jeudi 5 décembre 2019

NOÊL - PRIERE

Nous te bénissons, Sauveur du monde,
de naître et de grandir en nos cœurs.
Ta lumière illumine la vie quotidienne,
ta venue oriente notre histoire sainte,
tu instaures un royaume de justice
en apportant la paix et le pardon.
Apprends-nous à te suivre avec amour.
Nous te glorifions, Fils de Dieu,
tu nous relèves par ton incarnation,
tu nous sauves par ta croix et ta résurrection.
Nous attendons ton retour glorieux
dans la foi confiante en ta miséricorde.
Nous espérons la vie du monde à venir,
ô toi qui es, qui étais et qui viens.
Pour aller plus loin, La prière chrétienne, guide pratique (Presses de la Renaissance).
Carnet de l'Avent et de Noël 2019, -Jacques  Gauthier
FILIPPI- peintre italien

mercredi 4 décembre 2019

FAIRE DU SIMPLE LA SEULE IMAGE NON HYPNOTISANTE DE DIEU ( Christian Bobin)

Dans une époque inondée d’informations et de calculs, Christian Bobin voit dans la poésie une voie du salut : « Les chiffres grignotent les poutres du monde. Ils avancent, ils avancent. Un jour, il ne restera plus que la poésie pour nous sauver. Je ne parle pas ici d’un genre littéraire, ni d’un bricolage sentimental. Je parle de la déflagration d’une parole incarnée. Seuls rendent habitable le monde les bégaiements d’une parole qui ne doit rien à la perfection d’un savoir-faire. Un jour, nous lèverons la tête vers le ciel et nous ne verrons plus qu’un panneau d’affichage avec les prix d’entrée pour le paradis » (4). Bien loin de fuir la quotidienneté du monde pour des envolées lyriques, il convoque le « génie » poétique qu’il définit ainsi : « Le génie c’est de rejoindre le proche comme s’il était au bout du monde. Le génie, c’est de saluer ces compagnons franciscains que peuvent être un verre d’eau, une bête des champs à demi sauvage, famélique (…) La grâce de l’écriture, le génie de l’écriture – qui ne dépend pas hélas de l’écrivain, qui vient ou qui ne vient pas, et qui va s’enfuir plus souvent qu’elle ne viendra – c’est toujours la même chose : rendre le présent comme il est, c’est-à-dire absolu, pénétré d’absolu. Faire du simple la seule image non hypnotisante de Dieu » (5).CHRISTIAN BOBIN

CITATION DE CHRISTIAN BOBIN

"L'amour est une épreuve.Cette épreuve est d'ordre spirituel.Ce qui est d'ordre spirituel est cause du plus grand désordre sur terre et ce désordre est bienheureux,bien plus heureux somme toute que du bonheur.Là ou tout vous porte à fuir, vous demeurez.Là ou tout vous porte à maudire, vous réfléchissez, la tête vidée de sang."
Christian Bobin dans La Part Manquante p.66

mardi 29 octobre 2019

CE QUI NOUS ARRIVE

« Quand il m’arrive quelque chose de merveilleux, je regarde vers le haut et je dis merci. Je suis pleine de reconnaissance. Quand ça va mal, je regarde ce qu’il y a devant moi. J’essaie des choses, j’occupe mon esprit, j’agis plutôt que de laisser l’angoisse prendre le dessus. Et c’est comme un cercle vertueux, on dirait. Se prendre en main, ça génère de nouveaux possibles. De nouveaux possibles, ça permet de se prendre en main… »

Fernande Ouellet
Source : Lapresse.ca

L'INNOCENCE DES ANIMAUX....


