mardi 24 novembre 2015

LE DIABLE




BOSCH
Le diable est parvenu à masquer son être et à faire en sorte que les hommes utilisent d'autres noms à son endroit [...]. Ils n'admettent pas qu'il les incite et les stimule à devenir égoïstes.
Parce que le diable existe ; il est l'esprit du mal.
Si nous disons qu'il n'existe pas, c'est comme si nous renions l'Évangile qui parle de lui. C'est donc lui notre ennemi, celui qui nous combat dans notre vie, l'opposé du Christ, que l'on qualifie d'Antéchrist.
Le Christ est venu sur terre pour nous affranchir du diable et nous offrir le salut [...].
C'est bien cela que nous désirons pour que doucement, très doucement, il en soit ainsi avec la grâce de Dieu.
Dieu travaille silencieusement. Il ne désire pas influencer la liberté de l'homme. Il agit ainsi afin que, lentement, très lentement l'homme parvienne à se diriger là où il faut qu'il le fasse.
saint Porphyre le Kavsokalyvite
Vie et Paroles

dimanche 22 novembre 2015

LES DJIHADISTES


« Le monde n’est-il pas empli de ces âmes mortes guidées par la peur et l’envie,

ignorant tout, pillant et profanant puisque personne jamais n’a pris soin d’elles ?

 Une meute féroce d’âmes mortes à qui toute tendresse a été refusée !

 Christiane Singer 
Seul ce qui brûle

samedi 21 novembre 2015

LES PHARISIENS D'AUJOURD'HUI

  1. Le levain du désordre
Jésus nous dit « gardez-vous du levain des Pharisiens » (Mc 8,15). Le rôle du levain est intéressant : il se répand petit à petit à l’ensemble du pain.
Quand nous agissons comme les Pharisiens, nous semons la zizanie chez les fidèles. Nos intentions sont souvent bonnes, mais nos actions suscitent le trouble et une mauvaise “fermentation”. Si le fruit de nos actions est la peur, la colère et l’inquiétude, au lieu de la paix, l’amour et la joie, nous savons que le Seigneur n’est pas à l’œuvre.
  1. Experts en surveillance
Un passage de l’Évangile me fait toujours rire : Jésus traverse un champ avec ses disciples un jour de sabbat. Les disciples cueillent du blé car ils ont faim. Les Pharisiens (cachés dans les champs !) surgissent et accusent Jésus car ses disciples ont violé le sabbat (Mc 2, 23–24).
Les efforts incessants que déploient les Pharisiens pour trouver de possibles erreurs dans le comportement de Jésus ou de ses partisans sont absurdes.
Nous devenons des Pharisiens lorsque nous regardons le monde extérieur en cherchant ce qui ne va pas. Rien n’est jamais assez bien pour un Pharisien, et rien ne mérite qu’on se réjouisse, si ce n’est les malheurs des autres.
  1. Dieu merci, je ne suis pas comme… (à compléter)
« Mon Dieu, je te remercie parce que je ne suis pas comme les autres » (Lc 18,11).
Ce Pharisien croyait véritablement que prier signifiait se vanter de toutes ses bonnes actions.


    Le problème en raisonnant ainsi est que la vraie sainteté se concentre sur ce que l’on peut améliorer en chacun d’entre nous. Si les saints trouvaient beaucoup de points à améliorer, nous devrions certainement adopter la même attitude !

    SOurce  ALETEIA

    LES ATTENTATS- POEME

    J’ai demandé au vent
    Adossée à mon banc, sur les bords de la mer,
    Je contemple la grève, et les montagnes fières.
    Endeuillée, j’interroge cette brise légère, 
    Elle qui souffle et s’affranchit des lois de notre terre. 
    Peut-être connaît-elle, d’où vient cette poussière, 
    Qui enraye sa voix quand elle est en colère. 
    **
    « Donne-moi la raison de la mort de nos pairs,
    De ces crimes et du sang qui empeste l’atmosphère. 
    Pourquoi ton souffle lent, ainsi s’accélère ?
    Pourquoi ton air si doux, nous étouffe et nous perd ?
    Tu colportes des maux de toute la planisphère,
    Qui ruissellent sur ma peau en traçant des rivières.
    **
    Tes rafales une nuit, ont emporté mon frère, 
    À présent tu t’enfuis, désolé, et tu erres.
    Nos soupirs et nos chants, montent, se mêlent à ton air.
    Tu les brasses, les expires et sèches nos plaies amères.
    Insuffle en nous la paix, dissipe nos colères, 
    Apporte le repos à ton peuple qui espère.

