« Tu ne maltraiteras pas l’étranger (gher), ni ne l’opprimeras, car étrangers (ghériym) vous fûtes dans le pays d’Égypte ! » Et il ajoute : « une veuve et un orphelin tu ne maltraiteras pas ; si tu le maltraites et qu’il crie vers moi, j’écouterai son cri .
L’assimilation entre veuve, orphelin et étranger, (trois archétypes de la fragilité) est constante dans la Bible, même si l’épée de Dieu n’est pas prévue pour châtier celui qui maltraite l’étranger… Mais en Deutéronome 10,19, Dieu franchit un pas de plus : « Tu aimeras l’étranger car au pays d’Égypte vous étiez étrangers » pour atteindre la recommandation ultime, en Lévitique 19,34 : « L’étranger qui réside avec vous sera pour vous comme un compatriote et tu l’aimeras comme toi-même, car vous avez été étrangers au pays d’Égypte ».
dimanche 30 décembre 2012
DES YEUX D'OR.....
LE MIRACLE ARRIVE QUAND S'EVEILLE CE QUI DORMAIT SOUS NOS YEUX
QUAND CE QUI SURGIT DE LA VIE CREVE NOS YEUX
ET LES REMPLACE PAR DES YEUX D'OR
Christian Bobin-l'homme joie p 106
lundi 24 décembre 2012
TU AS SU DIRE OUI MARIE
NOÊL CATALAN
Tu as su dire oui...MARIE
Quand il t'a demandé de croire à l'impossible
Tu as su dire oui, tu n'as pas refusé
Quand Il t'a demandé de vivre l'impossible
C'est Dieu dans un enfant que tu nous as donné
chant liturgique
Tu as su dire oui...MARIE
Quand il t'a demandé de croire à l'impossible
Tu as su dire oui, tu n'as pas refusé
Quand Il t'a demandé de vivre l'impossible
C'est Dieu dans un enfant que tu nous as donné
chant liturgique
dimanche 23 décembre 2012
QUAND UN HOMME SE MET A MARCHER
Quand un homme se met à marcher
il laisse un peu de lui en chemin.
Il est entier au départ épars à l'arrivée.
Le reste demeure toujours en chemin
quand un homme se met à marcher.
Il reste toujours en chemin un souvenir
il reste toujours en chemin un peu plus
de ce qu'il avait au départ ou lui reste à l'arrivée.
Il reste un homme qui ne revient jamais plus
quand un homme se met à marcher.
Le poète. Manuel Alegre 1936
Anthologie de la poésie portugaise contemporaine.
NRF Gallimard 2005.
il laisse un peu de lui en chemin.
Il est entier au départ épars à l'arrivée.
Le reste demeure toujours en chemin
quand un homme se met à marcher.
Il reste toujours en chemin un souvenir
il reste toujours en chemin un peu plus
de ce qu'il avait au départ ou lui reste à l'arrivée.
Il reste un homme qui ne revient jamais plus
quand un homme se met à marcher.
Le poète. Manuel Alegre 1936
Anthologie de la poésie portugaise contemporaine.
NRF Gallimard 2005.
vendredi 21 décembre 2012
LA NAISSANCE DE JESUS
Léa était ravie par autant de féérie. Du haut de ses huit ans, la philosophe demanda à sa mère : «Pourquoi toutes ces décorations au mois de décembre?» Maman, qui n’était pas très portée sur la religion, se contenta de dire : «C’est la fête de la naissance de Jésus.» Elle espérait que la conversation porte sur un autre sujet, mais l’enfant poursuivit avec une question qui relève de la théologie : «Pourquoi la naissance de ce bébé est-elle si importante?» Embarrassée, la mère retourna sa fille vers le père, lequel renvoya sa chérie au grand-père, puis à la grand-mère, et finalement à l’oncle. Une longue course à relais où les réponses et les hésitations s’entremêlaient…
Et vous, qu’auriez-vous répondu à la question de Léa? Et moi : pourquoi la naissance de ce bébé est-elle si importante qu’on en fasse l’objet d’une fête quasi universelle? Pourquoi ce «divin enfant» a-t-il modifié tant de choses, jusqu’à changer même de calendrier?