samedi 12 octobre 2019

Psaume . 118 - SOEUR VERONIQUE MARGON-Actualisation- Les Dominicains

Mon Dieu,
Soutiens ma cause. Défends-moi ! En ta promesse fais-moi vivre. Soutiens notre cause, défends-nous, en ta promesse fais nous vivre. Enfin. C’est toi qui nous as dit que l’humain pour devenir humain devait se décider pour la parole, contre la violence. C’est cette décision qui le fait sortir de la brutalité.
Comment est-ce possible, mon Dieu, que nous ayons oublié que ta force s’est affirmée au septième jour du monde : dans la douceur du repos et de la contemplation du monde fait pour l’humain, pour la femme comme pour l’homme, à égale condition de dignité. Oui, ta force n’est pas dans la brutalité qui massacre des vies, des espérances, des avenirs, mais elle se niche dans ce retrait bienveillant où tu te tiens, nous confiant ton nom et le monde que tu fis. Mon Dieu, tu es un Dieu désarmé.
Est-ce pour cela que tu ne te montres pas ? Toi qui es pourtant notre seul secours dans la détresse, notre seul défenseur face à l’ennemi et à l’agresseur.
Je t’en supplie, au nom de tes enfants, pourrais-tu cesser de te taire, pourrais-tu dire ta colère face à qui fracasse l’humanité, devant qui détruit des corps, des cœurs, des histoires, des familles et les condamne à la misère.
Seigneur, réveille-toi ! Ne nous laisse pas.
Et comme nos cœurs saignent devant notre impuissance, relève-nous, que nous travaillions pour la justice, que nous pratiquions ta miséricorde et que nous t’aimions humblement.*
Soutiens notre cause, défends-nous, fais nous vivre, selon ta promesse.
* Livre de Michée, chapitre 6, verset 8

BOBIN- BOUBAT


« Vous ouvrez la fenêtre et puis vous voyez votre vie qui passe. Elle n'est plus en vous elle est en dehors de vous. Et vous acceptez qu'elle passe et vous ne trouvez rien de plus beau tout d'un coup. Vous ne lui reconnaissez rien de plus beau que ce passage. Ce rien, c'est la pensée peut-être la plus pure qu'on puisse avoir sur la vie. Elle est difficile à préciser »,
écrit Bobin, in Un bruit de balançoire. J’écris en me demandant s’il faut raconter tout ce qui « me passe par la fenêtre », alors que je cherche à écrire ce silence très ancien, celui qui envoie sa lumière, cette trace de l’amour : depuis le ventre de la mère, aux vagues de l’océan, le rire gazouillant d’un bébé, le souffle de ce vieil homme sur son lit de mort. Comme il est difficile de transmettre cette ondée sur une page, mais quand dans un éclair on y arrive, alors le livre que vous avez écrit devient une fenêtre pour l’autre. Un seul vrai retour de lecture suffit à adoucir la morsure des doutes. Vous écrivez un autre livre, le doute est toujours là, mais il n’est plus tout à fait le même, vous avez grandi. Une bibliothèque ne peut-elle devenir une ruche de fenêtres. © Alexandre Millon Photo via Antidota

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CHRISTIAN BOBIN: VOTRE VIE QUI PASSE....

« Vous ouvrez la fenêtre et puis vous voyez votre vie qui passe. Elle n'est plus en vous elle est en dehors de vous. Et vous acceptez qu'elle passe et vous ne trouvez rien de plus beau tout d'un coup. Vous ne lui reconnaissez rien de plus beau que ce passage. Ce rien, c'est la pensée peut-être la plus pure qu'on puisse avoir sur la vie. Elle est difficile à préciser », écrit Bobin, in Un bruit de balançoire. J’écris en me demandant s’il faut raconter tout ce qui « me passe par la fenêtre », alors que je cherche à écrire ce silence très ancien, celui qui envoie sa lumière, cette trace de l’amour : depuis le ventre de la mère, aux vagues de l’océan, le rire gazouillant d’un bébé, le souffle de ce vieil homme sur son lit de mort. Comme il est difficile de transmettre cette ondée sur une page, mais quand dans un éclair on y arrive, alors le livre que vous avez écrit devient une fenêtre pour l’autre. Un seul vrai retour de lecture suffit à adoucir la morsure des doutes. Vous écrivez un autre livre, le doute est toujours là, mais il n’est plus tout à fait le même, vous avez grandi. Une bibliothèque ne peut-elle devenir une ruche de fenêtres. © Alexandre Millon Photo via Antidota

