jeudi 26 mai 2011

L'ANGE?

Giotto- Capella Scrovegni-Padoue-détail
L’ange pour moi est ma moitié vivifiante
Et moi, je suis sa moitié vivifiée.
Il est ma préfiguration dans l’invisible
et moi je suis sa figuration dans le visible.
Il est mon pareil intemporel
et moi je suis son pareil limité dans le temps.
Il est mon complément intuitif dans l’esprit
et moi je suis son complément exécutif dans la matière.
Il est mon corps de lumière,
et moi je suis son corps de matière."
 
Gitta Mallisz

CEUX QUI QUESTIONNENT SONT PLUS CHERS DEVANT LUI QUE CEUX QUI SAVENT



dialogues avec l’ange p.34

GITTA MALLISZ

Fra Angelico
Retiens cela ma bien-aimée :

Ne complète jamais, ne conseille jamais
ne mâche pas à l'avance la nourriture !
Toi, donne autrement
et tout se renouvelera entre tes mains 
 
 http:// www.babelio.com/auteur/Gitta-Mallasz/16312/

DIALOGUES AVEC L'ANGE-GITTA MALLISZ

Fra Angelico

L. Pourquoi y a-t-il tant de vengeance, de joie maligne chez les hommes ?

- Parce qu'ils sont faibles.
L'homme heureux n'est pas hargneux
et ne se réjouit pas du malheur des autres.
Le malade hait le sain. Le malheureux hait l'heureux.
L'ivrogne hait le sobre.
La haine est peur. Peur active. Sentiment de honte.
Le malade répand la maladie.
Aussi, je te dis de nouveau :
Répands la santé ! Seulement cela !
Voilà notre guerre : Ne lutte pas contre la maladie,
mais fortifie le sain, ce qui n'est pas la même chose.

Gitta Mallisz-Pensée-Dialogues avec l'ange

TON CHRIST EST JUIF...

Ton Christ est juif

Ta voiture est japonaise
Ton couscous est algérien
Ta démocratie est grecque
Ton café est brésilien
Ton chianti est italien

Et tu reproches à ton voisin d’être un Étranger

Ta montre est suisse
Ta chemise est indienne
Ta radio est coréenne
Tes vacances sont tunisiennes
Tes chiffres sont arabes
Ton écriture est latine


Et tu reproches à ton voisin d’être Étranger


Tes figues sont turques
Tes bananes viennent du Cameroun
Ton saumon vient de Norvège
Ton Tchantchès vient de Liège
Uilenspiegel vient de Damme
Du Zaïre vient ton tam-tam


Et tu reproches à ton voisin d’être un Étranger


Tes citrons viennent du Maroc
Tes litchis de Madagascar
Tes mangues viennent du Bangui
Tes noix d’coco d’Côte d’Ivoire
Tes ananas d’Californie


Et tu reproches à ton voisin d’être un étranger


Ta vodka vient de Russie
Ta bière de Rhénanie
Tes oranges d’Australie
Tes dattes de Tunisie
Ton Gulf-Stream vient des Antilles
Tes pommes de Poméranie

Et tu reproches à ton voisin d’être un Étranger


Ton djembe vient de Douala
Ton gingembre vient d’Ouganda
Tes avocats du Nigéria
Tes asperges viennent du Chili
Ton ginseng vient d’chez Li Peng


Et tu reproches à ton voisin d’être un Étranger


ANONYME

QU'IMPORTE...

“Qu’importe à Dieu par quelle voie nous parvenons à lui ! Et de quel bois nous alimentons le feu qui nous consume ! L’ardeur du désir compte seule !”

Christiane  Singer

LA GRANDE BARRIERE DE CORAIL

L'ENFANT ET LE FUTUR

Le futur n'existe pas dans l'enfance. Il n'existe pas plus dans l'enfance que dans le sommeil ou l'amour. Il n'y a ni futur ni passé dans la vie. Il n'y a que du présent, qu'une hémorragie éternelle de présent. 

Christain Bobin- la part manquante-p34

LA POESIE

Ce qui s'enfuit du monde c'est la poésie. La poésie n'est pas un genre littéraire, elle est l'expérience spirituelle de la vie, la plus haute densité de précision, l'intuition aveuglante que la vie la plus frêle est une vie sans fin.
                           Christian  Bobin

NOUS LIBERER DE L'EGOÏSME


La liberté nous a été donnée pour nous libérer
de l'égoïsme, elle en acquiert la force
quand elle s'alimente à celle de Jésus
et la prend comme modèle.
Il faut libérer  le "JE" du "MOI""
Le Moi c'est la volonté de possession
et du fait même notre "Je" est écrasé
partout ce dont s'emplit le "Moi"
qui ne cesse de se gonfler au détriment
du "Je".
Le "Je" ne peut naître germer, se développer
que dans le dépouillement.
Il doit se débarasser de tous les liens
qui l'asservissent au "Moi"
et les remplacer par des liens aux autres,
ceux de la charité,de la justice,de la fraternité
qui sont des liens de sujet à sujet.

Joseph Moingt, s.j.
Croire quand même
Temps présent 2011

CHARLES BAUDELAIRE-LES ANGES

Da Vinci-Vierge au rocher-visage de l'ange

Eglise Ognissanti-Florence

Ange plein de bonté,connaissez-vous la haine?
Et les poings crispés dans l'ombre
et les larmes de fiel
Quand la vengeance bat son éternel rappel
Et de nos facultés se fait le capitaine
Ange plein de bonté,connaissez-vous la haine?

Ange plein de bonté, connaissez-vous les fièvres?
Qui le long des grands murs de l'hospice blafarde
Comme des exilés s'en vont d'un pied trainard
Cherchant le soleil rare et remuant les lèvres
Ange plein de santé, connaissez-vous les fièvres?

Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides?
Et la peur de vieillir et ce hideux tourment
De lire la secrète horreur du  dévouement
Dans des yeux où longtemps burent nos yeux avides?
Ange plein de beauté, connaissez-vous les rides?

Ange plein de bonheur, de joie et de lumière
David mourant aurait demandé la santé
Aux émanations de ton corps enchanté.
Mais de toi, je n'implore,
Ange que tes prières
Ange plein de bonheur, de joie et de lumières!

Charles Baudelaire-extraits

QUI EST DONC LE SEIGNEUR ? ALPHONSE LAMARTINE


La terre m'a crié: Qui est donc le Seigneur?
Celui dont l'âme immense est partout répandue
Celui dont un seul pas mesure l'étendue
Celui dont le soleil emprunte sa splendeur.

Celui qui du néant a tiré la matière
Celui qui sur le vide a fondé l'univers
Celui qui sans rivage a refermé les mers
Celui qui d'un regard a lancé la lumière.

Celui qui ne connaît ni jour ni lendemain
Celui qui de tout temps de soi-même s'enfante
Qui vit de l'avenir comme à l'heure présente
Et rappelle les temps échappés de sa main.

C'est Lui le Seigneur que ma langue redise
les cents noms de sa gloire
aux enfants des mortels
Comme la harpe d'or suspendue à l'autel,
Je chanterai pour Lui, jusqu'à ce qu'il me brise.

Extrait-Alphonse Lamartine

mercredi 18 mai 2011

CONTE DU GRAIN DE BLE

“ Le grain de blé est parfaitement heureux dans son grenier. Il ne pleut pas dans le grenier. Il n'y a pas d'humidité. Et les petits copains du grain de blé sont bien gentils ; il n'y a pas de bagarre entre eux. Il est heureux, très heureux. ”