Le mois de décembre 2012 me fournit amplement de motifs pour justifier la naissance de Jésus. Cet enfant est né parce que trois autres enfants sont morts, noyés par leur mère dans la région de Drummondville. Cet enfant est né parce qu’un père, pour se venger, a poignardé à mort ses deux enfants dans la région des Laurentides. Cet enfant est né parce qu’une Saguenéenne a tué ses deux enfants. Cet enfant est né parce que d’autres enfants pleurent, victimes des conflits qui divisent leurs parents. Cet enfant est né parce que des enfants ont succombé sous les tirs d’un fou dans une école primaire au Connecticut. Cet enfant est né parce que des enfants ont été attaqués à leur arrivée à l’école dans un village de Chine. Cet enfant est né parce que des enfants sont malheureux à cause de l’intimidation qu’ils subissent dans leur école. Cet enfant est né parce que des jeunes sont à la merci de vendeurs de drogues. Cet enfant est né parce que des centaines d’enfants ont été ou sont présentement agressés par des adultes sans scrupule. Cet enfant est né parce que des jeunes sont kidnappés dans certaines régions d’Afrique pour les transformer en soldats – de la chair à canon – au service de puissants dictateurs. Cet enfant est né parce que d’autres vivent dans la peur continuellement.
La liste des bonheurs bafoués pourrait s’allonger presqu’à l’infini. Mais il y a aussi des enfants heureux, des enfants qui rient de bon cœur, des enfants qui aiment et sont aimés passionnément. Nous pourrions dresser une liste aussi longue des bonheurs réussis. C’est pour eux aussi que l’enfant de la crèche est né.
L’enfant de Bethléem est venu annoncer des mois de décembre plus réjouissants, des mois et des années sans fin où les enfants pourront jouer en paix et en toute liberté, dans la confiance totale. Le petit a grandi en donnant généreusement sa vie pour que les autres puissent vivre, et vivre heureux. Avec le droit de rêver et de croire à leurs rêves.
Dieu n’a pas trouvé cadeau plus grand à offrir que la naissance d’un enfant, son enfant. Et l’humanité n’a pas cadeau plus grand à offrir que le rire enchanteur de ses enfants.
www.spiritualite2000.com
Par la bouche des tout-petits et des nourrissons
Tu as fondé une forteresse
contre les adversaires
pour réduire au silence l'ennemi.
Psaume 8
Et vous, qu’auriez-vous répondu à la question de Léa? Et moi : pourquoi la naissance de ce bébé est-elle si importante qu’on en fasse l’objet d’une fête quasi universelle? Pourquoi ce «divin enfant» a-t-il modifié tant de choses, jusqu’à changer même de calendrier?
Le mois de décembre 2012 me fournit amplement de motifs pour justifier la naissance de Jésus. Cet enfant est né parce que trois autres enfants sont morts, noyés par leur mère dans la région de Drummondville. Cet enfant est né parce qu’un père, pour se venger, a poignardé à mort ses deux enfants dans la région des Laurentides. Cet enfant est né parce qu’une Saguenéenne a tué ses deux enfants. Cet enfant est né parce que d’autres enfants pleurent, victimes des conflits qui divisent leurs parents. Cet enfant est né parce que des enfants ont succombé sous les tirs d’un fou dans une école primaire au Connecticut. Cet enfant est né parce que des enfants ont été attaqués à leur arrivée à l’école dans un village de Chine. Cet enfant est né parce que des enfants sont malheureux à cause de l’intimidation qu’ils subissent dans leur école. Cet enfant est né parce que des jeunes sont à la merci de vendeurs de drogues. Cet enfant est né parce que des centaines d’enfants ont été ou sont présentement agressés par des adultes sans scrupule. Cet enfant est né parce que des jeunes sont kidnappés dans certaines régions d’Afrique pour les transformer en soldats – de la chair à canon – au service de puissants dictateurs. Cet enfant est né parce que d’autres vivent dans la peur continuellement.
La liste des bonheurs bafoués pourrait s’allonger presqu’à l’infini. Mais il y a aussi des enfants heureux, des enfants qui rient de bon cœur, des enfants qui aiment et sont aimés passionnément. Nous pourrions dresser une liste aussi longue des bonheurs réussis. C’est pour eux aussi que l’enfant de la crèche est né.
L’enfant de Bethléem est venu annoncer des mois de décembre plus réjouissants, des mois et des années sans fin où les enfants pourront jouer en paix et en toute liberté, dans la confiance totale. Le petit a grandi en donnant généreusement sa vie pour que les autres puissent vivre, et vivre heureux. Avec le droit de rêver et de croire à leurs rêves.
