Le « surhomme » sans cœur
Le problème est dans l’idéologie ou, pour mieux dire, la nullité idéologique, l’absence de philosophie véritable dans laquelle se développe cette utopie. Le transhumaniste (désormais le T.) ne voit d’autre sens à la vie humaine que sa prolongation aussi longue que possible : deux siècles ? trois siècles ? mille ans ? et après ? Eh ! bien une connexion entre un ordinateur et cet autre ordinateur naturel qu’est le cerveau humain devrait permettre de transférer un esprit humain sur un robot, ce qui donnerait à Homo non l’ »immortalité » mais une sorte d’ « a-mortalité » .
Le T., s’il en a entendu parler, tient pour une vieille baliverne la « vie éternelle » promise par le Christianisme, dont bien des expériences mystiques confirment pourtant la vérité de foi. Du passé, il fait table rase. Confiant dans sa seule technique, il ne pense qu’à l’avenir merveilleux d’un Nouvel Âge. Il ne se demande pas ce qu’Homo pourra bien faire pendant cette longue durée, pourvu qu’il vive dans le « bien-être ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire