lundi 30 juin 2014

lundi 23 juin 2014

LE REGARD DE L'ANIMAL


« Dans le regard de l'animal sans voix il y a un discours que seule l'âme de sage peut vraiment comprendre »

" Un poète indien

BEAU POEME DE FRANCOIS CHENG


Rembrand- l'enfant prodigue

Nous voici dans l’abîme,
Tu en restes l’énigme.

Si Tu dis un seul mot,
Et nous serons sauvés.

Tu restes muet encore,
Jusqu’au bout sembles sourd.

Nos cœurs ont trop durci,
En nous l’horreur sans fond.

Viendrait-elle de nous
Une lueur de douceur ?

Si nous disons un mot,
Et Tu seras sauvé.

Nous restons muets encore,
Jusqu’au bout restons sourds.

Te voici dans l’abîme,
Nous en sommes l’énigme.


François Cheng, « Vraie Lumière née de vraie Nuit », Editions du Cerf, 2009

LA NUDITE D'ADAM DANS LE LIVRE DE LA GENESE

Adam- Michel Ange- chapelle Sixtine
L’importance du vêtement est implicitement indiquée par les premiers chapitres de la Genèse. Adam, après le péché, s’aperçoit qu’il est nu: le péché l’a dépouillé. C’est donc qu’auparavant il était vêtu ; suivant la mystique hébraïque, qui probablement date du judaïsme, c’est-à-dire de l’époque où furent écrits ces chapitres, Adam avant le péché n’était pas nu: il était vêtu, mais vêtu de lumière, vêtu de cette splendeur et de cette gloire dont la grâce ornera l’homme — vêtu de cette robe nuptiale avec laquelle il convient de se présenter devant le Seigneur. Après le péché, Adam reconnaît qu’il est nu, privé de ce vêtement de lumière. Dieu, alors, couvre cette nudité, mais pas avec un vêtement de gloire: plutôt avec un vêtement de mortalité, d’humiliation, de peine. «Il vêtit Adam de peaux mortes », dit la Genèse. D’après les Pères de l’Église, ces peaux mortes sont précisément le signe de la mortalité, de la corruption à laquelle l’homme est soumis après le péché. L’homme est revêtu de mort, non de gloire ni de lumière, mais de ténèbres et de lamentations.

www.pneumatis.net

dimanche 22 juin 2014

KHALIL GIBRAN- CITATIONS 2


Giotto-last judgement
Entre le sévère regard du tigre et le sourire du loup, le troupeau est en péril. Le souverain se déclare le maître de la loi et le prêtre le représentant de Dieu. Et entre eux deux, les corps sont broyés et les âmes réduites à rien.



La sympathie qui touche le coeur du voisin est plus essentielle que la vertu cachée dans les coins invisibles du couvent. Un mot de compassion adressé au faible criminel ou à la prostituée est plus noble que la longue et vide prière que nous répétons chaque jour au temple.

khalilgibran.voila.net

KHALIL GIBRAN


Entre les peuples de l'éternité et les peuples de la terre, il y a une constante communication et, tous, nous devons obéir à la volonté de cette invisible puissance. Souvent, un individu accomplit un acte en croyant qu'il est né de sa propre volonté, avec son accord et sur son ordre, alors qu'en fait il a été guidé et inspiré avec précision pour l'accomplir.

Khalil Gibran

L'humanité est l'esprit de l'Être Suprême sur la terre, et cet esprit prêche l'Amour et la bonne volonté. Mais le peuple ridiculise de tels enseignements. Jésus le Nazaréen les écoutait, et son sort fut d'être crucifié. Socrate entendit la voix et lui obéit, et il souffrit dans son corps. Les adeptes du Nazaréen et de Socrate sont les adeptes de la Divinité, et comme le peuple ne veut pas les tuer, il se moque d'eux en disant : « Le ridicule est plus amer que la mort ».

Khalil Gibran

CITATION DE CHRISTIAN BOBIN

Ceux que j'aime, je ne leur demande rien. Ceux que j'aime, je ne leur demande que d'être libre de moi et ne jamais me rendre compte de ce qu'ils font ou de ce qu'ils ne font pas, et , bien sûr, de ne jamais exiger une telle chose de moi.

L'Amour ne va qu'avec la liberté. La liberté ne va qu'avec l 'Amour.

