dimanche 28 août 2016

LE SILENCE

Le silence est quelque chose qui vient de votre cœur, pas de l'extérieur. 


Silence ne signifie pas ne pas parler et de ne pas faire les choses; cela signifie que vous n'êtes pas dérangé à l'intérieur. 


Si vous êtes vraiment silencieux, alors peu importe dans quelle situation vous vous trouvez, vous pouvez apprécier le silence.




Thich Nhat Hanh

L'ESSENTIEL A COMPRENDRE

"L'amour prend patience,
L'amour rend service,
Il ne jalouse pas,
Il ne se vante pas,
Il ne s'enfle pas d'orgueil,


Il ne fait rien de laid,
Il ne cherche pas son intérêt,
Il ne s'irrite pas,
Il n'entretient pas de rancune,
Il ne se réjouit pas de l'injustice,
Mais il trouve sa voie dans la vérité.
Il excuse tout, il croit tout,
Il espère tout, il endure tout.
L'amour ne disparaît jamais

SAINT PAUL -Epître aux Corinthiens I

BOUDDHA- CITATION

Il y a un non-né, un non-produit, un non-fait, un inconditionné.
Et puisqu'il existe un non-né, un non-produit, un non-fait, un non-composé, il existe une issue pour ce qui est né, produit, fait, composé.



Citation n° 432 :  Khuddaka Nikaya , ensemble de livres appartenant au Sutta Pitaka et traitant des enseignements du Bouddha, Bouddhisme, Theravada
Source : Udana Vagga, VIII, P.80, cité et traduit par Lilian Silburn, Aux sources du Bouddhisme, Fayard, pp.67/68
Ajouté par Sylvain

DEPOUILLEMENT


Chaque jour, en remontant la rue, je le croise. Toujours debout à la même place, entre un platane et un parcmètre. Le même survêtement délavé, le même pull aux mailles fatiguées, quelle que soit la couleur du ciel. On pourrait croire qu’il guette l’autobus ou qu’il surveille le ballet des voitures. Mais il reste muré dans son silence, le regard lointain, indifférent à l’agitation environnante. Il semble qu’il n’attende plus rien de cette vie, lui qui n’a visiblement ni table où s’accouder, ni toit sous lequel s’étendre. Il a atteint le dépouillement de toute chose, qui est peut-être un état de grande sagesse, peut-être simple hébétude. Il ne cherche même plus à s’activer, à faire mine d’avoir un emploi du temps pour donner le change. Sur cette limite extrême où il marche tel un funambule, on sent le néant proche ; il contemple la vacuité vertigineuse d’une vie réduite aux sensations de l’instant, mais il est possible qu’il ait aussi trouvé là une plénitude de sens. 

Olga Lossky

ETTY HILLESUM- PENSEES

« Notre unique obligation morale : c'est de défricher en nous-mêmes de vastes clairières de paix et les étendre de proche en proche, jusqu'à ce que cette paix irradie les autres. » 

« Il m'arrive de me demander ce que tu veux faire de moi, mon Dieu. Peut-être cela dépendra-t-il de ce que je veux faire de toi. » 

« Si Dieu cesse de m'aider se sera à moi d'aider Dieu. (...) Il m'apparaît de plus en plus clairement, à chaque pulsation de mon coeur, que tu ne peux pas nous aider, mais que c'est à nous de t'aider et de défendre jusqu'au bout la demeure qui t'abrite en nous. » 

Extraits- une vie bouleversée- Etty HILLESUM


dimanche 21 août 2016

REPOSER DANS LA PAIX


« Reposer dans cette paix immense, c’est mourir de la grande mort pour renaître plus vivant, neuf. J’ai longtemps cru que seuls les saints et les sages y avaient droit. Mais l’ascèse est peut-être beaucoup plus simple qu’elle ne paraît. Cent fois par jour, je peux m’exercer à mourir au petit moi, à laisser un peu de côté le monde des idées. 

