dimanche 30 décembre 2012

L'ETRANGER...DANS LA BIBLE

« Tu ne maltraiteras pas l’étranger (gher), ni ne l’opprimeras, car étrangers (ghériym) vous fûtes dans le pays d’Égypte ! » Et il ajoute : « une veuve et un orphelin tu ne maltraiteras pas ; si tu le maltraites et qu’il crie vers moi, j’écouterai son cri .


L’assimilation entre veuve, orphelin et étranger, (trois archétypes de la fragilité) est constante dans la Bible, même si l’épée de Dieu n’est pas prévue pour châtier celui qui maltraite l’étranger… Mais en Deutéronome 10,19, Dieu franchit un pas de plus : « Tu aimeras l’étranger car au pays d’Égypte vous étiez étrangers » pour atteindre la recommandation ultime, en Lévitique 19,34 : « L’étranger qui réside avec vous sera pour vous comme un compatriote et tu l’aimeras comme toi-même, car vous avez été étrangers au pays d’Égypte ».

DES YEUX D'OR.....


LE MIRACLE ARRIVE QUAND S'EVEILLE CE QUI DORMAIT SOUS NOS YEUX
QUAND CE QUI SURGIT DE LA VIE CREVE NOS YEUX
ET LES REMPLACE PAR DES YEUX D'OR

Christian Bobin-l'homme joie p 106

lundi 24 décembre 2012

TU AS SU DIRE OUI MARIE

                                                            NOÊL CATALAN

Tu as su dire oui...MARIE

Quand il t'a demandé de croire à l'impossible
Tu as su dire oui, tu n'as pas  refusé
Quand Il t'a demandé de vivre l'impossible
C'est Dieu dans un enfant que tu nous as donné
                                                         chant liturgique

dimanche 23 décembre 2012

EXHUMATION DU PADRE PIO

QUAND UN HOMME SE MET A MARCHER

Quand un homme se met à marcher

il laisse un peu de lui en chemin.
Il est entier au départ épars à l'arrivée.

Le reste demeure toujours en chemin
quand un homme se met à marcher.

Il reste toujours en chemin un souvenir
il reste toujours en chemin un peu plus
de ce qu'il avait au départ ou lui reste à l'arrivée.
Il reste un homme qui ne revient jamais plus
quand un homme se met à marcher.


Le poète. Manuel Alegre 1936
Anthologie de la poésie portugaise contemporaine.
NRF Gallimard 2005.

vendredi 21 décembre 2012

LA NAISSANCE DE JESUS

Léa était ravie par autant de féérie. Du haut de ses huit ans, la philosophe demanda à sa mère : «Pourquoi toutes ces décorations au mois de décembre?» Maman, qui n’était pas très portée sur la religion, se contenta de dire : «C’est la fête de la naissance de Jésus.» Elle espérait que la conversation porte sur un autre sujet, mais l’enfant poursuivit avec une question qui relève de la théologie : «Pourquoi la naissance de ce bébé est-elle si importante?» Embarrassée, la mère retourna sa fille vers le père, lequel renvoya sa chérie au grand-père, puis à la grand-mère, et finalement à l’oncle. Une longue course à relais où les réponses et les hésitations s’entremêlaient…

Et vous, qu’auriez-vous répondu à la question de Léa? Et moi : pourquoi la naissance de ce bébé est-elle si importante qu’on en fasse l’objet d’une fête quasi universelle? Pourquoi ce «divin enfant» a-t-il modifié tant de choses, jusqu’à changer même de calendrier?

Le mois de décembre 2012 me fournit amplement de motifs pour justifier la naissance de Jésus. Cet enfant est né parce que trois autres enfants sont morts, noyés par leur mère dans la région de Drummondville. Cet enfant est né parce qu’un père, pour se venger, a poignardé à mort ses deux enfants dans la région des Laurentides. Cet enfant est né parce qu’une Saguenéenne a tué ses deux enfants. Cet enfant est né parce que d’autres enfants pleurent, victimes des conflits qui divisent leurs parents. Cet enfant est né parce que des enfants ont succombé sous les tirs d’un fou dans une école primaire au Connecticut. Cet enfant est né parce que des enfants ont été attaqués à leur arrivée à l’école dans un village de Chine. Cet enfant est né parce que des enfants sont malheureux à cause de l’intimidation qu’ils subissent dans leur école. Cet enfant est né parce que des jeunes sont à la merci de vendeurs de drogues. Cet enfant est né parce que des centaines d’enfants ont été ou sont présentement agressés par des adultes sans scrupule. Cet enfant est né parce que des jeunes sont kidnappés dans certaines régions d’Afrique pour les transformer en soldats – de la chair à canon – au service de puissants dictateurs. Cet enfant est né parce que d’autres vivent dans la peur continuellement.
La liste des bonheurs bafoués pourrait s’allonger presqu’à l’infini. Mais il y a aussi des enfants heureux, des enfants qui rient de bon cœur, des enfants qui aiment et sont aimés passionnément. Nous pourrions dresser une liste aussi longue des bonheurs réussis. C’est pour eux aussi que l’enfant de la crèche est né.
L’enfant de Bethléem est venu annoncer des mois de décembre plus réjouissants, des mois et des années sans fin où les enfants pourront jouer en paix et en toute liberté, dans la confiance totale. Le petit a grandi en donnant généreusement sa vie pour que les autres puissent vivre, et vivre heureux. Avec le droit de rêver et de croire à leurs rêves.