    Source  ALETEIA

    vendredi 20 novembre 2015

    Dominicains.TV : Gabriel Ringlet (7/7)

    L'accompagnement de la fin de vie avec Gabriel Ringlet

    ALEXANDRE JOLLIEN- TOUT EST PRETE...

    Voilà la formation spirituelle rêvée : vivre sans repères, se rapprocher d’un réel inconnu, se mettre à l’écoute des gens avec le cœur quand les mots font défaut. Tout cela déconcerte et peut engendrer un stress immense pour qui veut se maintenir dans la performance, la compétitivité. Mais le pari de ce séjour, c’est de sortir pour un temps du contrôle, de laisser se reposer un peu les verbes avoir et réussir, ces hyperactifs. Au final, tout est dans les mains du Créateur, tout est prêté. Je le dis souvent aux enfants. Notre corps, la nourriture, le toit qui nous abrite, la famille et les parents… tout est prêté. Aussi, il s’agit de s’exercer à considérer les choses sous un nouvel angle ou, mieux, sans angle du tout. Comment ne pas rire lorsque, incapable de demander à la pharmacienne une pommade contre un gros rhume, je suis obligé de mimer la toux et de me frotter la poitrine à grands renforts d’atchoums… 

    En arrivant, je m’attendais naïvement à croiser des bouddhas à tout bout de champ. Et quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’en entrant dans une supérette je suis tombé sur un homme en train de battre vertement l’épicière ! Après avoir fui lâchement, je me suis soudain souvenu de Nagarjuna et de Maître Eckhart. Oui, le monde est à la fois nirvana et samsara, les rires côtoient les larmes. Aucun voyage, même en avion supersonique, ne peut nous arracher au tragique de l’existence, rien de nouveau sous le soleil… 


    RETRAITE DANS LA VILLE- EXTRAIT

    « Le mystère de Pâques nous oblige à regarder en face la réalité de la mort de Jésus et la nôtre, et à rendre compte de nos raisons de l’affronter. Ce faisant, nous mettons au jour nos raisons de vivre (…) Si nous ne prenons pas fermement appui sur ce que certains appellent le « roc d’être » en nous, notre vérité la plus profonde, celle sur laquelle se fondent nos choix les plus décisifs, nous serons vite désemparés, découragés, désespérés. (…) Les ébranlements et les appauvrissements que nous imposent des circonstances difficiles peuvent être bénéfiques s’ils dissipent les illusions et les faux semblants. Ce sont autant de « morts », d’arrachements douloureux, parfois, sans lesquels nous risquons de vivre à la surface de nous-mêmes, uniquement préoccupés des apparences et exposés à tous les effondrements. Notre vie peut alors devenir plus juste, plus forte, plus vraie. » *
    Invitation à commencer par faire la vérité en nous-mêmes, à prendre appui sur le roc d’être dont parle Pierre Claverie, lui qui a pu dire, dans la confiance et la foi « Être prêt à donner sa vie pour quelqu’un est bien la preuve décisive de notre amour. En deçà de ce don, nous n’avons pas encore aimé, ou du moins nous n’avons aimé que nous-mêmes. »




    (*) Extrait de la pièce « Pierre & Mohamed, Algérie 1er août 1996 »

    Méditation enregistrée dans les studios de RCF Poitiers.