Le silence, comme la nature de notre esprit, ne peut être souillé. On peut gueuler, lui balancer les pires injures, rien ne saurait le troubler. De même, au fond du fond, demeure une part toujours indemne, qu’aucun coup du sort ne peut esquinter. Chacun d’entre nous, aussi blessé soit-il, peut déménager, descendre dans cette joie. »


Alexandre Jollien-Phytospiritualité

L'ENFER- LUC 13, 22-30


BOSCH-L'ENFER- BEAU DETAIL- L'EGOISME DE L'ENFER...
Quelqu'un lui demanda: "n'y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés"
Jésus leur dit:
Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car je vous le déclare;
beaucoup chercheront à entrer
et n'y parviendront pas.Lorsque le maître de maison se sera levé
pour fermer la porte
si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte en disant:
"Seigneur, ouvre-nous",
Il vous répondra:
"je ne sais d'où vous êtes"
Alors vous vous mettrez à dire:
"nous avons mangé et bu en ta présence, 
et tu as enseigné sur nos places"
Il vous répondra:
"Je ne sais pas d'où vous êtes,
Eloignez-vous de moi,
vous tous qui commettez l'injustice"
Là il y aura des pleurs et des grincements de dents,
quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob
et tous les prophètes
dans le royaume de Dieu, 
et que vous-mêmes,vous serez jetés dehors.
Alors on viendra de l'orient et de l'occident,
du nord et du midi,
prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
OUI, IL Y A DES DERNIERS QUI SERONT PREMIERS
ET DES PREMIERS QUI SERONT DERNIERS

Luc, 13, 22- 30

PRIERE - ASIE

Les courants des ténèbres sont puissants et l'immobilité des eaux de la pureté est profonde. La rivière de l'illusion est difficile à traverser.
Sous le mouvement incessant des vagues des naissances et des morts, même les bastions des cieux plus élevés s'écroulent et les rocs de l'univers se fracassent.
L'effroyable déluge de l'illusion ne s'est pas encore calmé. Qui peut le traverser?
Ceux qui ont plongé dans cette rivière et qui ont tenté de la franchir en s'aidant des bras de leur set intelligence se sont perdus.
Certains ont été aspirés par leur propre fierté dans le lac profond de connaissance.
D'autres qui se sont embarqués sur le radeau des Védas, lestés des pierres de l'égoïsme, ont été engloutis par le poisson de l'engouement.
D'autres encore, drapés des vigueurs de la jeunesse, recherchant le soutien du dieu de l'amour, ont été dévorés par le crocodile de la sensualité.
Enfin, pris dans les filets de la confusion, emportés par le courant de la vieillesse et ballottés de tout côtés.
Ils ont été précipités contre les rochers de la désolation.
Pris dans les tourbillons de la colère, ils étaient attaqués par les vautours de l'infortune chaque fois qu'ils refaisaient surface.
Sombrant dans la boue du chagrin, ils se sont enlisés dans les sables de la mort.
À ce point, ils pouvaient même plus compter sur leur désir de vivre.
Certains, portant en ceinture un ballot de rites sacrificiels, furent enfermés dans la caverne du plaisir paradisiaque.
D'autres plaçant leur foi dans l'action et espérant atteindre l'autre rive et la libération furent pris piège entre leur devoir et les actes interdits.
Il est pratiquement impossible de traverser cette rivière, là où le bateau de l'impartialité et la corde du discernement ne peuvent atteindre l'autre rivage.
Ô, Arjuna, tout comme un homme ne peut résister à une femme qu'il désire, l'Ame individuelle peut traverser la rivière de l'illusion...
Seuls ceux qui m'ont servi avec dévotion ont réussi.
Pour eux, les eaux de Maya se sont évaporées, alors même qu'ils demeuraient sur cette rive.
Allégés du fardeau de l'égoïsme, tournant le dos aux vents du désir et avançant avec précaution dans les eaux de l'amour terrestre pour y trouver un passage sûr.
par Jnaneshwar Mahajaj