Dieu n’a pas trouvé cadeau plus grand à offrir que la naissance d’un enfant, son enfant. Et l’humanité n’a pas cadeau plus grand à offrir que le rire enchanteur de ses enfants.
www.spiritualite2000.com

Par la bouche des tout-petits et des nourrissons
Tu as fondé une forteresse
contre les adversaires
pour réduire au silence l'ennemi.
Psaume 8

NOEL! LA BONNE NOUVELLE

«Aujourd’hui, emplissez votre cœur de paix. Croyez que vous êtes exactement là où vous devez être. N’oubliez pas les infinies possibilités qui naissent avec la foi en vous-même et les autres. Utilisez les talents que vous avez reçus et partagez l’amour qui vous a été donné. Soyez contente de vous-même, telle que vous êtes. Laissez-vous envahir par ces paroles et offrez à votre âme la liberté de chanter, de danser, de prier et d’aimer. C’est là pour chacun d’entre nous.»

samedi 15 décembre 2012

ME PROTEGER DE LA VIE-JOLLIEN

Qu’est-ce que je peux faire pour me protéger de la vie ? Absolument rien. Et pourtant, jour après jour, j’essaie de construire des boucliers et des façades qui me protégeraient du tragique de l’existence. La dimension tragique de l’existence fait partie de la vie. Quand on l’a compris du fond de son être, on peut danser avec ce tragique sans se crisper. Mais en attendant, il faut beaucoup de détermination pour s’en approcher, même petit à petit.

Le philosophe Amiel disait : « 1 000 pas en avant, 999 en arrière. C’est cela le progrès. » Le désir aliéné voudrait que l’on progresse une fois pour toutes, que l’on guérisse de toutes nos blessures intérieures. Mais la chose est sans doute radicalement impossible. Ce qui nous sauve, c’est de savoir que l’on ne peut pas guérir de ses blessures mais que l’on peut vivre avec, que l’on peut cohabiter avec elles sans qu’il y ait nécessairement de l’amertume.

ALEXANDRE JOLLIEN

L'HOMME-JOIE-CHRISTIAN BOBIN

LA PEPITE D'OR

Il reste d’une personne aimée une matière très subtile, immatérielle qu’on nommait avant, faute de mieux, sa présence. Une note unique dont vous ne retrouverez jamais l’équivalent dans le monde. Une note cristalline, quelque chose qui vous donnait de la joie à penser à cette personne, à la voir venir vers vous. Comme la pépite d’or trouvée au fond du tamis, ce qui reste d’une personne est éclatant. Inaltérable désormais. Alors qu’avant votre vue pouvait s’obscurcir pour des tas de raisons, toujours mauvaises (hostilités, rancœurs, etc.), là, vous reconnaissez le plus profond et le meilleur de la personne. Toutes ces choses impondérables qui rôdent dans l’éclat d’un regard, passent par un rire, par des gestes, qui faisaient que la personne était unique, reviennent à vous par la pensée.

Christian Bobin




QUAND ILS SONT VENUS...

 
Quand ils ont venus
chercher les communistes
Je n'ai rien dit
Je n'étais pas communiste.

Quand ils sont venus arrêter
les communistes.
je n'ai rien dit
je n'étais pas syndicaliste

Quand ils sont venus chercher
les juifs
Je n'ai rien dit .
je n'étais pas juif

Quand ils sont venus arrêter
les catholiques
Je n'ai rien dit
je n'étais pas catholique

Quand ils sont venus me chercher
Il ne restait plus personne
pour protester

Poème écrit à Dachau
attribué au pasteur Martin Niemöller

mercredi 12 décembre 2012

LE FAIT JESUS -PHILIPPE LESTANG



Livre de Philippe Lestang- Actes Sud 2012--         You Tube

mardi 11 décembre 2012

L'OCCIDENT- L'ORIENT

L'Occident en effet discrimine...
Il oppose les contraires: le bien et le mal,le licite et l'illicite,le permis et le défendu. Sans cesse il sépare.
l'Asie fait tout le contraire, pensant l'univers comme un champ de forces régulées, intriquées,
imbriquées, emboîtées comme les rouages subtils d'une immense machine où tout contribue à l'équilibre
du Tout. Vision sans doute plus écologique mais difficile à saisir par la vulgate cartésienne où le Tout doit être divisé en autant de parties que possible dès lors qu'on désire l'appréhender par la voie scientifique

Jean Marie  PELT- Nature et Spiritualité -Fayard-livre de poche-p86

jeudi 6 décembre 2012

PETITE POUCETTE-MICHEL SERRES

Vous annoncez qu'un « nouvel humain » est né. Qui est-il ?


