lundi 31 octobre 2011

REINCARNATION-OLIVIER CLEMENT

Je crois que nous sommes reliés aux morts par une lignée spirituelle ou charnelle que nous portons en nous : nos ancêtres, nos pères spirituels. Ce n’est pas exactement une réincarnation. Il y a résurrection et possibilité d’une communion et d’une mémoire, mais d’une mémoire vivante avec tel ou tel être du passé qui m’est proche et que je porte d’une certaine façon en moi. Je pense qu’à l’origine, même en Inde, le mot réincarnation ne voulait pas dire ce qu’il signifie maintenant. Pour une raison simple : dans l’Inde ancienne, on estimait que la condition humaine assumait toute la réalité cosmique sensible et que par conséquent on ne risquait pas de se réincarner dans un crapaud ou dans une étoile, puisque l’homme est déjà crapaud et étoile. Donc l’Inde ancienne pensait que le Soi pouvait, après la mort, pour un homme n’ayant pas atteint l’absolu, glisser dans d’autres états de l’existence universelle. Des états démoniaques ou angéliques, pouvant se refléter sur la terre dans telle ou telle créature hideuse ou sublime. De là, il y a eu déformation et matérialisation de cette notion de réincarnation. Au lieu de penser que l’âme de ce mort est entrée dans ce domaine de l’existence universelle qui est un domaine angélique et qui se symbolise par exemple dans la beauté du col d’un cygne, on dira qu’il est devenu un cygne. Je crois qu’il y a eu ce glissement de sens.
Olivier Clement

samedi 29 octobre 2011

TAO TE KING

Parmi toutes les choses du monde, il n'en est point de plus molle et de plus faible que l'eau, et cependant, pour briser ce qui est dur et fort, rien ne peut l'emporter sur elle.

Pour cela rien ne peut remplacer l'eau.
Ce qui est faible triomphe de ce qui est fort ; ce qui est mou triomphe de ce qui est dur.
Dans le monde, il n'y a personne qui ne connaisse (cette vérité), mais personne ne peut la mettre en pratique.
C'est pourquoi le Saint dit : Celui qui supporte les opprobres du royaume devient chef du royaume.
Celui qui supporte les calamités du royaume devient le roi de l'empire.
Les paroles droites paraissent contraires (à la raison).
Tao  Te king

JUNG-Tao Te King

KALI- musée Guimet
« Il n’y a pas un grand nombre de vérités, seulement quelques-unes. Leur signification est trop profonde pour qu’on les saisisse autrement que sous forme de symboles »

 C.G.Jung dans le Liber Novus.
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La voie qui peut être exprimée par la parole n'est pas la Voie éternelle ; le nom qui peut être nommé n'est pas le Nom éternel.

(L'être) sans nom est l'origine du ciel et de la terre ; avec un nom, il est la mère de toutes choses.
C'est pourquoi, lorsqu'on est constamment exempt de passions, on voit son essence spirituelle ; lorsqu'on a constamment des passions, on le voit sous une forme bornée.
Ces deux choses ont une même origine et reçoivent des noms différents. On les appelle toutes deux profondes. Elles sont profondes, doublement profondes. C'est la porte de toutes les choses spirituelles.
Tao -Te King-livre de la voie et de la vertu

mardi 25 octobre 2011

LES BANQUES ET LA MISERE

Car je sais maintenant que le péché d'Enfer
C'est le péché d'esprit, l'araignée en sa toile,
Le mensonge voulu qui dessèche les moelles ;
Seigneur, épargne-moi ce dévorant cancer
Et fais-moi retrouver la lueur des étoiles


ANONYME

QU ILS SOIENT "UN"

Quand toutes les fleurs des églises
des mosquées et des temples se réuniront,
ce sera le printemps dans ton jardin, Seigneur !