Par comparaison à ce que nous appelons le bonheur, c'est-à-dire la santé, la fortune... il est heureux. Mais remarquez que c'est un petit bonheur de grain de blé dans un grenier. Je le dis doucement parce qu'il ne faut pas mépriser le bonheur humain. J'ai le droit de travailler à ma santé, à l'aisance et à tout cela. Rien de méprisable en tout cela. Mais par rapport à ce qu'il doit être, c'est un petit bonheur. J'aime beaucoup l'expression "au petit bonheur". Nous marchons en cherchant le petit bonheur.
En écrivant, vous imaginerez que ce grain de blé est très pieux et qu'il remercie Dieu en disant : “ Seigneur, je te remercie pour toutes tes grâces : il ne pleut pas, il n'y a pas d'humidité, je suis bien tranquille, c'est parfait. Merci Seigneur. ”
En faisant cette prière, le grain de blé s'adresse à un Dieu qui n'existe pas. Il s'adresse à une idole. Un Dieu qui serait le père et le garant d'un petit bonheur dans un grenier, ou qui serait l'auteur et le garant de la bonne santé des hommes, de leur aisance et de leur fortune. Ce Dieu là n'existe pas. N'allons pas nous mettre à genoux devant une idole. Le Dieu qui existe est celui qui va transformer le grain pour qu'il devienne ce pour quoi il existe, c'est-à-dire, un épi.
Mais continuons notre rédaction :
“ Un jour, on charge le tas de blé sur une charrette, puis on sort dans la campagne. C'est encore bien mieux que dans le grenier, c'est merveilleux : le ciel bleu, les oiseaux, les fleurs... Mais le grain est toujours un grain. Il n'est pas transformé. Pieusement, il loue Dieu de plus belle :
‘La vie, c'est encore beaucoup plus beau que je ne pensais, c'est formidable. Merci, Seigneur’ ”.
Il s'agit toujours d'un Dieu qui n'existe pas. Bien sûr, vous pouvez nuancer ce jugement, car ce Dieu existe aussi et j'ai bien le droit de louer Dieu pour ma joie et mon bonheur ici-bas. Je dois même le faire, à condition que je m'adresse au vrai Dieu. Or, le vrai Dieu, c'est celui qui va venir maintenant.
“ On arrive sur la terre fraîchement labourée, on verse le tas de blé sur le sol et puis on l'enfonce dans la terre. A ce moment-là, le grain de blé sur le sol n'y comprend plus rien. Comme on dit autour de nous :
‘Si Dieu existait, de telles choses n'arriveraient pas.’
Et notre petit grain se met à regretter le bonheur de son grenier, il se sent mourir, l'humidité le pénètre jusqu'au centre, il se dissout ”.
C'est à se demander, à ce moment-là, si la vie n'est pas purement et simplement absurde.
“ Quelques semaines plus tard c'est la moisson, et le grain est devenu un bel épi, et c'est pour cela qu'il existait. ”


(Extrait de : Vivre le christianisme de François VARILLON)

LES BEATITUDES


Une autre manière d'entendre les Béatitudes

Je n'ai jamais dit que les pauvres devaient rester pauvres. J'ai dit qu'en les pauvres était l'avenir du monde.
Je n'ai jamais dit qu'il y avait plus de bonheur à souffrir qu'à être heureux. Mais j'ai dit qu'on ne pouvait naître qu'en passant le seuil infiniment douloureux de la mort.
Je n'ai jamais fait l'éloge des imbéciles. Mais j'ai distingué la connaissance de la vérité d'avec le savoir des choses vraies.
Je n'ai jamais fait l'éloge de la faiblesse. Mais j'ai fait connaître que la force véritable est étrangère à l'âpre désir du pouvoir.
Je n'ai jamais dit qu'il fallait s'avilir et s'humilier devant la cruauté et l'injustice. Mais j'ai dit qu'il fallait vaincre en soi la cruauté et l'injustice, jusqu'à ne pas se prévaloir de son droit : ainsi peut-être brisé le cercle de la violence.
Je n'ai pas dit qu'il fallait, à la loi des gestes, ajouter celle des pensées aggravant ainsi le fardeau jusqu'à le rendre insupportable. Mais j'ai dit qu'avoir les gestes conformes sans avoir le coeur vrai, c'était hypocrisie et vanité.
Je n'ai jamais pensé que la peur, ou l'humiliation, ou la tristesse, ou le manque,pouvaient élever l'homme. Mais j'ai dit que ni la tristesse, ni le manque, ni l'humiliation, ni l'angoisse n'étaient pour l'homme condamnation. Je suis même allé jusqu'à dire que c'est chez les humiliés, les accablés, les frustrés, que c'est en ceux-là, quand se lève pour eux l'aurore, quand ils rentrent d'exil, quand ils passent la mer, en ceux-là qu'est l'avenir du monde.