Je le baptise Petite Poucette, pour sa capacité à envoyer des SMS avec son pouce. C'est l'écolier, l'étudiante d'aujourd'hui, qui vivent un tsunami tant le monde change autour d eux. Nous connaissons actuellement une période d'immense basculement, comparable à la fin de l'Empire romain ou de la Renaissance.Nos sociétés occidentales ont déjà vécu deux grandes révolutions : le passage de l'oral à l'écrit, puis de l'écrit à l'imprimé. La troisième est le passage de l'imprimé aux nouvelles technologies, tout aussi majeure. Chacune de ces
révolutions s'est accompagnée de mutations politiques et sociales : lors du passage de l'oral à l'écrit s'est inventée
la pédagogie, par exemple. Ce sont des périodes de crise aussi, comme celle que nous vivons aujourd'hui. La finance, la politique, l'école, l'Eglise& Citez-moi un domaine qui ne soit pas en crise ! Il n'y en a pas. Et tout repose sur la tête de Petite Poucette, car les institutions, complètement dépassées, ne suivent plus. Elle doit s'adapter à toute allure, beaucoup plus vite que ses parents et ses grands-parents. C'est une métamorphose.  
Michel Serres -extrait
  www.educationetdevenir.fr

SI JE DIS CREDO- MAURICE BELLET

SI JE DIS CREDO


Le Credo, repris et récité par les chrétiens depuis les premiers temps de l’Église, est souvent présenté comme un résumé de la foi chrétienne. Mais de manière étonnante, il ne mentionne pas la Bible, ne dit rien de l’Eucharistie et des sacrements ; il n’y est même pas question d’amour – pourtant si central en christianisme.

Comment alors, s’interroge Maurice Bellet, entrer dans ce texte dont les formulations qui sous bien des aspects renvoient à un monde qui, à bien des égards, n’est plus le nôtre, « un monde d’avant les grandes découvertes scientifiques, avec le ciel au-dessus et l’enfer au-dessous d’une terre centre du monde ; un monde d’avant le mouvement démocratique où la liberté de pensée paraît meurtrie par l’obéissance… » ?

Le questionnement du psychanalyste, théologien et philosophe est résolument critique. Au meilleur sens du terme. Il cherche non pas à « démolir » mais à comprendre le « Je crois en Dieu » de l’intérieur de la foi, « pour faire la vérité de ce qui se tient là » , jusqu’à reprendre ce que la raison avait pu vouloir confisquer, quitte à ébranler « bien des “certitudes” de l’homme moderne » . Le texte de la confession de foi, souligne-t-il, est en effet toujours précédé par quelque chose d’autre : il est une réponse à la parole qui annonce et enseigne Jésus-Christ.

Sa place dans la liturgie eucharistique est d’ailleurs significative : la récitation du Credo suit la proclamation de l’Évangile. « Réciter le Credo, c’est répondre à une parole qui m’est adressée. » « Le Credo, conclut Maurice Bellet, n’est plus le “catalogue d’articles de foi” auquel le croyant doit apposer sa signature, il est l’éventail, l’explosion de questions majeures qui se posent à l’être humain, quand il est confronté à ce qui s’annonce en notre temps présent. » Affrontant article par article les difficultés du texte à l’aune des défis et des interrogations de notre époque, il cherche à faire « entendre à neuf ce qui se dit là et qui ébranle tout », et à dévoiler la vie et la dynamique de l’Évangile qui y sont exprimées de manière synthétique.

Bayard éd. août 2012,., 14,25 €

EMMANUEL




Fra  Angelico
Vladimir Soloviev
Cette nuit a sombré dans les temps reculés
Où la terre, lasse des haines et des alarmes
S'était endormie dans le givre des cieux
Et où, dans le silence, naquit Dieu avec nous.

Tant de choses aujourd'hui ne seraient plus possibles.
Les rois ne scrutent plus des yeux le firmament,
Les pasteurs au désert ne prêtent plus l'oreille
Au murmure des anges qui parle de Dieu.

Mais ce que cette nuit nous ouvrit d'éternel
Aux atteintes du temps résiste, indestructible;
Et le Verbe à nouveau voit le jour dans ton âme,
Lui qui naquit jadis dans une pauvre crèche.

Oui, Dieu avec nous, non dans sa tente d'azur
Par-delà les confins des mondes innombrables,
Ni dans le feu cruel, le souffle des tempêtes
Ou dans le souvenir des siècles endormis.

Il est ici, présent parmi les vains tumultes,
Dans le trouble torrent de l'inquiétude humaine,
Et tu portes en toi le mystère joyeux:
Le mal est impuissant, nous sommes éternels, Dieu avec nous.