Sant Darshan Singh (poète mystique)

lundi 24 octobre 2011

LA FOI DE MARIE DE HENNEZEL


La foi de Marie de Hennezel par supervielle

NUL NE POSSEDE LA VERITE

Léonard da Vinci-LE BAPTISTE- vers le haut
« Nul ne possède la vérité, chacun la recherche. Il y a certainement des vérités objectives, mais qui nous dépassent tous et auxquelles on ne peut accéder que dans un long cheminement et en recomposant peu à peu cette vérité là, en glanant dans les autres cultures, dans les autres types d’humanité, ce que les autres aussi ont acquis, ont cherché dans leur propre cheminement vers la vérité. Je suis croyant. Je crois qu’il y a un Dieu mais je n’ai pas la prétention de posséder ce Dieu là, ni par Jésus qui me le révèle, ni par les dogmes de ma foi. On ne possède pas Dieu. On ne possède pas la vérité et j’ai besoin de la vérité des autres. C’est l’expérience que je fais. » (P. Claverie, Humanité plurielle, Éditions du Cerf, Paris, 2008, p. 141). http://www.garriguesetsentiers.org/

LA POESIE DE LA VIE

- Mon travail, c´est regarder, témoigner avec précision de ce que je vois. Par exemple, j´aime décrire les très petits enfants, leurs yeux ouverts et étonnés, jouant avec leurs lacets de chaussures... La poésie n´est pas un genre littéraire, elle est l´expérience spirituelle de la vie, la plus haute densité de précision. La précision, c´est la sainteté de l´âme.

Christian  Bobin http://spinescent.blogspot.com/search?q=bobin

LA VIE HUMAINE-C. BOBIN

MUGUETS
- Je crois que toute vie humaine s´inscrit dans le temps d´un Évangile : d´abord, rien, puis l'annonciation, l´incarnation, l´errance, la révélation, le Golgotha puis la résurrection. Les plus belles choses doivent être conquises. Une croissance dure, exigeante. À l´image de la fleur qui doit lutter pour croître, qui va vers la lumière. L´homme doit se faire petit à petit. Mettre en forme le meilleur. Rien n´est parfait au départ. Comment faire évoluer l´homme ? Pas de prosélytisme, pas de sermons. Par l´exemple. Par une longue patience attentive. Exposer sa manière de vivre.

Christian Bobin

vendredi 21 octobre 2011

BILL GATES-PARLE AUX JEUNES

 Le monde se fout de votre amour-propre.
 Le monde s'attendra à ce que vous accomplissiez quelque chose AVANT que vous ne vous félicitiez vous-même. Bill Gates a récemment prononcé un discours dans une école secondaire à propos de 10 choses que l'école n'apprend pas mais qu'il faut néanmoins apprendre le plus rapidement possible ! Vous pouvez ne pas l'aimer. Mais sachez que, lui , a certainement appliqué les règles qu'il préconise !... Il parle de bons sentiments et d'enseignements politiquement corrects qui ont créé des générations de jeunes totalement dépourvus du moindre sens des réalités de la vie. Tout en expliquant comment ce "concept" les prédispose à l'échec dans le monde réel, il donne ici dix règles à suivre.

A faire lire à certains ados "révoltés". Et à d'autres...
 Règle 1 :
 La vie est injuste : il faut vous y habituer!
Règle 2 :
Règle 3 :
 Vous ne gagnerez pas 60 000 $ par an en sortant de l'école.
 Vous ne serez pas vice-président en commençant, avec un portable et une voiture de fonction fournis, avant d'avoir mérité, gagné ces privilèges.
Règle 4 :
 Si vous croyez que votre professeur est dur avec vous, attendez d'avoir un patron.
 Règle 5 :
 Travailler dans une friterie n'est pas s'abaisser. Vos grands-parents avaient un mot différent pour ça : ils l'appelaient une opportunité.
Règle 6 :
 Si vous gaffez, CE N'EST PAS LA FAUTE DE VOS PARENTS, arrêtez de chialer et apprenez de vos erreurs.
Règle 7 :
 Avant que vous naissiez, vos parents n'étaient pas aussi ennuyeux qu'ils le sont maintenant !
 Ils sont devenus comme ça :
 * En payant vos factures,
 * En nettoyant vos vêtements
 * Et en vous entendant répéter sans arrêt combien vous êtes bons et cools.
 Ainsi, avant de sauver les forêts tropicales des parasites de la génération de vos parents, commencez donc par faire le ménage dans votre propre chambre et tout ce qui s'y trouve
Règle 8 :
 Votre école s'est peut-être débarrassé du système « gagnant-perdant », PAS LA VIE !
 Dans certaines écoles, on a aboli les notes de passage et on vous donne autant de chances que vous voulez pour obtenir la bonne réponse.
 Ceci n'existe pas dans la vraie vie !
 Règle 9 :
 La vie n'est pas divisée en semestres.
 L'été n'est pas une période de congé.
 Et très peu d'employeurs sont disposés à vous aider à VOUS ASSUMER, c'est votre responsabilité.
 Règle 10 :
 La télévision n'est pas la « vraie vie ».
 Dans la vraie vie, les gens quittent le café et vont travailler.
Si vous êtes d'accord, faites circuler, sinon, mettez-vous la tête dans le sable et prenez une grande respiration.


