lundi 22 juillet 2013

POEME- NElSON MANDELA

Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,

Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,

En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,

Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.

Traduction française du poème « Invictus » de William Henley
poème apprécié par Nelson Mandela lors de son incarcération

LA GRANDE COMPASSION

De même qu’une mère répond à l’appel de son petit enfant chéri lorsqu’il souffre, quand vous éprouverez le même sentiment de compassion spontanée à l’endroit de tous les êtres, vous aurez alors parfait la pratique de la compassion en atteignant ce qu’on appelle « grande compassion».

Dalai-Lama à Toulouse en 2011
textes et prieres

dimanche 21 juillet 2013

ANGELUS SILESIUS- DIEU

Dieu n'est ni essence ni être
Dieu n'est ni vertu ni beauté
Dieu n'est n'est ni chose ni non chose
Dieu n'est pas liberté
Dieu est ce que chacun de nous ne connaîtra jamais
qu'en devenant ce qu'Il est

Angelus Silesius

Prier c'est devenir Celui à qui je m'adresse.
Nous ne connaîtrons jamais que le Dieu que nous avons laissé devenir en nous par le déploiement du meilleur de nous-mêmes.
Nous ne connaîtrons jamais que ce qui de Dieu a passé à travers nous.
Louis  Evely

samedi 20 juillet 2013

jeudi 18 juillet 2013

CITATION DU DALAI LAMA

Il n'importe guère qu'un être soit croyant 
ou non: il est beaucoup plus important qu'
il soit bon.
Dalai Lama

lundi 15 juillet 2013

AIMER SES ENNEMIS- SIGNIFICATION

Arcabas


Les Grecs distinguaient, ἐχθρός et πολέμιος, l’ennemi privé (ekhthrós) – ennemi selon la modalité de la discorde interne, stásis – et l’ennemi public (polémios) – ennemi selon la modalité de la guerre proprement dite, pólemos. comme les Romains distinguaient inimicus(non ami) pour un ennemi privé et hostis pour l'ennemi public.
Certes, les deux termes étaient eux-mêmes polysémiques en grec comme en latin. Inimicus dans certains textes devient ainsi synonyme d'hostis. Mais les premiers termes de ces paires renvoient nettement, selon les dictionnaires, à la détestation et à la haine, parfois dite « personnelle », alors que les second désignent l'ennemi politique, l'ennemi de guerre, sans cette connotation de détestation.
Nos langues occidentales ne font malheureusement plus cette importante distinction, que le grec possédait car il établissait une nette différenciation entre deux types de guerres : celles contre les étrangers à leur culture, ceux qu'ils nommaient les "barbares", et celles les opposant à d'autres Grecs.
Seules les premières étaient de véritables guerres, les autres étant des agôns ( ἀγών , agốn) c’est-à-dire des combats pour un prix dans des Jeux Publics dit jeux agonaulx, en particulier les Jeux Olympiques, ou des défis qui se tenaien dans le cadre de fêtes religieuses. L'adversaire était donc «l'antagoniste», du grec ancien ἀνταγωνιστής ( adversaire, opposant ) qui donna le latin antagonista - celui qu'en termes actuels on nommerait : le concurrent.
Inimicus dérive du latin amicus ( celui qu'on aime ) assorti du préfixe négatif -in : il peut donc s'agir d'une personne qu'on déteste par un sentiment d'antipathie personnelle, mais certainement pas d'un ennemi absolu, si différent de soi qu'aucune entente, aucune cohabitation ne sera jamais possible.
Cette distinction est capitale parce qu'en comparaison avec les guerres du XXème et XXIème siècle, les guerres inter-européennes de la Chrétienté peuvent être dites agonales puisqu’elles étaient de la nature des combats pour un prix --- celui-ci étant une bande de territoire, un trône, un titre --- et l'idée de détruire la dynastie du royaume perdant n'y était pas présente, car il ne s'agissait point de conflits idéologiques, de guerres politiques.
Hostis quant à lui est issu de l’indo-européen commun  gʰóstis « étranger » (qui donna également le proto-germanique gastiz, et plus tard l'anglais ghost et l'allemand geist, qui désignent des entités maléfiques) ce qui est intéressant car il prouve que les fondateurs de l'héllénisme étaient aryens ; il désigne donc l'ennemi publicl'Autre dont la manière de vivre et le paradigme sont incompatibles avec la sienne.
L'absence de deux mots pour distinguer l'ennemi public et l'ennemi privé en français, et dans d'autres langues européennes, contribue donc à la confusion dans l'interprétation des versets (Mathieu 5 :44; Luc 6 :27) que l'on traduit improprement par «Aime tes ennemis» alors qu'il signifie «Aime tes adversaires». Les originaux grec et latin utilisent le mot désignant un ennemi privé, ils appellent à surmonter des sentiments comme la colère ou la jalousie qu'on peut éprouver momentanément contre un proche, un voisin, un compatriote – ou, dans le cas d’une activité commerciale à l’encontre d’un concurrent plus chanceux.
Ces passages bibliques n'adjurent donc point d'aimer l'ennemi public.

seraphim over-blog   mois de juillet 2013

THOMAS MERTON


THOMAS MERTON-Tout homme est un peu de moi-même, car je fais partie de l'humanité... 
Ce que je fais est aussi pour eux, avec eux et par eux. Ce qu'ils font est en moi, par moi et pour moi. Mais chacun de nous demeure responsable du rôle qu'il joue dans la vie de l'ensemble...
Tout est incohérent si nous n'admettons, avec le poète John DONNE, que 
Nul n'est une île, en soi suffisante.
Tout homme est une parcelle de continent,
une partie du tout. 


