samedi 27 février 2016

UN COEUR HUMAIN ET PAS DE PIERRE- EZECHIEL 11, 19


Et je leur donnerai un autre cœur, je mettrai en eux un Esprit nouveau. Je leur arracherai leur cœur dur comme de la pierre et je leur donnerai un autre cœur, un cœur humain. Ainsi, ils marcheront en obéissant à mes commandements. Ils observeront ma justice et la mettront en pratique. Ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu (Ézéchiel 11, 19-20).

RELIANCE UNIVERSELLE- LES REFUGIES


Certes, il faut s'interroger sur les conséquences de l'afflux de réfugiés en Europe et il est légitime d'être inquiet lorsqu'on constate le manque de cohérence de la politique européenne, comme il est légitime de s'interroger et d'enquêter sur l'effrayante épidémie de viol autour des réfugiés. On peut, avec honnêteté, s'interroger sur la place de la femme dans le monde arabe et au Moyen Orient.
Ceci ne nous dispense nullement d'être humain. Ceci ne nous dispense nullement d'ouvrir nos portes à ceux qui fuient la barbarie. Certes parmi les demandeurs d'asile certains sont des gens peu recommandables mais comment croire que sur des dizaines de milliers de personnes, tous sont des saints accomplis ? C'est une lapalissade que de dire que sur un échantillon aussi grand d'êtres humains, certains vont commettre des actes criminelles qui doivent être punis. Une foi que ceci est dit, reste l'essentiel : l'humanité. Car pour quelques micro pour cents de criminels, l'écrasante majorité sont des gens comme tout le monde qui n'attendent qu'une chose : pouvoir vivre et faire vivre leur famille avec dignité. L'écrasante majorité sont des gens qui ont pris des risques insensés pour arriver jusqu'ici et se retrouver dans des camps de fortune glauques soumis à Dieu sait quel racket et quelle violence engendrée par la misère et la précarité.
Blog de Sebastien Morgan

jeudi 25 février 2016

LA GRAINE EN NOUS...

"La graine n'attend rien, elle aspire simplement à la croissance vers l'arbre qu'elle porte en elle, vers l'arbre qu'elle est déjà. Cette aspiration n'est pas provoquée par quoi que ce soit, elle s'accomplit spontanément, elle est l'être même de cette graine. Une personne unifiée est comme cette graine, rien ne lui manque, elle est déjà complète, et aspire naturellement à se manifester en tant que son propre "arbre", sa propre complétude. Cette aspiration est une respiration de l'Être..."

«Si vous rajoutez des pierres et de plus en plus de pierres à un petit tas de pierres, un petit tas de pierres devient un énorme tas de pierres. Mais ce n'est pas une croissance, c'est une accumulation. Tandis qu'un petit arbuste devient un chêne immense : c'est une croissance.» 

 Arnaud Desjardins

PRIERE DE SÖREN KIERKEGAARD

Fra Angelico
Toi qui nous as aimés le premier, ô Dieu, nous parlons de toi comme si tu ne nous avais aimés le premier qu’une seule fois, dans le passé. En réalité, c’est tout au long des jours et tout au long de la vie que tu nous aimes le premier. Quand nous nous éveillons le matin et que nous tournons notre âme vers toi, tu nous devances, tu nous as aimés le premier. Si je me lève avant l’aube et tourne, vers toi, à la même seconde, mon âme et ma prière, tu me devances, tu m’as aimé le premier. Quand je m’écarte des distractions et recueille mon âme pour penser à toi, tu es encore le premier. Pardonne-nous, ô Dieu, notre ingratitude : ce n’est pas une fois que tu nous as aimés le premier, c’est à chaque instant de notre vie.
Søren Kierkegaard (1813-1855)

mardi 23 février 2016

LES DEFAUTS DE JESUS

REMBRANDT
Le cardinal Van Thuan disait qu’il aimait Jésus à cause de ses « défauts », qu’il décrit dans son livre Témoins de l’espérance. Les voici :
1. Jésus n’a pas une bonne mémoire
Au Calvaire, pendant son indescriptible agonie, Jésus entend la voix du larron à sa droite : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras avec ton Royaume » (Lc 23, 43). Moi, je lui aurais répondu : « D’accord, mais tu vas d’abord passer de longues années au purgatoire ». Mais Jésus lui répond : « Aujourd’hui tu seras avec moi au Paradis » (Lc 23, 43). Jésus oublie tous les péchés de cet homme. La mémoire de Jésus n’est pas comme la mienne…
2. Jésus est nul en maths 
Si Jésus avait passé un examen de mathématiques, Il aurait certainement été recalé… « Qui d’entre vous, ayant cent brebis, s’il en perd une, ne laisse pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert, pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux » (Lc 15, 4-7). Pour Jésus, une personne équivaut à quatre-vingt-dix-neuf personnes, et peut-être plus !

3. Jésus manque de logique 
Une femme possédait dix drachmes et en perdit une. Elle allume alors la lampe, balaie la maison pour la retrouver. Quand elle la retrouve, elle invite ses amies pour partager sa joie d’avoir retrouvé la drachme (Lc 15, 8-10). En fait, faire la fête pour une seule drachme, quel manque de logique… Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. Jésus a donné une piste : « Je vous dis que de la même façon, il y a plus de joie entre les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repend » (Lc 15,10).

4. Jésus est inconséquent
Directeurs, responsables du « marketing des entreprises » ont dans leurs dossiers des projets, des plans soigneusement élaborés… Dans toutes les institutions, organisations civiles ou religieuses, il y a des programmes prioritaires, des objectifs, des stratégies… Rien de tel avec Jésus. Humainement parlant, son projet est voué à la faillite. À ses disciples qui ont tout abandonné pour Le suivre, Jésus ne leur assure ni nourriture, ni logement: seulement de partager son style de vie ! À un scribe désireux de Le suivre, Il répond : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête » (Mt 8, 20)… Les Douze ont confiance en cet aventurier. Des millions et des millions 
d’autres aussi. Plus de 2 000 ans ont passé et la multitude incalculable de ses disciples continue son pèlerinage. Des galeries sans fin de saints et saintes, de bienheureux, de héros et héroïnes d’aventures. Dans tout l’univers, ce pèlerinage béni continue. Cet aventurier aurait-Il raison ? Dans ce cas, le voyage le plus fantastique à contre-courant de l’Histoire sera le seul véritable ! « Vers qui irions-nous ? »

5. Jésus ne comprend rien à la finance et à l’économie 
Si Jésus avait été nommé administrateur d’une communauté ou chef d’entreprise, la faillite n’aurait été qu’une question de jours. Comment un administrateur peut-il donner le même salaire celui qui commence à travailler depuis l’aube et celui qui ne travaille qu’une heure ? Une négligence ? Jésus s’est-Il trompé dans ses comptes ?
Pourquoi Jésus a-t-Il tous ces défauts ? Parce qu’Il est le Dieu de la Miséricorde et l’Amour Incarné. Dieu Amour (1 Jn 4, 16). Ce n’est pas un amour rationnel, calculateur, qui pose des conditions, se souvient des offenses reçues. Mais un amour don, service, miséricorde, pardon, qui comprend, accueille… Dans quelle mesure ? Infinie. Les défauts de Jésus sont le chemin du bonheur. Pour cela, rendons grâces à Dieu. Pour la joie et l’espérance de l’humanité, ces défauts sont incorrigibles.

