mercredi 29 septembre 2010

RAINER MARIA RILKE-PRIERE


DUCCIO
Seigneur, tu es le pauvre.


Tu es le pauvre, le dénué de tout, tu es la pierre qui roule sans trouver le repos, tu es le lépreux hideux dont on se détourne et qui rôde autour des villes avec son grelot.
Pas plus que le vent tu n'as de lieu et ta beauté cache mal que tu es nu et même le vêtement qu'un orphelin met en semaine est plus somptueux, car au moins il lui appartient.
Tu es un pauvre comme le besoin de naître d'un enfant dans une fille honteuse d'être mêre et qui serre son ventre au risque d'étouffer l'autre vie qu'elle porte et qui trésaille en elle.
Tu es pauvre comme une pluie printannière qui descend doucement sur les toits d'une ville et comme le seul voeu chéri d'un prisonnier au fond de sa cellule à jamais hors du monde.
Tu es pauvre comme les malades qui dans la nuit se retournent sans cesse et sont presque heureux et comme les fleurs entre les rails si tristes dans le vent confus des voyages et comme la main qui monte aux yeux pour cacher des larmes trop tristes.
Et que sont, devant toi, tous les oiseaux qui tremblent ? Qu'est-ce, devant toi, qu'un chien affamé ?
Qu'est-ce que pour toi la longue et silencieuse tristesse des bêtes abandonnées de tous dans la captivité ?
Et devant toi et ta misère, que sont tous les pauvres des asiles de nuit ? Ils ne sont que d'humbles cailloux, et pourtant comme la pierre de meule d'un moulin, ils donnent un peu de pain.
Mais toi tu es vraiment le pauvre, le dénué de tout, tu es le mendiant qui se cache la face; tu es la grande lumière de la pauvreté auprès de qui l'or semble terne.

                                                        RAINER MARIA RILKE






LES ARTISANS DE PAIX



"L'important n'est pas de réussir, ce qui ne dure jamais, mais d'avoir été là, ce qui est ineffaçable"

                              Jacques Maritain

LA TERRE VUE PAR UN ASTRONAUTE


« C’est en techniciens que nous sommes partis pour la Lune, et c’est en humanistes que nous en sommes revenus

« La première chose qui me vint à l’esprit alors que je regardais la Terre depuis l’espace fut son incroyable beauté. Les photos les plus spectaculaires sont très en-deçà de la réalité. C’était un spectacle majestueux que ce magnifique joyau bleu et blanc sur un ciel de velours noir. Quelle merveilleuse harmonie semblait s’inscrire dans le processus d’évolution qui sous-tend l’univers ! »

Astronaute -Mitchell

dimanche 26 septembre 2010

St FRANCOIS NOUS DIT AUJOURD'HUI


FRANCOIS NOUS DIT AUJOURD'HUI

"Ne cesse jamais d'espérer"

Mon frère, ma soeur je sais que tu as mille et une raisons
de désespérer
Mais je voudrais te crier qu'il y a aussi mille et une
raisons d'espérer!
Ne laisse pas gagner ton coeur par les marées noires
de mauvaises nouvelles.
Pour changer le monde, il te faut d'abord changer
TON REGARD.
Moi frère François, ton petit serviteur, je te prie
Regarde le monde avec les yeux du Christ Jésus
notre Seigneur et notre frère,
qui sut voir le moindre des gestes tel que celui
de l'obole d'une pauvre veuve perdue dans l'anonymat
de la foule et à s'en émerveiller!

ESSAIE DE VOIR COMMENT
LE ROYAUME DE L'AMOUR EMERGE
LENTEMENT
A travers mille petites attitudes de courage, de tendresse
de défi dont la presse ne parle jamais.
Mille gestes cachés qui disent non, sans bruit et
sans médailles, à la logique de l'argent
de la haine ou de la violence.

Regarde et ceuille chaque jour, au creux du quotidien
ces mille fleurs de l'Espérance.
Celles qui poussent au mileiu des plus sinistres tours
des plus monotones lieux de transport ou de travail
de la plus froide chambre d'hôpital.
de la plus humble décision,personnelle ou collective
pour la justice.

