jeudi 30 juillet 2015

LES ANIMAUX- LION CECIL

«Les animaux font souvent preuve de qualités exemplaires – patience, courage, humilité, bonté- dont bien des hommes, forts de leur supériorité, se croient dispensés. » (p. 110)  - Jacqueline Kelen- Impatience de l'absolu.


LION CECIL - abattu par un dentiste U.SA. en recherche de trophées


samedi 25 juillet 2015

LE TERRORISTE- BORIS CYRULNIK



On devient terroriste pour vivre une passion dans un 

milieu sans espoir.

 Ce programma commun rassemble des personnalités

très différentes: on y trouve d'authentiques résistants

qui organisent des meurtres à grands spectacle

afin de terroriser ceux qui veulent leur anéantissement.



On y rencontre des morts d'ennui qui érotisent le risque

de perdre la vie afin de se donner la sensation d'exister.

On y rencontre des isolés qui se laissent embarquer


dans des idéologies extrêmes pour se sentir moins 


seuls.

Finalement ce qu'on trouve le moins chez les terroristes


ce sont les malades mentaux!
..........................

Quelques psychopathes mercenaires.....

Quelques rares mélancoliques que le désir de mort


rend faciles à transformer en bombes humaines...


Les terroristes sont de braves gens qui veulent


commettre des assassinats monstrueux


au nom de leur morale, sans éprouver le sentiment

d'être criminels tant ils se soumettent à la représentation

inventée par leur CHEF ADORE.
Boris Cyrulnik

Autobiographie d'un épouvantail-p 107

Prix Renaudot Essai 2008

Odile Jacob

MESSAJE- UNE CATECHESE A DECOUVRIR POUR LES CHERCHEURS - UNIVERSITE DE LILLE

http://www.seuilsdelafoi.org/archives/86



GIOTTO

http://www.referen-ciel.com/references-bibliques/Index/Articles-thematiques/p-538-Seuils-de-la-foi.htm

douglas-harding-vivre-sans-tete.wmv



Une façon moderne de dire ce que l'Evangile nous dit ou par exemple
Saint Exupéry: Regardez avec le coeur, l'essentiel est invisible aux yeux"

jeudi 23 juillet 2015

LA POLLUTION

“Quand le dernier arbre aura été abattu, la dernière rivière empoisonnée et le dernier poisson péché, alors l' homme s'apercevra que l'argent ne se mange pas.”
Albatros ayant mangé...

vendredi 17 juillet 2015

DANS CHAQUE VIE...


« Dans chaque vie vient un moment où s’ouvre devant soi, à côté de soi, en soi un gouffre. 
Vivre c’est réussir à ne pas y tomber. 
Martin Gray

IMMIGRES

immigrés

Craindre les seigneurs qui sont en secret parmi nous 

Les seigneurs sont en nous 

Nés de la paresse et de la lâcheté

Jim Morrison-poésies

samedi 11 juillet 2015

L'ANNONCE DU CANCER- MARIE DE HENNEZEL

L'annonce du cancer est toujours un choc. Pour le malade, pour ses proches. Car le mot même véhicule une menace. On sait qu’une partie des cancers se guérissent, mais il y a tous ceux qui mènent inéluctablement vers la mort. 

Cette menace, comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête d’un être
qu’on aime, déclenche toute une cascade d’émotions, qui ont été répertoriées depuis longtemps. Tout le monde, ou presque, a entendu parler des étapes par lesquelles passent la personne atteinte d’une maladie grave et ses proches : la sidération, le déni, la colère ou la révolte, le marchandage, la dépression, et enfin la résignation ou parfois l’acceptation. 
C’est la psychiatre américaine, aujourd’hui décédée, Elisabeth Kübler-Ross, qui les avait observées quand elle était au chevet de ses patients cancéreux. Connaître le processus par lequel passe notre proche malade aide à l’accompagner. Respecter le déni quand il se manifeste, car il est une manière de se défendre d’une réalité trop difficile à accepter. Combien de personnes n’arrivent pas à croire à ce qui leur arrive ! Il y a dans le déni une force qui aide à vivre pendant un temps. On croit que ce n’est pas si grave, et que l’on va s’en sortir. Pour les proches, qui connaissent le dossier et auquel le médecin a parlé franchement, c’est assez difficile de faire face à ce mode de défense. Comment se situer? Ne va-t-on pas entrer dans une comédie du mensonge en faisant comme si ce n’était pas grave? Est-on en droit de confronter l’autre à une réalité qu’il ne veut pas voir? 

