Quand un homme se met à marcher
il laisse un peu de lui en chemin.
Il est entier au départ épars à l'arrivée.
Le reste demeure toujours en chemin
quand un homme se met à marcher.
Il reste toujours en chemin un souvenir
il reste toujours en chemin un peu plus
de ce qu'il avait au départ ou lui reste à l'arrivée.
Il reste un homme qui ne revient jamais plus
quand un homme se met à marcher.
Le poète. Manuel Alegre 1936
Anthologie de la poésie portugaise contemporaine.
NRF Gallimard 2005.


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