Regarde bien. Tu seras surpris de découvrir tant de raisons
d'espérer encore dans la grisaille du vieux monde.

Recueille ces mille et une fioretti des temps modernes
Non pas de ces petites histoires gentillettes mais de ces
fragiles bourgeons qui portent en eux le printemps
d'un monde nouveau.

Regarde et vois ces hommes et ces femmes  qui ne font pas
la une des journaux. mais qui inventent jour après jour
de nouvelles manières de vivre, de partager, d'espérer.
et qui manifestent que le royaume de Dieu est à la portée
 de notre main.

Regarde et vois ces hommes et femmes
Qui au lieu de crier que Dieu est aveugle, Lui prêtent leurs yeux,
Qui au lieu de crier que Dieu est manchot, Lui prêtent leurs mains,
Qui au lieu de crier que Dieu est muet, Lui prêtent leurs voix.

Entends l'appel de celui qui pleure parce que  L'Amour
n'est pas aimé.
Laisse-toi soulever par la force cachée de notre Très haut
et Bon Seigneur.
Car le monde actuel a besoin de retrouver ce regard du coeur
Et de cueillir ces fleurs d'Espérance pour mieux respirer
et pour mieux vivre.

Anonyme-lecture d'une célébration en l'honneur
de St François.

jeudi 23 septembre 2010

LA MAGIE DE L'ENFANCE


On pense que la vie n'est plus rien quand on
quitte la magie de l'enfance
On n'aperçoit pas qu'il y a un passage
une mutation.
En  se séparant de l'enfance, on s'unit
à la richesse de l'existence.
on s'unit à sa liberté d'homme.
Quand on pense que la réalité est vide
parce qu'on n'y retrouve pas 
la magie de l'enfance, c'est l'enfant qui crie en nous.

Quand on s'aperçoit que perdre la magie de l'enfance
permet de rencontrer la magie de l'action et de la liberté
c'est l'adulte qui parle en nous.
Ce passage de l'enfance à l'âge adulte
permet de comprendre ce que mûrir veut dire.
Mûrir ne veut pas dire tuer la magie de l'existence
mais la retrouver autrement,
la vivre d'un autre point de vue.

Une vie pour se mettre au monde p 125
Marie de Hennezel- Bertrand Vergeley
Carnetsnord 2010

BROYER DU NOIR

C’est quand même sympa de voir que, même quand on broie du noir, on peut être une lumière pour quelqu’un d’autre !

mardi 21 septembre 2010

DES HOMMES ET DES DIEUX


Film à recommander
Grand prix au festival de Cannes

LA VISION DU COEUR



Un instant de "tout regard"

PRENDRE SOIN DE SOI

S'enraciner, accepter d'être ce que l'on est,
accepter de venir d'où l'on vient.
C'est se réconcilier avec son passé,
avec ce qu'on est, avec son corps,
avec son apparence, avec ses compétences,
avec ses qualités et ses défauts,
avec ses savoirs et ses ignnorances,
avec ses valeurs et ses doutes.




C'est pouvoir dire chaque matin: "Je m'accepte",
"J'accepte qui je suis, ce que je suis"
et c'est avec joie que j'offre "qui je suis" et aussi
"qui je deviens" à tous ceux que je vais rencontrer
aujourd'hui dans ma vie personnelle 
et dans mon activité professionnelle ou bénévole.
C'est pouvoir lâcher prise de mon désir d'être "autre",
d'être "plus" pour laisser émerger en moi
l'amour et la compassion pour l'autre,
pour les autres et pour moi-même.
Prendre soin de soi pour prendre soin de l'autre

La voie du coquelicot - Rosette Poletti et Barbara Dobbs

JULOS BEAUCARNE

Chanteur belge.-Julos Beaucarne
"Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents,