source- Aletiae

lundi 22 février 2016

BELLE PRIERE DU PADRE PIO

PADRE PIO
Reste avec moi, Seigneur ! Car il est nécessaire de t’avoir présent pour ne pas t’oublier. Reste avec moi Seigneur ! Parce que je suis faible et j’ai besoin de ta Force pour ne pas tomber si souvent. Reste avec moi, Seigneur ! Car tu es toute ma vie, et sans toi je suis sans ferveur. Reste avec moi, Seigneur ! Parce que tu es ma lumière, et sans toi je suis dans les ténèbres. Reste avec moi, Seigneur ! Pour que j’entende ta voix et que je te suive. Reste avec moi, Seigneur ! Parce que je désire t’aimer et être toujours en ta compagnie. Reste avec moi, Seigneur ! Parce que, si pauvre que soit mon âme, elle désire être pour toi un lieu de consolation, un nid d’amour. Reste avec moi, Jésus ! Parce qu’il se fait tard et que le jour décline. La vie passe, la mort, le jugement, l’éternité approchent. Je crains les ténèbres, les tentations, les sécheresses, les croix, les peines. Oh ! combien j’ai besoin de toi dans cette nuit de l’exil ! Que la Communion eucharistique soit la lumière qui dissipe les ténèbres, la force qui me soutienne, et l’unique joie de mon cœur. Reste avec moi, Jésus ! Je ne demande pas des consolations divines, parce que je ne les mérite pas, mais le don de ta présence. Oh oui, je te le demande. Reste avec moi, Jésus ! C’est toi seul que je cherche, ton Amour, ta Grâce, ton Cœur, ton Esprit, parce que je t’aime, et ne demande pas d’autre récompense que de t’aimer davantage.
Saint Padre Pio (1887-1968)

mardi 16 février 2016

L'EVOLUTION

Le biologiste et mathématicien Martin Nowak est un fervent catholique. Pour ce professeur de l’Université de Harvard, ce n’est pas un souci d’être comme lui un spécialiste de la théorie de l’évolution et de croire à un Dieu Créateur comme le raconte le site de nos confrères du magazine Pro.
« Dieu est toujours présent », explique le biologiste et mathématicien autrichien, quand on lui demande où se trouve Dieu. « Il est cette existence intérieure en tout et plus intérieur à moi que moi-même. Dieu ne s’est pas contenté de tout créer une seule pour de bon au début. Il est nécessaire à chaque instant pour que la vie puisse tenir ».

source  Aletiae -extrait

dimanche 14 février 2016

NOS TENTATIONS- LES TENTATIONS DE JESUS AU DESERT

C’était à Mossoul, la ville d’Irak où je suis né.
« Convertissez-vous, on vous laissera libres et vous serez des nôtres. Si vous refusez, vous devrez payer la rançon ou bien nous allons vous tuer. » Voilà ce que les islamistes de Daech nous ont dit. Mais restait une dernière possibilité : la fuite.
C’était il y a déjà un an et demi. Depuis, beaucoup sont réfugiés et dispersés aux quatre coins du monde. Mais la plupart vivent encore aujourd’hui comme réfugiés au nord du pays. Ils sont privés de tout. Presque tous souhaitent partir, pour assurer leur avenir.

Notre peuple, au désert, fait face aux tentations. Le diable nous pousse à demander à Dieu de changer la pierre en pain, de nous donner le pouvoir d’écraser l’ennemi, de faire des miracles pour assurer la victoire. Certains, tentés par la violence, se dressent contre la communauté et les hommes d’Église. D’autres se révoltent contre Dieu ou même commencent à ne plus croire en lui. Heureusement, la grâce du Seigneur est là. Dans ce désert, la fidélité à l’Évangile est notre boussole. Nous prions. Nous célébrons l’eucharistie. Nous fêtons Noël et Pâques.
Mais Jésus nous demande encore plus. À nous, persécutés, dépossédés de tous nos biens, en exil, il nous pose la question du pardon : sera-t-il possible, un jour, de parvenir à une véritable réconciliation avec nos persécuteurs ? Moi, je crois que c’est possible. Tous, nous sommes les fils de Dieu, appelés à faire la paix et à résister aux tentations du diable. Comme lui, Jésus, au désert.
Et nous, chrétiens d’Irak, serions-nous les seuls à être confrontés à la tentation et à la question du pardon ? Non ! Vous, toi, et moi, nous sommes tous concernés. Que le Seigneur ouvre devant nous le chemin de la paix et du pardon.
Méditation enregistrée dans un studio de RCF Nord de France.

