui en ont besoin.
La beauté d’une femme n’est pas dans les vêtements qu’elle porte, son visage ou sa façon d’arranger ses cheveux. La beauté d’une femme se voit dans ses yeux, car c’est la porte ouverte sur son coeur, la source de son amour.
La beauté d’une femme n’est pas dans son maquillage, mais dans la vraie beauté de son âme. C’est la tendresse qu’elle donne, l’amour, la passion qu’elle exprime.
La beauté d’une femme se développe avec les années. »

LE SEIGNEUR DES NON RELIGIEUX- BONHOEFFER

FRA ANGELICO
Je continue d’apprendre que c’est en vivant pleinement la vie terrestre qu’on parvient à croire. Quand on a renoncé complètement à devenir quelqu’un – un saint, ou un pécheur converti, ou un homme d’Église (ce qu’on appelle une figure de prêtre), un juste ou un injuste, un malade ou un bien portant – afin de vivre dans la multitude des tâches, des questions, des vides insuccès, des expériences et des perplexités – et c’est ce que j’appelle vivre dans le monde –, alors on se met pleinement entre les mains de Dieu, on prend au sérieux non ses propres souffrances, mais celles de Dieu dans le monde, on veille le Christ à Gethsémani ; telle est, je pense, la foi, la métanoïa ; c’est ainsi qu’on devient un homme, un chrétien.

Le Seigneur des non-religieux (les Éditions franciscaines)

dimanche 26 avril 2015

PRIERE DE SAINT AUGUSTIN


Giotto -détail
De toutes mes forces, celles que tu m’as données,
Je T’ai cherché,
Désirant voir ce que j’ai cru.
Et j’ai lutté, et j’ai souffert.
Mon Dieu,
Mon Seigneur,
Mon unique espoir,
Accorde-moi de n’être jamais las de te chercher,
Qu’avec passion sans cesse je cherche Ton visage.
Toi qui m’as donné de Te trouver,
Donne-moi le courage de te chercher
Et d’espérer Te trouver toujours davantage.
Devant Toi ma solidité : garde-la.
Devant Toi ma fragilité : guéris-la.
Devant Toi tout ce que je sais, tout ce que j’ignore.
Par là où Tu m’as ouvert, j’entre : accueille-moi.
De là où Tu m’as fermé, j’appelle : ouvre-moi.
Accorde-moi de ne pas T’oublier, 
Accorde-moi de Te comprendre. 
Mon Dieu, 
Mon Seigneur, 
Accorde-moi de T’aimer.

mercredi 22 avril 2015

LE GRAND AGE- CONTE DE L'ANGE DE LA MORT.

GIOTTO
Certainement. Le grand âge est donné à l'homme pour qu'il se pacifie et essaye de dépasser toutes les détestations et acrimonies qu'il a pu accumuler dans sa vie. Et pour qu'il redevienne -positivement- comme un enfant. C'est-à-dire comme quelqu'un qui vit dans l'instant. Qui ne se projette pas dans l'avenir, mais vit dans l'attente confiante de l'ultime.

Vous-même, comment vivez-vous l'approche de la mort ?

Très fortement, me semble-t-il. Pour moi, ce n'est ni décourageant ni accablant, bien au contraire. Je crois profondément que nous serons tous accueillis par le Christ ressuscité. Je sais qu'Il m'attend, qu'Il sera là. J'ai une grande confiance. Mais je ne me cache pas que mes derniers instants seront peut-être difficiles. Dans la liturgie orientale, nous demandons la grâce d'une mort paisible, si possible entouré des siens. Je me réjouis à ce sujet qu'après avoir longtemps refoulé la mort, nos contemporains se soucient davantage de l'entourer de la présence, des paroles et des gestes requis. 

Les personnes qui sont "revenues" de la mort, parce que les médecins les en ont arrachées in extremis, évoquent une lumière incomparable et une grande félicité...