Ne vous laissez pas attacher,
ne permettez pas qu'on fasse sur vous des rêves impossibles...
On est en Amour avec vous tant que vous correspondez au rêve que l'on a fait sur vous,
alors le fleuve Amour coule tranquille,
les jours sont heureux sous les marronniers mauves,
Mais s'il vous arrive de ne plus être ce personnage qui marchait dans le rêve,
alors soufflent les vents contraires,
le bateau tangue, la voile se déchire,
on met les canots à la mer,
les mots d'Amour deviennent des mots-couteaux qu'on vous enfonce dans le coeur.
La personne qui hier vous chérissait vous hait aujourd'hui;
La personne qui avait une si belle oreille pour vous écouter pleurer et rire
ne peut plus supporter le son de votre voix.
Plus rien n'est négociable
On a jeté votre valise par la fenêtre,
Il pleut et vous remonter la rue dans votre pardessus noir,
Est-ce aimer que de vouloir que l'autre quitte sa propre route et son propre voyage?
Est-ce aimer que d'enfermer l'autre dans la prison de son propre rêve?
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent
Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents
ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même
Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.
Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,
Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,
alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,
Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie
et tant de temps à attendre des autres des signes,
des baisers, de la reconnaissance
Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,
Tout nous serait cadeau
Nous ne serions jamais déçus
On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même
Moi seul connait le chemin qui conduit au bout de mon chemin
Chacun est dans sa vie
et dans sa peau...
A chacun sa texture
son message et ses mots"


Julos Beaucarne, Femmes et hommes

vendredi 17 septembre 2010

DOM ANDRE LOUF-2010 +

Saint Bruno

"Parler d'humilité n'est pas chose facile, particulièrement aujourd'hui. Tous nos grands "maîtres du soupçon" ou presque ont voulu la mettre en cause. Aux yeux de Nietzsche, l'humilité est le grand mensonge des faibles qui transforment ainsi astucieusement leur lacheté en apparente vertu. Pour Freud, elle est une variante masochiste du complexe de culpabilité. Pour Adler, elle est voisine avec le sentiment d'infériorité. Leurs interprétations ont laissé des traces dans notre culture moderne. Comment faire honneur à la dernière place selon l'Evangile, dans une société impressionnée par les réussites des jeunes loups ou des golden boys ?

Pourtant, Ruysbroek le préssentait déja: "Etre plongé dans l'humilité, c'est être plongé en Dieu, car Dieu est au fond de l'abîme... L'humilité obtient des choses trop hautes pour être enseignées; elle atteint et possède ce que la parole n'atteint pas."

DOM ANDRE LOUF +2010- Abbé de l'abbaye mont des Cats (France)

SAINT GREGOIRE DE NYSSE

Transfiguration-San Marco-Fra Angelico


                        "L'intérieur caché métamorphosera 
                                   l'extérieur apparent"
                                       
                               Saint Grégoire de Nysse.


                               

CE LIEN QUI NE MEURT JAMAIS -LYTTA BASSET


La mort de notre proche nous a projeté contre les murs de la prison qu’est devenu notre moi : nos credos, nos théories,nos rassurantes philosophies ont volé en éclats. Nous avons été tentés de ne plus rien dire, puisque les choses étaient indicibles. Puis nous avons retrouvé la parole, acceptant de balbutier faute de pouvoir tout dire. Et nous avons fait connaissance avec la grande pauvreté de l’être : je ne suis que cela, dans les limites infranchissables de mon savoir, de ma parole, de mes capacités…Sans doute fallait-il en arriver là pour entendre du Vivant : « C’est toi que je voulais bénir, rien que toi, tout toi !"

Extrait : Ce lien qui ne meurt jamais p 215- Lytta Basset- Edition du Seuil
Lecture à recommander:

COLUCHE



"Les mecs au pouvoir te disent qu'il y a des milliers de gens qui n'ont pas a manger et ils te disent ça comme un chiffre, qu'ils savent pas quoi faire. Ben nous on sait alors on le fait, voilà"
Coluche à propos des restos du coeur

                                   

QU'ENTENDONS -NOUS PAR LA FOI ?