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    jeudi 12 novembre 2015

    LA VIE- LA MORT- CHRISTIAN BOBIN


    Ce qui nous sauve, c'est ce qui nous arrache à nous-mêmes. La beauté d'une seule fleur vagabonde, le geste charitable et imprévu d'un autre être, un poème brillant comme du corail nous amènent loin de nous-mêmes, nous sauvent de notre existence endormie. Et, somme toute, de façon radicale, la mort ne fait rien d'autre. On peut la considérer aussi comme l'extase de la vie. Je précise immédiatement : à mes yeux, la mort n'est pas un banquet, une chose désirable, à rechercher. Mais on peut la penser comme une assomption, un fleurissement extrême, et je la vois ainsi. Cependant, elle me blesse. Elle m'enlève goutte à goutte, peu à peu, ce qui m'est le plus cher. Mais je ne lui en veux pas. J'ai ressenti les mêmes atteintes de la beauté de cette vie, et parfois de la mort. Mais l'atteinte de la mort est si profonde qu'elle peut faire hurler, amener les larmes et une désespérance, expériences que j'ai connues. J'arrive maintenant par la pensée à tenir la vie et la mort ensemble. Et il m'apparaît que le malheur de notre époque est d'avoir fait passer une muraille entre les deux, un barbelé infranchissable. C'est la raison pour laquelle la mort nous fait si peur et la vie nous semble moins précieuse. Cette dernière perd de sa force si on oublie qu'elle est fragile. C'est aussi la grâce de la mort, malgré tout, que de nous resserrer sur cette vie, qui est la seule que nous ayons. Dès que vous connaissez la grâce de cette vie, vous connaissez sa perte aussi, les deux sont liées. Si une fleur peut nous toucher autant qu'un humain, c'est en raison même de sa fragilité. Et sa fragilité, c'est sa mortalité. Les choses qui viennent à nous et nous bouleversent par leur beauté, nous bouleversent par l'annonce de leur mort. Elles sont d'autant plus belles qu'elles sont en train de passer. L'apparition et la disparition se font en un même instant. C'est comme le sourire sur les lèvres minuscules des nouveau-nés : à la fois fugace et éternel. La vie vient, elle nous dit : « Je m'en vais », et c'est à la fois terrible et merveilleux. La vie est le paradoxe même. Et si vous refusez de le voir, tout en est déséquilibré. 


    ETRE UNE STAR...


    Je voudrais être une star, avec strass et paillettes et lunettes de soleil. Elles brillent aux alentours, on regarde on les suit. Remisez au placard vos ennuyeux préceptes : sois discret, en sourdine, efface toi partout, ne fais ni trop de bruits ni d’ombre à tes semblables. Me taire, m’enterrer, et pourquoi pas mourir ? Non, je veux être une vedette, c’est bien plus motivant. Je veux être brillant, voilà un vrai projet. On s’insurge : « Il défaille, l’orgueil l’a pourri ». « Voyons, et pourquoi donc ? » « Mais toute cette lumière », disent les voix jalouses, « Mais ces plans réussis ». Ah quoi, il faudrait donc en gage de bonne chrétienté rater tous nos projets, aspirer au médiocre ? Ne confondez vous pas modestie et succès ? La paresse ou la peur se devinent parfois sous un badigeon pâle de fausse humilité. Êtes-vous si fataliste, pour vous résoudre ainsi à une vie sans couleur ? 

    « Et puis de toute façon, tu n’y arriveras pas. » Moi ? Non ! Mais j’ai un plan plus sûr. Je suivrai de Jésus la voie et les préceptes. J’aimerai, coûte que coûte. Un astre ne brille pas forcément de lui-même, je serai une star, éclairée par sa gloire. Je brille, à son feu et si l’on me regarde je voudrais seulement qu’on lise en un miroir le reflet sans mélange de celui que je sers. 


    Méditation enregistrée dans un studio de RCF Nord de France

    dimanche 8 novembre 2015

    NICOLE CARRE ET LA MALADIE


    En avril 1992, j'appris que j'étais atteinte d'une leucémie aiguë. Le diagnostic était là : je pouvais mourir d'un moment à l'autre. Mes jours, voire mes heures, étaient comptés. Ma première pensée fut pour mon mari et mes enfants : qu'allaient-ils devenir ? Simultanément, je compris qu'en rejoignant Dieu mes combats intérieurs allaient cesser, ce qui me plongea dans une certaine joie. Mais, une fois malade, à bout de force, un grand tournant s'opéra en moi : je pris conscience que l'existence était un don, un don de Dieu. Que Dieu était Vie, et au coeur de toute vie humaine. Derrière mon désir de le rejoindre se cachait en fait une peur d'affronter cette dernière. Dieu était là, alors, pourquoi le chercher sur l'autre rive ? Puisqu'il m'avait donné cette existence, je devais en prendre soin.

    http://spinescent.blogspot.be/2015/11/nicolle-carre-jusquau-bout-prendre-soin.html