Vladimir Soloviev.

tome XI. p.p. 33-34, Bruxelles, 1969

mardi 4 décembre 2012

C'EST QUOI REUSSIR SA VIE

C'est quoi, réussir sa vie, sinon cela, cet entêtement d'une enfance, cette fidélité simple: ne jamais aller plus loin que ce qui vous enchante à ce jour, à cette heure.
                    Christian  Bobin.

lundi 26 novembre 2012

CHRISTIAN BOBIN -PENSEE

La solitude nous amène vers la plus simple lumière: nous ne connaîtrons jamais d'autre perfection que celle du manque. Nous n'éprouverons jamais d'autre plénitude que celle du vide, et l'amour qui nous dépouille de tout est celui qui nous prodigue le plus.

Christian  Bobin 
Lettres d'or, coll. folio  2680, p. 94

MAITRE ECKHART

Quand Maître Eckhart nous exhorte à nous déprendre de nous-même, il nous invite à oser une liberté de chaque instant. Chaque seconde, nous sommes conviés à laisser tout ce que nous sommes, comme des reliques poussiéreuses, pour revivre, renouveler. Sur la route, le regret, le remords viennent freiner notre élan. Et Maître Eckhart nous livre toute une série d’exercices pour nous déprendre, précisément, de tout ce qui nous fige et nous fixe. Là où il y a attachement, la joie ne peut circuler. Et l’attachement peut revêtir diverses formes, même les plus subtiles. Je peux m’attacher au bonheur comme au malheur, à la joie comme au repentir narcissique. Aujourd’hui, je souhaite quitter tout marchandage, cesser de faire le beau, renoncer à me regarder pour jouer pleinement avec la vie. Dans ce jeu, il ne s’agit pas de rigoler, mais de redécouvrir la gravité joyeuse et innocente de l’enfant. Ainsi, dans le temple de l’esprit peuvent éclater des cris de joie

Alexandre  Jollien

LE MOINE AUX MAINS MOITES-CONTE

KAZAN ,un moine et maître zen, s'apprêtait à célébrer les funérailles d'un noble fort connu. Alors qu'il attendait, debout, la venue du gouverneur de la province et d'autres seigneurs et dames, il remarqua qu'il avait les mains moites.


Le jour suivant, il rassembla ses disciples et leur avoua qu'il n'était pas encore prête à être un véritable maître. Il leur expliqua qu'il ne réussissait pas encore à être le même devant tout les humains, mendiants et roi confondus. Il ne réussissait pas encore à voir au-delà des rôles sociaux et des identités conceptuelles, ni à voir la similitude de l'Être chez tout les êtres humains. Il partît et devint l'élève d'un autre maître. Huit ans plus tard, il retourna vers ses disciples, illuminés cette fois.


Extrait de "Nouvelle Terre", p79, Eckhart Tolle, Ariane

dimanche 25 novembre 2012

ETRE ET AVOIR- POEME

Economie
Quelle belle langue que la nôtre !

Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.
Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque.
Souffrait beaucoup dans son ego.
Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités,
Pendant qu'Être, un peu dans la lune
S'était laissé déposséder.
Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur,
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.


Joli, non ?



......











vendredi 23 novembre 2012

LE MOT-VICTOR HUGO

Duccio
Ce MOT - que vous croyez que l'on n'a pas entendu,

Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre -
Court à peine lâché, part, bondit, sort de l'ombre;
Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin,
Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,
De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;
Au besoin, il prendrait des ailes, comme l'aigle !
Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera ;
Il suit le quai, franchit la place, et cætera
Passe l'eau sans bateau dans la saison des crues,
Et va, tout à travers un dédale de rues,
Droit chez le citoyen dont vous avez parlé.
Il sait le numéro, l'étage ; il a la clé,
Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe, entre, arrive
Et railleur, regardant l'homme en face dit :
« Me voilà ! Je sors de la bouche d'un tel. »
Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel.

Victor  Hugo-extrait



mardi 20 novembre 2012

HYMNE AU BOUDDHA

Ô Amitâbha, lumière sans pareille

si pure et si calme, si douce et si consolante,
combien nous désirons renaître chez toi !
Toi dont le pouvoir est sans bornes,
Toi vers qui se tournent les êtres de tous les mondes,
qu'il est beau, ton royaume,
où tous les êtres sont saints
De tout coeur et en toute confiance
nous nous prosternons devant toi.

L'hymne au Bouddha, nommé Amitâbha-Chine



lundi 19 novembre 2012

LE CROYANT ET L'INCROYANT

Le croyant et l'athée peuvent coexister dans le même individu - et l'athéisme vécu par les saints sous le nom de nuit des sens ou de l'esprit va plus loin dans la négation et le désespoir que celui des incrédules.

Gustave Thibon


(L'ignorance étoilée, p.10 Fayard)

L'ILLUMINATION

Ne vous y trompez pas, l'illumination est un processus de destruction. Cela n'a rien à voir avec "devenir meilleur" ou "être plus heureux". L'illumination, c'est l'effondrement de tout ce qui n'est pas réel. C'est voir à travers la façade de la prétention. C'est l'éradication complète de tout ce que l'on imaginait être vrai.


