Le monde n’est-il par une heure pour nous, une heure contre
nous ?
Et puis, quoi, c’est notre monde ...
Ainsi a procédé la petite peur, doucement, gentiment
, bousculée par le ventre qui voudrait lui donner des ailes
.
Un jour, une veille de pleine lune, dans une inspiration
d’audace plus profonde que les autres, elle est sortie ...
Et le ventre s’est étiré, étalé, a repris ses aises ...
Oh, elle revient bien de temps en temps se blottir au creux
des entrailles
, la petite peur, on ne s’arrache pas si facilement
aux vieilles habitudes, c’est difficile de ne jamais se retourner
,
mais c’est pour mieux repartir encore, avec à chaque fois
une confiance plus grande basée sur l’expérience.
Je sais de quelle petite peur il est question dans cette histoire
mais ne comptez pas sur moi pour vous donner son nom
, étaler sa vie sur la place publique, ce n’est pas mon genre ...
Ce dont je suis sûre, c’est qu’elle a bien fait de partir.
L’autre jour, un ami, un têtu, me prétendait mordicus que son
ventre n’avait jamais abrité ce type de petite peur, de type ‘je
n’oserai jamais’. J’en doute.
Et vous, le soir, quand vous êtes allongé dans votre lit et que
tout est calme, n’avez-vous jamais entendu dans ces zones
(montrer le ventre) des bruitages incongrus, des glouglous,
des gargouillis plus ou moins harmonieux ?
Le ventre et la peur conversent, discutent, et parfois même
se disputent !
Le monde n’est-il par une heure pour nous, une heure contre
nous ?
Et puis, quoi, c’est notre monde
...
La vie, ça n’est jamais ni si bon ni si mauvais qu’on
croit.
contes d'ici et d'ailleurs- acrostiches

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