Les béatitudes -Fra Angelico

Qu'est-ce qu'on entend par la foi?
C'est éprouver profondément que nous sommes des créatures
de Dieu.
C'est comprendre que ce monde-ci ne suffit pas à notre bonheur,
c'est regarder au-delà de lui vers Dieu,
réaliser sa présence, l'attendre
s'efforcer de connaître et de faire sa volonté.
Chercher notre bien en Lui.
Ce n'est pas un simple acte fort et passager,
un sentiment impétueux du coeur, une impression
ou une vision qui l'atteignent brusquement.
Au contraire, c'est une habitude, un état d'esprit
durable et consistant.
Avoir foi en Dieu, c'est s'abandonner à Dieu,
lui remettre humblement ses intérêts ou désirer
être admis à les remettre entre ses mains,
à Lui qui est le donateur souverain de
TOUT BIEN.

Cardinal John Henry Newman

mardi 14 septembre 2010

CAROTTE-OEUF- GRAIN DE CAFE ?


CAROTTE-OEUF -GRAIN DE CAFE ?

Une jeune femme visite sa mère et lui parle de sa vie et comment elle a de la difficulté à passer à travers chaque journée. Elle ne sait pas comment elle va s'en sortir et elle envisage d'abandonner. Elle est tellement fatiguée de se battre continuellement. Elle a l'impression que lorsqu'un problème est résolu, un nouveau se présente.

Sa mère l'amène à la cuisine. Elle remplit trois casseroles d'eau et les place sur les ronds du poêle à feu élevé. L'eau se met à bouillir rapidement. Dans la première casserole, la mère ajoute des carottes. Elle met des oeufs dans la deuxième casserole et dans la troisième, elle met des grains de café moulu. Elle laisse reposer et bouillir, sans dire un mot.
Au bout de 20 minutes, elle ferme le feu. Elle égoutte les carottes et les place dans un bol. Elles sort les œufs et les met dans un bol. Finalement, elle vide le café dans un bol. Se tournant vers sa fille, elle demande : 'Dis-moi ce que tu vois?'
'Des carottes, des œufs et du café', répond la fille.
Sa mère lui demande de se rapprocher des carottes. La fille se rapproche et note que les carottes sont molles. La mère lui demande ensuite de prendre un œuf et de briser la coquille, ce que fait la fille. Cette dernière observe alors que l' œuf est dur.
Finalement, la mère demande à sa fille de goûter au café. La fille sourit en goûtant à l'arôme riche du café. La fille lui demande ensuite : 'Qu'est-ce que ça signifie, maman?'
Sa mère lui explique que chacun de ces objets a fait face à la même adversité : de l'eau bouillante. Chacun a réagi différemment. Les carottes sont arrivées fortes et dures. Cependant, après avoir été soumises à l'eau bouillante, elles se sont ramollies et sont devenues faibles. Les œufs étaient fragiles. Leur coquille mince protégeait leur liquide intérieur, mais après avoir passé du temps dans l'eau bouillante, ils sont devenus plus durs à l'intérieur. Les grains de café moulu étaient uniques, quant à eux. Après avoir été soumis à l'eau bouillante, ils ont changé l'eau.
'Lequel es-tu?, demande la mère à sa fille. 'Quand l'adversité frappe à ta porte, comment réagis-tu? Es-tu une carotte, un œuf ou un grain de café?'
Souviens-toi de ceci : Lequel suis-je? Suis-je la carotte qui semble forte mais qui devient molle et perd de sa force devant la douleur et l'adversité?
Suis-je un œuf qui débute avec un c œur malléable mais qui change quand la situation se réchauffe? Ai-je un esprit fluide, mais après un décès, une rupture, une difficulté financière ou un autre défi, suis-je devenu plus dur et fermé? Est-ce que ma coquille se ressemble, mais du côté intérieur, suis-je amer et dur avec un esprit rigide et un c œur de pierre?
Ou suis-je une grain de café? Le grain, en fait, change l'eau chaude, la circonstance qui amène la douleur. Lorsque l'eau devient chaude, il relâche sa fragrance et sa saveur. Si tu es comme le grain de café, quand les choses semblent être les pires, tu deviens meilleur et tu changes la situation autour de toi.


