O toi, qui que tu sois, si profond soit l'en bas, si dure
la déréliction, si humiliant ton vice, si triste et sans but la vie
qui te reste à finir de vivre, si du moins tu gardes en l'espace le
plus secret de ton cœur, là-même où tu ne sais pas, un peu de
cette lumière, un peu de cet espoir qui te sépare de la grande
mort, un désir, un amour obscur, une foi sans mot sans visage,
si du moins commence en toi (sans même que tu le saches) la
lointaine aurore d'humanité, alors, frère, sœur, tu es des nôtres.
La Traversée de l'en-bas, pp.12-13 ; 153-156- MAURICE
BELLET
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