POEME DE SUPERVIELLE

Images intégrées 1

TEILHARD DE CHARDIN- MESSE SUR LE MONDE- EXTRAIT


Je veux, mon Dieu, que par un renversement de forces dont vous pouvez seul être l’auteur, l’effroi qui me saisit devant les altérations sans nom qui s’apprêtent à renouveler mon être se mue en une joie débordante d’être transformé en Vous.
Sans hésiter, d’abord, étendrai la main vers le pain brûlant que vous me présentez. Dans ce pain, où vous avez enfermé le germe de tout développement, je reconnais le principe et le secret de l’avenir que vous me réservez. Le prendre, c’est me livrer, je le sais, aux puissances qui m’arracheront douloureusement à moi-même pour me pousser au danger, au travail, à la rénovation continuelle des idées, au détachement austère dans les affections.
Le manger, c’est contracter, pour ce qui est en tout au-dessus de tout, un goût et une affinité qui me rendront désormais impossibles les joies où se réchauffait ma vie. Seigneur Jésus, j’accepte d’être possédé par Vous, et mené par l’inexprimable puissance de votre Corps auquel je serai lié, vers des solitudes où, seul, je n’aurais jamais osé monter. Instinctivement, comme tout Homme, j’aimerais dresser ici-bas ma tente sur un sommet choisi. J’ai peur, aussi, comme tous mes frères, de l’avenir trop mystérieux et trop nouveau vers lequel me chasse la durée. Et puis je me demande, anxieux avec eux, où va la vie …
Puisse cette Communion du pain avec le Christ revêtu des puissances qui dilatent le Monde me libérer de ma timidité et de ma nonchalance ! Je me jette, ô mon Dieu, sur votre parole, dans le tourbillon des luttes et des énergies où se développera mon pouvoir de saisir et d’éprouver votre Sainte Présence. Celui qui aimera passionnément Jésus caché dans les forces qui font grandir la Terre, la Terre, maternellement, le soulèvera dans ses bras géants, et elle lui fera contempler le visage de Dieu.

Pierre Teilhard de Chardin- la Messe sur le monde

samedi 13 février 2016

SAINT PAUL 2 COR, 4... NE PERDONS PAS COURAGE



Fra Angelico
7 Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous. 8 Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l'extrémité; dans la détresse, mais non dans le désespoir; 9 persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non perdus; 10 portant toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps. 11 Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre chair mortelle. 12 Ainsi la mort agit en nous, et la vie agit en vous.
13 Et, comme nous avons le même esprit de foi qui est exprimé dans cette parole de l'Ecriture : J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé ! nous aussi nous croyons, et c'est pour cela que nous parlons, 14 sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous fera paraître avec vous en sa présence. 15 Car tout cela arrive à cause de vous, afin que la grâce en se multipliant, fasse abonder, à la gloire de Dieu, les actions de grâces d'un plus grand nombre.
16 C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. 17 Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, 18 parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles.

jeudi 11 février 2016

PARLER DE DIEU- COMMENT FAIT- ON AUJOURD'HUI- BOBIN


Parler de Dieu, comment fait-on aujourd’hui ? 

C’est devenu presque insupportable pour la plupart des gens car ils ont souvent une définition très simpliste de Dieu. Le grand penseur et poète, Jean Grosjean, qui fut aussi prêtre, écrivait : « Dieu, c’est l’abîme intérieur ». Dieu, c’est notre abîme intérieur. Ce n’est pas une autorité qui viendrait nous écraser ou nous culpabiliser. Ce n’est pas non plus quelqu’un qui vient nous dire comment il faut vivre. C’est l’insondable en nous mais qui fait que nous vivons, c’est-à-dire que nous inventons, que nous créons, que nous jouons, que nous rions. Voyez, c’est à peu près l’inverse de tous les intégrismes. C’est une puissance vitale qui traverse la mort mais qui n’en est pas défaite, c’est comme un printemps portatif.

Christian BOBIN

CHRISTIAN BOBIN- VIDEO


Christian Bobin VIP par supervielle

QU'EST- CE QUE LA "GRÂCE" DE DIEU ?