Quand les temps semblent les plus sombres et que les difficultés sont les plus grandes, est-ce que tu t'élèves à un autre niveau? Comment gères-tu l'adversité? Es-tu une carotte, un œuf ou un grain de café?
Puisses-tu avoir sufisamment de joie pour te rendre doux, suffisamment de défis pour te rendre fort, suffisamment de peines pour te garder humain et suffisamment d'espoir pour te garder heureux.


Les gens les plus heureux n'ont pas nécessairement le meilleur de tout; ils ne font que ressortir le meilleur de tout ce que la vie met sur leur route. L'avenir le plus clair sera toujours basé sur un passé oublié; tu ne peux pas aller de l'avant dans la vie à moins de laisser aller les blessures et tracas du passé.
Quand tu es né, tu pleurais et les gens autour de toi souriaient.


Vis ta vie pour qu'à la fin, sois celui qui sourit quand tout le monde autour de toi pleure.

                      Soyons tous des grains de café!!!

SUR LE CHEMIN DU RIRE ET DES LARMES


SUR LE CHEMIN DU RIRE ET DES LARMES.

Merci pour ce repas
Où revenant d'innommables charniers
Vous m'avez fait rire.

C'était le même sel
dans ce rire aux larmes
Que dans les larmes d'impuissance
et de colère, la veille..

Le même sel qui s'extrait de nos chairs
pour dire le poids du monde
et la légèreté du devenir
.......
Le rire , le baiser
la nuque
sont peut-être l'issue
.............
UN PEU DE TENDRESSE HUMAINE
................
L'attente de l'autre
n'est pas l'adversité de l'autre
Mais son très possible visage
Qui de loin ou de près nous regarde
...............
Finisse le règne
où l'absurde et la peur sont "moi"

Jean Yves Leloup
Aimer quand même
Dervy poche

LA CHUTE DES PETITS... MARC 9,42


Celui qui entrainera la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes et qu’on le jette à la mer »
                                          (Marc 9,42)

dimanche 12 septembre 2010

UN HOMME TOMBA DANS UN TROU...


Un homme tomba dans un trou et se fit très mal.

Un Cartésien se pencha et lui dit : Vous n’êtes pas rationnel, vous auriez dû voir ce trou.
Un Spiritualiste le vit et dit : Vous avez dû commettre quelque péché.
Un Scientifique calcula la profondeur du trou.
Un Journaliste l’interviewa sur ses douleurs.
Un Yogi lui dit : Ce trou est seulement dans ta tête, comme ta douleur.
Un Médecin lui lança deux comprimés d’aspirine.
Une Infirmière s’assit sur le bord et pleura avec lui.
Un Thérapeute l’incita à trouver les raisons pour lesquelles ses parents le préparèrent à tomber dans le trou.
Une Pratiquante de la pensée positive l’exhorta : Quand on veut, on peut !
Un Optimiste lui dit : Vous auriez pu vous casser une jambe.
Un Pessimiste ajouta : Et ça risque d’empirer.


Puis un enfant passa, et lui tendit la main...


Anonyme

CHANGER DE REGARD


"Le seul, le vrai, l’unique voyage, c’est de changer de regard."
                      Marcel Proust.

vendredi 10 septembre 2010

MAURICE ZUNDEL



Il y a donc des instants où les hommes,
qui ne cessent de se traquer les uns les autres
et qui poussent jusqu'au prodige
le génie du massacre où des millions périssent

s'éveillent de leur tragique inconscience
en découvrant dans une vie en péril, le prix
infini de toute vie.
Que cette révélation épuise bientôt ses effets,
qu'elle ne tarde pas à être balayée
par le tumulte des affaires, ou oblitérée par
l'angoisse du souci,
il n'en reste pas moins qu'elle s'est produite
et qu'il suffit d'en reprendre conscience
pour faire éclater les verrous de la prison
où l'égoïsme nous enferme

Maurice Zundel

...


jeudi 9 septembre 2010

REVER ET MARCHER...


