vendredi 21 décembre 2018

NOËL - MESSAGE 2018 POUR COMBATTRE LA HAINE



J'atteste ,

j'atteste  qu'il n'y a d'être humain que celui
dont le coeur tremble d'amour
pour tous ses frères en humanité.
Celui qui désire ardemment  plus pour eux 
que pour soi-même: liberté, paix, dignité.
Celui qui considère que la  vie est encore plus sacrée
que ses croyances et ses divinités.
J'atteste qu'il n'y a d'être humain
que celui qui combat sans relâche la haine
en lui et autour de lui.
Celui qui dès qu'il ouvre les yeux le matin
se pose la question: que vais-je faire aujourd'hui
pour ne pas perdre ma qualité
et ma fierté d'être humain?

                                   ABDELLATIF LAÂBI, poète marocain

JOYEUX NOËL- Christian Bobin

comme Enfance

« Quand je vois quelqu'un de vivant, je revois l'enfant qu'il est ou qu'il était. L'enfance n'est peut-être pas une question d'âge ni d'état civil. Quand Matisse fait ses papiers découpés, il arrive vers la fin de son travail de peintre, mais il a une petite âme de 3 ou 4 ans qui taille des feuilles de couleur. Mon enfance grandit de plus en plus chaque jour, elle n'est pas en arrière de moi, elle n'est pas dans ma mémoire, elle n'est pas un souvenir : c'est elle qui écrit. Moi, je n'écris pas. C'est l'enfant en moi qui écrit. Je lui passe le feutre, à charge pour lui de faire les livres. Je me contente de les relire...
 J'ai un visage en argile, ce que je ressens s'imprime tout de suite dessus. C'est la raison pour laquelle les nouveau-nés sont mes frères. Car si une ombre les traverse, elle va les emporter tout entier. Si un rire les secoue, il va les secouer tout entier. Je ressens les événements de cette vie avec la même force que celle qu'on attribue aux enfants. Le vrai nom de l'enfance, c'est l'esprit, un mélange de gravité et de fantaisie et la capacité de faire face dans le noir en sifflotant un air pour se donner du courage. De là naissent mes livres. »
Christian Bobin

jeudi 6 décembre 2018

ABBE PIERRE - BEAU PETIT TEXTE

« Je continuerai à croire, même si tout le monde perd espoir.
Je continuerai à aimer, même si les autres distillent la haine.
Je continuerai à construire, même si les autres détruisent.
Je continuerai à parler de paix, même au milieu d’une guerre.
Je continuerai à illuminer, même au milieu de l’obscurité.
Je continuerai à semer, même si les autres piétinent la récolte.
Et je continuerai à crier, même si les autres se taisent.
Et je dessinerai des sourires sur des visages en larmes.
Et j’apporterai le soulagement, quand on verra la douleur.
Et j’offrirai des motifs de joie là où il n’y a que tristesse.
J’inviterai à marcher celui qui a décidé de s’arrêter…
Et je tendrai les bras à ceux qui se sentent épuisés. »
Abbé Pierre.

QUE VEUT DIRE LOUER?

FRA ANGELICO
u’est-ce que la louangesi ce n’est une reconnaissance de notre précarité ? Nous ne sommes pas maîtres de la vie, nous l’avons reçue. Louer l’autre, c’est reconnaître sa place avant la nôtre. Nous ne sommes pas maîtres des autres, la relation prime sur les pôles qu’elle unit... L’homme est d’abord relation et non un être autonome et seul. « Louer le Dieu créateur, abstraction faite de Dieu, c’est vivre dans cette double disposition, contre l’illusion de la toute puissance et la folie d’une domination sans mesure ».
Article  Garrigues et  Sentiers (extrait d'un livre de  Didier TRavier -protestant )

L' AVENT- PREPARATION A NOËL

Lorsque nous considérons les audacieuses promesses de récompense des évangiles et leur caractère extraordinaire et incroyable, il semble que les découvertes et les désirs du Seigneur ne sont non pas trop forts mais trop faibles.
Nous sommes des créatures au cœur partagé, attirées jusqu’à l’ineptie par l’alcool et par le sexe, et poursuivant des folles ambitions, alors qu’une joie infinie nous est offerte.
Nous agissons comme des enfants ignorants qui feraient des pâtés avec de la boue près d’un taudis, parce qu’ils sont incapables d’imaginer ce que signifie l’offre qui leur est proposée de partir en vacances à la mer.
Nous nous satisfaisons de bien trop peu…
C. S. Lewis, "The Weight of Glory", and "Other Addresses" (Grand Rapids, Mich.: Eerdmans, 1965), 2.

lundi 3 décembre 2018

OU COURS- TU ?- CHRISTIANE SINGER

Il est difficile au milieu du brouhaha de notre civilisation
qui a le vide et le silence en horreur
d’entendre la petite phrase qui, à elle seule,
peut faire basculer une vie :
«Où cours-tu ?»
Il y a des fuites qui sauvent la vie :
devant un serpent, un tigre, un meurtrier.
Il en est qui la coûtent :
la fuite devant soi-même.
Et la fuite de ce siècle devant lui-même
est celle de chacun de nous.
«Où cours-tu ?»
Si au contraire nous faisions halte – ou volte-face –,
alors se révélerait l’inattendu :
ce que depuis toujours nous recherchons dehors
veut naître en nous.
Christiane Singer

CHRISTIANE SINGER- PERSEVERER

« Persévérer à chercher davantage la saveur que le savoir,
le balbutiement que la rhétorique satisfaite.
Persévérer en ces temps de fer à faire crédit à ce qui est fragile,
à ce qui vacille, à ce qui fait faillite.
Persévérer à avoir foi en chaque homme,
à préférer être déçu dix fois
plutôt qu’hostile une seule fois.
Persévérer à n’investir que dans le sable qui coule entre les doigts
et dans les espérances non cotées en bourse.
Persévérer à croire que l’instinct primordial en chaque homme
est la vénération et que c’est la répression de ce désir
qui rend haineux et fou.
Persévérer à voir Dieu partout. Entre les lignes des slogans,
dans les caniveaux des villes et sur les murs des banlieues,
à l’entendre dans le braillement des haut- parleurs,
dans le crissement des freins et dans le frrrrrt…d’un oiseau envolé.
Persévérer à préférer que la raison me quitte plutôt que l’espoir.
Et l’espoir plutôt que l’amour.
Persévérer.
Pour que la gangrène de l’indifférence ne se propage pas. »
Christiane Singer

Texte paru dans la Lettre Médecine du Sens n° 229

LA BEAUTE : CHEMIN VERS LE CHRIST

KUSH
La beauté devant moi fasse que je marche.
La beauté derrière moi fasse que je marche.
La beauté au-dessus de moi fasse que je marche.
La beauté au-dessous de moi fasse que je marche.
La beauté tout autour de moi fasse que je marche.
Strophe du Kledze Hatal, ou « Nuit des Chants »
Chant shaman navajo
Christ devant moi,
Christ derrière moi,
Christ sur moi,
Christ sous de moi,
Christ en moi et à côté de moi
Christ à ma droite,
Christ à ma gauche
Christ autour et alentour, 

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