Adyashanti    Cela me fait penser à l'Apocalypse de St Jean: Apocalypse-signification: "au-delà du voile"
                                    -----------------------------

La vie n'est pas une tâche. Il n' y a absolument rien à atteindre, sauf la réalisation qu'il n' y a absolument rien à atteindre.
                           
Aucune somme d'efforts ne persuadera jamais l'unicité d'apparaître. Tout ce qui est nécessaire, c'est un saut dans la perception, une vision autre, déjà inhérente, mais non reconnue."

Tony Parsons

dimanche 18 novembre 2012

PENSEE PROFONDE

Je suis mort parce que je n'ai pas le désir.

Je n'ai pas le désir parce que je crois posséder,
Je crois posséder parce que je n'essaye pas de donner ;
Essayant de donner, on voit qu'on n'a rien,
Voyant qu'on n'a rien, on essaie de se donner,
Essayant de se donner, on voit qu'on n'est rien,
Voyant qu'on n'est rien, on désire devenir,
Désirant devenir, on vit.

René Daumal

samedi 17 novembre 2012

REJOUIS-TOI MARIE

ARCABAS-Annonce faite à Marie
Réjouis-toi, Marie ! n’est pas une « salutation angélique », une manière céleste de dire « Bonjour » ou « Salut, Marie ! », mais l’accomplissement de l’immense joie messianique annoncée depuis longtemps par les prophètes. Quel poids prennent alors les paroles de saint Gabriel, quand on les sait lourdes, enceintes d’un long passé qui va résonner avec puissance dans les entrailles de Marie. Ces paroles, Marie les connaît par coeur pour les y avoir « gardées » longuement ; la vraie joie ouvre toujours sur une Présence, elle est une « conception » et un « enfantement » : Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils et tu l’appelleras du nom de Jésus (Lc 1, 31)

Evénement fondateur, mais aussi normatif pour chacun : Marie devient Mère de Dieu par nature et tout homme désormais qui invoquera ce saint Nom le sera par grâce, le Nom de Dieu se gravera en lui (Ap 3, 12), il sera « porteur du Nom ». Normatif aussi parce que, maintenant, tout homme qui a vraiment un Chemin et ne cherche plus que l’unique nécessaire (Lc 10, 42) entend dans son tréfonds : « Réjouis-toi ! ». Mais il peut l’entendre également à l’intérieur de chaque événement. Chaque événement, chaque moment avec son contenu est un messager, un ange, qui vient me dire : « Réjouis-toi ! » Et si j’adhère à cette joie, elle me libérera de toutes les contingences.

Avec toute notre affection, à bientôt !

Père Alphonse et Rachel
animateurs du centre spirituel Béthanie

http://www.centre-bethanie.org



lundi 12 novembre 2012

LA MAGIE DU COSMOS - ARTE



SERIES D'EMISSIONS INTERESSANTES SUR ARTE

dimanche 4 novembre 2012

EXTRAIT DE L'HOMME JOIE

J'imagine quelqu'un qui entre au paradis sans savoir que c'est le paradis. Il a des inquiétudes, des projets. Il est très occupé. Un bruit de fer, un cliquetis d'épées l'accompagne. C'est si banal, la guerre. Et puis tout d'un coup il y a une lumière de neige sur un étang, et un oiseau aux ailes d'or fracasse les murailles du monde. C'est quelque chose d'inespéré. Quelques secondes suffisent, n'est-ce pas, pour vivre éternellement. "Nous sentons et nous éprouvons que nous sommes éternels" : cette pensée de Spinoza a la douceur d'un enfant endormi à l'arrière d'une voiture. Nous avons, vous et moi, un Roi-Soleil assis sur son trône rouge dans la grande salle de notre coeur. Et parfois, quelques secondes, ce roi, cet homme-joie, descend de son trône et fait quelques pas dans la rue. C'est aussi simple que ça.


Je n'aime que les livres dont les pages sont imbibées de ciel bleu - de ce bleu qui a fait l'épreuve de la mort. Si mes phrases sourient c'est parce qu'elles sortent du noir. J'ai passé ma vie à lutter contre la persuasive mélancolie. Mon sourire me coûte une fortune. Le bleu du ciel, c'est comme si une pièce d'or tombait de votre poche et qu'en l'écrivant je vous la rendais. Ce bleu en majesté dirait la fin définitive du désespoir et ferait monter les larmes aux yeux. Vous comprenez ?

Christian  Bobin- l'homme joie

LE NOUVEAU LIVRE DE BOBIN-L'HOMME JOIE


L'homme-joie par Editionsiconoclaste

SI VOUS NE DEVENEZ PAS COMME DES ENFANTS...

 
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samedi 3 novembre 2012

CUEILLE LE TEMPS

Cueille le temps


Jules Beaulac

Tu ne peux pas retenir le temps.
Il passe.
Il coule entre tes doigts
comme l'eau de la fontaine.
Il glisse dans ta main
comme le sable de la mer.
Tu ne peux rattraper le passé.
Il n'est plus.
Il s'en est allé
comme le couchant d'hier.
Il est disparu
comme un souvenir perdu.
Tu ne peux emprisonner le futur.
Il n'est pas encore.
Il viendra à son heure
comme le levant de demain.
Il te rejoindra
comme la vague qui s'approche du rivage.
Mais tu peux toujours cueillir le présent
comme un beau présent de Dieu.

