dimanche 29 octobre 2017

LA CROIX DANS NOS VIES- PRIERE KARL RAHNER


Seigneur, je te demande ce qui est le plus difficile :
la grâce de reconnaître la Croix de ton
Fils dans toute peine de ma vie
et de le suivre le long de son chemin de croix
aussi longtemps qu’il te plaira.

Ne me laisse pas devenir amer
dans la souffrance,
mais que j’y mûrisse au contraire,
avec patience, générosité, bonté,
et l’ardent désir d’être un jour
là où la peine n’existe plus :
alors tu essuieras toute larme des yeux
de ceux qui t’auront aimé,
et qui, dans leur douleur, auront cru à ton
Amour et dans leur nuit, à ta lumière

Que ma souffrance, grâce à toi,
puisse exprimer ma foi en tes promesses
et mon espoir en ta bonté fidèle.

KARL RAHNER 

vendredi 27 octobre 2017

PERE MICHEL MARIE ZANOTI - YOU TUBE

LACORDAIRE- PERE MICHEL MARIE ZANOTTI- le petit chien du bon Dieu

Faites-vous aimer, car plus vous serez aimé, plus on reportera vers Dieu, qui vous a rendu aimable, laffection que vous aurezinspirée. Vous ne vous appartenez plus ; vous êtes lenfant, lami, le serviteur, le petit chien du bon Dieu ; en pensant à vous, ilfaut quon pense à lui.








mardi 24 octobre 2017

UNE ETINCELLE- JEAN YVES LELOUP

Une étincelle

Tout incendie
Commence par une étincelle
Celui qui brûle
Comme celui qui irradie
Celui qui nous éveille
Comme celui qui nous détruit

……
Veille à tes pensées
Elles éclairent
Comme elles obscurcissent le monde
……
Chaque matin
Cherche l’étincelle, l’éclair,
Qui allume en toi le jour…
Nous ne sommes pas nés seulement pour voir les choses
Mais pour voir le jour dans lequel nous apparaissent les choses
Beaucoup meurent sans avoir jamais « vu le jour »

Jean-Yves Leloup

Extrait d'un film du site Présenceimage
Jean Yves LELOUP

MEDITATION DE JEAN YVES LELOUP

MEDITER ....


Da Vinci
Méditer, c'est murmurer comme la tourterelle, laisser monter ce chant qui vient du cœur, comme tu as appris à laisser monter en toi le parfum qui vient de la fleur... Méditer, c’est respirer en chantant. Sans trop m’attarder à sa signification pour le moment, je te propose de répéter, de murmurer, de chantonner ce qui est dans le cœur de tous les moines de l’Athos : Kyrie eleison, Kyrie eleison... » 
Cette idée ne me plaisait guère. Lors de certaines messes de mariage ou d’enterrement, j’avais déjà entendu cela, traduit en français par « Seigneur, prends pitié ». Le père Séraphim se mit à sourire : « Oui, c’est l’une des significations de cette invocation, mais il y en a bien d’autres. Cela veut dire aussi “Seigneur, envoie ton Esprit ! Que ta tendresse soit sur moi et sur tous, que ton Nom soit béni”, etc., mais ne cherche pas trop à te saisir du sens de cette invocation, elle se révélera d'elle-même à toi. Pour le moment, sois sensible et attentif à la vibration qu’elle éveille dans ton corps et dans ton cœur. Essaie de l’harmoniser paisiblement avec le rythme de ta respiration. Quand des pensées te tourmentent, reviens doucement à cette invocation, respire plus profondément, tiens-toi droit et immobile et tu connaîtras un commencement d'hésychia, la paix que Dieu donne sans compter à ceux qui l’aiment. » 

Au bout de quelques jours, le Kyrie eleison me devint un peu plus familier. Il m’accompagnait comme le bourdonnement accompagne l’abeille lorsqu’elle fait son miel. Je ne le répétais pas toujours avec les lèvres ; le bourdonnement devenait alors plus intérieur et sa vibration plus profonde. Ayant renoncé à « penser » son sens, il me conduisait parfois dans un silence inconnu et je me retrouvais dans l'attitude de l’apôtre Thomas lorsque celui-ci découvrit le Christ ressuscité : Kyrie eleison, « mon Seigneur est mon Dieu ». 

L’invocation me plongeait peu à peu dans un climat d’intense respect pour tout ce qui existe, mais aussi d'adoration pour ce qui se tient caché à la racine de toutes les existences...

Extrait de "L'Assise et la marche"
Par Jean-Yves Leloup

LA FOI EN JESUS

ARCABAS

«Je vous l'ai dit et vous n'avez pas eu foi en moi. Les oeuvres que je fais au nom de mon Père témoignent en ma faveur, mais vous n'avez pas foi en moi parce que vous ne faites pas partie de mes brebis, [comme je vous l'ai dit].
Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle. Elles ne périront jamais et personne ne pourra les arracher à ma main.Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous et personne ne peut les arracher à la main de mon Père.
Le Père et moi, nous sommes un.»

lundi 16 octobre 2017

PUISQUE TOUT EST FINI TOUT EST PERMIS

ETAT islamique

Il y a un an, on pouvait lire sur le site du journal Libération une tribune qui fit grand bruit intitulée : « Puisque tout est fini, alors tout est permis » Elle était l’œuvre d’un collectif de personnes de moins de trente ans qui s’intitulait Catastrophe et commençait ainsi : « Nous avons grandi dans une impasse. (…) Enfants, nous avons pris connaissance du monde en même temps que de sa fin imminente: pas un jour sans qu’on entende à la radio des nouvelles de ces deux sœurs morbides, Mme Dette et Mme Crise, dont les ombres dans nos têtes enflaient sans cesse. Finiraient-elles par exploser? Non: c’est le chômage, le trou de la Sécu et son acolyte de la couche d’ozone qui s’en chargeaient (…).On nous inculquait ce schéma ternaire «prémoderne, moderne, postmoderne», grille de lecture ou tenaille qu’on nous présentait comme neutre quand, insidieusement, celle-là avait déjà décidé pour nous qu’il n’y avait plus rien à faire. On était déjà à l’épilogue du récit mondial de l’humanité. L’hypothèse communiste? Un délire de pyromanes. Mai 1968? Une bataille de boules de neige. L’idéal du progrès ? On avait vu Hiroshima. Les utopies avaient toutes été ridiculisées, la poésie rendue barbare après Auschwitz, les rêves, n’en parlons pas » (1).


Extrait de Garrigues et Sentiers- LE MAL ARRIVE QUAND ON ELIMINE TOUTE IMPREVISIBILITE ( HANNAH ARENDT)

PARDONNER AUX AUTRES



                                 PHRASE TELLEMENT VRAIE.....

TOLERANCE ?

À force de tout voir,
on finit par tout supporter,

À force de tout supporter,
on finit par tout tolérer,

À force de tout tolérer,
on finit par tout accepter,

À force de tout accepter,
on finit par tout approuver
St Augustin

mardi 10 octobre 2017

FRANCOIS d'ASSISE

« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits » (Mt 11, 25).

LA GLOIRE DE DIEU : SENS DU MOT

GLOIRE. Dans le dictionnaire, le nom est défini comme une action ou des œuvres jugées éclatantes. Lui sont associés les termes célébrité, honneur, renom, majesté, succès.
Dans la tradition judéo-chrétienne, le mot est très présent, il revient plusieurs fois dans la liturgie de l'Église catholique.
Pourtant Jésus, nommé "Roi de Gloire" dans les Évangiles, a suivi un chemin d'abaissement, d'humilité et de dépouillement.
"La gloire de Dieu c'est Dieu lui-même, explique le Fr. Ange Rodriguez, c'est une manière de parler de Dieu sans dire son nom."
Le dominicain est l'un de nos grands témoins pendant le Carême.
"Le langage de la croix est folie pour ceux qui vont à leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, il est puissance de Dieu." (1 Co 1, 17-25)*
LA GLOIRE DE DIEU DANS L'ANCIEN TESTAMENT
En hébreu, la gloire se dit kabôd qui signifie "être lourd", "peser".
Tout au long de l'Ancien Testament, les façons dont Dieu se manifeste aux hommes dénotent une vision de Dieu qui n'est pas loin de celle des grandes religions païennes - des dieux qui se manifestent par la puissance et la violence.
"On ne peut pas comprendre sa grandeur si on ne comprend pas sa petitesse" Luther
AVEC LA JÉSUS LA GLOIRE DE DIEU EST "FOLIE"
Dans le Nouveau Testament, la notion de gloire évolue. C'est même un "tournant extraordinaire" qui se fait avec la venue du Christ.
"À Noël les anges ne chantent pas les lumières de la nuée ou la puissance de la mer Rouge, ils chantent ce que Dieu est, son être, qui se manifeste dans un petit enfant", explique le Fr. Ange Rodriguez.
Dans ses écrits, saint Paul en parle, de ce "langage de la croix" qui a tant ébloui les mystiques.
Un Dieu dont "on ne peut pas comprendre sa grandeur si on ne comprend pas sa petitesse", a dit Luther.
*Source: AELF

mardi 3 octobre 2017

GREGOIRE DE NYSSE


Le Seigneur Jésus ne dit pas qu'on est heureux de savoir quelque chose au sujet de Dieu, mais qu'on est heureux de le posséder en soi-même.
En effet, heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Il ne pense pas que Dieu se laisse voir face à face par celui qui aura purifié le regard de son âme.
Mais peut-être la noblesse de cette parole nous suggère-t-elle ce qu'une autre parole exprime plus clairement : Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous.
Voici ce qu'elle nous enseigne : celui qui a purifié son cœur de toute créature et de tout attachement déréglé voit l'image de la nature divine dans sa propre beauté.
Il me semble que dans cette brève formule le Verbe fait tenir l'exhortation suivante : « Hommes qui avez quelque désir de contempler le vrai Bien, vous avez entendu dire que la majesté divine est élevée au-dessus des cieux, que sa gloire est incompréhensible, sa beauté inexprimable et sa nature infinie. Mais ne désespérez pas de parvenir à contempler l'objet de votre désir. » ~
Si tu purifies, par un effort de vie parfaite, les souillures attachées à ton cœur, la beauté divine brillera de nouveau en toi.
C'est ce qui arrive avec un morceau de fer, lorsque la meule le débarrasse de sa rouille. Auparavant il était noirci, et maintenant il brille et rayonne au soleil.
De même l'homme intérieur, que le Seigneur appelle « le cœur », lorsqu'il aura enlevé les taches de rouille qui altéraient et détérioraient sa beauté, retrouvera la ressemblance de son modèle, et il sera bon.
Car ce qui ressemble à la Bonté est nécessairement bon.
Donc celui qui se voit lui-même découvre en soi l'objet de son désir.
Et ainsi celui qui a le cœur pur devient heureux parce que, en découvrant sa propre pureté, il découvre, à travers cette image, son modèle.
Ceux qui voient le soleil dans un miroir, même s'ils ne fixent pas le ciel, voient le soleil dans la lumière du miroir aussi bien que s'ils regardaient directement le disque solaire.
De même vous, qui êtes trop faibles pour saisir la lumière, si vous vous retournez vers la grâce de l'image établie en vous dès le commencement, vous possédez en vous-mêmes ce que vous recherchez.
La pureté, en effet, la paix de l'âme, l'éloignement de tout mal, voilà la divinité.
Si tu possèdes tout cela, tu possèdes certainement Dieu.
Si ton cœur est exempt de tout vice, libre de toute passion, pur de toute souillure, tu es heureux, car ton regard est clair.
Purifié, tu contemples ce que les yeux non purifiés ne peuvent pas voir.
L'obscurité qui vient de la matière a disparu de tes regards et, dans l'atmosphère très pure de ton cœur, tu distingues clairement la bienheureuse vision.
Voici en quoi elle consiste : pureté, sainteté, simplicité, tous les rayons lumineux jaillis de la nature divine, qui nous font voir Dieu.
Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque 
Homélie 6 sur les Béatitudes ; PG 44,1269 (trad. cf bréviaire) 

dimanche 1 octobre 2017

SAGESSE D'UN PAUVRE- ELOI LECLERC (DDB)


Le mot le plus terrible qui ait été prononcé contre notre temps est peut-être celui-ci : « Nous avons perdu la naïveté. »
Dire cela, ce n'est pas nécessairement condamner les progrès des sciences et des techniques dont notre monde est si fier. Un tel progrès est en soi admirable. Mais c'est reconnaître que ce progrès ne s'est pas réalisé sans une perte considérable au plan humain.
L'homme, enorgueilli de sa science et de ses techniques, a perdu quelque chose de sa candeur.
Empressons-nous de dire qu'il n'y avait pas que de la candeur et de la naïveté chez nos pères.
Le Christianisme avait assumé la vieille sagesse paysanne et terrienne, née du contact de l'homme avec la terre.
Et il y avait sans doute encore plus de terre que de Christianisme chez bon nombre de nos pères. Plus de pesanteur que de grâce. Mais l'homme avait alors des racines puissantes.
Les élans de la foi, comme les fidélités humaines, s'appuyaient sur des adhésions vitales et instinctives particulièrement fortes. Celles-ci n'étaient aucunement ébranlées ou énervées. L'homme participait au monde, naïvement.
En perdant cette « naïveté », l'homme a aussi perdu le secret du bonheur.
Toute sa science et toutes ses techniques le laissent inquiet et seul.
Seul devant la mort. Seul devant ses infidélités et celles des autres, au milieu du grand troupeau humain.
Seul aux prises avec ses démons qui ne l'ont pas déserté.
A certaines heures de lucidité, l'homme comprend que rien, absolument rien ne pourra lui rendre une joyeuse et profonde confiance dans la vie, à moins d'un recours à une source qui soit en même temps un retour à l'esprit d'enfance.
La parole de l'Evangile n'est jamais apparue aussi lourde de vérité humaine :
« Si vous ne devenez comme des tout-petits, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. »
Sur ce chemin qui conduit à l'esprit d'enfance, un homme aussi simple et aussi pacifié que saint François d'Assise a quelque chose à nous dire.
Quelque chose d'essentiel et de décisif. Ce saint au Moyen-Age nous est étonnamment proche.
Il semble avoir senti et compris notre drame à l'avance, lui qui écrivait : « Salut, Reine Sagesse, que Dieu te sauve avec ta sœur la pure simplicité. »
Ah ! nous ne le sentons que trop, il ne peut pas y avoir de sagesse pour nous qui sommes si riches de science sans un retour à la pureté de la simplicité.
Eloi  Leclerc- Sagesse d'un pauvre

Livre à lire- Desclée de Brouwer

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