 Bill Gates

mardi 18 octobre 2011

LE DON DE LA FOI

L’expérience de la vie est commune à tous les hommes, même si elle se déploie pour chacun de façon singulière. Plutôt que de vouloir imposer à l’autre notre évidence, partageons avec lui cette contemplation de la vie donnée et reçue. C’est dans la reconnaissance de cette vie donnée que pourra, éventuellement, se manifester la paternité de Dieu… Personne ne peut l’imposer, comme on ne peut contraindre un enfant à croire que tel homme et telle femme sont ses parents. C’est un mouvement qui se fait de lui-même, quand la vie le permet. Cela s’appelle le don de la foi. Ce n’est pas la fin de la non-évidence, mais un mouvement de traversée, je dirais même d’apprivoisement, de l’incertitude qui nous ouvre à plus que ce que nous pensions savoir et connaître

Desiderius Erasme http://erasme.over-blog.fr/article-quarante-septieme-lettre-a-thomas-more-la-paresse-et-la-foi-86762931.html

lundi 17 octobre 2011

JE VOUDRAIS VOIR TON VISAGE


Lynda Lemay j'voudrai voir ton visage_0001 par AnimaTemplum

ENCORE UNE BELLE CHANSON DE LYNDA LEMAY

UN PARADIS QUELQUE PART

 Un paradis quelque part


Il existe un paradis quelque part
Un monde à l'abri du monde
Où il ne pleut jamais dans les regards
Où il n'y a jamais de voix qui gronde
Un monde à part que je trouverais
Peut-être à force d'en rêver
Une belle histoire que je raconterais
A mes enfants, à l'heure de les border
Il existe un paradis quelque part
Un monde à l'abri de l'âge
Un lieu béni où plus rien ne sépare
Les jeunes fous et les vieux sages
Un monde à part que je forgerai
A force de l'imaginer
Une belle histoire que je ferai durer
Pendant d'éternelles éternités
Refrain
Il existe un paradis et je veux t'y voir
Avec tes cheveux d'ébène et ton sourire d'ivoire
Je serais musicienne et je jouerais sur toi
Tu serais un poème en chantier sous mes doigts
Il existe un paradis quelque part
Un monde à l'abri du temps
Où la fatigue ne vient pas le soir
Séparer les vieux amants
Un monde à part que je trouverais
Peut-être à force d'en rêver
Une belle histoire où je plongerais
Tête première et les yeux fermés
Refrain
Il existe un paradis, et tu m'y attends
Tu me trouveras jolie, tu me diras comment
On fait des moutons blancs avec des nuages gris
On fait des bons enfants avec nos restants de vie
Un éden à l'abri des moqueries, des jugements
Il n'y aura rien d'interdit il n'y aura rien de gênant
Tu me diras je t'aime et je ferai comme toi
Tu seras un poème en chantier sous mes doigts
Il existe un paradis quelque part
Quelque part dans mon cerveau
Si tu venais faire un tour dans mon espoir
Tu verrais comme on est beau
Refrain
Il existe un paradis et je veux t'y voir
Avec tes cheveux d'ébène et ton sourire d'ivoire
Je serais musicienne et je jouerais sur toi
Tu serais un poème en chantier sous mes doigts
Il existe un paradis comme dans les romans
Où tu serais gentil, où tu serais charmant
Il existe un paradis mais c'est un secret
T'en fait partie mais tu ne le saura jamais