Ce présent est comme un grand arbre :
il plonge ses profondes racines
dans ton passé tout plein
de souvenir et d'expérience,
comme une sagesse accumulée.
Et il lance ses longues branches
vers ton futur tout plein
de promesse et d'espérance,
comme un projet emballant.

Le présent est fait
de ton passé qui n'est plus
et de ton futur qui n'est pas encore.
Prends le temps qui t'est donné
à chaque instant qui passe.

Cueille-le précieusement
comme l'eau du ruisseau
qui t'est toujours disponible.
Ne gaspille pas ton temps,
c'est un cadeau de Dieu.
Ne passe pas ton temps
à courir après le temps.


Prends ton temps.
Ne dis pas : je n'ai pas le temps.
Dis plutôt : j'ai tout mon temps.
Ne sois pas avare de ton temps.
Donne de ton temps aux autres
comme Dieu te le donne à toi.

Ne cours pas tout le temps,
prends ton temps.
Et laisse au temps
le temps
de faire son temps.
Alors, tu gagneras du temps.
Et tu découvriras
que c'est beau et bon le temps,
que c'est plein de Dieu dedans.

spiritualité 2000

JEAN CLAUDE GUILLEBAUD

Au début des années 1990 – et non sans naïveté – un ouvrage du sociologue Gilles

Lipovetsky décrivait l’avènement d’un hédonisme joyeux, l’émergence d’une éthique légère
et pragmatique, où précaution et réglementation viendraient remplacer l’interdit ou le devoir.
Finie la pesanteur de « l’obligation » ! L’individu rendu à son innocence entend jouir de la vie
sans autre limites que celles de sa propre responsabilité1 ; ou à la rigueur celles fixées par une
loi « neutre », c’est-à-dire débarrassée de tout moralisme. « Fille des Lumières, écrit Alain
Besançon, la démocratie est optimiste et pélagienne. Elle ignore le péché originel. Elle croit au progrès, à la poursuite du bonheur, à l’adoucissement des moeurs2. »
De fait, le discours de la déculpabilisation et devenu omniprésent. Il est rare de passer une journée sans entendre stigmatiser la persistance, ici ou là, de quelques traces résiduelles d’une mauvaise conscience contre laquelle le combat est aussitôt requis. Comme l’écrivait Nietzsche dans La Généalogie de la morale, la mort de Dieu n’aurait pas complètement délivré l’homme de la malédiction originelle. Il ne se serait pas encore tout à fait libéré de« l’imposture de la morale ». Mais cela viendra... Sur la route de l’innocence, la lutte doit continuer. On nous adjure de congédier nos anciennes « hontes ». Cette invitation – voire
cette réquisition – s’accompagne le plus souvent d’une stigmatisation de la « morale judéochrétienne
», présentée comme la source de nos malheurs intimes : interdits sexuels de la Torah, péché originel théorisé par saint Augustin, vieux blocage catholique sur l’argent
assimilé au mal, etc. « Régulièrement, revient dans les médias le vieux reproche fait au judéochristianisme
d’avoir culpabilisé l’humanité en la confrontant sans cesse à l’abîme du péché3.»

Jean  Claude Guillebaud

mardi 30 octobre 2012

CE QUI EST DESOLANT...


CE QUI EST DESOLANT
Ce n'est pas d'avoir des problèmes,
c'est de ne pas chercher de solutions;

Ce n'est pas d'avoir eu des échecs,
c'est de ne pas continuer;
Ce n'est pas de tomber souvent,
 c'est de ne pas se relever plus souvent;
Ce n'est pas d'avoir peu d'argent,
c'est de ne pas enrichir son esprit;
Ce n'est pas d'avoir été refusé,
c'est de ne pas demander une fois de plus;
Ce n'est pas d'avoir été insulté, c'est de ne pas sourire;
Ce n'est pas d'avoir été déçu, c'est de ne pas espérer encore;
Ce n'est pas d'avoir été trahi, c'est de ne pas pardonner;
Ce n'est pas de manquer de maturité,
c'est de ne pas chercher à mûrir;
Ce n'est pas d'avoir fait faillite,
c'est de ne pas essayer une autre fois;
Ce n'est pas d'avoir des handicaps,
c'est de ne pas les surmonter;
Ce n'est pas d'être laid, c'est de ne pas embellir sa vie;
Ce n'est pas d'être illettré,
c'est de ne pas chercher à s'instruire;
Ce n'est pas d'avoir des difficultés,
c'est de ne pas persévérer.

www.lapetitedouceur.org




lundi 29 octobre 2012

LA MORT

"Pleurer la mort de quelqu'un n'est pas une preuve d'amour véritable. Cela relève seulement de l'amour de l'objet, de sa forme. Ceci n'est pas de l'amour. Le véritable amour se reconnaît à la certitude que l'objet l'amour est dans le Soi et ne peut jamais cesser d'exister."