Pensée très juste ...

mardi 24 septembre 2019

LA SEPARATION-TEXTE DE CHRISTIAN BOBIN



Nous sommes sans arrêt confrontés à des séparations. La vie a une main qui plonge dans notre corps, se saisit du coeur et l’enlève.
Pas une fois, mais de nombreuses fois. En échange, la vie nous donne de l’or. Seulement, nous payons cet or à un prix fou puisque nous en avons, à chaque fois, le coeur arraché vivant.
Chaque séparation nous donne une vue de plus en plus ample et éblouie de la vie. Les arrachements nous lavent. Tout se passe, dans cette vie, comme s’il nous fallait avaler l’océan.
Comme si périodiquement nous étions remis àneuf par ce qui nous rappelle de ne pas nous installer, de ne pas nous habituer. La vie a deux visages : un émerveillant et un terrible. Quand vous avez vu le visage terrible, le visage émerveillant se tourne vers vous comme un soleil.
Il reste d’une personne aimée une matière très subtile, immatérielle qu’on nommait avant, faute de mieux, sa présence. Une note unique dont vous ne retrouverez jamais l’équivalent dans le monde. Une note cristalline, quelque chose qui vous donnait de la joie à penser à cette personne, à la voir venir vers vous. Comme la pépite d’or trouvée au fond du tamis, ce qui reste d’une personne est éclatant. Inaltérable désormais.
Alors qu’avant votre vue pouvait s’obscurcir pour des tas de raisons, toujours mauvaises (hostilités, rancoeurs, etc.), là, vous reconnaissez le plus profond et le meilleur de la
personne. Toutes ces choses impondérables qui rôdent dans l’éclat d’un regard, passent par un rire, par des gestes, qui faisaient que la personne était unique, reviennent à vous par la pensée.
Mon père, mort il y a maintenant 13 ans, n’arrête pas de grandir, de prendre de plus en plus de place dans ma vie. Cette croissance des gens après leur mort est très étrange. Comme si la vie ne finissait pas, comme si elle était un livre dont aucun lecteur ne pourra jamais dire : « Ça y est, je l’ai lu. » La vision de mon père change avec le temps, tout comme moi-même je change.
Ceux qui ont disparu mêlent leur visage au nôtre. Nous sommes étroitement liés, souterrainement, dans une métamorphose incessante. C’est pourquoi il est impossible de définir aussi bien la vie que la mort. On ne peut que parler d’une sorte de flux qui sans arrêt se transforme, s’assombrit puis s’éclaire de façon toujours surprenante. La mort a beaucoup de vertus, notamment celle du réveil.
Elle nous ramène à l’essentiel, vers ce à quoi nous tenons vraiment. »
Entretien avec Christian Bobin
extrait du numéro spécial de La Vie : "Vivre le deuil"

lundi 23 septembre 2019

Jésus, que ma joie demeure - J.S. Bach - Flûte alto

INSPIRE DE .... MATTHIEU RICARD


« Soyons entièrement à ce que nous faisons, que nous marchions, soyons assis, en train d’écrire, de faire la vaisselle ou de boire une tasse de thé. Il n’y a plus de tâches « plaisantes » ou « déplaisantes », car la pleine conscience ne dépend pas de ce que l’on fait, mais de la manière dont on le fait, à savoir avec une présence d’esprit claire et paisible, attentive et émerveillée par la qualité du moment présent, en se gardant d’ajouter à la réalité nos constructions mentales. »
Matthieu Ricard