    LA PORNOGRAPHIE ET SES DEGÂTS

    REDON
    Aleteia : Vous faites le constat d’une sexualité devenue sinistre sous l’effet de la pornographie devenue banale. Quelles difficultés les jeunes rencontrent-ils aujourd’hui dans l’appréhension de leur sexualité ?
    Erwan Le Morhedec : Ces difficultés nouvelles découlent, de fait, de cette exposition à la pornographie. Au cours des dernières années, le porno est devenu accessible à tous, et jusqu’aux plus jeunes, à tout moment, par le seul moyen d’un smartphone. Là où, il y a encore 20 ans, il fallait avoir accès à Canal Plus, ce qui n’était pas forcément évident pour un jeune ado, ou à des cassettes vidéos, il suffit désormais d’une connexion 3G en tout lieu et à toute heure. Pour les plus jeunes, il est évident que les premières images auxquelles ils risquent d’être exposées peuvent les choquer durablement.
    La découverte de la sexualité s’est toujours accompagnée de craintes de part et d’autre. Crainte de ne pas savoir, crainte de ne pas être à la hauteur. Or, aujourd’hui les jeunes découvrent la sexualité par le biais de pratiques toujours plus trash. Je souligne, dans mon livre, comme le discours commercial de cette industrie du porno traduit sans fard la réalité, que les interviews complaisantes de stars du porno et autres articles de presse « tendance » tentent de masquer : pour exister dans la masse du porno accessible en ligne, les sites doivent impérativement aller dans une sexualité toujours plus hard. L’un des acteurs du secteur évoquaient même dans Libération le fait que les sites qui lui rapportaient le plus étaient ses sites zoophiles, et c’était il y a bientôt dix ans.
    Le résultat est à la fois que les garçons se croient obligés de reproduire ce qu’ils voient, voire se croient autorisés à le faire, sont susceptibles de croire qu’une fille qui refuse certaines pratiques est une fille qui fait des manières et, inversement, les filles peuvent craindre, en les refusant, de déplaire et d’être écartées. Cela induit une sexualité doublement violente, physiquement et psychologiquement. En outre, la tendance à la domination assez fréquente chez les hommes est totalement exacerbée dans ces films, dans lesquels les femmes ne sont là que pour assouvir les besoins des hommes. Lorsque les scènes ne sont pas explicitement violentes, le moins que l’on puisse dire est que la tendresse en est exclue. Cette sexualité anormale est en outre susceptible de créer des complexes ou des frustrations chez ceux qui ne comprendront pas pourquoi leur propre vie sexuelle n’est pas aussi débridée, pourquoi leur partenaire (ou leur conjoint) n’est pas comme dans les films.
    Enfin, de nombreux travaux soulignent l’effet d’accoutumance, d’addiction qui, d’une part, peut conduire certains à une consommation effrénée de porno et à un véritable enfermement et, d’autre part, les conduit à de vraies incapacités physiologiques dans des situations sexuelles normales et hors d’une stimulation par des vidéos pornos.
    Le pape François appelle à la joie quotidienne dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium. Comment entretenir cette joie dans un monde aussi morose et incertain que le nôtre paraît l’être ?
    Les sondages soulignent de façon répétée que les Français se montrent majoritairement pessimistes pour le pays mais heureux à titre personnel. Je crois qu’il faut savoir accorder toute l’importance qu’il convient à ce bonheur personnel, aux bonheurs simples, qui n’est pas moins légitime. Le pape souligne dans cette exhortation comme le Christ lui-même a loué la beauté de la Création. Il faut savoir accueillir la beauté de la nature, celle d’un rayon de soleil dans la ville, d’un oiseau dans une haie, d’un passant qui vous croise en souriant à on ne sait quelle pensée. Il nous faut, bien sûr, prendre nos responsabilités dans le monde, mais ces temps-là sont indispensables pour nous permettre de le faire – ne serait-ce que pour savoir ce que nous voulons sauvegarder.
    Il faut aussi savoir faire la part des choses dans la surinformation à laquelle nous sommes exposés. Nous passons notre temps à être soumis à des scandales, des injustices, des drames face auxquels nous sommes parfaitement impuissants qui nous impliquent malgré tout. Les sites d’information, contraints de faire du volume, nous bombardent de faits survenus dans des pays lointains de milliers de kilomètres, qui nous indignent ou nous attristent, mais auxquels nous serions bien incapables de changer quoi que ce soit même avec la meilleure volonté du monde. Il faut au minimum être conscients de cela et savoir, parfois, fermer nos fenêtres sur le monde extérieur – et notamment Internet et les smartphones – pour nous concentrer sur notre propre monde : nos proches, nos voisins, notre quartier.
    Il faut encore éviter de cultiver le goût du déclin, ne pas écarter les infos positives, favorables. À titre d’exemple, un site comme sparknews.com, fondé par un Français, Christian de Boisredon, collecte les « infos de solution » : il témoigne que, s’il y a des problèmes, certains œuvrent aussi à trouver des solutions. Des journaux proposent aussi des pages spéciales sur des initiatives solidaires. À nous de savoir aussi leur accorder un peu de l’attention que nous apportons aux malheurs du monde. Il faut savoir aussi s’écarter des sites qui sont incapables de proposer de l’espoir, parce que cette vision est toute aussi fausse que l’est une vision angélique. Nombre de vos lecteurs ont chanté « même le plus noir nuage a toujours sa frange d’or », que ce soit au scoutisme ou lors des récentes manifestations : il s’agit de savoir s’ils le chantaient sans y croire ou si cela a un sens pour eux.
    Enfin, spirituellement, nous devons cultiver l’abandon. Nous devons faire notre part et remettre le reste entre les mains du Père. J’aime beaucoup les références du Christ aux oiseaux du ciel. Dieu les nourrit, Il s’occupe d’eux (à tout le moins que les hommes ne l’en empêchent pas). L’une des lectures du jour récentes était assez belle en ce sens : « Est-ce que l’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? Or pas un seul n’est oublié au regard de Dieu. À plus forte raison les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus qu’une multitude de moineaux » (Luc 12, 7). Je pense souvent à ces paroles quand l’inquiétude me prend. Ne cédons pas à l’idéologie de la maîtrise : nous ne pouvons pas tout maîtriser, alors sachons nous abandonner parfois.

