dimanche 31 mai 2015

DIEU SE REVELE DANS...

Rembrandt-L'enfant prodigue

Dieu se révèle à celui qui fait taire en lui
tout le bruit qu’il fait intérieurement avec lui-même,
comme un silence qui est la source de toute musique
Zundel

mardi 26 mai 2015

LA COLERE- LYTTA BASSET

"On dit de celui qui pleure et exprime sa tristesse qu'il est un être faible. L'expérience me fait dire qu'au contraire il est sur le chemin de sa plus grande force..."
"On dit 'dans le doute, abstiens-toi'. Je préfère, quant à moi, opter pour 'dans le doute, fais-le'...


"J'ai désormais le mode d'emploi de la colère : quand elle monte, je l'accueille. Je ne décolère pas pendant des jours, je respecte ce bouillonnement. Puis elle se dégonfle comme une baudruche ; je suis alors prête à agir."


Ces citations sont extraites de l'article consacré à Lytta Basset dans la revue "Nouvelles Clés" n°55 (oct-nov 2007)

LA BEAUTE


« Chaque expérience de la beauté,

si brève dans le temps tout en transcendant le temps,

 
nous restitue chaque fois la fraicheur du matin du 


monde. »

Cinq méditations sur la beauté de François Cheng

mardi 19 mai 2015

LE PAPE- DENONCER LA CORRUPTION

Migrants

Le Pape a alors rappelé aux évêques italiens quelques-uns de leurs devoirs : celui d’oser « dénoncer et combattre une mentalité diffuse de corruption publique et privée qui est parvenue à appauvrir, sans aucune honte, des familles, des retraités, d’honnêtes travailleurs, des communautés chrétiennes, jetant les jeunes systématiquement privés de tout espoir concernant leur futur, et surtout marginalisant les faibles et les personnes dans le besoin ». C’est pourquoi il est primordial que les évêques sortent vers le peuple de Dieu pour « le défendre des colonisations idéologiques qui lui enlèvent l’identité et la dignité humaine ».

DEUX BEBES PARLENT DE L'AU-DELA


Deux bébés parlent de l’au-delà

Publié le par Garrigues et Sentiers

2 bébés en gestation discutent dans le ventre de leur mère
Bébé 1 : Et toi, tu crois à la vie après l’accouchement ?
Bébé 2 : Bien sûr. C’est évident que la vie après l’accouchement existe. Nous sommes ici pour devenir forts et nous préparer pour ce qui nous attend après.
Bébé 1 : Tout ça, c’est insensé. Il n’y a rien après l’accouchement ! À quoi ressemblerait une vie hors du ventre ?
Bébé 2 : Eh bien, il y a beaucoup d'histoires à propos de l'autre côté... On dit que là-bas il y a beaucoup de lumière, beaucoup de joie et d'émotions, des milliers de choses à vivre... Par exemple, il paraît que là-bas on va manger avec notre bouche.
Bébé 1 : Mais c’est n’importe quoi ! Nous avons notre cordon ombilical et c’est ça qui nous nourrit. Tout le monde le sait. On ne se nourrit pas par la bouche ! Et, bien sûr, il n’y a jamais eu de revenant de cette autre vie... donc, tout ça, ce sont des histoires de personnes naïves. La vie se termine tout simplement à l’accouchement. C'est comme ça, il faut l'accepter.
Bébé 2 : Eh bien, permets-moi de penser autrement ! C'est sûr, je ne sais pas exactement à quoi cette vie après l’accouchement va ressembler, et je ne pourrais rien te prouver. Mais j'aime croire que, dans la vie qui vient, nous verrons notre maman et qu’elle prendra soin de nous.
Bébé 1 : "Maman" ? Tu veux dire que tu crois en "maman" ??? Ah ! Et où se trouve-t-elle ?
Bébé 2 : Mais partout, tu vois bien ! Elle est partout, autour de nous ! Nous sommes faits d'elle et c'est grâce à elle que nous vivons. Sans elle, nous ne serions pas là.
Bébé 1 : C’est absurde ! Je n’ai jamais vu aucune maman donc c’est évident qu’elle n’existe pas.
Bébé 2 : Je ne suis pas d’accord, ça c'est ton point de vue. Car, parfois lorsque tout devient calme, on peut entendre quand elle chante. On peut sentir quand elle caresse notre monde. Je suis certain que notre Vraie vie va commencer après l’accouchement...