”Anima Sacra” - 2018 (Heinichen, Corelli, Vivaldi)

vendredi 14 juin 2019

FAIBLE IDEE..... DE L'AMOUR - BOBIN

Faible idée ...
"On n'a qu'une faible idée de l'amour tant qu'on n'a pas atteint ce point où il est pur, c'est à dire non mélangé de demande, de plainte ou d'imagination."
 Christian Bobin

QUAND LE MIRACLE ARRIVE....BOBIN

"...Quand le miracle arrive, vous le savez. Si vous me demandez quels sont les vrais trésors aujourd'hui, à l'heure qu'il est, à cette époque de ma vie, je répondrais: la patience et l'humeur bonne. Oui, une bonne humeur.
J'ai entendu, il n'y a pas longtemps, un plâtrier siffler, mais - comment dire...? il avait mille rossignols dans sa poitrine, il était dans une pièce vide, il enlevait un vieux papier peint, il était seul depuis des heures à cette tâche et il sifflait. Cette image m'a réjoui et j'ai eu comme l'intuition que cette humeur-là rinçait la vie, la lavait, comme si cette gaieté de l'artisan réveillait jusqu'à la dernière et la plus lointaine étoile dans le ciel. Cela, vous voyez, ce sont des riens, des moins que rien, des micro-événements, des choses minuscules, mais ce sont ces événements qui fracturent la vie, qui la rouvrent, qui l'aident à respirer à nouveau. Lorsque de tels événements adviennent, croyez-moi, vous le savez. Vous le savez parce qu'une sorte de gaieté vous vient. C'est sans valeur marchande, la gaieté, sans raison, sans explication! Mais c'est comme si, tout d'un coup, la vie elle-même passait à votre fenêtre avec une couronne de lumière un peu de travers sur la tête..."
Propos de Christian Bobin, interviewé par François Busnel
main pied- Enfant.jpg

jeudi 13 juin 2019

PRIERE DE JOIE....

1. Avec joie je veux chanter
En cette heure du matin;
Puisse mon esprit s'envoler,
Plongé dans l’amour divin.
O Seigneur, ouvre ma bouche !
2. Avec joie je veux vivre,
Comme mon Seigneur le permet,
Aspirant à sa parole;
L’inquiétude intérieure cède.
O Seigneur, éclaire mon cœur!
3. Avec joie je remercie
Dieu pour chacun de ses dons,
Et fais taire mes pensées,
Car en Dieu tout m'est donné.
Seigneur, inspire mon esprit!
4. Avec joie je travaillerai
A l'édifice de Dieu,
Mes bras je fortifierai
Sans craindre la montagne abrupte.
Toi, Seigneur, sois ma force !
Johann Valentin Andreae - Wikipédia5. Avec joie je veux souffrir,
Et porter aussi ma croix,
Dépouillé et silencieux.
En cet endroit ténébreux,
O Seigneur, sois mon refuge!
6. Avec joie je veux mourir;
Et l'héritage obtenir
De la sainte béatitude,
Mes sens tournés vers le ciel.
O Seigneur, emporte mon âme!
Johann Valentin Andreae

lundi 10 juin 2019

LE MANTEAU DE LA PUISSANCE VA GLISSER DE NOS EPAULES...

Mais le manteau de puissance va glisser de nos épaules, tôt ou tard... Non, je ne suis pas mièvre. Je parle de l'essentiel, tout simplement. Et l'essentiel, c'est la vie la plus nue, la plus rude, celle qui nous reste quand tout le reste nous a été enlevé. Je vais à l'essentiel. Je ne fais pas l'apologie de quelque chose qui serait simplet. La marguerite dans son pré, le plâtrier qui siffle, les planètes lointaines : voilà, au contraire, quelque chose qui est rude, émerveillant, parce que ces choses résistent à tout.  
CHRISTIAN BOBIN- Intervieuw