Il faudrait nuancer ces propos, mais cela ne contredit pas ce qu'enseigne la tradition chrétienne. A ce sujet, laissez-moi évoquer une belle légende moyen-orientale. Elle dit que lorsque quelqu'un va mourir, Dieu lui envoie l'ange de la mort pour qu'il prenne son âme. Cet ange a des ailes couvertes de paires d'yeux. Parfois Dieu change d'avis. Il rappelle l'ange, qui, en partant, détache une paire d'yeux et les donne à celui ou celle qui, revenu du trépas, désormais voit toute chose avec ces yeux-là. Ce regard transparent : n'est-ce pas ce que nous devons rechercher dès maintenant ? ∎

Propos recueillis par Jean-Claude Noyé - OLIVIER CLEMENT
Revue Prier N°256 novembre 2003


mardi 21 avril 2015

PRIERE

BOSCH
Que Dieu bon et miséricordieux vous bénisse.
Qu'il vous entoure de sa présence aimante.
Qu'il soit à vos côtés au lever et au coucher,
au départ de chez vous et à votre retour.
Lorsque vous travaillez, qu'il vous aide à réussir.
Qu'il vous protège quel que soit votre chemin
et vous soutienne quand vous faiblissez.
Qu'il soit avec vous dans chaque rencontre,
et qu'il ouvre votre regard
au mystère de chaque visage.

Anselm Grün, moine bénédictin allemand

lundi 20 avril 2015

ALEXANDRE JOLLIEN- VIDEO


Un témoignage avec Alexandre Jollien par supervielle

POESIE- S'APPROCHER DU CIEL



Pour s'approcher du ciel ,pas besoin d'être grand. mais 

connaitre par cœur le jeu des anneaux ,le silence .

Lancer très haut vers l'inconnu les anneaux clairs . Ne 

pas douter ,ne pas comprendre. Regarder.

DELERM

dimanche 19 avril 2015

DELERM- CITATION SUR LA PATIENCE



LA PATIENCE

Juste semer quelques graines, et les abandonner au


 temps.

Surtout ne rien précipiter. 

Se contenter du moindre signe. 

Devenir allié du silence, ami des jours perdus.


DELERM

LA CREATION

 Toute la Création est invitée à nous délivrer un sens et un chemin spirituel qui n'est pas séparé de la vie. Souvent, on comprend la spiritualité comme étant opposée à la nature ; en réalité, elle la prolonge. 



Philippe Mac Leod

POESIE DE PREVERT

LE DESESPOIR EST ASSIS SUR UN BANC
Dans un square sur un banc
Il y a un homme qui vous appelle quand on passe
Il a des binocles un vieux costume gris
Il fume un petit ninas il est assis
Et il vous appelle quand on passe
Ou simplement il vous fait signe
Il ne faut pas le regarder
Il ne faut pas l’écouter
Il faut passer
Faire comme si on ne le voyait pas
Comme si on ne l’entendait pas
Il faut passer presser le pas
Si vous le regardez
Si vous l’écoutez
Il vous fait signe et rien ni personne
Ne peut vous empêcher d’aller vous asseoir près de lui
Alors il vous regarde et sourit
Et vous souffrez atrocement
Et l’homme continue de sourire
Et vous souriez du même sourire
Exactement
Plus vous souriez plus vous souffrez
Atrocement
Plus vous souffrez plus vous souriez
Irrémédiablement
Et vous restez là
Assis figé
Souriant sur le banc
Des enfants jouent tout près de vous
Des passants passent
Tranquillement
Des oiseaux s’envolent
Quittant un arbre
Pour un autre
Et vous restez là
Sur le banc
Et vous savez vous savez
Que jamais plus vous ne jouerez
Comme ces enfants
Vous savez que jamais plus vous ne passerez
Tranquillement
Comme ces passants
Que jamais plus vous ne vous envolerez
Quittant un arbre pour un autre
Comme ces oiseaux.


PREVERT

samedi 18 avril 2015

NOTRE ESPERANCE- LES DISCIPLES D'EMMAÜS

GIOTTO- DETAIL

Jésus leur dit: "Pourquoi êtes-vous bouleversés? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur? Voyez mes mains et mes pieds: c’est bien moi! Touchez-moi, regardez: un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai."
Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement.
Jésus leur dit: "Avez-vous ici quelque chose à manger?"
Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. Puis il leur déclara:
"Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous: ‘Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.’"
Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Ecritures.
Il leur dit: "Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. A vous d’en être les témoins." Textes liturgiques © AELF, Paris.

