Nous sommes tous, chacune, chacun, une goutte d'eau
Qu'advient-il de cette goutte d'eau lorsque je meurs?
Regardez mourir une goutte d'eau.
Elle éclate, elle disparaît.
Elle rejoint la mer, l'atmosphère.
Mais moi, qu'est-ce que je deviens,
qu'est-ce que je rejoins?
Affirmer que nous sommes une goutte d'eau
c'est dire deux choses: goutte et eau.
la goutte, durant notre vie terrestre,
c'est le lieu de nos combats, de nos amours
de nos blessures et de nos joies.
Mais nous sommes plus que nos échecs et nos réussites.
Il y en nous plus grand que nous: nous sommes eau.
Et lorsque la goutte cesse d'être goutte,
l'eau ne disparaît pas pour autant.
Du coup, la résurrection-mais c'est une image
insiste Panikkar avec la faiblesse de toutes les images
consisterait à se découvrir eau tout en étant goutte,
en termes plus classiques à se reconnaître
fils et fille de Dieu.
Tous différents comme gouttes mais
faits de la même eau.
Mais la résurrection, côté chrétien,
n'est-ce pas le mystère de la goutte qui ne se coule
pas entièrement dans l'eau?
Et donc l'affirmation que mon "je" lui-même
est promis à une vie nouvelle
et pas seulement pour "après" dans l'au-delà.
La résurrection c'est aussi le refus de la séparation.
Nous sommes à la fois goutte et eau, corps et âme.
Comme le disait Martin Luther King:
la religion s'occupe du ciel et de la terre.
Et une religion qui ferait profession de s'occuper de
l'âme des hommes sans s'occuper des taudis
auxquels ils sont condamnés, des conditions économiques
qui les étranglent et des conditions sociales qui les mutilent
serait une religion stérile.
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Gabriel Ringlet
Et je serai pour vous un enfant laboureur p174-176
Albin Michel- http://fr.wikipedia.org/wiki/Raimon_Panikkar
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