dimanche 9 juin 2019

LA GRANDE VIE- CHRISTIAN BOBIN


"Les animaux cherchent dans l'inconnu de quoi manger et parfois ils lèvent la tête en oubliant leur faim, regardent à droite, à gauche. Un rêve humidifie le noir de leurs prunelles. Des soucis ? Non, aucun. Juste l'incroyable murmure des jours qui passent et leur lumière."
La grande vie de Christian Bobin

mercredi 15 mai 2019

JEAN VANIER

« Je sais que m’attendent des faiblesses nouvelles, des pauvretés nouvelles et des pertes nouvelles. Ce sera la descente vers ce qui est l’essentiel, le plus caché en moi, plus profond que toutes les parts de réussite et d’ombre en moi. Ce sera tout ce qui reste quand tout le reste aura disparu. Ma personne dénudée, une innocence primale qui attend sa rencontre avec Dieu. Merci de vos prières qui m’accompagnent dans cette descente vers ce trésor, le plus profond de mon être... »  

JEAN VANIER

EXTRAIT DE PSAUME

Oeuvre copte- Ascension
Seigneur, Tu me sondes et me connais...
Je te rends grâce pour tant de prodiges : merveille que je suis, merveille que tes oeuvres...Sonde-moi, ô Dieu, connais mon coeur, scrute-moi, connais mon
souci...conduis-moi sur le chemin d'éternité.

PSAUME- EXTRAIT

dimanche 28 avril 2019

CHRISTIAN BOBIN- NAÎTRE- MOURIR- NOTRE FRAGILITE

« Ce qui naît, c'est ce qui meurt. Alors peut-être que ce qui meurt est ce qui naît ? C'est une vraie interrogation. La main invisible qui nous donne la vie, qui nous offre les nuages, la pluie d'été, un poème inestimable, la surprise d'une amitié qui traversera toute notre existence, je sais que cette main est paradoxale. Elle donne et prend en même temps, elle offre et elle efface, elle fait apparaître et disparaître dans la même seconde. L'écriture me semble avoir son intérêt quand elle arrive à saisir ce double trait qui est celui de toute notre vie : le noir et le blanc, la douleur et la joie, l'effroi et la merveille à leur point de jonction, avant que la beauté n'aille d'un côté et la peur de l'autre. Si nous sommes sûrs d'être éternels, c'est précisément parce que nous éprouvons que nous sommes mortels. Dans ce sentiment de notre fragilité, nous connaissons notre éternité. Les choses qui se présentent comme dure, solides et défiant le temps, sont celles qui seront livrées à la ruine et à la rouille, que ce soit les grands palais ou les ambitions, voire nos volontés dès qu'elles se crispent. Et celles qui semblent sans poids, qu'un rien peut chasser tel un sourire sur un visage, témoignent de ce qui traverse la vie et la mort. 
Et qui continue... »

AMOUR ADULTE


Il n'y a pas d'amour adulte, mûr et raisonnable. Il n'y a devant l'amour aucun adulte, que des enfants, que cet esprit d'enfance qui est abandon, insouciance, esprit de la perte d'esprit.
Christian Bobin - Le Très-Bas

jeudi 18 avril 2019

PETITE HISTOIRE: La RESURRECTION


Giotto
Mettez une grenouille dans un récipient, remplissez le d'eau et commencez à chauffer... 
Quand la température de l'eau commence à augmenter, la grenouille règle sa température corporelle au fur et à mesure.
La grenouille maintient sa température corporelle avec l'augmentation de la température de l'eau.
 Juste au moment où l'eau est sur le point d'atteindre le point d'ébullition, la grenouille ne peut plus régler sa température. À ce stade, la grenouille décide de sauter.
La grenouille essaie de sauter, mais elle est incapable de le faire parce qu'elle a perdu toute sa force dans l'ajustement de sa température avec celle de l'eau.
Très vite, la grenouille meurt.
Qu'est ce qui a tué la grenouille?
Pensez-y!
Je sais que beaucoup d'entre nous diront l'eau bouillante. Mais la vérité sur ce qui a tué la grenouille était son incapacité à décider quand sauter.
Nous avons tous besoin de nous ajuster avec des gens et des situations, mais nous devons être sûrs de savoir quand nous avons juste besoin d'ajuster et quand nous devons aller de l'avant. Il y a des moments où nous avons besoin de faire face à des situations et prendre les mesures appropriées.
Si nous permettons aux gens de nous exploiter, physiquement, émotionnellement, financièrement, spirituellement et mentalement, ils continueront de le faire.
Décidons quand sauter!
Sautons tant que nous avons encore la force.

Textes,pensées, prières partagés: Proverbe chinois.

Textes,pensées, prières partagés: Proverbe chinois.: "Aucune route ne te paraîtra longue  si un ami chemine à tes côtés."

lundi 1 avril 2019

Source:BLOG : le voyageur de l'Aube - LES BEATITUDES

Capella Palatina-Palerme

Il est fréquemment question de bonheur dans les Évangiles.

 On connaît bien comment Jésus en parle d'une manière assez étonnante, aux apparences contradictoires.
— Heureux les pauvres  en esprit (ceux qui se sont désencombrés la tête pour trouver la simplicité de l'être profond)
— heureux les affligés (ceux qui ont abandonné leur besoin de toute-puissance, et la croyance que l'on peut se suffire à soi-même. Ils entrent dans la chance de l'altérité salvatrice, en se reconnaissant affligés de manques et/ou de souffrances )
— heureux ceux qui sont doux (qui ont expulsé de leur psychisme la violence réactionnelle qui contribue à leur malheur et au malheur d'autrui)
— heureux ceux qui ont faim et soif de justice (ceux dont leurs tripes profondes les poussent à l'engagement en ce sens)
— heureux les miséricordieux  (qui ne détournent pas le regard de la misère des autres, délaissés, migrants, SDF, parents ou grands-parents dans un mouroir… posent des actes concrets, et dès lors peuvent se regarder en face)
— heureux ceux qui ont le cœur pur (ceux qui ont retrouvé l'enfant pur au fond d'eux-mêmes et le laisse vivre la surface de leur existence)
— heureux les pacifiques (qui ont guéris de leurs souffrances relationnelles,  sont devenus aptes au pardon des offenses subies. Leurs actions génèrent plus de Paix)

CROIRE AUX ANGES- EXTRAIT NUIT DU COEUR - C. BOBIN

Croire aux anges nous rend humbles : tout ne dépend pas de nous, de nos efforts, de nos qualités ; pour que la vie soit belle et bonne, il y a aussi des choses et des chances qui doivent nous tomber du ciel. 

Croire aux anges, c’est penser qu’une présence aimante veille sur nous. Parfois imprévisible dans ses actions, dans ses absences, dans ses violences aussi, que nous ne comprenons pas, ou seulement des années plus tard. 

Pas besoin d’y croire à 100%. On peut juste se contenter d’une demi-croyance. On en a beaucoup, de ces demi-croyances, de ces confiances dont nous ne sommes pas sûrs qu’elles soient fondées ni garanties, mais dont nous percevons obscurément que nous ne pourrions vivre sans elles. 

Maintenant, arrêtez-vous de lire. Arrêtez-vous de tout. Respirez. Écoutez. Ressentez. Je suis sûr qu’il y en a un, là, penché sur votre épaule, juste à cet instant… 

ENTRE DANS LA JOIE DE TON MAÎTRE


En pèlerinage sur la terre, nous arriverons un jour devant le Maître avec nos vêtements déchirés, nos misères et nos faiblesses et nous lui dirons : « Je n’ai pas renoncé, je n’ai pas déserté, jusqu’au bout j’ai essayé d’être Tes mains, Ton cœur, Ta voix ». Alors, le Seigneur trouvera belle son Eglise pour laquelle il s’est livré et il dira : « Entre dans la joie de ton Maître ! ».

