Voyez comme cette peur du rejet s’enracine dans l’habitude d’attendre quelque chose. L’attente est l’expression d’un moi contracté, tendu vers une idée sur la manière dont les choses devraient être. Faites face à cette tension. Laissez la se résorber, et habitez la non-attente qui est votre nature profonde. Dans cette absence d’attente, la peur s’estompe et fait place à une présence impersonnelle qui accueille l’instant tel qu’il est.L’habitude de se juger n’est qu’un réflexe parmi d’autres. Il nourrit le sentiment de rejet. Voyez la possibilité qu’a votre esprit de se libérer de toute forme de jugement, qu’il soit positif ou négatif. La vision voit, perçoit, mais est libre d’opinion.Un lien transparaît également entre le sentiment de rejet et le sentiment de solitude. Tous deux s’enracinent dans l’idée d’être un moi séparé. Cette idée apparaît dès que la pensée « moi » naît à l’esprit. Cette pensée, qui est par nature limitée, engendre un sentiment de division entre ce qui est de l’ordre du « moi » et du « non-moi ». Un telle croyance n’est pas nécessaire pour un fonctionnement harmonieux dans la vie quotidienne. Lorsque « je » ne suis pas, la conscience est et prend en charge ses diverses expressions dans l’espace et dans le temps. On pourrait donc dire que le sentiment de rejet est inévitable dès lors qu’est présente l’identification à la pensée « moi ». Il disparaît en même temps que disparaît cette identification. Jean-Marc Mantel
12:49 Publié dans Paroles à vivre Lien permanent
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