    Koz toujours, ça ira mieux demain d’Erwan Le Morhedec. Cerf, septembre 2015, 19 euros.


    mardi 3 novembre 2015

    LES ABSENTS - CHRISTIAN BOBIN



    Chagall
    Simplement, quand nous atteignons un point de sensibilité, de douceur et d'intelligence de la vie, viennent s'asseoir à nos côtés ceux que nous avons aimés. La vie s'ouvre lorsque l'on a cette sensation et peut-être encore plus quand on l'exprime. C'est l'inverse du temps d'aujourd'hui, qui est si limité qu'il ne nous reste qu'une poignée de secondes piquantes comme une pelote d'aiguilles. Mais les absents, que ce soit nos proches ou les écrivains que nous lisons, viennent mettre leur main sur notre épaule et nous ramènent à une lenteur essentielle. 

    Christian Bobin

    lundi 2 novembre 2015

    LA COMMUNION DES SAINTS

    Duccio
    Les Saints sont actifs dans l'au-delà, ils sont unis à Dieu et agissent par intercession pour les gens qui sont sur Terre. La communion des saints désigne donc dans le christianisme l'union de l'ensemble des fidèles vivants et morts unis, par leur appartenance au Christ, dans une sorte de solidarité à travers l'espace et le temps. Le théologien Olivier Clément dira : « Les morts sont entraînés dans l'immense fleuve de la vie de la communion des saints »
    Blog de Sébastien Morgan

    dimanche 1 novembre 2015

    TOUSSAINT



    La sainteté n’est pas réservée aux papes, évêques, prêtres, religieux et religieuses. Elle ne se limite pas à un état de vie particulier et ne porte pas toujours des habits à la mode. Elle déborde des cloîtres et des églises. Nous la retrouvons assise dans nos maisons. Elle prend spécialement sa joie chez les exclus de la société, les blessés de la vie, les petits de vertus, les souffrants de partout. La sainteté est essentiellement une expérience de la miséricorde. Qui pense la posséder l’échappe. On ne peut la saisir qu’avec des mains vides. La sainteté est comme l'amour du Père, elle s’accueille, tout simplement, avec un cœur d’enfant.
    Jacques Gauthier
    « Bien-aimés, voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes » (1 Jean 3, 1).
    Des extraits de ce texte sont parus dans Prions en Église Canada, 1er novembre 2015, p. 35-36.
    Pour aller plus loin : Tous appelés à la sainteté (Parole et Silence) ; Les maîtres spirituels chrétiens (Novalis).

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