jeudi 21 mars 2019

VICTOR HUGO - EXTRAIT DE CONTEMPLATIONS



Ne dites pas : mourir ; dites : naître.
Croyez.
On voit ce que je vois et ce que vous voyez ;
On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ;
On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ;
On tâche d’oublier le bas, la fin, l’écueil,
La sombre égalité du mal et du cercueil ;
Quoique le plus petit vaille le plus prospère ;
Car tous les hommes sont les fils du même père ;
Ils sont la même larme et sortent du même oeil.
On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil ;
On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,
On monte. 

Quelle est donc cette aube ?
C’est la tombe.
Où suis-je ?
Dans la mort. 

Viens ! Un vent inconnu
Vous jette au seuil des cieux.
On tremble ; on se voit nu,
Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbres
De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ;
Et soudain on entend quelqu’un dans l’infini
Qui chante, et par quelqu’un on sent qu’on est béni,
Sans voir la main d’où tombe à notre âme méchante
L’amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante.
On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent
Fondre et vivre ; et, d’extase et d’azur s’emplissant,
Tout notre être frémit de la défaite étrange
Du monstre qui devient dans la lumière un ange.
Victor Hugo, Les contemplations

lundi 25 février 2019

JEREMIE 1, 11- 12

F
Fameux épisode du livre de Jérémie (1,11-12) : Dieu demande au prophète : « Que vois-tu, Jérémie ? », le prophète lui répond : « Je vois une branche de veilleur » et Dieu conclut : « Tu as bien vu, car je veille sur ma parole pour l'accomplir » ?
Ce veilleur-là est shaqed, mot issu du verbe shaqadveiller

CHRISTIANE SINGER- DU BON USAGE DES CRISES- EXTRAIT

Un vieil homme sage est interrogé sur la trajectoire de son existence jusqu'à ce jour. Et voilà comment il en résume les trois étapes : « A vingt ans, je n'avais qu'une prière : mon Dieu, aide-moi à changer ce monde si insoutenable, si impitoyable. Et vingt ans durant, je me suis battu comme un fauve pour constater en fin de compte que rien n'était changé. A quarante ans, je n'avais qu'une seule prière : mon Dieu, aide-moi à changer ma femme, mes parents et mes enfants ! Pendant vingt ans, j'ai lutté comme un fauve pour constater en fin de compte que rien n'avait changé. Maintenant je suis un vieil homme et je n'ai qu'une prière : mon Dieu, aide-moi à me changer - et voilà que le monde change autour de moi ! » Et pas de malentendu ! Ce n'est pas d'un renoncement à l'action qu'il s'agit mais bien au contraire d'une action neuve dans un esprit libre (...) 


samedi 2 février 2019

F comme fragilité - BOBIN- source : Phytospiritualité

F comme Fragilité

« Ce qui naît, c'est ce qui meurt. Alors peut-être que ce qui meurt est ce qui naît ? C'est une vraie interrogation. La main invisible qui nous donne la vie, qui nous offre les nuages, la pluie d'été, un poème inestimable, la surprise d'une amitié qui traversera toute notre existence, je sais que cette main est paradoxale. Elle donne et prend en même temps, elle offre et elle efface, elle fait apparaître et disparaître dans la même seconde. L'écriture me semble avoir son intérêt quand elle arrive à saisir ce double trait qui est celui de toute notre vie : le noir et le blanc, la douleur et la joie, l'effroi et la merveille à leur point de jonction, avant que la beauté n'aille d'un côté et la peur de l'autre. Si nous sommes sûrs d'être éternels, c'est précisément parce que nous éprouvons que nous sommes mortels. Dans ce sentiment de notre fragilité, nous connaissons notre éternité. Les choses qui se présentent comme dure, solides et défiant le temps, sont celles qui seront livrées à la ruine et à la rouille, que ce soit les grands palais ou les ambitions, voire nos volontés dès qu'elles se crispent. Et celles qui semblent sans poids, qu'un rien peut chasser tel un sourire sur un visage, témoignent de ce qui traverse la vie et la mort. 
Et qui continue... »