PRIER- FAIRE SILENCE- BOBIN


Et c'est quoi au juste, prier.
C'est faire silence.
C'est s'éloigner de soi dans le silence.
Peut-être est-ce impossible.
Peut être ne savons-nous pas prier comme il faut : toujours trop de bruit à nos lèvres, toujours trop de choses dans nos coeurs.
Dans les églises, personne ne prie, sauf les bougies.
Elles perdent tout leur sang.
Elles dépensent toute leur mèche.
Elles ne gardent rien pour elles, elles donnent ce qu'elles sont, et ce don passe en lumière.
La plus belle image de prière, la plus claire image des lectures, oui, ce serait celle-là : 
l'usure lente d'une bougie dans l'église froide.

- Christian Bobin
(Une petite robe de fête)

L"ESPRIT SAINT

Esprit Saint !
Tu es le vent violent
qui nous pousse en avant
vers le grand large.
Tu souffles en nos coeurs,
Tu bouscules nos peurs:
quittons nos maisons bien fermées
Va ! Quitte ton pays,
tes idées mortes et tes vieux préjugés.
Ta vie va refleurir,
n'aie pas peur de mourir.
laisse germer la Parole et la Foi,
Tu porteras des fruits de joie
Passe à travers la mer,
traverse les déserts !
Tu auras soif et faim
d'aller toujours plus loin .

Un lecteur anonyme  de "Prier"

samedi 16 mai 2015

COMMENT PRIER

 

C'est pourquoi, lorsque l'Apôtre dit : Faites connaître vos demandes auprès de Dieu, on ne doit pas l'entendre en ce sens qu'on les fait connaître à Dieu, car il les connaissait avant même qu'elles existent ; mais qu'elles doivent demeurer connues de nous auprès de Dieu par la patience, et non auprès des hommes par l'indiscrétion.

Cela étant, il n'est pas défendu ni inutile de prier longtemps, lorsqu'on en a le loisir, c'est-à-dire lorsque cela n'empêche pas d'autres occupations bonnes et nécessaires, bien que, en accomplissant cellesci, on doit toujours prier, comme je l'ai dit, par le désir. Car si l'on prie un peu longtemps, ce n'est pas, comme certains le pensent, une prière de bavardage. Parler abondamment est une chose, aimer longuement en est une autre. Car il est écrit du Seigneur lui-même qu'il passa la nuit en prière et qu'il priait avec plus d'insistance : faisait-il alors autre chose que nous donner l'exemple en priant dans le temps au moment voulu, lui qui, avec le Père, exauce dans l'éternité ?

On dit que les moines d'Égypte ont des prières fréquentes, mais très courtes et comme lancées à la dérobée, pour éviter que se détende et se dissipe, en se prolongeant trop, cette attention vigilante et soutenue si nécessaire à l'homme qui prie. Ils montrent par là que l'on ne doit pas accabler cette attention, quand elle ne peut se maintenir ; mais de même, si elle se maintient, il ne faut pas l'interrompre trop tôt.

La prière ne doit pas comporter beaucoup de paroles, mais beaucoup de supplication, si elle persiste dans une fervente attention. Car beaucoup parler lorsqu'on prie, c'est traiter une affaire indispensable avec des paroles superflues. Beaucoup prier, c'est frapper à la porte de celui que nous prions par l'activité insistante et religieuse du coeur. Le plus souvent, cette affaire avance par les gémissements plus que par les discours, par les larmes plus que par les phrases. Dieu met nos larmes devant lui et notre gémissement n'échappe pas à Celui qui a tout créé par sa Parole et qui ne recherche pas les paroles humains.