samedi 20 août 2016

LE BURKINI- EXTRAIT

Ainsi donc la polémique récurrente dite Du voile recommence sous une nouvelle forme. Je le dis tout de suite, j'étais et je reste hostile à l'usage des voiles intégraux typeburqa dans la vie quotidienne, les lieux publics, la rue, comme signe discriminant (et oui, si les mots gardent un sens, c'est la différence avec le reste de la population qui est "discriminante", non les tenues communes). Leur caractère ostentatoire, voire provocateur, dont on peut tirer des interprétations variées, voire contradictoires, présente l'inconvénient majeur de stigmatiser (= marquer au fer rouge ou autrement, selon le dictionnaire Littré) les femmes qui les portent en attirant spécifiquement l'attention sur elles. Respectons les modes topiques ! Après tout, les pays musulmans n'acceptent pas la mini-jupe.
Sur les plages1, le burkini est-il plus indécent (sensu stricto = qui ne convient pas) que le string ou le monokini ? Met-il en danger, dans ces lieux de détente familiaux, lesvaleurs de notre culture (lesquelles en l'occurrence ?) ou de la République ? Est-il une insulte à la laïcité 1905, et en quoi ? La réponse n'est pas évidente – même si, je le répète, on peut être hostile à cette mode qui souligne la situation de dépendance des femmes musulmanes, quand bien même celles-ci l'accepteraient.
La preuve de cette complexité : les hésitations des responsables des piscines, des centres nautiques et bases de loisirs qui prennent des dispositions au coup par coup et pas toutes cohérentes.

Puisqu'on permet aux nudistes d'user de plages privées, va-t-on conjointement permettre aux musulmanes désirant se baigner d'obtenir des plages réservées ? Pour le coup, la laïcité serait peut-être davantage mise en question. Qu'on se souvienne de l'émotion liée à la réservation de créneaux horaires particuliers pour les femmes dans certaines piscines, y compris dans des communes dirigées par des socialistes.
Une question plus sérieuse se pose, en relation avec la mise en cause des modes de vie de notre société. L'éclosion de ce phénomène est-elle une pure coïncidence, ne représente-t-elle qu'une entreprise commerciale permettant d'écouler une marchandise nouvelle, comme le croit la sociologue des religions Danièle Hervieu-Léger ? Ou bien y a-t-il intention délibérée de certains milieux plus ou moins intégristes de tester le degré de résistance des autorités et de l'opinion françaises face à leurs exigences répétées et toujours plus revendicatrices d'imposer le plus possible de bribes de charya à toute une nation, qui y est étrangère ?
Article de garrigues et sentiers

PRIERE- ENVOIE-NOUS DES FOUS

CHagall
Ô Dieu, envoie-nous des fous,
Qui s’engagent à fond,
Qui aiment autrement qu’en paroles,
Qui se donnent pour de vrai et jusqu’au bout.
Il nous faut des fous,
Des déraisonnables,
Des passionnés,
Capables de sauter dans l’insécurité:
L’inconnu toujours plus béant de la pauvreté.
Il nous faut des fous du présent,
Épris de vie simple, amants de la paix,
Purs de compromission, décidés à ne jamais trahir,
Méprisant leur propre vie,
Capables d’accepter n’importe quelle tâche,
De partir n’importe où :
A la fois libres et obéissants,
Spontanés et tenaces,
Doux et forts.
Dieu envoie-nous des fous.

Louis-Joseph Lebret, « Appels au Seigneur », Éditions ouvrières/Éditions de l’Atelier, 1955

UN COEUR MISERICORDIEUX


On demanda un jour [à un Ancien] : Qu'est-ce qu'un cœur miséricordieux ?
C'est, répondit-il, une flamme qui embrase le cœur pour toute la création, pour les hommes, pour les oiseaux, pour les animaux, pour les démons, et pour tout être créé. Quand l'homme miséricordieux se souvient d'eux, et quand il les voit, ses yeux répandent des larmes, à cause de l'abondante et intense miséricorde qui étreint son coeur. À cause de sa grande compassion, son cœur devient humble et il ne peut plus supporter d'entendre ou de voir un tort, ou la plus petite offense, faits à une créature. C'est pourquoi il offre continuellement des prières accompagnées de larmes pour les animaux sans raison, pour les ennemis de la vérité et pour ceux qui lui ont fait du tort, pour qu'ils soient protégés et qu'il leur soit fait miséricorde ; il prie de même pour les reptiles, à cause du la grande miséricorde qui remplit son cœur au delà de toute mesure, à la ressemblance de Dieu.
Extrait de saint Isaac le Syrien, " Discours 81 ",
Discours ascétiques selon la version grecque, trad. Placide Deseille,
Monastère Saint-Antoine-le-Grand et Monastère de Solan, 2006.