Dieu nous aime gratuitement, a affirmé le Pape, comme une mère son enfant. Et l’enfant « se laisse aimer » : « C’est la grâce de Dieu ».
« Mais nous, si souvent, pour être certains, nous voulons contrôler la grâce » et « dans l’histoire et aussi dans notre vie nous sommes tentés de mercantiliser la grâce »d’en faire « une marchandise ou une chose que l’on peut contrôler », en nous disant : « Mais moi j’ai tellement de
grâce »
, ou encore : « J’ai l’âme propre, je suis en état de grâce ».
« Et c’est ainsi que cette vérité si belle de la proximité de Dieu glisse dans une comptabilité spirituelle : "Non, moi je fais telle ou telle chose parce que cela me procurera 300 jours de grâce… Je fais telle autre chose parce que cela me donnera cela, et ainsi j’accumule la grâce". Mais qu’est-ce que la grâce ? Une marchandise ? Cela y ressemble. Et dans notre histoire, cette proximité de Dieu à son peuple a été trahie par cette attitude d’égoïsme qui est la nôtre, celle de vouloir contrôler la grâce, de la mercantiliser. »
Et le Pape de rappeler les groupes qui au temps de Jésus voulaient contrôlesr la grâce : les Pharisiens, rendus esclaves des si nombreuses lois« qu’ils chargeaient sur les épaules du peuple ». Les Saducéens, avec leurs compromis politiques. Les Esséniens, « bons, très bons, mais qui avaient tellement peur, et ne risquaient rien », finissant par s’isoler dans leurs monastères. Les Zélotes, pour qui la grâce de Dieu était « la guerre de libération, une autre manière de mercantiliser la grâce ».

« La grâce de Dieu, a souligné le Pape, c’est autre chose : c’est une proximité, une tendresse. Cette règle sert toujours. Si toi dans ton rapport avec le Seigneur tu ne ressens pas qu’Il t’aime avec tendresse, c’est qu’il te manque quelque chose, c’est que tu n’as pas encore compris ce qu’est la grâce, que tu n’as pas encore reçu cette grâce qui est cette proximité ».

mercredi 10 février 2016

DEBUT DU CARÊME


«  Recherchons donc ce qui contribue à la paix, et ce qui nous associe les uns aux autres en vue de la même construction.  »
Lettre de saint Paul aux Romains, chapitre 14, verset 19

lundi 8 février 2016

LE DJIHADISME

Par ailleurs, penser que le djihadisme procède simplement de la crise économique et sociale aboutit à une double méprise : d’une part, on oublie que le djihad a existé, en d’autres temps, comme une partie essentielle de l’islam ; d’autre part, on laisse croire que, si le système de valeurs technolibéral sortait de la crise, ce serait merveilleux. Or, il y a bien pire que la crise de ce système : ce serait sa réussite. Simone Weil dit que « l’enfer, c’est de se croire au paradis par erreur ».
Ces jeunes ne sont-ils pas de purs « produits » de la société dans laquelle ils ont grandi ? Qu’est-ce que cela dit de notre société ?
Ce serait une grave erreur, en effet, de croire que le djihadisme contemporain est la résurgence d’un obscurantisme prémoderne. Il s’agit au contraire d’un phénomène postmoderne, très conscient des impasses du progressisme. Il se situe donc en rupture, dénonçant l’individualisme et le vide religieux.
Mais il est aussi dans une continuité assez évidente : les jeunes se laissent embrigader par Internet et par des clips tournés comme une bande-annonce de jeu vidéo, avec une mission bien déterminée (établir le califat), comme dans World of Warcraft
Ce sont des re­jetons de la société du spectacle (l’acte terroriste valant avant tout par son impact spectaculaire), des déracinés soumis à la logique de la mondialisation (car ils partent à l’étranger et ne cherchent pas à défendre une famille ou une terre), des collaborateurs d’une puissance industrielle qui marche grâce au pétrole et au trafic d’armes…
Enfin, ils prétendent tout résoudre par des clics et passent assez facilement de la souris au détonateur. Ils sont en cela des produits de notre push-button society, pour reprendre une expression du philosophe Günther Anders.
Fabrice Hadjadj
extrait- www.seraphim-marc-elie.fr