LETTRE DE SAINT AUGUSTIN
A PROBA SUR LA PRIÈRE

vendredi 15 mai 2015

LE PROPHETE ELIE

Le prophète Élie est entré en action quelques années après la mort du roi Salomon. Son nom signifie?: « mon Dieu est celui dont on ne peut prononcer le nom ». Il a été saisi par quelqu’un dont il a reconnu la présence agissante, et dont il ne connaît pas le nom. Cette présence invisible l’a mis en marche. Avec toute son énergie et aussi tous ses défauts, sa rudesse parfois, il se dresse contre l’injustice du gouvernement d’Achaz et de sa femme Jézabel. Menacé de mort. Il s’enfuit. Le voilà qui marche, 40 jours et 40 nuits, soutenu par une nourriture qui lui vient d’ailleurs. Il marche vers la montagne. Il arrive, il se cache.
La Présence se manifeste. « Que fais-tu là ? » Jaillit la réponse, qui dit un désarroi sans fond. « Je voudrais accomplir la mission qui pèse sur mes épaules. Je ne le peux pas. » Il lui faut alors sortir, et attendre. Il lui faut accepter de ne pas s’arrêter aux manifestations bruyantes, aux codes convenus du langage. Il lui faut aller au-delà des impressions, des sentiments. Il s’approche ainsi d’une réalité qu’il ne s’est pas donnée à lui-même, plus grande que lui, solide, universelle. Il découvre la Présence amie à l’œuvre dans le monde : le souffle ténu d’un vent léger. On peut aussi traduire : le bruissement du silence.
Quand on y pense, toutes les langues de la terre ont quelque chose en commun : c’est le silence qui sépare les mots. Au profond de sa quête, Élie reçoit une révélation qui change tout dans sa vie : ce silence porte présence. Cette présence change les relations entre les personnes. Elle a un immense potentiel transfigurateur.
De quoi l’apaiser sans le rassasier, le fortifier sans qu’il puisse s’approprier sa force. De quoi l’établir, ce prophète qui fut « un pauvre homme comme nous », selon l’expression de l’apôtre Jacques, dans un sentiment insondable de vulnérabilité. De quoi lui donner l’élan nécessaire pour continuer sa marche jusqu’à ce qu’il entre enfin dans la vision de celui dont le nom est imprononçable.

jeudi 14 mai 2015

Christiane Singer: Choisis la vie et tu vivras

L'ASCENSION


GIOTTO-Ascension

Car Jésus, par l'Ascension, ne disparaît pas. Il change de mode de présence. Il reste présent dans le don du Saint-Esprit, dans la parole des apôtres, dans la communauté rassemblée pour la prière et les sacrements, dans le service des frères.
Son départ vers les cieux ne signifie moins la fin d’une histoire que le début de l’éternité, de notre éternité. Si Jésus n’était pas « monté » au ciel, il serait encore parmi nous, au milieu de nous, extérieur à nous, comme nous demeurons extérieurs les uns aux autres. Son départ dessine un nouveau mode de présence, non plus une présence proche et visible mais plutôt une présence tout intérieure et universelle, hors frontière et hors du temps. Une vraie présence, vécue sur le mode de l’absence, un peu comme lorsque nous vivons un deuil, ce temps nécessaire pour que l’être décédé vive à jamais en nous.
Libéré des limites du corps, il n'est plus à côté de nous, mais par sa mort et à sa glorification, il est maintenant au cœur  de nous-mêmes. « Je suis avec vous, tous les jours, jusqu'à la fin des temps. Vous êtes en moi et je suis en vous. » L'Ascension est le nouvel aspect de Présence dans le Mystère de Pâques. Le Christ ne nous prive des apparences de sa Présence que pour nous donner ce qu'Il est, sa dimension infinie et indicible qu'il reçoit de son Père, grâce au dynamisme de l'Esprit.
Il fallait qu'Il disparaisse pour transparaître. Quand on dépasse le deuil, quand on assume l'absence pour découvrir une autre présence, on entre dans le mystère du Grand Passage, et l’on peut alors vivre intensément l'Ascension. On peut fermer les yeux, quitter les écorces superficielles de la vie sensible, plonger dans la nuit de la foi pour descendre au fond de soi-même, au ciel de Dieu, là où Il peut établir sa demeure, et nous attend.
On se découvre conduit aux dimensions de Dieu, on peut aller au-devant des autres, les rencontrer et les aimer comme il nous dit de le faire. « Allez dans le monde entier. » Et la joie peut crépiter comme un feu au cœur d’une nuit froide de printemps, parce que, dans « les vases fragiles » que nous sommes, la présence du ressuscité silencieusement rayonne et éclaire le monde encore prisonnier des ténèbres de la peur.