Il est bon de rêver sur les traces de ses disparus.
Les traces de leurs blessures, de leur tendresses
et de leur rires, les traces de leur combats inachevés
Et de laisser leurs traces faire leur chemin en nous.
Sans ëtre fasciné, sans se laisser captiver.
En restant capable de s'arracher.
DE REVER POUR MARCHER A SON TOUR,
POUR LUTTER, POUR CONTINUER

Gabriel Ringlet
Un peu de mort sur le visage p 105
Desclée de Brouwer
Littérature ouverte


mercredi 8 septembre 2010

LE VERBE S'EST FAIT CHAIR

Ulrich Leive

‘Le Verbe s’est fait chair’, cela signifie: ma parole de chrétien, impossible qu’elle soit théorique, elle doit m’engager tout entier. C’est une parole qui se fait chair; sinon elle n’est qu’un discours.

Fr. Benoit “Je te bâtirai une maison” p.62

QUELQUES PHRASES DE MERE TERESA


- “N’attendez pas les meneurs; agissez par vous-même, de personne à personne.”



 “La plus grande pauvreté est la solitude; être rejeté, mal aimé ou abandonné.”


- “Si vous jugez les gens, vous n’avez pas le temps de les aimer.”


- “J’ai expérimenté un paradoxe; si vous aimez jusqu’à la douleur, il n’y a plus de douleur, seulement plus d’amour.”


- “Je ne prie pas pour le succès mais pour la fidélité.”

- “Je sais que Dieu ne m’enverra rien que je ne sois capable de faire. Je souhaiterais seulement qu’ il n’ait pas autant confiance en moi.”




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LA PARABOLE DE LA VIGNE ET DES SARMENTS


L'évangile nous rappelle l'importance des racines,
l'importance de l'enracinement.
Etre planté dans le Père,
c'est être enraciné à la véritable origine
de tout ce qui existe.
Les sarments séparés du cep se déssèchent

Jean Yves Leloup

mardi 7 septembre 2010

L'ARBRE


Conversation entre un grand-père et son petit-fils

Regarde lui dit-il, regarde les arbres comme
ils travaillent....
-Qu'est-ce qu'ils font grand-père?
-Ils rattachent la terre au ciel
et cela est très diffcile parce que vois-tu le ciel est si léger
qu'il est toujours sur le point de prendre la fuite.
S'il n'y avait pas d'arbres il nous dirait "adieu" le ciel.
Alors il ne nous resterait plus qu'à mourir.
mais heureusement il y a les arbres...
Regarde ce tronc rugueux. Tu vois
c'est comme une grosse corde.
Il y a même des noeuds dedans.
mais à chaque bout les fils de noeud se desserrent
et s'élargissent pour s'accrocher au ciel et à la terre.
On les appelle des branches en haut et des racines
en bas. mais c'est la même chose
Les racines cherchent leur chemin dans le sol
de la même manière que les branches
cherchent leur chemin dans le ciel
-Mais grand-père c'est plus difficile d'entrer dans le
sol que dans le ciel!
-Eh non mon fils, si c'était vrai
les  branches seraient droites. Et vois comme elles
sont tordues sur le vieux pommier que voici.
Elles doivent aussi chercher leur chemin, les branches.
Elles poussent. elles changent de direction.
Elles ont parfois bien plus de mal  que les racines.
-Et qu'est-ce qui leur donne tant de mal grand-père?
C'est le vent. le vent voudrait séparer le ciel et la terre.
mais les arbres tiennent bon.
C'est une sacrée bataille tu sais mon fils
-Et nous grand-père que devons -nous faire?
Avoir confiance, mon fils.
AVOIR CONFIANCE DANS LES ARBRES
CONTRE LE VENT

Rattacher la terre au ciel...
n'est-ce pas la tâche ardente de ceux qui nous précèdent et qui nous quittent?
regardez comme ils travaillent!
Regardez ces combattants de la nuit, ces briseurs de frontières?
Regardez-les ces hommes et ces femmes, ces plus petits
que la vie a parfois déracinés.
Quelle lutte contre le vent et quel courage aussi d'aller
 se replanter ailleurs.
Que serions-nous aujourd'hui sans leur combat
pour rattacher la terre au ciel, parfois jusqu'à la sainteté?