Maurice Bellet http://www.mauricebellet.eu/v1/index.php?option=com_content&task=view&id=52&Itemid=12

mardi 17 mai 2011

DECOUVERTE DE MAURICE BELLET-LA VIELLESSE

La vieillesse n’a pas toujours été aussi maudite qu’elle n’est aujourd’hui. Dans le monde ancien, les Anciens ont leur rôle et leur dignité.

Eh bien, c’est une chose qu’il faut revendiquer, vouloir et soutenir. Car les anciens peuvent avoir pour eux la sagesse et la liberté. La sagesse par le recul que leur donne l’expérience, par la fin des agitations vaines, par le goût de ce qui finalement compte. Notre société est dominée par la concurrence et la compulsion, la lutte pour les places et la frénésie publicitaire des envies. Des puissances meurtrières. Quand on prend de l’âge, elles peuvent perdre de leur force. Pas nécessairement pour renvoyer le vieillard à sa faiblesse, mais pour libérer en lui le goût de ce qui vaut.
Oui, liberté. Désencombrement. Et déjà, dans nos sociétés, liberté rendue possible par le passage à la retraite. Ce passage peut être un désastre ; si on s’est trop identifié à une tâche désormais morte ou si l’on ne sait pas quoi faire de son temps libre. Ah, liberté du temps ! On peut – et ce peut être merveille – faire ce qu’on veut. Encore faut-il vouloir.
C’est ici qu’il faut retourner la menace. De remède à la solitude, il n’y en a pas rente-six. Le seul qui vaille, qui vaille vraiment (et la sagesse de l’âge l’apprend), c’est l’amour. Pas les distractions, la communication, la cohue, le vacarme. L’amour. Celui qu’on reçoit. Celui qu’on donne. Pas réclamer, pas attendre, pas exiger. Donner. Aimer. Aimer les gens. Tous les gens.

Si quelqu’un du fond du cœur désire aimer
toujours mieux et toujours davantage
et sans exclure personne,
il peut dire qu’il se trompe de chemin et s’égare,
mais il est impossible qu’il se perde.
Quels que soient ses malheurs, ses fautes et ses échecs,
dans le grand combat des humains contre la mort
et contre les puissances meurtrières -
il a gagné
Maurice Bellet    http://www.mauricebellet.eu/v1/index.php?option=com_content&task=view&id=49&Itemid=12

DES MANIERES DE PRIER SANS EN AVOIR L'AIR

Désirer, désirer désespérément

désirer jusqu’à la douleur et la détresse
jusqu’au grand vide amer
désirer que ce soit autrement
désirer la fin des cruautés
des folies, de la bêtise, de l’abject,
désirer la gaieté, la lumière, la tendresse
avoir si faim, avoir si soif
du monde différent
et de soi-même différent.

Marc Riboux
Maurice Bellet-extrait-17 manières de prier sans en avoir l'air.

L'EN-BAS- LES SCANDALES

Le président Kennedy court les filles. «Voyons, monsieur le Président ? - Je ne peux pas m'en empêcher.»