mercredi 13 mai 2015

LE PAPE FRANCOIS: SAVOIR DIRE S'IL TE PLAIT, MERCI, PARDON


Première base, savoir dire "S'il te plaît", car « entrer dans la vie de l'autre demande la délicatesse d'une attitude non invasive, qui renouvelle la confiance et le respect. L'amour exige le respect de la liberté et la capacité d'attendre que l'autre ouvre la porte de son cœur. » Le Pape François a alors rappelé cette parole de Jésus dans le livre de l'Apocalypse : "Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi." Une attitude respectueuse de Jésus dont les chrétiens devraient s'inspirer.
Il faut aussi savoir dire merci : « Nous devons être intransigeants sur l'éducation à la gratitude, à la reconnaissance, c'est aussi une question de dignité de la personne et de justice sociale : si la famille l'oublie, la vie sociale perdra aussi cette dimension. Un chrétien qui ne sait pas remercier a oublié la langue de Dieu », a insisté le Saint-Père.
Et enfin, dire pardon« c'est une parole difficile mais nécessaire. Quand ça manque, des petites fentes s'élargissent jusqu'à devenir des fossés profonds. Être désireux de restituer ce qui s'est perdu, le respect, la sincérité, l'amour, rend digne du pardon. » Et le Pape a rappelé une nouvelle fois, qu'il ne fallait pas finir la journée sans faire la paix. « Ce n’est pas la peine de se mettre à genou mais une caresse ou un parole suffit. »


pape François-la vie en famille

dimanche 10 mai 2015

NAISSANCE-FETE DES MERES



Et des milliers de bourgeons viennent voir ce qui se passe au monde
Car la curiosité de la Terre est infinie.
Et l'enfant naît et sa petite tête mal fermée encore
Se met à penser dans le plus grand secret parmi les grandes personnes tout occupées de lui.
Et il est tout nu sous la pression exigeante de la lumière du jour
Tournant de côté et d'autre ses yeux presque aveugles au sortir de la nuit maternelle,
Emplissant la chambre, comme il peut, de ce vagissement venu d'un autre monde.
Et bien que parachevé, il s'ouvre encore à la fragilité dans ses délicates fontanelles
Tout en fermant très fort ses petits poings comme un homme barbu qui se met en colère.
Et sa mère est une géante bien intentionnée qui se dresse dans l'ombre et l'assume dans ses bras,
Encore stupéfaite d'entendre cette chair séparée qui a maintenant une voix,
Comme un pêcher qui entendrait crier sa pêche,
Ou l'olivier, son olive.

SUPERVIELLE (extrait)

Isabelle Raviolo, Bertrand Vergely et Michel Cazenave - Les Pères Cappad...

PENSEE- BOBIN


L'intelligence sans la bonté est comme un vêtement de 

soie sur un cadavre.

Christian Bobin

dimanche 3 mai 2015

LA VIE UN PAPIER DE SOIE- BOBIN


Garder sa vie dans le sentiment neuf de la vie, c'est une des choses les plus difficiles qui soient, les 
plus souvent escamotées. Cela vient sans doute du fait que cette nouveauté de chaque jour ne peut être reçue que dans la proximité de sa mort à soi, rien qu'à soi. Je pense chaque jour à la mort voisine. Ce n'est pas une pensée du futur, c'est une pensée du présent. 
C'est la pensée la moins morbide qui soit. 
Cette proximité de vivre avec l'ombre portée de mourir, je peux la résumer en un mot, en une attitude de fond: rire. La vie me bouleverse comme un papier de soie si fin qu'un regard trop pesant suffirait à le déchirer. La vie me comble d'être aussi parfaitement menacée. 
Le déchirement me donne joie et rire.


Christian Bobin- extrait l'épuisement

Maître Eckhart par Eric Mangin

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