Seule une attitude de pauvreté intérieure nous fera surmonter la peur de l’autre, la peur de la différence, et nous poser des questions essentielles : comment en sommes-nous arrivés à un tel radicalisme ? Pourquoi ces groupes extrémistes nous haïssent-ils autant ? Comment expliquer le fait que nous n’ayons jamais connu dans le passé une telle abondance de nourriture et qu’il n’y ait jamais eu autant que maintenant de gens qui meurent de faim et d’inégalités dans le partage des richesses ? Cette même attitude de pauvreté intérieure ouvrira seule nos cœurs à la compassion et au partage.
Avec le temps de l’Avent qui commence, vient aussi le temps de l’attente d’un Sauveur. Le temps de la miséricorde d’un Dieu pèlerin. Voici qu’Il marche avec tous ces gens qui se bousculent dans la cohue des camps. Temps de l’espérance aussi, de ceux qui avancent dans la nuit, attentifs à quelque signe venant du ciel. Tout comme les bergers et les mages de l’Évangile, saurons-nous nous laisser guider finalement vers la pauvreté d’un enfant ? la pauvreté de tous ces enfants ?
Noël s’en vient, et quelque part, dans la nuit, nous voulons croire en cet enfant nouveau-né, en ce Dieu venu partager nos pauvretés et nos misères. N’est-il pas la lumière du monde, nous apportant cette étincelle qui nous fait espérer contre toute espérance que nous pouvons poser des gestes concrets pour réaliser un monde meilleur et plus humain ? Des gestes qui cherchent à bâtir et non à détruire, à voir, au-delà des bombes, ce qui est à la source de toute cette souffrance ? Pour la vérité de notre recherche, Dieu lui-même se fait petit et pauvre. Il vient à notre rencontre pour nous dire, une fois de plus, qu’il est avec nous dans cet autre, qu’il est cet autre, tous ces enfants à protéger. Ces enfants, ne sont-ils pas le monde de demain ?
Joyeux Noël!
En collaboration
Anne Saulnier et Jacques Marcotte, OP
Québec.
Anne Saulnier et Jacques Marcotte, OP
Québec.
www.spiritualite2000.com
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