mercredi 3 août 2016

SANDRA SWABI- POEME-L'APPEL

Rester sensible à l'appel
Ne pas laisser s'éteindre 
La petite voix fragile
Qui nous relie au tout
Qui rend vivante la profondeur
Et nous éloigne du distrayant
Rester sensible au vivant
Frôler ce qui sépare
Mais choisir ce qui relie
Se taire devant l'inéluctable
Dans sa vulnérable petitesse
Choisir le non choix
Cette paix totale
Qui nourrit le sans nom
Prier dans le silence
Pour l'accomplissement
Du sans tâche en nous
De notre coeur immortel
Puisse le subtil nous entourer
Pour célébrer la vie
Et goûter le merci
Laisser vibrer ce qui reste
Quand tout vouloir s'absente
Que la présence demeure

DENISE DESJARDINS

Vieillir 
« Vieillir, c’est dur... J’ai perdu de ma rapidité physique, et une certaine force ; j’ai appris à m’adapter aux temps de disponibilité et de faiblesse de mon corps. 
Certains exercices de tao me permettent d’uti-liser la pensée pour réveiller l’énergie : je n’en manque pas. J’en ai même plus qu’à certains moments de ma “jeunesse”, depuis que j’ai compris que moins on a d’émotions, plus on a d’énergie. » 

Transmettre 
« J’ai passé ma vie à travailler sur mon psychisme pour abolir les plus fortes de mes émotions. Je crois que développer son intériorité et sa capacité d’éveil demande du temps : ma longévité me permet de conduire mon travail intérieur jusqu’au bout. Je continue à recevoir des gens pour les aider à dénouer les nœuds du cœur, et ça m’intéresse toujours autant. J’ai beaucoup reçu, j’essaie de transmettre ce qui m’a été donné. »

Accepter 
« Depuis le début de ma vie, j’aspire à être centrée, stable et paisible, ce qui nécessite une grande détente et une grande acceptation : je m’efforce donc d’éliminer les complexités intérieures, les grosses émotions récurrentes, les petits désirs, pour approcher une sorte de vide qui n’a rien à voir avec le néant. Un sentiment d’unité, de profondeur et de vérité. J’ai eu une vie riche, mais aussi douloureuse. J’ai beaucoup pleuré; je crois que j’ai épuisé mon quota. Ça ne m’empêche pas d’avoir le cœur ouvert. Mais à la place des larmes sourd en moi une grande énergie. » 

(Psychologies n° 317, avril 2012). http://spinescent.blogspot.be/search/label/Swami%20Prajnanpad

LE MAL ET LA MANIERE DE L'AFFRONTER


Reste que, si le mal n'a pas de sens, la manière de l'affronter et de le traverser peut, elle, trouver un sens. Il fut un temps où les souffrances pouvaient être comprises comme une "épreuve" à subir, en vue d'une récompense, sur terre ou dans l'éternité. Mais Dieu n'a rien à faire de la souffrance. Dieu ne peut que "souffrir avec l'homme souffrant" et ouvrir des chemins de résistance au mal. La façon dont nous faisons face aux catastrophes, la capacité à lutter contre les maladies par la recherche, contre les famines par la solidarité, contre la solitude par l'attention aux autres participe à cette espérance divine. Dieu est un Dieu de vie qui veut nous donner son royaume, et le mal n'a pas le dernier mot.
Jésus a triomphé de la mort, ce mal suprême, par la résurrection qui est promise à tous. Il a aussi ouvert des chemins de fraternité par sa vie terrestre au cœur d'un peuple. Jésus a accueilli le lépreux, soigné les aveugles, guéri le paralytique. Oui, le mal existe. Mais Dieu est engagé dans cette lutte contre le mal qui est vaincu. Dans ce combat pour la vie, il nous invite à le suivre.
Sur RCF, l'émission Grand Angle du 4 février 2014 sur le mal :- EXTRAIT

PENSEE- RUMI

Ecouter avec les oreilles de la tolérance
Regarder avec les yeux de la compassion
et parler avec le langage de l'amour  

RUMI

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