mercredi 25 septembre 2013

MAURICE BELLET EXTRAIT- LA VIEILLESSE


Rogier van der  Weyden- Roger de la Pasture-détail
Si quelqu’un du fond du cœur désire aimer
toujours mieux et toujours davantage
et sans exclure personne,
il peut dire qu’il se trompe de chemin et s’égare,
mais il est impossible qu’il se perde.
Quels que soient ses malheurs, ses fautes et ses échecs,
dans le grand combat des humains contre la mort
et contre les puissances meurtrières -
il a gagné.

              Comme je disais à un ami plus jeune que j’allais vous dire ça, il m’a répliqué : surtout pas, ça fait chrétien à fond, naïveté de vieux qui ne se résigne pas ! Et moi je songeais, amicalement : pauvre cher imbécile, tu ne sais pas de quoi je parle. Ni où je parle. Je parle dans ce lieu où on ne rigole plus du tout, où les jeux de la concurrence et de la compulsion ont perdu toute consistance. On est sous la lumière de la mort, camarade !
                Et à cette approche-là, vanité des vanités, tout est vanité - sauf la chose qui demeure : l’amour, le grand amour, celui qui veut tout, espère tout, pardonne tout, celui que les premiers disciples nommaient d’un nom à peu près intraduisible, agapè, la très haute et très humble tendresse. http://www.mauricebellet.eu/v1/index.php?option=com_content&task=view&id=49&Itemid=12

Maurice Bellet- très bel article pour les seniors


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