Dieu n’a pas trouvé cadeau plus grand à offrir que la naissance d’un enfant, son enfant. Et l’humanité n’a pas cadeau plus grand à offrir que le rire enchanteur de ses enfants.
www.spiritualite2000.com
Par la bouche des tout-petits et des nourrissons
Tu as fondé une forteresse
contre les adversaires
pour réduire au silence l'ennemi.
Psaume 8
NOEL! LA BONNE NOUVELLE
«Aujourd’hui, emplissez votre cœur de paix. Croyez que vous êtes exactement là où vous devez être. N’oubliez pas les infinies possibilités qui naissent avec la foi en vous-même et les autres. Utilisez les talents que vous avez reçus et partagez l’amour qui vous a été donné. Soyez contente de vous-même, telle que vous êtes. Laissez-vous envahir par ces paroles et offrez à votre âme la liberté de chanter, de danser, de prier et d’aimer. C’est là pour chacun d’entre nous.»
samedi 15 décembre 2012
ME PROTEGER DE LA VIE-JOLLIEN
Qu’est-ce que je peux faire pour me protéger de la vie ? Absolument rien. Et pourtant, jour après jour, j’essaie de construire des boucliers et des façades qui me protégeraient du tragique de l’existence. La dimension tragique de l’existence fait partie de la vie. Quand on l’a compris du fond de son être, on peut danser avec ce tragique sans se crisper. Mais en attendant, il faut beaucoup de détermination pour s’en approcher, même petit à petit.
Le philosophe Amiel disait : « 1 000 pas en avant, 999 en arrière. C’est cela le progrès. » Le désir aliéné voudrait que l’on progresse une fois pour toutes, que l’on guérisse de toutes nos blessures intérieures. Mais la chose est sans doute radicalement impossible. Ce qui nous sauve, c’est de savoir que l’on ne peut pas guérir de ses blessures mais que l’on peut vivre avec, que l’on peut cohabiter avec elles sans qu’il y ait nécessairement de l’amertume.
ALEXANDRE JOLLIEN
Le philosophe Amiel disait : « 1 000 pas en avant, 999 en arrière. C’est cela le progrès. » Le désir aliéné voudrait que l’on progresse une fois pour toutes, que l’on guérisse de toutes nos blessures intérieures. Mais la chose est sans doute radicalement impossible. Ce qui nous sauve, c’est de savoir que l’on ne peut pas guérir de ses blessures mais que l’on peut vivre avec, que l’on peut cohabiter avec elles sans qu’il y ait nécessairement de l’amertume.
ALEXANDRE JOLLIEN
LA PEPITE D'OR
Il reste d’une personne aimée une matière très subtile, immatérielle qu’on nommait avant, faute de mieux, sa présence. Une note unique dont vous ne retrouverez jamais l’équivalent dans le monde. Une note cristalline, quelque chose qui vous donnait de la joie à penser à cette personne, à la voir venir vers vous. Comme la pépite d’or trouvée au fond du tamis, ce qui reste d’une personne est éclatant. Inaltérable désormais. Alors qu’avant votre vue pouvait s’obscurcir pour des tas de raisons, toujours mauvaises (hostilités, rancœurs, etc.), là, vous reconnaissez le plus profond et le meilleur de la personne. Toutes ces choses impondérables qui rôdent dans l’éclat d’un regard, passent par un rire, par des gestes, qui faisaient que la personne était unique, reviennent à vous par la pensée.
Christian Bobin
Christian Bobin
QUAND ILS SONT VENUS...
mercredi 12 décembre 2012
mardi 11 décembre 2012
L'OCCIDENT- L'ORIENT
L'Occident en effet discrimine...
Il oppose les contraires: le bien et le mal,le licite et l'illicite,le permis et le défendu. Sans cesse il sépare.
l'Asie fait tout le contraire, pensant l'univers comme un champ de forces régulées, intriquées,
imbriquées, emboîtées comme les rouages subtils d'une immense machine où tout contribue à l'équilibre
du Tout. Vision sans doute plus écologique mais difficile à saisir par la vulgate cartésienne où le Tout doit être divisé en autant de parties que possible dès lors qu'on désire l'appréhender par la voie scientifique
Jean Marie PELT- Nature et Spiritualité -Fayard-livre de poche-p86
Il oppose les contraires: le bien et le mal,le licite et l'illicite,le permis et le défendu. Sans cesse il sépare.
l'Asie fait tout le contraire, pensant l'univers comme un champ de forces régulées, intriquées,
imbriquées, emboîtées comme les rouages subtils d'une immense machine où tout contribue à l'équilibre
du Tout. Vision sans doute plus écologique mais difficile à saisir par la vulgate cartésienne où le Tout doit être divisé en autant de parties que possible dès lors qu'on désire l'appréhender par la voie scientifique
Jean Marie PELT- Nature et Spiritualité -Fayard-livre de poche-p86
jeudi 6 décembre 2012
PETITE POUCETTE-MICHEL SERRES
Vous annoncez qu'un « nouvel humain » est né. Qui est-il ?