L'enseignement de Ramana Maharshi, 203.

PENSEE



 CE QUE L'ON SAIT DE QUELQU 'UN EMPECHE DE LE CONNAITRE

                 CHRISTIAN BOBIN

UNE HISTOIRE D'ANGE

Gozzoli-Firenze
Un ange tenait boutique. Un client entra et demanda :

- Je voudrais acheter un peu de paix.
- Je regrette mais je n’en ai pas, dit l’ange
- Un peu d’amour alors…
- Désolé, mais…
- Bon, je vais prendre un peu de sérénité.
- C’est que,.. euh…
- Mais vous n’avez donc rien dans cette boutique !
- Ne m’en veuillez pas, dit l’ange, moi je ne vends que les graines...

dimanche 28 octobre 2012

L'ESPRIT

Dans quelles dispositions l'Esprit veut-il nous trouver ? « Soyez semblables à des gens qui attendent leur maître à son retour de noces. » Il ne revient jamais les mains vides de la table du ciel et de toutes les joies qu'elle prodigue.

Il nous faut donc veiller, et veiller à toute heure, car nous ne savons jamais à quelle heure l'Esprit va venir, ni à quelle heure il s'en ira une nouvelle fois.
L'Esprit va et vient (Jn 3,8) ; si grâce à lui on tient debout, lorsqu'il se retire, on tombe inévitablement, mais sans se briser, car le Seigneur nous retient par la main.
Et l'Esprit ne cesse de faire vivre cette alternance de présence et d'absence à ceux qui sont spirituels, ou plutôt à ceux qu'il a l'intention de rendre spirituels.
C'est pourquoi il les visite à l'aube, puis soudain les met à l'épreuve.

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°17, 2

jeudi 25 octobre 2012

CNRS-SUR LES TRACES DES PREMERS CHRETIENS

Un témoignage exceptionnel sur la vie de saint Samuel, en Éthiopie, à travers une incursion dans un territoire monastique jusqu'alors fermé aux caméras.

Près de la moitié des 80 millions d’Éthiopiens sont chrétiens. Ils considèrent que l’Église orthodoxe éthiopienne est la plus proche du christianisme des origines. Dans la province du Tigré, dans le nord du pays, il existe un territoire reculé et dédié à la vie monastique, le Woldeba. Là-bas vivent environ un millier de moines et d’ermites qui mènent, à l’abri des regards et loin du monde profane, une vie d’abstinence, de jeûne et de prière. Pour ces religieux, mourir au Woldeba, c’est accéder directement au paradis.
Alors qu'il n’existait aucun document filmé de cette région, François Le Cadre, chercheur au Centre des mondes africains, a pu s'y rendre pour observer les pratiques religieuses des moines et glaner des informations sur un homme très connu en Éthiopie, saint Samuel. Il a fondé au XIVe siècle le plus important monastère de cette "terre des moines". Son enseignement s’est inspiré de celui de saint Antoine, un des pères du désert.

Dans la région du Tigray au nord de l'Ethiopie se trouve un territoire fermé, le Waldebba, berceau du christianisme ethiopien entièrement dédié à la vie monastique. Un millier de moines et d'ermites y vivent à l'abri des regards et loin du monde profane et y mènent une vie d'abstinence, de jeûne et de prière perpétuelle.
Il visite, parfois pour la première fois, les différents monastères de Salama, Bankwal, Garima, Debre Abbay, Abrentan, Maïle Lebata...
Deux autres chercheurs interviennent également : Marie-Laure Derat, historienne au CNRS, relate les débuts de la christianisation et son extension en Ethiopie, et Jacques Mercier, ethnologue au CNRS, étudie les manuscrits et icônes, dont certains datent des 5ème ou 7ème siècles. http://seraphim.over-blog.com/article-en-ethiopie-sur-les-traces-des-premiers-chretiens-111435837.html




JEAN CLAUDE GUILLEBAUD

Aujourd’hui, nos sociétés évoluent à grande échelle pour devenir de plus en plus complexes et mouvantes. L’auteur dénombre ainsi cinq métamorphoses en cours de réalisation, lesquelles interagissent les unes sur les autres, liant les différents domaines :

o Une mutation géopolitique : désormais, le monde décentré échappe à la domination exclusive de l’Occident, au profit de la multiplication de rencontres variées entre des traditions culturelles fort différentes.
o Une mutation économique : l’affrontement des exigences du marché (le profit) avec les règles de la démocratie.
o Une mutation biologique : l’homme dispose du pouvoir d’agir sur les mécanismes de la vie, pouvoir riche de promesses et de risques.
o La révolution numérique, ou informatique qui nous précipite dans un nouveau continent, immatériel et virtuel, jungle qui mêle le meilleur au pire.
o Une révolutiond’ordre écologique qui fait émerger une nouvelle prise de conscience et place notre responsabilité (cf. Hans Jonas), face au devenir de la terre dont les ressources diminuent constamment, en raison du réchauffement de la planète.
Face à ce constat, l’Europe serait-elle capable de répondre aux questions soulevées aussi complexes et aussi nombreuses ?… Hélas ! L’Europe actuelle s’avère trop divisée sous l’effet de courants économiques variés. « Si les armes sont bien remisées en Europe, la guerre économique y fait rage » (p. 151).
www.garriguesetsentiers.org