Un peu de mort sur le visage -Gabriel Ringlet
Desclée de Brouwer-p136-137



vendredi 3 septembre 2010

MUSIQUE MEDIEVALE -HARPE

LE SILENCE


La danse d'un silence.

Rester dans le silence mais pas n'importe quel
silence hein!
Il y a toute une gamme de silence:
des graves, des aigus, des intenses.
Il y a le silence qui cache l'absence et le vide,
il ya le silence parce que l'on n'ose pas.
Il ya le silence parce que l'on ne veut rien dire
ou qu'on s'en fiche.
Il y a le silence parce qu'on ferme les yeux
et qu'on ne veut pas s'occuper de ce qui 
ne nous regarde pas.
Tout cela c'est pas des beaux silences.
Moi je parle des silences à étoiles, des silences à deux
avec des signes et des messages
et des sculptures de connivences,
un silence moelleux et rond comme de la tendresse,
et grisant comme l'amour.
UN SILENCE DENSE
LA DANSE D'UN SILENCE

Garagnon François
Jade et les sacrés mystères de la vie
29ième édition Monte Cristo 1991
p66-67

jeudi 2 septembre 2010

LA RESURRECTION ET LA VENUE D'UN ENFANT


La résurrection est un don, une grâce, une fécondité
une naissance.
La résurrection c'est la venue d'un enfant.
Et comme pour la venue d'un enfant,
le premier résultat de la naissance, c'est la responsabilité,
l'engagement, l'ordre de marche:
"Va trouver mes frères"

Ils  viendront petit à petit "les frères"
poussés par les femmes.
ils comprendront lentement,
dans la douleur, le doute,la peur, l'inquiétude
les allers et retours....
que la résurrection  n'est pas une migration:
je suis ici, je meurs, je vais là-bas-
Mais une expulsion,une rupture, une déchirure
un appel:
"SORS, VIENS, LEVE-TOI
MARCHE ! "

Gabriel Ringlet
Un peu de mort sur le visage p86
Desclée de Brouwer
Littérature ouverte.
Un beau petit recueil....

mercredi 1 septembre 2010

N'AVEZ-VOUS PAS PU VEILLER UNE HEURE AVEC MOI ?

The musing of a solitary walker
MAGRITTE.

Et quand on a veillé? Non pas une heure mais une vie
Et quand on a aimé?
Mal peut-être en écorchant,
mais en aimant quand même...
..................
Que voyons-nous lorsque nous regardons dans un miroir?
Que voyons-nous de nous?
L'homme peut-il voir sa face et vivre?
Et cette actualité souvent si frontale?
Ces visages chaque soir au journal télévisé,
face à face, cette immense agonie....
Une agonie peut durer une minute, une heure, une vie.
Il y a des agonisants qui marchent, regardent comme vous,
moi, qui lisent le journal,entretiennenet des conversations.
QUE VOYONS-NOUS DE L'AGONIE DU MONDE?
ET NOS AMIS, NOS PROCHES,
QUE VOYONS-NOUS DE LEUR MYSTERE?
Même celui ou celle que j'aime passionnément.
Même dans la communion, malgré mon attention
à sa peur, à sa joie, à son art, à son mal ?

Et l'homme de Palestine?
Le joyeux convive de Cana,
Le crucifié du Golgotha,
Lorsqu'il reçoit la faim de Myriam?
Lorsqu'il dit sa soif à la Samaritaine?
QUE VOYONS-NOUS DE LUI?

C'est comme dans un tableau de Magritte:
nous ne voyons que de dos.

Gabriel Ringlet-
"Un peu de mort sur le visage" p31
Desclée de Brouwer
Littérature ouverte


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