RESPECTER CE QUI NOUS PARAÎT ILLUSOIRE 


Sans doute la meilleure manière d’être consiste-t-elle à être présent à ce que l’autre vit et à l’écouter. Le laisser parler de ce qui se passe en lui. S’il est animé par un faux espoir, se dire qu'il a besoin de cela pour avancer. Respecter, mais ne pas alimenter ce qui nous paraît illusoire. Je me souviens d’une patiente en phase terminale d’un cancer qui ne cessait de parler du jour où elle irait mieux et des rêves qu’elle faisait pour son rétablissement. J’avais conseillé aux proches de lui dire qu’ils étaient heureux de la voir ainsi pleine d’énergie et si vivante. Ce n’est pas mentir que de soutenir la pulsion de vie de celui qui, pourtant, est aux portes de la mort. Et puis, un soir, elle s’est mise à pleurer. Son mari était près d’elle. Elle lui a dit qu’elle était foutue. Il ne l’a pas contredite. Il l’a prise dans ses bras, et lui a dit qu’il l’aimait. C’était bien. C’était suffisant. Le fait de manifester son amour et sa présence l’a infiniment mieux rassurée que s’il lui avait dit : « Qu’est-ce que tu racontes? » 

SAINT AUGUSTIN - TEXTE CELEBRE

GIOTTO- détail
« Que j’ai commencé tard à vous aimer, ô beauté si ancienne et si nouvelle !
Que j’ai commencé tard à vous aimer ! Vous étiez au-dedans de moi ; mais, hélas ! 
J’étais moi-même au-dehors de moi-même. 
C’était en l’en-dehors que je vous cherchais. 
Je courais avec ardeur après ces beautés périssables 
qui ne sont que les ouvrages et les ombres de la vôtre, 
cependant que je faisais périr misérablement toute la beauté de mon âme, 
et que je la rendais par mes désordres toute monstrueuse et toute difforme. 
Vous étiez avec moi, mais je n’étais pas avec vous. 
Car ces beautés qui ne seraient point du tout si elles n’étaient en vous, m’éloignaient de vous. Vous m’avez appelé : vous avez crié, et vous avez ouvert les oreilles de mon cœur
en rompant et en brisant tout ce qui me rendait sourd à votre voix. 
Vous avez frappé mon âme de vos éclairs : vous avez lancé vos rayons sur elle, 
et vous avez chassé toutes les ténèbres qui la rendaient aveugle 
au milieu de votre lumière même. 
Vous m’avez fait sentir l’odeur incomparable de vos parfums, 
et j’ai commencé à ne respirer que vous,
et à soupirer après vous ; 
j’ai goûté la douceur de votre grâce,
et me suis trouvé dans 
une faim et dans une soif 
de ces délices célestes. 
Vous m’avez touché, 
et je suis devenu tout brûlant d’ardeur 
pour la jouissance de 
votre éternelle félicité. »


Confessions (Folio)

ELOI LECLERC- SAGESSE D'UN PAUVRE

Le temps des choses n'est pas celui des bêtes, et celui des bêtes n'est pas celui des humains.  

Et par-dessus tout, et différent de tout, il y a le temps de Dieu qui enferme tous les autres et les dépasse.

Le coeur de Dieu ne bat pas au même rythme que le nôtre. Il a son mouvement propre. Celui de son éternelle miséricorde qui s'étend d'âge en âge et ne vieillit jamais. [..]

Là seulement nous pouvons trouver la paix.

ÉLOI LECLERC
SAGESSE D'UN PAUVRE » (DDB,1959)
PS- Livre à recommander

jeudi 9 juillet 2015

PARLER DE DIEU AUJOURD'HUI- CHRISTIAN BOBIN


Parler de Dieu, comment fait-on aujourd’hui ? 

C’est devenu presque insupportable pour la plupart des gens car ils ont souvent une définition très simpliste de Dieu. Le grand penseur et poète, Jean Grosjean, qui fut aussi prêtre, écrivait : « Dieu, c’est l’abîme intérieur ». Dieu, c’est notre abîme intérieur. Ce n’est pas une autorité qui viendrait nous écraser ou nous culpabiliser. Ce n’est pas non plus quelqu’un qui vient nous dire comment il faut vivre. C’est l’insondable en nous mais qui fait que nous vivons, c’est-à-dire que nous inventons, que nous créons, que nous jouons, que nous rions. Voyez, c’est à peu près l’inverse de tous les intégrismes. C’est une puissance vitale qui traverse la mort mais qui n’en est pas défaite, c’est comme un printemps portatif.