LINDA LEMAY

UNE MERE -LINDA LEMAY

 UNE MERE



Ca travaille à temps plein, ça dort un œil ouvert
C’est de garde comme un chien
Ca court au moindre petit bruit, ça se lève au petit jour
Ca fait des petites nuits.
C’est vrai, ça crève de fatigue
Ca danse à tout jamais une éternelle gigue
Ca reste auprès de sa couvée
Au prix de sa jeunesse, au prix de sa beauté
Une mère
Ca fait ce que ça peut, ça ne peut pas tout faire
Mais ça fait de son mieux.
Une mère,
Ca calme des chamailles
Ca peigne d’autres cheveux que sa propre broussaille
Une mère
C'est plus comme les autres filles
Ca oublie d'être fière
Ca vit pour sa famille
Une mère,
Ca se confine au bercail
C'est pris comme un noyau
dans le fruit de ses entrailles
Une mère
C’est là qu’ça nous protège
Avec les yeux pleins d’eau, les cheveux pleins de neige
Une mère
A un moment, ça se courbe, ça grince quand ça se penche
Ca n’en peut plus d’être lourde
Ca tombe, ça se brise une hanche
Puis rapidement, ça sombre
C’est son dernier dimanche
Ca pleure et ça fond à vue d'oeil
Ca atteint la maigreur des plus petits cercueils
O bien sûr, ça veut revoir ensemble
toute sa progéniture entassée dans sa chambre
Et ça fait semblant d’être encore forte Jusqu’à ce que son cadet ait bien refermé la porte
Et lorsque, toute seule ça se retrouve
Ca attend dignement que le firmament s’entr’ouvre
Et puis là, ça se donne le droit
De fermer pour une première fois les deux yeux à la fois


LINDA LEMAY

UNE MERE-LYNDA LEMAY


Linda Lemay - Une mere par booahhh

TRES BELLE CHANSON

CONNAISSEZ-VOUS LYNDA LEMAY


Lynda Lemay - Le diplômé par Marie-F84

dimanche 16 octobre 2011

ROUAH-SOUFFLE

Icône de la résurrection
L'homme naît en recevant le premier souffle et meurt en rendant le dernier. La vie est dans le souffle, elle est un souffle de vie. Mais que notre langue est intellectuelle ici ! Sous l'apparente profusion des mots se cache déjà le péché de la division et la proéminence du mental dans notre culture : âme, souffle, respiration, haleine, vent, Esprit... autant d'expressions que recouvre et contient le seul terme de Rouah en hébreu.
La Bible n'a donc pas de complexe, en parlant du souffle ou de la respiration, à laisser couvrir en même temps la porte sur un abîme de mystère... Et réciproquement, en parlant de l'Esprit, elle rie craint pas de désigner par là aussi Celui qui anime jusqu'à la moindre haleine pénétrant dans les narines de l'homme !


Il faut un temps assez long de pratique pour comprendre réellement que ce n'est pas nous qui faisons la respiration, mais que ça respire en nous saris que nous y fassions quoi que ce soit. Quand on éprouve cela pour la première fois, c'est une des expériences les plus frappantes de cette grande Force qui nous habite et nous maintient en vie saris notre intervention. Nous rie vivons tous que parce que le souffle de Dieu nous pénètre constamment, comme il pénètre d'ailleurs dans tout ce qui existe et jusqu'au moindre grain de poussière ; pas une cellule de notre corps qui ne soit continuellement animée par cette Présence créatrice et vivifiante. La respiration peut devenir le lieu de cet échange ineffable et plein d'Amour. Dans la méditation, il s'agit d'en devenir conscient, non en fixant ou en analysant, ce qui créerait une distance d'extériorité, mais, en épousant intérieurement ce mouvement de vie, se laisser saisir par lui. Arriver à vraiment écouter dans le silence comment chacune de nos expirations, dans la mesure où nous nous y abandonnons, nous conduit aux sources cachées de notre être profond et là, nous recrée dans une nouvelle inspiration. Mort-naissance, mouvement incessant qui nous fera entrer progressivement dans une plénitude indescriptible, et si nous y sommes fidèles, l'être essentiel nous envahira de sa présence.

PERE GOETTMANN     http://eocf.free.fr/text_goettmann_terre_ciel3.htm

LA MORT-PENSEE

Filippo Lippi -détail
Mes yeux sont fermés par

Sa main mais elle est percée
avant que le monde fût
et je vois au travers...
Brusquement tout éclate en jets de Lumière
Dans ma larme tremble et danse
la Source de Vie.