LA MORT


Or les générations issues du baby-boom ne veulent pas vieillir non plus. «Etre âgé sans être vieux, tel est donc l'horizon rêvé de la postmortalité », souligne Céline Lafontaine pour qui «la perspective de pouvoir prolonger indéfiniment la vie par le biais des technosciences conduit certaines personnes à ne plus concevoir la mort comme une réalité inéluctable ». 
A vouloir devenir non pas « immortel » - car un accident est toujours possible - mais « amortel », c'est-à-dire capable de se régénérer sans cesse.
Les vieux, autrefois auréolés de sagesse, font donc figure, à double titre, d'épouvantails. 
« Vulnérables et fragiles, ils sont désormais considérés comme des victimes condamnées à la dégénérescence et acceptant sans broncher le verdict d'une mort annoncée », constate Céline Lafontaine. 
Et la crainte suprême est bien, aujourd'hui, de « faire » tout simplement son âge. Surfant sur les progrès de la médecine anti-âge, différentes associations, comme l'Immortality Institute, ou les Transhumanistes, militent dès lors ouvertement pour le droit de vivre le plus longtemps possible grâce à l'utilisation sans limite des technologies biomédicales. 
Mais si les progrès dans ce domaine sont impressionnants, ils n'ont rien enlevé de l'angoisse originelle. Bien au contraire ! Ces mouvements « prolongévistes », constate Céline Lafontaine, ont rendu la mort plus tragique encore.
Le décès d'un homme, fût-il centenaire, devient dans cette perspective un échec injustifiable. «N'ayant d'autre sens que la fin sordide d'un individu tout-puissant, en conclut la sociologue, la mort est encore plus terrifiante que jamais. » Car la durée ne change rien à l'affaire : qu'on ait vingt ans, cent ans ou deux mille ans, on mourra toujours trop tôt... 
    
Emmanuel Monnier
Hors série Science & Vie septembre 2009

vendredi 17 avril 2015

LE NEOLIBERALISME- L'ARGENT ROI


La Bible, dès la Genèse, nous dit que la faute « originelle » de l’homme est d’avoir voulu posséder la science de Bien et du Mal. L’Évangile ne cesse de critiquer cette tentation de l’homme de se faire le juge de l’autre. Les grands mystiques nous l’apprennent : le combat spirituel se joue d’abord au sein de chaque personne et de chaque institution. Les religions ne peuvent plus différer une réflexion sur les dérives meurtrières de leurs extrémistes ou leurs collusions avec les nationalismes. Les sociétés modernes ne peuvent plus juxtaposer des grands discours humanistes et un libéralisme outrancier qui ne cesse de provoquer des dégâts pour notre planète et l’accroissement de l’écart dans la répartition des richesses.
L’Évangile nous éloigne des pensées et de morales « bon marché » pour nous rappeler sans cesse, avec l’apôtre Jean : « Si quelqu’un dit : J’aime Dieu et qu’il hait son frère, c’est un menteur » (1ère épître de Jean 4,20)
Bernard Ginisty
Site Garrigues et sentiers

Resurrexit 2015 - 11 : Fran Angelico

jeudi 9 avril 2015

MESSAGE DU PAPE- LES ENFANTS

La passion des enfants, un cri qui monte vers Dieu

Tout ceux qui ont la tâche de gouverner, d’éduquer et, plus largement, tous les adultes, nous sommes responsables des enfants et chacun de nous doit faire ce qu’il peut pour changer cette situation. Je me réfère à la Passion des enfants. Chaque enfant marginalisé, abandonné, qui vit dans la rue de mendicité et de toute sorte d’expédients, sans école, sans soin médicaux, est un cri qui monte vers Dieu et qui accuse le système que nous, les adultes, avons construit. Et malheureusement, ces enfants sont la proie des délinquants qui les exploitent pour d’indignes trafics et commerces ou les entraînent dans la guerre ou la violence.