EXPERIENCE DE MORT IMMINENTE

Giotto- Padoue-Capella  Scrovegni
Mais pendant que les neurones de mon cortex étaient réduits à l’inactivité complète par la bactérie, ma conscience libérée du cerveau parcourait une dimension plus vaste de l’univers, une dimension dont je n’avais jamais rêvé et que j’aurais été ravi d’expliquer scientifiquement avant que je ne sombre dans le coma. J’ai vécu une odyssée où je me suis retrouvé dans un endroit rempli de gros nuages roses et blancs...

Bien au-dessus de ces nuages, des êtres chatoyants se déplaçaient en arc de cercle dans le ciel, laissant de longues traînées derrière eux. Des oiseaux ? Des anges ? Aucun de ces termes ne fait vraiment justice à ces êtres qui étaient différents de tous ce que j'avais pu voir sur terre. Ils étaient plus avancés. Des êtres supérieurs. »
Le Dr Eben Alexander se rappelle également avoir entendu « un son, en plein essor comme un chant céleste qui venait d'au-dessus », ce qui lui a procuré beaucoup de joie, et avoir ensuite été accompagné dans son aventure par une femme. « Elle était jeune, je me souviens d'elle dans les moindres détails. Elle avait des pommettes hautes, et des yeux incroyablement bleus ainsi que des tresses châtains qui encadraient son beau visage », explique-t-il avant d'ajouter qu'ils se déplaçaient tous les deux sur les ailes d'un papillon. « En fait, des millions de papillons nous entouraient. C'était comme une rivière de vie et de couleur se mouvant dans les airs. »
Un délire ? Un dysfonctionnement cérébral ? Trop de morphine ? Le neurochirurgien, qui n’a jusqu’alorsjamais cru aux EMI, assure que tout était bien réel et qu'il ne s'agissait pas « d'une fantaisie, éphémère et inconsistante ». « A ma connaissance, personne n’a jamais effectué ce voyage avec un cortex complètement hors service et sous une surveillance médicale durant sept jours de coma.
Les principaux arguments avancés pour réfuter les expériences de mort imminentes induisent qu’elles sont le résultat d’un dysfonctionnement minime, transitoire ou partiel du cortex.
Or, mon EMI n’est pas survenue pendant que mon cortex dysfonctionnait mais alors qu’il était totalement inactif. Un fait avéré par la gravité et la durée de ma méningite ainsi que par les scans et les examens neurologiques que j’ai subis. Selon les connaissances médicales actuelles sur le cerveau et l’esprit, il n’y avait absolument aucune chance que je conserve ne serait-ce qu’une lueur de conscience ténue et limitée durant cette période.
À plus forte raison, il était impossible que je sois emporté dans cette odyssée éclatante et parfaitement cohérente. Là où je me trouvais, voir et entendre n’étaient pas deux fonctions séparées. Tout était distinct et, dans le même temps, faisait partie d’autre chose comme les motifs entremêlés d’un tapis persan.
Je sais à quel point cela peut sembler extraordinaire et incroyable. Si, par le passé, quelqu’un - et même un docteur - m’avait raconté une telle histoire, j’aurais été certain qu’il était sous l’emprise d’une illusion. Mais ce qui m’est arrivé est très loin d’être une illusion. C’est un évènement réel, aussi réel que tous les évènements de ma vie, y compris mon mariage et la naissance de mes deux enfants. »
Depuis cette expérience de mort imminente plus aucun doute ne subsiste pour le Dr Alexander : la conscience n’est ni produite ni limitée par le cerveau comme la pensée scientifique dominante continue de le croire, et s’étend bien au-delà du corps. « Il est désormais évident pour moi que l’image matérialiste du corps et du cerveau comme producteurs plutôt que véhicules de la conscience humaine est caduque. A la place, une représentation nouvelle du corps et de l’esprit est déjà en train d’émerger. Cette représentation, à la fois scientifique et spirituelle, donnera de la valeur à ce qui a toujours été privilégié par les plus grands scientifiques de l’histoire : la vérité. »
S’il lui a fallu des mois pour parvenir à accepter ce qui lui est arrivé et pour en parler sans détour, le docteur Eben Alexander a récemment annoncé vouloir « passer le reste de sa vie à enquêter sur la nature véritable de la conscience, et prouver à ses pairs scientifiques mais aussi au reste du monde que nous sommes bien plus que seulement nos cerveaux. »



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http://www.inrees.com/articles/Le-paradis-existe-selon-un-neurochirurgien-americain/

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