Paul Evdokimov, Contacts, 1971

LES COMMANDEMENTS DE LA VIE

LES 13 COMMANDEMENTS DE LA VIE

Le plus grand handicap, c'est la peur.
Le plus beau jour, c'est aujourd'hui.
La chose la plus facile, c'est de se tromper.
La plus grande erreur, c'est d'abandonner.
Le plus grand défaut, c'est l'égoisme.
La plus grande distraction, c'est le travail.
La pire faillite, c'est le découragement.
Les meilleurs professeurs, ce sont les enfants.
Le plus grand besoin, c'est le bon sens.
Le sentiment le plus bas, c'est la jalousie.
Le plus beau présent, c'est le pardon.
La plus grande connaissance, c'est celle de soi.
La plus belle chose au monde, C'EST L'AMOUR.
Auteur inconnu

L'ORDINATEUR

PRIÈRE POUR MON ORDINATEUR



À chaque nuit que Dieu apporte,
quand je me repose au lit,
une petite prière trotte
sans cesse dans mon esprit.
Dieu... bénis ma mère, mon père
et tous mes enfants aussi.
Bénis mon épouse, leur mère...
Et protège-les aussi.

Mon Dieu, je veux demander
sans vouloir te faire fâcher...
Eh bien, tu sais, mon ordi...
veux-tu le bénir aussi?
Je sais qu'il n'est pas banal
de bénir un bout de métal,
mais laisse-moi t'expliquer...
puisses-tu alors décider.
Tu vois, cette petite boîte
contient plus qu'il n'y paraît...
C'est comme une grande foire
Où mes amis m'attendraient.
Il y en a, c'est certain
auxquels j'ai serré la main,
D'autres restent sans visage...
dans mon esprit, une image.
Tous les amis apprécient
tous ces mots que l'on se dit,
et c'est par l'ordinateur
que l'on va où ils demeurent.
Je les connais par la foi
qui te fis connaître, Toi.
Mais une des joies de la vie,
C'est l'amitié qui grandit.
Dieu, à travers tous tes rôles,
prends une minute par jour
pour bénir ce bout de tôle...
qui contient autant d'amour.


(Auteur inconnu)

MARIE DE SOLEMNE

Être un homme, c'est savoir qu'il y a en nous de l'espace, une infinie pureté, et en même temps de la matière, du corps. Et c'est dans cette acceptation que, peut-être, pouvons-nous sortir de l'angoisse, de la culpabilité et de la violence.


- Innocente culpabilité de Marie de Solemne, p.88, Éd. Dervy, 1998

lundi 10 octobre 2011

RECEVOIR ET DONNER


Fichier:Berthe Morisot 008.jpg
                              Berthe Morisot
« Voyez l’enfant, qui prend le sein. Et voyez la mère, qui le donne. Elle a bien sûr été un enfant d’abord : nous commençons tous par prendre, et c’est déjà une façon d’aimer. Puis nous apprenons à donner, au moins un peu, et c’est la seule façon d’être fidèle jusqu’au bout à l’amour reçu, à l’amour humain, jamais trop humain, à l’amour si faible, si inquiet, si limité, et qui fait pourtant comme une image de l’infini, à l’amour dont nous avons été l’objet, à l’amour immérité qui nous précède, comme une grâce, qui nous a engendrés, bercés, lavés, nourris, à l’amour qui nous accompagne, définitivement, et qui nous manque, et qui nous éclaire... S’il n’y avait pas les mères, que saurions-nous de l’amour ? S’il n’y avait pas d’amour, que saurions-nous de Dieu ? »

André Comte Sponville

PAUL JORION-CHANGER D'OPTIQUE


Paul Jorion - Le temps qu'il fait, le 7 octobre... par PaulJorion

MARK TWAIN

Si on pouvait croiser l'homme et le chat.
Cela améliorerait l'homme
mais dégraderait le chat.