L'obsession sexuelle, l'alcool, la drogue, la fugue, les accès de violence, et, pour le pire, viol ou meurtre. «Je ne peux pas m'en empêcher. »
Du dehors, l'inadmissible. Du dedans, une culpabilité épouvantable.
On traîne ça comme un boulet. Quelquefois, souvent, c'est invisible – avec le risque d'apparaître un beau jour en pleine lumière. La vie bascule.
Ou bien, perversion : on considère le pire comme normal, ou plutôt on se refuse à toute norme.
On n'en est même plus à la douleur. On est dévoré par l'abîme.
Infernale nécessité.
Comment peut-on en venir là ? Mille chemins, millions d'histoires à chaque fois singulières. Les parents sans doute, les aïeux, toute la généalogie. Et quelque chose qui a manqué, qu'on a manqué. Une marche dans l'escalier. Un visage. Un pas qu'il fallait faire ; ou ne pas faire. Et maintenant: c'est ainsi.
Les êtres humains ne sont pas cohérents: premier principe de notre connaissance d'humanité.
C'est pourquoi vous pouvez être en haut et en bas. Vous pouvez être d'assez belle allure (morale, j'entends), et intelligent, et efficace, et reconnu tel, avec de belles aspirations, de grands sentiments, le tout sincère et honnête - et pourtant avec, dans votre vie, l'inavouable, le ver dans le fruit. Un passé irréparable, qui vous poursuit sans pitié, une douleur d'amour qui déchire encore et encore, un vice - la bouteille, la drogue, les petits garçons - ou tout bonnement, tout purement l'infernale tristesse qui défait tout, qui pourrit tout, et dont la source noire est introuvable.
Les maîtres et seigneurs n'ont aucun pouvoir sur l'en-bas. Les maîtres du savoir n'y descendent pas; ou ils s'y perdent, ils s'égarent; ils deviennent fous.
Ô qui peut descendre là, être parmi eux, parmi nous, celui qui n'est pas complice de ce qui nous tue ? Celui dont la tristesse même est vierge de la ténébreuse tristesse où s'anéantit notre naissance ?
Quelle prière pourrait monter de l'en-bas vers quel Dieu, vers quel visage de quel Dieu, pour que nous soyons consolés ? Comme par une mère qui n'a pas peur du mal de son enfant, comme par un père qui préfère la vie du fils à toute gloire et à tout bonheur ?
Nous n'appellerons personne, père ou maître. Car personne, en bas, ne peut porter une charge si terrible.


MAURICE BELLET   
http://www.mauricebellet.eu/
 La traversée de l’en-bas, Bayard, Paris, 2005, pp.27-30





VOUS COMMENCEREZ...

"Vous commencerez par le respect. Alors vous sera donné d'entrer dans ce chemin de l'impossible, où vous souffrirez extrêmement et où nul ne vous ravira votre joie. Telle est la porte de mon bonheur."
 Car vous commencerez par le respect.

Vous ne direz point : la vieille qui brûle un cierge et qui marmonne est une superstitieuse. Ou : cet homme amoureux d'un enfant n'est qu'un pédéraste. Ou : ce révolutionnaire aigri est un aigri. Ou : cette femme acariâtre et dévoreuse de ses enfants est une malade. Vous ne direz rien de tel. Vous ne mettrez point votre frère et semblable dans une prison. Tu ne tueras pas.
Vous commencerez par le respect. Vous ne direz pas :
Dieu est ceci et cela, il existe ou il n'existe pas (c'est-à-dire: il est comme je l'imagine, ou : comme je l'imagine, il n'est pas). Vous ne me ferez pas dire ce qui vous convient. Vous ne tirerez pas à vous ce qui, de moi, parvient très lointainement à vos oreilles, pour en faire la justification de vos crimes. Tu ne feras pas d'image de moi.

Maurice Bellet
http://www.mauricebellet.eu/v1/index.php?option=com_content&task=view&id=35&Itemid=12
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LA GRANDE SANTE

La grande santé n'est pas seulement l'absence de maladie, « la vie dans le silence des organes». C'est la possibilité pour l'être humain de se supporter, d'exister, quoi qu'il lui arrive. «Mon corps se défait mais je vais bien », disait à l'approche de la mort un analyste proche de Dolto et de Lacan. Cette grande santé comporte le juste rapport à la souffrance.

Et elle a part sans doute à tout ce qui permet à l'être humain de lutter contre la maladie

Maurice Bellet-              http://www.mauricebellet.eu/v1/index.php?option=com_content&task=view&id=37&Itemid=12

samedi 14 mai 2011

PAUL CLAUDEL


Que je cesse entièrement d'être obscur!
Sortez enfin
tout le soleil qu'il y a en moi et capacité
de votre lumière, que je vous voie
non plus avec les yeux seulement
mais avec tout
mon corps et ma substance
et la somme de ma quantité
resplendissante et sonore

Paul Claudel-Ode : l'Esprit et l'Eau

"Que l'homme assoiffé
que l'homme de désir
reçoive l'eau de la vie
gratuitement"