L’inquiétant aujourd’hui, c’est que pour certaines religions, même un mot d’amour peut choquer…

Les religions sont de beaux tombeaux, mais le vivant ne s’y trouve pas. J’aime le pape François, mais je ne suis pas sûr que le Christ habite encore au Vatican. 

RIRE- CHRISTIAN BOBIN

Garder sa vie dans le sentiment neuf de la vie, c'est une des choses les plus difficiles qui soient, les plus souvent escamotées. Cela vient sans doute du fait que cette nouveauté de chaque jour ne peut être reçue que dans la proximité de sa mort à soi, rien qu'à soi. Je pense chaque jour à la mort voisine. Ce n'est pas une pensée du futur, c'est une pensée du présent. 
C'est la pensée la moins morbide qui soit. 
Cette proximité de vivre avec l'ombre portée de mourir, je peux la résumer en un mot, en une attitude de fond: rire. La vie me bouleverse comme un papier de soie si fin qu'un regard trop pesant suffirait à le déchirer. La vie me comble d'être aussi parfaitement menacée. 
Le déchirement me donne joie et rire.

Christian Bobin
L'épuisement, éditions Gallimard, 2015, p.55

Ce bébé éclate de rire quand on déchire du papier-CHRISTIAN BOBIN

DIEU EST-IL PRESENT DANS LA NUIT?

Dieu est-il présent dans la nuit ?
La Bible honore, à travers le thème de la nuit, la condition ordinaire des hommes : ils s’y reposent (Qo 5, 11) ; c’est le moment de la rencontre intime de l’homme et de la femme (Gn 30, 16), de la peur des méchants qui profitent de l’obscurité pour commettre leurs forfaits (Jb 24, 14).
La nuit symbolise surtout l’état de l’homme égaré loin de la lumière de Dieu. Et c’est là que Dieu vient le chercher pour le délivrer : « Dieu choisit ce lieu de peur, d’égarement pour passer. Ses interventions la nuit tracent un chemin dans la Bible », souligne François Lestang. Ainsi, c’est de nuit que Dieu noue l’alliance avec le père des croyants, Abraham (Gn 15, 5.12.17).
C’est de nuit que Dieu fait sortir d’Égypte les Hébreux (Ex 12, 42). Il en est de même dans le Nouveau Testament. C’est « durant les veilles de la nuit » que l’ange annonce aux bergers la naissance du « Sauveur qui est le Christ, le Seigneur » (Lc 2, 8.11), et qu’ils se trouvent enveloppés de la « clarté » de « la gloire du Seigneur ». Jésus prie seul la nuit avant de choisir les Douze (Lc 6, 12), et c’est « à la quatrième veille de la nuit » qu’il rejoint en marchant sur les eaux la barque des disciples prise dans la tempête.
C’est dans la nuit qu’est instituée l’eucharistie et que Jésus va au bout de la confiance en son Père, à Gethsémani. Même la mort de Jésus sur la croix met en scène l’obscurité de la nuit, pour les évangélistes Matthieu (27, 45) et Luc (23, 44). Enfin bien sûr, la résurrection a lieu de nuit, entre la fin du sabbat et l’aube du premier jour de la semaine (Mt 28, 1).
Que fait l’homme de la Bible durant la nuit ?
Bien d’autres fameux moments de la révélation biblique ont pour cadre la nuit. Nombre d’entre eux peuvent être lus du point de vue de l’itinéraire personnel d’hommes ou de femmes qui cherchent Dieu ou qui sont cherchés par lui. C’est la nuit que l’homme « baisse la garde », est moins vigilant. Le surmoi desserre son étreinte, dirions-nous aujourd’hui, laissant l’inconscient s’exprimer dans les rêves.
Dans la nuit, le cœur de l’homme, son désir, se dévoile. La Bible prête attention, comme les peuples environnant Israël, aux songes, et est sensible à leur ambiguïté. L’évangéliste Matthieu toutefois se plaît à montrer Joseph le juste guidé par Dieu à travers des songes. C’est la réceptivité de l’homme fidèle dont le désir est ajusté à Dieu qui est ainsi soulignée.
La nuit dans la Bible met en évidence le besoin humain d’intériorité, et souvent, le rapport personnel à Dieu. Le mystérieux combat de Jacob, de nuit, avec « quelqu’un » – une façon de désigner Dieu – (Gn 32, 23-33), est ainsi un tournant dans la vie de cet homme de désir qui sort du combat « fort contre Dieu (2) ».
La Bien-aimée du Cantique des Cantiques, magnifique figure de femme amoureuse en quête du Bien-aimé à travers la ville, dans la nuit, est une référence privilégiée des auteurs mystiques (saint Bernard, saint Jean de la Croix…) : si Dieu comble son bien-aimé, il échappe également à toute prise. La dimension nuptiale de l’union à Dieu apparaît clairement également dans la parabole des dix vierges qui attendent l’époux à son retour des noces (Mt 25, 1-13) : « Au milieu de la nuit, un cri retentit : Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre ! » La parabole donne à méditer la vérité du désir des unes et des autres.
La figure du pharisien Nicodème, qui vient de nuit trouver Jésus (3, 1-21) selon l’évangéliste Jean, illustre un autre aspect de la recherche spirituelle, la quête de la vérité de Dieu. « Celui qui fait la vérité vient à la lumière » (Jn 3, 21).
Christophe Chaland
La Croix