Mark Twain

samedi 8 octobre 2011

MICHAEL LONSDALE

L’amour de Dieu permet de découvrir à quel point l’être humain est extraordinaire, quel qu’il soit. Chacun d’entre nous est une espèce de trésor, même si nous sommes mal fichus et par moments insupportables. C’est magnifique, une personne – magnifique, ce qu’il y a en elle de paix, de chagrin, de joie. Le genre humain est un sujet de contemplation pour moi, de plus en plus : je vois Dieu dans les êtres, je sais qu’Il est là, même si caché souvent, parfois enfermé, muré dans beaucoup d’individus qui ne Le connaissent pas et qui en souffrent. À ceux-là, je dis qu’il existe quelque chose qui peut leur changer la vie, les rendre plus heureux…



Michaël Lonsdale- Image: film "Des hommes et des dieux"
Prix au festival de Cannes

LE BON BERGER-JEAN YVES LELOUP


Commentaire sur la parabole du Bon Berger par Centre-Bethanie

LE COEUR DE L'HOMME

Si nous parcourons la Bible, surtout dans ses parties les plus archaïques, moins intellectualisées, nous voyons bien que le coeur n'est pas seulement un organe physiologique où retentissent les émotions, mais qu'il symbolise aussi, au sens le plus réaliste, le centre d'intégration personnelle des facultés humaines et le lieu du combat spirituel.


Le coeur est l' " en-dedans " de l'homme, de sorte que le péché s'inscrit dans la divergence de la bouche et du coeur.
C'est l'organe des sentiments, de la volonté, de la passion, celle-ci pouvant se retourner en compassion. Dans la joie, " le coeur est bon ", il " a mal " dans la tristesse.
Surtout, le coeur est le lieu de l'intelligence, à la fois dans les racines contemplatives et l'expression réfléchie de celle-ci.
Il désigne ainsi la personne, c'est en lui que la nature s'ouvre sur le , " sans fond " irréductible de l'existence personnelle.
C'est pourquoi il est " impénétrable ", Dieu seul " sait les secrets du cœur " (Ps. 44, 22). " L'abîme du cœur " est ainsi le lieu de la rencontre avec Dieu, le lieu où l'homme ouvre ou ferme au Mendiant d'amour qui " attend à la porte ".
Le refus de Dieu, la crispation sur soi, la Bible les nomme , "endurcissement du cœur ". Le coeur fidèle, au contraire, " se fixe " en Dieu.
C'est pourquoi, à travers nos destins, Dieu laboure nos coeurs comme un bon laboureur qui brise la terre durcie par la sécheresse pour qu'elle puisse recevoir l'eau et les graines.
Dieu " est près de ceux qui ont le coeur brisé " (Ps. 34, 19).
Et le prophète, annonçant l'accomplissement ultime, pour nous christique, unit le coeur et l'esprit dans l'ouverture au Saint Esprit: " Je vous donnerai un coeur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau, j'ôterai de votre chair le coeur de pierre et je vous donnerai un coeur de chair... Je mettrai mon Esprit en vous " (Ez. 36, 26-27).


Olivier CLEMENT - Questions sur l'homme - Stock - 1976.

     SEIGNEUR JESUS, AIE PITIE DE MOI
                        Prière du coeur

STe THERESE d'AVILA

Je suis vôtre, puisque vous m'avez créée,

Vôtre, puisque vous m'avez rachetée,
Vôtre, puisque vous m'avez supportée,
Vôtre, puisque vous m'avez appelée,
Vôtre, puisque vous m'avez attendue,
Vôtre, puisque je ne me suis pas perdue,
Qu'ordonnez-vous qu'il soit fait de moi?

Sainte Thérèse d'Avila-extrait: "Je suis vôtre"

DOULEUR

Simone  Weil.
« Toute douleur qui ne détache pas est de la douleur perdue. »
                                      Simone  Weil

L'UNICITE DE L'ESPRIT

KAHLO- The dream
Qui épuise le potentiel de son esprit connaît sa nature. Or, connaître sa nature, c'est connaître le Ciel. " D'esprit, il n'y en a qu'un: le mien, celui de mon ami, celui du sage il y a des millénaires, celui du sage à venir dans des millénaires, tous participent de ce même esprit. L'esprit a une constitution immense, et pour peu que j'arrive à en épuiser le potentiel, je ne fais plus qu'un avec le Ciel
Lu Xiangshan