Apocalypse 22,17

ABBE PIERRE


LE POUVOIR EST AVEUGLE
LES DETRESSES LES PLUS ACCABLANTES
SONT MUETTES
COMMENT FAIRE SE REJOINDRE
CEUX QUI SAVENT
ET CEUX QUI PEUVENT

Abbé Pierre

mercredi 11 mai 2011

LE MYSTERE DE LA BEAUTE

« Les explications vont bien pour les choses pratiques, mais sont déplacées pour la beauté, l'amour et la simple présence. Juste laissez les choses être. Aimez le mystère au lieu de résoudre l'énigme. »

                                                         Leo Hartong

LE SILENCE DU DESERT


"Etre sur la même longueur d'onde " avec quelqu'un signifie qu'on réussit à bien communiquer avec lui .Quand on écoute le son du silence ,on se trouve sur la même longueur d'onde que l'Absolu."

                             Dr Jacques Vigne

LA RESURRECTION N'EST PAS UN REPOS

Fra Angelico-détail-Christ ressuscité

La résurrection ne nous est pas proposée
comme un repos dans une récompense individuelle
et chèrement acquise, ni comme un mirage
rejeté dans le futur inatteignable d'une explosion cosmique.
c'est un don, oui,mais aussi un travail à entreprendre
maintenant et dès ici-bas.
Ressusciter en Lui
c'est porter sa charge d'humanité
prendre l'avenir du monde en charge,
participer à l'oeuvre créatrice de Dieu,
actualiser son dessein sur l'univers,
mettre au monde patiemment
une humanité nouvelle,
affranchie de ses haines et des peurs,
réconciliée avec elle-même
par les liens de l'Esprit-Saint

Joseph Moingt,s.j.
L'évangile de la résurrection
Bayard 2009

lundi 9 mai 2011

DELIVRE NOUS DU PERVERS

Michel Ange-Jugement dernier-détail

En français différentes traductions ont été proposées:
"DELIVRE-NOUS DU MAL"
Délivre-nous du mauvais,
du malin, du Shatan, du démon etc

Le mot grec" ponérou" peut être interprété
comme un nom neutre ou masculin:
"Délivre-nous de la chose perverse" ou
"Délivre-nous du sujet pervers".
.........................
Délivre-nous du pervers
c'est demander d'être délivré
du pire de soi-même
et du pire que le pire:
cette possibilité qu'à l'homme
de s'enfermer et d'enfermer les autres dans
"l'être pour la mort"
et de présenter ce monde comme le seul
monde possible,
ce niveau de réalité comme seule Réalité

Jean  Yves Leloup
Notre Père-p161-170
Albin Michel

dimanche 8 mai 2011

SATAN-SHATAN

Michel Ange-Jugement dernier-détail;

Le Shathan" ou "ponerou"dont parle l'Evangile
est également qualifié "d'accusateur"
ou de "culpabilisateur".
Les Pères du désert s'inspirant
 du livre de l'Apocalypse
disaient que le signe certain
que nous sommes délivrés du démon
 c'est lorsque nous cessons d'accuser
de culpabiliser nos frères.
"Il est mort l'acccusateur de nos frères"
cela rejoint l'enseignement de Yeshoua
"Ne jugez pas pour ne pas être jugés
car du jugement dont vous jugez
vous serez vous-mêmes jugés"
Arrêter d'accuser et de culpabiliser,les autres,
arrêter aussi de s'accuser
 et de se culpabiliser soi-même
Je ne me juge pas moi-même
disait Saint Paul:un Autre est Juge
Un autre me connaît autrement, plus profondémént
et plus véritablement que je ne me connais moi-même

Jean Yves Leloup
Notre Père-p167-168
Albin Michel

ALLELOUYAH

VAN EYCK-détail

"Yah" est l'introduction d'une voyelle entre deux lettres
du Tétagramme: YHWH
L'imprononçable peut alors être prononcé
et l'on retrouvera souvent ces 3 lettres dans le chant
de la louange.
ALLELOUYAH
LOUE SOIS L'ETRE QUI EST CE QU'IL EST
Il est bon parfois de trouver les mots
qui se font l'écho de ce que seul le silence connaît.
Et il est beau que ce nom ne puisse se dire
qu'en chantant.