dimanche 7 juillet 2013

LA BEAUTE DE LA MERE

" Elle est belle en raison  de cet amour dont elle se dépouille pour en revêtir la nudité de l'enfant.
Elle est belle en raison de cette fatigue qu'elle enjambe à chaque fois  pour aller dans la chambre de l'enfant.
Toutes les mères ont cette beauté.
Toutes ont cette justesse,cette vérité, cette sainteté.
Toutes les mères ont cette grâce à rendre jaloux Dieu même.
la beauté des mères dépasse infiniment la gloire de la nature.
................................
Les pères vont à la guerre,vont au bureau,signent des contrats.
Les pères ont la société en charge.
C'est leur affaire,leur grande affaire.
Un père c'est quelqu'un qui représente autre chose que lui-même en face de son enfant
et qui croit à ce qu'il représente:la loi,  la raison,l'expérience, la société.
Une mère ne représente rien en face de son enfant.
Elle n'est pas en face de lui mais autour,dedans,dehors, partout.
Elle tient l'enfant levé au bout des bras et elle le présente à la vie éternelle.
Les mères ont Dieu en charge.
............
Etre père c'est jouer son rôle de père.
Etre mère c'est un mystère absolu...
..... Elles naissent en même temps que leurs enfants."

LE TRES BAS -CHRISTIAN BOBIN p 23-24
LIVRE A LIRE-collection folio-pas cher

samedi 6 juillet 2013

LA SOLITUDE -CHRISTIAN BOBIN

Ce qui me bouleverse chez autrui est toujours lié à la solitude. C'est toujours là où je sais que la rencontre 

peut avoir lieu. Qu'elle dure une seconde ou qu'elle aille sur plusieurs années, ça n'a aucune

importance parce que ce n'est plus de l'ordre du temps
. La mort, qui est très goulue, prendra beaucoup de choses en l'autre et en moi, mais pas ça parce que ça, ça lui échappe! C'est hors de sa poigne.

 Ce sont pourtant des choses extrêmement simples. C'est la simplicité vivante et faible de chacun.
 Quand elle est laissée telle qu'elle, quand elle est laissée à voir.
 Quand enfin quelqu'un se débarrasse de ses épaisseurs qui sont de pauvres armures:

 le savoir, la conscience de soi, la bienséance parfois, l'habitude, toutes ces choses qui servent d'écrans, de murailles, de vêtements lourds que l'on met sur soi
. Quant à certains moments tout ça tombe, la solitude est alors entière, et en même temps c'est la fraternité qui est là.

 C'est très étrange parce qu'il demeure aussi la séparation. Il y a l'autre dans un état où je sais que je ne pourrai jamais le rejoindre parce qu'il est abîmé - dans tous les sens du terme

 - dans un songe, dans une pensée, dans un amour ou dans une détresse qui n'est qu'à lui, qui n'est connaissable que de lui, et qui n'est peut-être même pas exprimable, et en même temps c'est là où j'éprouve ce qui de lui et de moi appartient à un socle commun, appartient à la même humanité. Je sais, à ce moment-là, que je suis fait comme lui, de la même matière. Perdue, exposée, faible... et lumineuse, irradiante. 

mercredi 3 juillet 2013

KIERKEGAARD-PSAUME36- L'INJUSTICE


Firenze- DERNIERE CENE- FOLIGNO
Au livre de Job : « Comment se fait-il que les méchants vivent, arrivent à un âge avancé et croissent
même en puissance ? Leur postérité est établie devant eux, auprès d’eux, et leurs descendants sous
leurs yeux Ils passent leurs jours dans le bonheur… Et cependant ils disaient à Dieu : Retire-toi de
nous ; nous ne nous soucions pas de connaître tes voies» (*).
Comment croire le psalmiste, alors que mon cœur bat avec Job  Car là est la tragique énigme pour tant
de pauvres comme de défenseurs de la justice et de la paix. Pour beaucoup de ceux que j’aime, aussi.
Chacun, nous pouvons, nous devons,
 reprendre la protestation de Job et la porter devant Dieu.
Peut-être entendra-t-il enfin ?
Écoutons le philosophe S. Kierkegaard écrire, comme pour lui-même : « Job, tu fus le témoin fidèle de
toute les détresses et de tous les déchirements du cœur, le porte-parole osant se plaindre “dans
l’amertume du cœur” et contester avec Dieu.
J’ai besoin de toi, j’ai besoin d’un homme qui sache se
plaindre à pleine voix… Parle, élève la voix, parle fort . » Alors oui, parlons, élevons la voix. Portons la
clameur de ceux qui n’ont plus même cette force.
Éviter le mal, c’est déjà le dénoncer, ouvrir les yeux. Car le pire mal est de ne pas le voir. Y compris en
nous. Alors faire tout notre possible.
 Non pour vivre longtemps, ni même heureux. Juste par refus de
devenir des brutes, et pour t’aimer toi, Seigneur. Un mal que tu as pris en ta chair 
et qui est pourtant toujours là
 Ta croix annonce qu’un jour enfin ce mal sera vaincu. Ouvrir nos cœurs, et croire à cela, en espérance

* chapitre 21, versets 7 à 9, puis 13

méditation: psaumedanslaville.org

lundi 1 juillet 2013

PSAUME 35

En toi est la source de vie ;
par ta lumière nous voyons la lumière. 

Garde ton amour à ceux qui t'ont connu,
ta justice à tous les hommes droits. 
Que l'orgueilleux n'entre pas chez moi,
que l'impie ne me jette pas dehors ! 

Voyez : ils sont tombés, les malfaisants ;
abattus, ils ne pourront se relever.


Psaume 35- extrait
psaumedansdanslaville@org


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