DEMANDE


Nous demandons à Dieu ce qui nous plaît.
Il nous donne ce qu'il nous faut.
Léon Bloy

dimanche 2 octobre 2011

TROY DAVIS

Troy Davis clamait son innocence.La peine de mort
est-elle justifiée?
Le gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson a aboli la peine de mort dans son Etat. Le Nouveau-Mexique est le 15e Etat des Etats-Unis à renoncer à la peine capitale. New York l'a abolie en 2007. Une dizaine d'autres envisage cette possibilité. En cette période de crise, l'abolition de la peine de mort est un argument économique; il est plus onéreux de condamner un criminel à la peine capitale, raconte l'enquête de RFI, que de le garder en prison à perpétuité. Un paradoxe qui s'explique par les frais engagés lorqu'il y a condamnation à mort; la prodécure est plus longue (minimum dix ans entre la condamnation et l'exécution du condamné), un avocat commis d'office doit être rémunéré par l'Etat, des éléments qui expliquent le coup dispropotionné du système.

http://www.slate.fr/
Aux Etats-Unis, 3.200 détenus sont dans les couloirs de la mort dans les 35 Etats sur 50 où la peine de mort est encore autorisée.

LE DESIR DES MASSES

Dans le règne de l'économie, les maîtres sont ceux qui disposent du pouvoir économique; ils sont du côté de l'argent - financiers, managers, chefs d'entreprise, grands manieurs d'investissement... Ils peuvent paraître n'obéir qu'à leurs intérêts ou leur ambition. Pourtant, ils doivent aussi, à leur façon, obéir. A qui? Dans le règne de m’économie, le Maître du maître, c'est le désir des masses. Car tout ce fonctionnement économique ne tient que par le profit, en tout cas la rentabilité; et la rentabilité, par la vente, directe ou indirecte; la vente, par l'achat, l'achat par l'acheteur, l'acheteur par son désir, qui le pousse à s'approprier l'objet de sa satisfaction.

Tout le système repose là-dessus: l'envie d'acheter. C'est pourquoi le « prêtre » de ce monde-là est le publicitaire, qui a pour fonction d'entretenir et stimuler les désirs « Saupiquet crée l'envie » !). Et à ces envies sans cesse croissantes sont proposées, en symétrie, des possibilités de satisfaction sans cesse croissantes elles aussi.
Qu'il s'agisse bien du Maître, c'est ce que révèle le fonctionnement de l'économie, et cette loi du marché qui en est le cœur : qui ne vend pas est condamné. A terme, c'est le meilleur produit au meilleur prix qui finit par gagner. La concurrence signifie que les plus puissants seigneurs sont soumis à ce désir de l'acheteur : la plus grande firme automobile ou de télé ou de médias ou d'informatique peut s'effondrer, si elle cesse d'obéir à cette loi: satisfaire le demandeur.
Prodigieux court-circuit ! Dans tant de sociétés, peut-être en toutes avant la nôtre, le Maître souverain exige que l'homme se hausse au-dessus de lui-même, il veut l'effort, le sacrifice, chez les maîtres sans doute, mais en la masse aussi, fatalement. Et dès que la situation devient dure, le sacrifice demandé aux masses croît vertigineusement. Grandissime exemple tout près de nous: la guerre de 1914.
Quant aux sociétés qui ,nous paraissent «jouisseuses», Bas-Empire ou Belle Époque par exemple, c'était en fait des sociétés où le plaisir était réservé aux maîtres et qui voyaient se creuser en elles l'abîme où elles ont sombré. Mais dans le règne de l'économie, tel que je l'évoque, c'est vraiment le désir des masses, c'est-à-dire en chacun le désir de chacun, qui devient ou tend à devenir le Grand Maître universel. Ainsi pour servir le souverain pouvoir, je n'ai qu'à consulter mes envies et tâcher de les satisfaire; et les puissants eux-mêmes sont là pour m'y aider.
Oui, prodigieux court-circuit. Finie la distance redoutable, écrasante, entre ce que je désire par ma pente naturelle et les exigences du Dieu, du Roi, du devoir, de la raison, de la patrie, de la révolution, de la famille, des générations à venir. Quand j'achète pour « jouir », je donne du travail, je sauve l'humanité! Tout ce qu'exige la fonction majeure est ramenée à ce dont l'individu a envie. L’ordre primordial coïncide avec l'explosion des envies individuelles.
On conçoit qu'un tel système puisse entraîner un formidable assentiment des masses - du moins tant que les maîtres servent ce Maître-là et qu'on en peut voir ou espérer les effets. Et les contestations et protestations contre les abus divers dont les maîtres se rendent coupables seront alors, non pas le début d'une révolution, mais au contraire l'adhésion renforcée à ce système, pour exiger qu'il marche.
Maurice Bellet

Question: Fonctionnera-t-il toujours? La crise actuelle permet d'en douter. Le pouvoir financier des petits ne permet plus d'assouvir le désir de...