jeudi 2 juillet 2015

"JE CROIS" DE DOM HELDER CAMARA

Je crois en Dieu qui est le père de tous les hommes
et qui leur a confié la terre.
Je crois en Jésus-Christ qui est venu pour nous encourager
et pour nous guérir, pour nous délivrer des puissances,
et pour annoncer la paix de Dieu avec l’humanité.
Il s’est livré pour le monde.
Il est au milieu de nous, le Seigneur vivant.
Je crois en l’Esprit de Dieu,
qui travaille en tout homme de bonne volonté.
Je crois en l’Église,
donnée comme un signe pour toutes les nations,
armée de la force de l’Esprit,
et envoyée pour servir les hommes.
Je crois que Dieu, à la fin, brisera la puissance du péché en nous et en tout être humain.
Je crois que l’homme vivra de la vie de Dieu pour toujours.
Je ne crois pas au droit du plus fort, au langage des armes, à la puissance des puissants.
Je veux croire aux droits de l’homme, à la main ouverte, à la puissance des non-violents.
Je ne crois pas à la race ou à la richesse, aux privilèges, à l’ordre établi.
Je veux croire que tous les hommes sont des hommes, et que l’ordre de la force et de l’injustice est un désordre.
Je ne croirai pas que je n’aie pas à m’occuper
de ce qui arrive loin d’ici.
Je veux croire que le monde entier est ma maison,
et que tous moissonnent ce que tous ont semé.
Je ne croirai pas que je puisse là-bas combattre l’oppression, si je tolère ici l’injustice.
Je veux croire que le droit est un,
ici et là, et que je ne suis pas libre
tant qu’un seul homme est esclave.
Je ne croirai pas que la guerre et la faim soient inévitables, et ]a paix inaccessible.
Je veux croire à l’action modeste, à l’amour aux mains nues et à la paix sur terre.
Je ne croirai pas que toute peine est vaine.
Je ne croirai pas que le rêve de l’homme restera un rêve
et que la mort sera la fin.
Mais j’ose croire, toujours et malgré tout, à l’homme nouveau.
J’ose croire au rêve de Dieu lui-même:
un ciel nouveau, une terre nouvelle où la justice habitera.

BUT DE L'EXISTENCE

ESCHER

Autant que je puisse en juger, le seul but de l’existence humaine est d’allumer une lumière dans l’obscurité de l’être. 
Carl Gustav Jung

LE BAPTÊME DANS L'ESPRIT- SIGNIFICATION


Giotto

Il n’est plus question de rite plus ou moins magique ou symbolique, mais bien d’entrer dans l’exigence d’une relation, de personne à personne. Le baptême n’est plus une empreinte ou un cachet qui me donne un ticket d’entrée dans une église et des droits sur le ciel, mais il est le sceau par excellence de celui qui aime et qui donc connaît Dieu parce qu’il est né de Dieu *. Alors, peu importe : faire partie d’une race ou d’une église, être pieux ou païen, appartenir à Apollos ou à Pierre, être riche ou pauvre, en prison ou libre, naître samaritaine ou grec, homme ou femme ; peu importent même les comportements et les actes, prostituée ou larron… l’unique distinction, qui authentifie le baptême dans l’Esprit, c’est d’aimer en vérité, comme le Christ, dans un don jusqu’au sang. 

* 1 Jean 4, 7-10

Méditation enregistrée dans un studio de Radio Notre-Dame.

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