Jean Yves Leloup.
le Notre Père-p101
Albin Michel

samedi 7 mai 2011

LES PARENTS


LES PARENTS SONT UN PEU
COMME LES COUSSINS QUI AMORTISSENT
LE CHOC DE LA REALITE


LA MERE

Anne  Gedes

DIEU NE POUVAIT ETRE PARTOUT
ALORS IL A CREE LA MERE

proverbe yiddish

mardi 3 mai 2011

LE VENT ET LE SOUFFLE

« Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu'il fait, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l'Esprit. »

(Jean 3, 8)

L'ENFER SELON UNE VISION DE CATHERINE DE SIENNE

Sainte Catherine de Sienne 1347
1.- Ma fille, ma langue ne pourra jamais dire ce que souffrent ces pauvres âmes. Il y a trois vices principaux: l’amour-propre, l’estime de soi-même et l’orgueil, qui en découle, avec toutes ses injustices, ses cruautés, ses débauches et ses excès ; il y a aussi dans l’enfer quatre supplices qui surpassent tous les autres : le damné est d’abord privé de ma vision, et cette peine est si grande, que, s’il était possible, il aimerait mieux souffrir le feu et les autres tourments, et me voir, qu’être exempt de toute souffrance et ne pas me voir.

2.- Cette peine en produit une seconde, qui est le ver de la conscience qui la ronge sans cesse. Le damné voit que, par sa faute, il s’est privé de ma vue et de (57) la société des anges, et qu’il s’est rendu digne de la société et de la vue du démon.
3.- Cette vue du démon est la troisième peine, et cette peine double son malheur. Les saints trouvent leur bonheur éternel dans ma vision ; ils y goûtent dans la joie la récompense des épreuves qu’ils ont supportées avec tant d’amour pour moi et tant de mépris pour eux-mêmes. Ces infortunés, au contraire, trouvent sans cesse leur supplice dans la vision du démon, parce qu’en le voyant ils se connaissent et comprennent ce qu’ils ont mérité par leurs fautes. Alors le ver de la conscience les ronge plus cruellement et les dévore comme un feu insatiable. Ce qui rend cette peine terrible, c’est qu’ils voient le démon dans sa réalité ; et sa figure est si affreuse, que l’imagination de l’homme ne pourrait jamais le concevoir.
4.- Tu dois te rappeler que je te le montrai un seul instant au milieu des flammes, et que cet instant fut si pénible, que tu aurais préféré, en revenant à toi, marcher dans le feu jusqu’au jugement dernier plutôt que de le revoir ; et cependant ce que tu en as vu ne peut te faire comprendre combien il est horrible, car la justice divine le montre bien plus horrible encore à l’âme qui est séparée de moi, et cette peine est proportionnée à la grandeur de sa faute.
5.- Le quatrième supplice de l’enfer est le feu. Ce feu brûle et ne consume pas, parce que l’âme, qui est incorporelle, ne peut être consumée par le feu comme la matière ; ma justice veut que ce feu la brûle et la torture sans la détruire, et ce supplice est en rapport avec la diversité et la gravité de ses fautes.
6.- Ces quatre principaux tourments sont accompagnés de beaucoup d’autres, tels que le froid, le chaud et les grincements de dents. Voilà comment seront punis ceux qui, après avoir été convaincus d’injustice et d’erreur pendant, leur vie, ne se seront pas convertis et n’auront pas voulu, à l’heure de leur mort, espérer en moi et pleurer l’offense qu’ils m’avaient faite plus que la peine qu’ils avaient méritée. (59) http://enfer-catholique.blogspot.com/search/label/A5....Rev%C3%A9lations%20priv%C3%A9es%20de%20J%C3%A9sus

L'enfer d'après une vision de Catherine de Sienne
Site qui reprend plusieurs textes interpellants mais comment concilier amour de Dieu et enfer?

dimanche 1 mai 2011

HARP GLASS-BEAU- FUGUE DE BACH-



Cela nous réconcilie avec les horreurs des guerres et le mal que les humains font à leurs semblables.

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