dimanche 22 février 2015

LA TENTATION- NE NOUS FAIT PAS SUCCOMBER


Giotto- détail

L’hiver dernier dans un café de Montréal, Simon, un étudiant, me raconte sa conversion et son baptême à vingt ans.
« Ce qui a le plus changé depuis que je suis chrétien, c’est mon rapport au mal. Le mal avant, c’était toujours les autres : mes voisins, mes profs, les politiciens, la société, les puissants, les médias. Les autres étaient racistes, égoïstes et individualistes. Pas moi.
Mystérieusement, c’est en regardant un jour la petite croix que ma grand-mère m’avait offerte que j’ai compris que le mal, c’était moi aussi qui le faisais. C’était comme des grumeaux qui remontaient dans la pâte à crêpes avec tout le mal de ma vie. J’aurais pu être écrasé comme un coupable, mais j’ai su que j’étais aimé comme un enfant. Sans condition. Sur la croix, il me regardait encore avec bienveillance et avec lui je pouvais regarder enfin ce que j’avais fait de mal. Alors pendant six mois j’ai demandé pardon à tous ceux que j’avais blessés : certains m’ont pris pour un fou, mais j’ai aussi entendu des merveilles !
Les tentations n’ont pas cessé. Au contraire : plus je me rapproche de Dieu, plus je suis tenté par ce qui n’est pas Dieu. Comme le dit saint Jacques : « Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : ‘Ma tentation vient de Dieu.’ Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne. Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l’entraîne et le séduit. »* Mais je sais que je ne suis plus seul pour lutter, car, dans le baptême, Dieu a fait alliance avec moi pour toujours.

CATHOBEL

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