dimanche 28 avril 2019

CHRISTIAN BOBIN- NAÎTRE- MOURIR- NOTRE FRAGILITE

« Ce qui naît, c'est ce qui meurt. Alors peut-être que ce qui meurt est ce qui naît ? C'est une vraie interrogation. La main invisible qui nous donne la vie, qui nous offre les nuages, la pluie d'été, un poème inestimable, la surprise d'une amitié qui traversera toute notre existence, je sais que cette main est paradoxale. Elle donne et prend en même temps, elle offre et elle efface, elle fait apparaître et disparaître dans la même seconde. L'écriture me semble avoir son intérêt quand elle arrive à saisir ce double trait qui est celui de toute notre vie : le noir et le blanc, la douleur et la joie, l'effroi et la merveille à leur point de jonction, avant que la beauté n'aille d'un côté et la peur de l'autre. Si nous sommes sûrs d'être éternels, c'est précisément parce que nous éprouvons que nous sommes mortels. Dans ce sentiment de notre fragilité, nous connaissons notre éternité. Les choses qui se présentent comme dure, solides et défiant le temps, sont celles qui seront livrées à la ruine et à la rouille, que ce soit les grands palais ou les ambitions, voire nos volontés dès qu'elles se crispent. Et celles qui semblent sans poids, qu'un rien peut chasser tel un sourire sur un visage, témoignent de ce qui traverse la vie et la mort. 
Et qui continue... »

AMOUR ADULTE


Il n'y a pas d'amour adulte, mûr et raisonnable. Il n'y a devant l'amour aucun adulte, que des enfants, que cet esprit d'enfance qui est abandon, insouciance, esprit de la perte d'esprit.
Christian Bobin - Le Très-Bas

jeudi 18 avril 2019

PETITE HISTOIRE: La RESURRECTION


Giotto
Mettez une grenouille dans un récipient, remplissez le d'eau et commencez à chauffer... 
Quand la température de l'eau commence à augmenter, la grenouille règle sa température corporelle au fur et à mesure.
La grenouille maintient sa température corporelle avec l'augmentation de la température de l'eau.
 Juste au moment où l'eau est sur le point d'atteindre le point d'ébullition, la grenouille ne peut plus régler sa température. À ce stade, la grenouille décide de sauter.
La grenouille essaie de sauter, mais elle est incapable de le faire parce qu'elle a perdu toute sa force dans l'ajustement de sa température avec celle de l'eau.
Très vite, la grenouille meurt.
Qu'est ce qui a tué la grenouille?
Pensez-y!
Je sais que beaucoup d'entre nous diront l'eau bouillante. Mais la vérité sur ce qui a tué la grenouille était son incapacité à décider quand sauter.
Nous avons tous besoin de nous ajuster avec des gens et des situations, mais nous devons être sûrs de savoir quand nous avons juste besoin d'ajuster et quand nous devons aller de l'avant. Il y a des moments où nous avons besoin de faire face à des situations et prendre les mesures appropriées.
Si nous permettons aux gens de nous exploiter, physiquement, émotionnellement, financièrement, spirituellement et mentalement, ils continueront de le faire.
Décidons quand sauter!
Sautons tant que nous avons encore la force.

Textes,pensées, prières partagés: Proverbe chinois.

Textes,pensées, prières partagés: Proverbe chinois.: "Aucune route ne te paraîtra longue  si un ami chemine à tes côtés."

lundi 1 avril 2019

Source:BLOG : le voyageur de l'Aube - LES BEATITUDES

Capella Palatina-Palerme

Il est fréquemment question de bonheur dans les Évangiles.

 On connaît bien comment Jésus en parle d'une manière assez étonnante, aux apparences contradictoires.
— Heureux les pauvres  en esprit (ceux qui se sont désencombrés la tête pour trouver la simplicité de l'être profond)
— heureux les affligés (ceux qui ont abandonné leur besoin de toute-puissance, et la croyance que l'on peut se suffire à soi-même. Ils entrent dans la chance de l'altérité salvatrice, en se reconnaissant affligés de manques et/ou de souffrances )
— heureux ceux qui sont doux (qui ont expulsé de leur psychisme la violence réactionnelle qui contribue à leur malheur et au malheur d'autrui)
— heureux ceux qui ont faim et soif de justice (ceux dont leurs tripes profondes les poussent à l'engagement en ce sens)
— heureux les miséricordieux  (qui ne détournent pas le regard de la misère des autres, délaissés, migrants, SDF, parents ou grands-parents dans un mouroir… posent des actes concrets, et dès lors peuvent se regarder en face)
— heureux ceux qui ont le cœur pur (ceux qui ont retrouvé l'enfant pur au fond d'eux-mêmes et le laisse vivre la surface de leur existence)
— heureux les pacifiques (qui ont guéris de leurs souffrances relationnelles,  sont devenus aptes au pardon des offenses subies. Leurs actions génèrent plus de Paix)

CROIRE AUX ANGES- EXTRAIT NUIT DU COEUR - C. BOBIN

Croire aux anges nous rend humbles : tout ne dépend pas de nous, de nos efforts, de nos qualités ; pour que la vie soit belle et bonne, il y a aussi des choses et des chances qui doivent nous tomber du ciel. 

Croire aux anges, c’est penser qu’une présence aimante veille sur nous. Parfois imprévisible dans ses actions, dans ses absences, dans ses violences aussi, que nous ne comprenons pas, ou seulement des années plus tard. 

Pas besoin d’y croire à 100%. On peut juste se contenter d’une demi-croyance. On en a beaucoup, de ces demi-croyances, de ces confiances dont nous ne sommes pas sûrs qu’elles soient fondées ni garanties, mais dont nous percevons obscurément que nous ne pourrions vivre sans elles. 

Maintenant, arrêtez-vous de lire. Arrêtez-vous de tout. Respirez. Écoutez. Ressentez. Je suis sûr qu’il y en a un, là, penché sur votre épaule, juste à cet instant… 

ENTRE DANS LA JOIE DE TON MAÎTRE


En pèlerinage sur la terre, nous arriverons un jour devant le Maître avec nos vêtements déchirés, nos misères et nos faiblesses et nous lui dirons : « Je n’ai pas renoncé, je n’ai pas déserté, jusqu’au bout j’ai essayé d’être Tes mains, Ton cœur, Ta voix ». Alors, le Seigneur trouvera belle son Eglise pour laquelle il s’est livré et il dira : « Entre dans la joie de ton Maître ! ».

Membres

Archives du blog