" S" COMME SIMPLICITE- Christian BOBIN

comme Simplicité 

« C'est comme si nous traversions cette vie avec un petit tablier d'enfant, plein de taches. La simplicité, c'est de le dénouer et de l'enlever. Tous les liens vitaux, amicaux, amoureux, réels, peuvent venir. Quand on voit un rouge-gorge avec son petit torse de lutteur et son maillot rouge, ou quand on entend la voix de la poétesse Marceline Desbordes-Valmore, ou encore certaines paroles aiguisées de Corneille, on sait que la simplicité est la grande porte de la vie. On a besoin d'un peu de pain, de murs solides - comme le nid des oiseaux, il faut que notre abri soit un minimum stable. Et au-dessus, c'est la splendeur de la vie. Celle de tout ce sur quoi portent nos yeux, et qui jamais ne fera défaut. Il y a quelques jours, j'ai vu dans un verger à l'herbe noircie par le gel quelques grosses pommes qui étaient tombées. Et elles étaient autant de planètes extraordinaires, bien plus étranges que Mars et d'autres prétentieuses de l'univers. Quoi de plus simple qu'une pomme, quoi de plus parfait ? Demandez au gros cheval lourd à la robe blanche sale qui errait dans l'herbe. Demandez à Cézanne, demandez à Giacometti, qui a peint une pomme plus rayonnante qu'un pharaon : vous sentez la folie du cœur de l'artiste qui est allé chercher le point premier de toute existence à l'intérieur d'une petite pomme presque décatie, oubliée sur une commode. Il est allé capturer le début de l'univers dans un fruit banal et il l'a mis définitivement à l'abri de la pourriture : en majesté dans sa peinture. »

Expérience de mort imminente meilleur témoignage e m i 30mn non stop

mercredi 30 janvier 2019

TEXTE TRES ACTUEL DE ST PAUL

Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices, ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau.
Ils refuseront d’entendre la vérité pour se tourner vers des récits mythologiques.
Mais toi, en toute chose garde la mesure, supporte la souffrance, fais ton travail d’évangélisateur, accomplis jusqu’au bout ton ministère.
2 Timothée 4, 3 à 5

AIMER- CHARLES SINGER- ST VALENTIN


Aimer, la plus merveilleuse chose du monde,
aussi indispensable que l'air, le soleil et l'eau ;
et pourtant peut-être la chose la plus fragile et la plus délicate.
Aimer, c'est à la fois aussi fort et aussi fragile que la vie.
Aimer, aller au plus profond de soi-même
chercher au cœur même de son être la source du bonheur.
Essayer de vivre l'harmonie toujours difficile
de ce que je suis et de ce que je voudrais être.
Vivre ce que je suis de meilleur,
malgré mes limites, mes pauvretés, mes lâchetés
mais aussi mes richesses et mes audaces les plus folles.
Aimer, comme prendre des risques.
Les risques de l'autre quel que soit l'autre ;

sa couleur de peau, l'accent de sa voix, la disgrâce de ses traits.
Aimer au-delà des blessures du cœur et du corps
et poser un regard de tendresse capable de le réveiller,
un regard capable de l'éveiller, de le révéler.
Aimer, comme prendre le risque de Dieu.
Aller sur les terres de Dieu et s'en aller si loin avec Lui
qu'on finit par Lui ressembler un peu
avec cette bienveillance du regard et du coeur
qui fait que l'autre n'en finit pas de grandir,
de s'épanouir et de vivre le meilleur de lui-même.
Aimer, comme aller jusqu'aux limites de soi
dans les terres où rien n'est jamais perdu
parce que tout est possible.

Chemin de Pâques, CHARLES SINGER

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