Je le baptise Petite Poucette, pour sa capacité à envoyer des SMS avec son pouce. C'est l'écolier, l'étudiante d'aujourd'hui, qui vivent un tsunami tant le monde change autour d eux. Nous connaissons actuellement une période d'immense basculement, comparable à la fin de l'Empire romain ou de la Renaissance.Nos sociétés occidentales ont déjà vécu deux grandes révolutions : le passage de l'oral à l'écrit, puis de l'écrit à l'imprimé. La troisième est le passage de l'imprimé aux nouvelles technologies, tout aussi majeure. Chacune de ces
révolutions s'est accompagnée de mutations politiques et sociales : lors du passage de l'oral à l'écrit s'est inventée
la pédagogie, par exemple. Ce sont des périodes de crise aussi, comme celle que nous vivons aujourd'hui. La finance, la politique, l'école, l'Eglise& Citez-moi un domaine qui ne soit pas en crise ! Il n'y en a pas. Et tout repose sur la tête de Petite Poucette, car les institutions, complètement dépassées, ne suivent plus. Elle doit s'adapter à toute allure, beaucoup plus vite que ses parents et ses grands-parents. C'est une métamorphose.
Michel Serres -extrait
www.educationetdevenir.fr
Je le baptise Petite Poucette, pour sa capacité à envoyer des SMS avec son pouce. C'est l'écolier, l'étudiante d'aujourd'hui, qui vivent un tsunami tant le monde change autour d eux. Nous connaissons actuellement une période d'immense basculement, comparable à la fin de l'Empire romain ou de la Renaissance.Nos sociétés occidentales ont déjà vécu deux grandes révolutions : le passage de l'oral à l'écrit, puis de l'écrit à l'imprimé. La troisième est le passage de l'imprimé aux nouvelles technologies, tout aussi majeure. Chacune de ces
révolutions s'est accompagnée de mutations politiques et sociales : lors du passage de l'oral à l'écrit s'est inventée
la pédagogie, par exemple. Ce sont des périodes de crise aussi, comme celle que nous vivons aujourd'hui. La finance, la politique, l'école, l'Eglise& Citez-moi un domaine qui ne soit pas en crise ! Il n'y en a pas. Et tout repose sur la tête de Petite Poucette, car les institutions, complètement dépassées, ne suivent plus. Elle doit s'adapter à toute allure, beaucoup plus vite que ses parents et ses grands-parents. C'est une métamorphose.
Michel Serres -extrait
www.educationetdevenir.fr
SI JE DIS CREDO- MAURICE BELLET
SI JE DIS CREDO
Le Credo, repris et récité par les chrétiens depuis les premiers temps de l’Église, est souvent présenté comme un résumé de la foi chrétienne. Mais de manière étonnante, il ne mentionne pas la Bible, ne dit rien de l’Eucharistie et des sacrements ; il n’y est même pas question d’amour – pourtant si central en christianisme.
Comment alors, s’interroge Maurice Bellet, entrer dans ce texte dont les formulations qui sous bien des aspects renvoient à un monde qui, à bien des égards, n’est plus le nôtre, « un monde d’avant les grandes découvertes scientifiques, avec le ciel au-dessus et l’enfer au-dessous d’une terre centre du monde ; un monde d’avant le mouvement démocratique où la liberté de pensée paraît meurtrie par l’obéissance… » ?
Le questionnement du psychanalyste, théologien et philosophe est résolument critique. Au meilleur sens du terme. Il cherche non pas à « démolir » mais à comprendre le « Je crois en Dieu » de l’intérieur de la foi, « pour faire la vérité de ce qui se tient là » , jusqu’à reprendre ce que la raison avait pu vouloir confisquer, quitte à ébranler « bien des “certitudes” de l’homme moderne » . Le texte de la confession de foi, souligne-t-il, est en effet toujours précédé par quelque chose d’autre : il est une réponse à la parole qui annonce et enseigne Jésus-Christ.