samedi 6 février 2016

TEILHARD DE CHARDIN- EXTRAIT MESSE SUR LE MONDE

Transfiguration
Au commencement, il y avait la puissance intelligente, aimante et active.  Au commencement, il y avait le Verbe souverainement capable de s’assujettir et de pétrir toute Matière qui naîtrait. Au commencement, il n’y avait pas le froid et les ténèbres ; il y avait le Feu. Voilà la Vérité.
Ainsi donc, bien loin que de notre nuit jaillisse graduellement la lumière, c’est la lumière préexistante qui, patiemment et infailliblement, élimine nos ombres. Nous autres, créatures, nous sommes, par nous-mêmes, le Sombre et le Vide.
Vous êtes, mon Dieu, le fond même et la stabilité du Milieu éternel, sans durée ni espace, en qui, graduellement, notre Univers émerge et s’achève, en perdant les limites par où il nous paraît si grand. Tout est être, il n’y a que de l’être partout, hors de la fragmentation des créatures, et de l’opposition de leurs atomes.
Esprit brûlant, Feu fondamental et personnel, Terme réel d’une union mille fois plus belle et désirable que la fusion destructrice imaginée par n’importe quel panthéisme, daignez, cette fois encore, descendre, pour lui donner une âme, sur la frêle pellicule de matière nouvelle dont va s’envelopper le Monde, aujourd’hui.
Je le sais. Nous ne saurions  dicter, ni même anticiper, le moindre de vos gestes. De Vous, toutes les initiatives, à commencer par celle de ma prière.
Verbe étincelant, Puissance ardente, Vous qui pétrissez le Multiple pour lui insuffler votre vie, abaissez, je vous prie, sur nous, vos mains puissantes, vos mains prévenantes, vos mains omniprésentes, ces mains qui ne touchent ni ici, ni là (comme ferait une main humaine), mais qui, mêlées à la profondeur et à l’universalité présente et passée des Choses, nous atteignent simultanément par tout ce qu’il y a de plus vaste et de plus intérieur, en nous et autour de nous.
De ces mains invincibles, préparez, par une adaptation suprême, pour la grande œuvre que vous méditez, l’effort terrestre dont je vous présente en ce moment, ramassée dans mon cœur, la totalité. Remaniez-le, cet effort, rectifiez-le, refondez-le jusque dans ses origines, vous qui savez pourquoi il est impossible que la créature naisse autrement que portée sur la tige d’une interminable évolution.
Et maintenant, prononcez sur lui, par ma bouche, la double et efficace parole, sans laquelle tout branle, tout se dénoue, dans notre sagesse et dans notre expérience, – avec laquelle tout se rejoint et tout se consolide à perte de vue dans nos spéculations et notre pratique de l’Univers. – Sur toute notre vie qui va germer, croître, fleurir et mûrir en ce jour, répétez : « Ceci est mon corps. » – Et, sur toute mort qui s’apprête à ronger, à flétrir, à couper, commandez (mystère de foi par excellence !) : « Ceci est mon sang ! » 
« LA MESSE SUR LE MONDE » – Teilhard de Chardin, 1923

lundi 1 février 2016

PRIERE POUR LA PAIX

Cappadoce-Turquie- fresque

Seigneur, fais que tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté,
de toutes les religions,
du Nord et du Sud, de l’Orient et de l’Occident,
assument leurs responsabilités,
renversent les montagnes des malentendus,
colmatent les crevasses de la haine,
et ouvrent des chemins vers un avenir commun.
Fais taire les armes dans ce monde, qui est notre unique monde,
et fais que résonnent toujours plus fort les clameurs de PAIX.
PAIX pour tous, sans différences.
Seigneur, Dieu unique
Fais de nous tous des instruments de ta PAIX.
Hermann Schalück, ofm
(extrait-spiritualité 2000)

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