NE TE LAISSE PAS EFFRAYER

L'Eternel lui-même marchera devant toi, il sera avec toi, il ne te délaissera pas et il ne t'abandonnera pas. Ne crains rien et ne te laisse pas effrayer !
                                  Deutéronome 31:8 

LE PRETRE

Père  Damien
Il y a des prêtres qui semblent n’avoir jamais eu de vie d’homme. Ils ne savent pas peser les difficultés d’un laïc, d’un père ou d’une mère de famille, à leur véritable poids humain. Ils ne réalisent pas ce que c’est vraiment, réellement, douloureusement, qu’une vie d’homme ou de femme. Quand les laïcs chrétiens ont rencontré une fois un prêtre qui les a « compris », qui est entré avec son cœur d’homme dans leur vie, dans leurs difficultés, jamais plus ils n’en perdent le souvenir. A condition toutefois que, s’il mêle sa vie à la nôtre, ce soit sans vivre tout à fait comme nous. Les prêtres ont longtemps traité les laïcs en mineurs ; aujourd’hui, certains, passant à l’autre extrême, deviennent des copains. On voudrait qu’ils restent pères. Quand un père de famille a vu grandir son fils, il le traite désormais en homme et plus en gamin, mais il le considère toujours comme son fils : un fils, homme.

Madeleine  Delbrel- Témoignage anonyme- Essor ou déclin du clergé français 1950
http://www.spiritualité2000.com/ -octobre 2011

NOTRE CORPS

Notre corps, dit le Père de Lubac, n'est pas destiné, par l'effet de la résurrection qui nous est promise, à un recommencement sans fin de son existence terrestre et charnelle, plus ou moins sublimée seulement par des propriétés miraculeuses ; notre corps est promis, non à une quelconque réanimation, mais à une totale métamorphose, qui doit faire de lui, comme dit saint Paul, un "corps spirituel". Or ce qui est vrai de notre corps individuel n'est pas moins vrai de ce vaste corps collectif que l'humanité construit à travers les générations. Sa forme actuelle (sa "figure" actuelle) est provisoire… L'Univers est promis, lui aussi, dans l'Esprit Saint, à la grande Métamorphose (le Père Teilhard écrivait "Métamorphose" avec une majuscule, tant le mot avait pour lui d'importance). (p 53-105)
Père François Varillon


NOS DECISIONS

Memling
" Nous sommes comparables, dit-il, à une harpe et la seule chose importante dans la harpe, ce sont les cordes. Il y a certes un bâti mais ce sont les cordes qui vibrent ". Dans ma vie, ce qui vibre, ce qui me constitue, ce sont mes décisions petites ou grandes.
Pensée de St Augustin citée par le père Varillon.

PRIERE D'UN CELIBATAIRE

Prière d'un célibataire

Je sens en moi se faire un grand vide
que ne remplissent ni l'amitié ni l'étude.
J'ignore qui viendra le combler.
Sera-ce Dieu, sera-ce une créature ?
Si c'est une créature, je prie qu'elle ne se présente
que quand je m'en serai rendu digne.
Je prie qu'elle apporte avec elle
ce qu'il me faudra de charme extérieur
pour qu'elle ne laisse place à aucun regret;
mais je prie surtout qu'elle vienne avec une âme excellente,
qu'elle apporte une grande vertu,
qu'elle vaille beaucoup mieux que moi,
qu'elle m'attire en haut, qu'elle ne me fasse pas descendre,
qu'elle soit généreuse car souvent je suis pusillanime,
qu'elle soit fervente
parce que je suis tiède dans les choses de Dieu,
qu'elle soit compatissante enfin,
pour que je n'aie pas à rougir devant elle de mon infériorité.
Ne m'abandonnez-pas, Seigneur, faites que je sois aimé;
Vous le savez, ce n'est pas seulement de la douceur
que je cherche dans l'Amour,
c'est le mépris de toute bassesse,
c'est la force de combattre pour le Bien, pour le Vrai.


St Frédéric Ozanam (1813-1853)


(« Prières pour les incontournables de la vie » éd. Du Signe 2001)
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