Sa place dans la liturgie eucharistique est d’ailleurs significative : la récitation du Credo suit la proclamation de l’Évangile. « Réciter le Credo, c’est répondre à une parole qui m’est adressée. » « Le Credo, conclut Maurice Bellet, n’est plus le “catalogue d’articles de foi” auquel le croyant doit apposer sa signature, il est l’éventail, l’explosion de questions majeures qui se posent à l’être humain, quand il est confronté à ce qui s’annonce en notre temps présent. » Affrontant article par article les difficultés du texte à l’aune des défis et des interrogations de notre époque, il cherche à faire « entendre à neuf ce qui se dit là et qui ébranle tout », et à dévoiler la vie et la dynamique de l’Évangile qui y sont exprimées de manière synthétique.
Bayard éd. août 2012,., 14,25 €
Le Credo, repris et récité par les chrétiens depuis les premiers temps de l’Église, est souvent présenté comme un résumé de la foi chrétienne. Mais de manière étonnante, il ne mentionne pas la Bible, ne dit rien de l’Eucharistie et des sacrements ; il n’y est même pas question d’amour – pourtant si central en christianisme.
Comment alors, s’interroge Maurice Bellet, entrer dans ce texte dont les formulations qui sous bien des aspects renvoient à un monde qui, à bien des égards, n’est plus le nôtre, « un monde d’avant les grandes découvertes scientifiques, avec le ciel au-dessus et l’enfer au-dessous d’une terre centre du monde ; un monde d’avant le mouvement démocratique où la liberté de pensée paraît meurtrie par l’obéissance… » ?
Le questionnement du psychanalyste, théologien et philosophe est résolument critique. Au meilleur sens du terme. Il cherche non pas à « démolir » mais à comprendre le « Je crois en Dieu » de l’intérieur de la foi, « pour faire la vérité de ce qui se tient là » , jusqu’à reprendre ce que la raison avait pu vouloir confisquer, quitte à ébranler « bien des “certitudes” de l’homme moderne » . Le texte de la confession de foi, souligne-t-il, est en effet toujours précédé par quelque chose d’autre : il est une réponse à la parole qui annonce et enseigne Jésus-Christ.
Sa place dans la liturgie eucharistique est d’ailleurs significative : la récitation du Credo suit la proclamation de l’Évangile. « Réciter le Credo, c’est répondre à une parole qui m’est adressée. » « Le Credo, conclut Maurice Bellet, n’est plus le “catalogue d’articles de foi” auquel le croyant doit apposer sa signature, il est l’éventail, l’explosion de questions majeures qui se posent à l’être humain, quand il est confronté à ce qui s’annonce en notre temps présent. » Affrontant article par article les difficultés du texte à l’aune des défis et des interrogations de notre époque, il cherche à faire « entendre à neuf ce qui se dit là et qui ébranle tout », et à dévoiler la vie et la dynamique de l’Évangile qui y sont exprimées de manière synthétique.
Bayard éd. août 2012,., 14,25 €
EMMANUEL
Fra Angelico
Vladimir SolovievCette nuit a sombré dans les temps reculés
Où la terre, lasse des haines et des alarmes
S'était endormie dans le givre des cieux
Et où, dans le silence, naquit Dieu avec nous.
Tant de choses aujourd'hui ne seraient plus possibles.
Les rois ne scrutent plus des yeux le firmament,
Les pasteurs au désert ne prêtent plus l'oreille
Au murmure des anges qui parle de Dieu.
Mais ce que cette nuit nous ouvrit d'éternel
Aux atteintes du temps résiste, indestructible;
Et le Verbe à nouveau voit le jour dans ton âme,
Lui qui naquit jadis dans une pauvre crèche.
Oui, Dieu avec nous, non dans sa tente d'azur
Par-delà les confins des mondes innombrables,
Ni dans le feu cruel, le souffle des tempêtes
Ou dans le souvenir des siècles endormis.
Il est ici, présent parmi les vains tumultes,
Dans le trouble torrent de l'inquiétude humaine,
Et tu portes en toi le mystère joyeux:
Le mal est impuissant, nous sommes éternels, Dieu avec nous.
tome XI. p.p. 33-34, Bruxelles, 1969
mardi 4 décembre 2012
C'EST QUOI REUSSIR SA VIE
C'est quoi, réussir sa vie, sinon cela, cet entêtement d'une enfance, cette fidélité simple: ne jamais aller plus loin que ce qui vous enchante à ce jour, à cette heure.
Christian Bobin.
Christian Bobin.
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