Aucune des larmes des enfants n’est perdue

Même dans les pays dits « riches », beaucoup d’enfants vivent des drames qui les marquent profondément, à cause de la crise des familles, des vides éducatifs et des conditions de vie parfois inhumaines. Dans tous les cas, ce sont des enfances violées dans le corps et l’âme. Mais aucun de ces enfants n’est oublié par le Père qui est aux Cieux. Aucune de leurs larmes n’est perdue ! De même que notre responsabilité, la responsabilité sociale des personnes, de chacun de nous et des pays, n’est perdue.

mardi 7 avril 2015

LE LAVEMENT DES PIEDS PAR JESUS


Giotto
Et c’est à nous, aujourd'hui, sans le moindre recul, que ce geste s’adresse, comme un lumineux et déchirant raccourci, l’essence même de la sainteté, à nous qui malgré 20 siècles d’Évangile sommes encore attachés par la vanité aux petites reconnaissances, à des honneurs que nous savons pourtant dérisoires, à nous qui nous effondrons dès que notre moi se trouve quelque peu égratigné, à nous qui sommes d’abord et sans cesse notre image, dans la crainte d’une blessure ou l’attente d’une flatterie, cette image toujours pour soi à travers les autres, qu’aucune pratique ne parvient à chasser au profit du cœur détaché tout entier pour les autres, invisiblement, silencieusement, tout entier donné et sans repli possible, sans miroir, perdu littéralement dans ce pur mouvement de transparence. 

Philippe Mac LEOD (extrait)

Jeff Buckley - Hallelujah (Original Studio Version)

dimanche 5 avril 2015

samedi 4 avril 2015

CHEMIN DE CROIX- PERE TIMOTHY RADCLIFF


RUBENS
Comment comprenez-vous l'affirmation selon laquelle « le Christ a souffert pour nous » ? 

Pour ma part, j'invite plutôt à penser qu'il souffre « avec » nous. Lorsque notre existence est difficile, nous pouvons nous sentir seuls, mais Jésus demeure toujours à nos côtés. Sur la croix, il partage même l'expérience de l'absence de Dieu que nous pouvons connaître parfois. 

Le chemin de croix semble avoir pour effet de culpabiliser les croyants en les accusant d'être comme ceux qui ont rejeté le Christ... 

Au contraire, méditer ces stations devrait nous procurer de l'espoir. Si nous tombons, nous savons que Jésus a également chuté. Si nous nous sentons faibles, nous comprenons que Jésus a aussi éprouvé ce sentiment. Rien de ce que nous vivons de difficile ne doit nous faire sentir loin de Dieu.


 Timothy Radcliff (extrait 1)

jeudi 2 avril 2015

L'ORTHODOXIE ET L'OCCIDENT-OEUCUMENISME


Ecce HOMO - Philippe de Champaigne

Il serait absurde de penser que l'Orthodoxie s'oppose à l'Occident à un moment où, partout dans le monde on accorde une valeur excessive au progrès matériel et où nos sociétés sont de plus en plus soumises à un libéralisme débordant qui asservit la personne humaine et nuit à toute vie qui se veut d'abord spirituelle.
Une théologie capable de promouvoir, dans une société où tout se vend, s'achète, se calcule, ce qui est gratuit, inassimilable ; capable en d'autres termes de promouvoir une réalité qui demande a être contemplée et non utilisée.
Une théologie qui nous présente non le divin magique des sectes, donateur d'émotions et de pouvoirs, mais un Dieu "fou" qui transcende sa propre transcendance pour nous restituer l'existence comme sens et comme fête, dans le témoignage de la beauté ; beauté qui n'est plus de séduction et de possession mais de communion.
Il faut en finir avec une conception de la rédemption "où la souffrance du Fils est indispensable pour apaiser les humeurs du Père".
Dieu n'a pas l'idée du mal. Il n'est pas l'auteur du mal, mais le crucifié du mal, qui nous ouvre en retour les voies de la Résurrection
Ce petit reste que mentionne avec tant d'émotion l'Ecriture Sainte et qui définit si bien notre Eglise en Estonie, après avoir été dépouillée à l'extrême par les épreuves du siècle passé au point de devenir "pauvre pour Dieu dans la fragilité évangélique", peut aujourd'hui se comporter, au sein du monde orthodoxe, avec une authentique conversion qui bannit tout orgueil confessionnel, tout sentiment de supériorité sur le plan de la culture ou de la civilisation.
Autrement dit, une Eglise humble et servante qui aspire plus que tout à être toute tissée de cette Lumière que seules la gratuité et l'abnégation de l'Evangile du Christ peuvent éclairer, expliciter et justifier pour la vie du monde.

MGR STEPHANOS métropolite d'Estonie

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