CHRISTIAN BOBIN

LA SAMARITAINE


C’est la sixième heure. L’heure de la plus grande chaleur et de la plus grande soif. L’heure à laquelle Jésus sera conduit par Pilate devant la foule qui criera « Crucifie-le » (*). 
Une femme a soif, qui se cache des autres et vient en plein midi chercher à boire. Et toi, Dieu fatigué de nos fatigues, tu as soif (**). Elle a soif d’adorer en esprit et en vérité, elle cherche le Maître, car elle sait bien que ses différents maris ne sont que des maîtres de pacotille. Et toi, la source de toute vie, tu as soif de sa soif ; tu as faim de sa quête. Sa soif va la faire courir au village pour ramener tous ceux qu’elle aime près de toi. Aussi, le festin commence quand les Samaritains, et finalement chacun de nous, entendons Ta parole, seul pain qui vaille.
Si les disciples n’y comprennent rien, c’est qu’ils sont trop occupés avec leurs sandwichs poulet-cornichon, et ne voient pas l’alliance qui se noue devant leurs yeux, non plus seulement avec les Juifs mais avec tous ! 

Extrait-signe dans la Bible des dominicains de Lille-site retraite dans la ville

JULES SUPERVIELLE-POEME

Escher
Encore frissonnant
Sous la peau des ténèbres
Tous les matins je dois
Recomposer un homme
Avec tout ce mélange
De mes jours précédents
Et le peu qui me reste
De mes jours à venir.
Me voici tout entier,
Je vais vers la fenêtre.
Lumière de ce jour,
Je viens du fond des temps,
Respecte avec douceur
Mes minutes obscures,
Épargne encore un peu
Ce que j’ai de nocturne,
D’étoilé en dedans
Et de prêt à mourir
Sous le soleil montant
Qui ne sait que grandir. 


Jules Supervielle (La Fable du monde)

vendredi 13 juin 2014

CONTE- SI J 'ETAIS UN PAPPILON


Bonheur de papillon

- Joli papillon, viens vers moi. Viens.  

Amandine tente d'attraper l'insecte multicolore et le poursuit à travers les champs. Elle danse, danse suivant le rythme du papillon qui a si soif d'air et d'aventure.

- Si tu m'attrapes, je meurs. Le sais-tu ?

La fillette s'arrête brusquement tandis que le papillon se pose, léger, sur une fleur.

- Tu meurs ? Pourquoi devrais-tu mourir ? Je te caresserais doucement, tout doucement pour ne pas te blesser.

- Même la plus douce des caresses est mortelle pour moi.

Amandine contemple, sans le toucher, l'animal si fragile. En son cœur, elle le plaint de ne pas pouvoir recevoir de câlins, ne serait-ce qu'un seul sans le payer de sa vie. Elle ne pourrait pas vivre sans se faire câliner.

- Si j'étais un papillon, je serais bien malheureuse et j'irais vers le bon dieu pour lui dire que c’est injuste, qu’il devrait changer les choses.

- Pourquoi faire ? Dieu m’a fait le don de la vie et je lui en suis reconnaissant, même si mon passage sur terre est éphémère. D’ailleurs, je n'ai pas le temps de me révolter, puisque demain je serai mort. Autant profiter du peu de temps que j'ai à vivre.

- Es-tu donc si vieux ?

- Oui, non. Je suis né ce matin à l'aube.

- Alors tu es encore bien jeune. Moi, je suis née il y a bien plus longtemps et mon âge se compte en années déjà, s'exclame la petite, très fière de ses six ans.

- Pour moi, une heure, c'est comme trois ou quatre de tes années.

Amandine a bien envie de pleurer sur le triste sort du si beau papillon. Elle essaye de se retenir, mais une larme roule malgré tout sur son visage. Dire que parfois, Amandine passe des heures à ne rien faire ou à s'ennuyer. Elle a honte de s'être si souvent plainte.

- Ne pleure pas petite...

- Je ne pleure pas, répond la fillette en essuyant furtivement une nouvelle larme indécente.

- Tu sais, pour moi le temps ne passe pas aussi vite que pour toi. Et puis si ma vie est éphémère, je n'en profite pas moins de tous les instants qui me sont offerts. Je n'ai pas le temps d'être triste, je n'ai pas le temps de songer à moi et de m’appesantir sur mon triste sort. Je vole de droite à gauche, je butine ici ou là, j’emplis mon regard de la beauté du monde et des fleurs. Je me laisse porter par le vent où il veut et comme il veut, sans réfléchir. Et seule sa caresse me remplit d'aise. Qu'importe où je vais pourvu que mon être s'emplisse de beauté et de joie pour l'éternité !


Contes d'ici et d'ailleurs-sélection Bunni

jeudi 12 juin 2014

LA CONFIANCE


 

« L’oiseau construirait-il son nid s’il n'avait sur lui son instinct de confiance au monde ? »
Bachelard Gaston

PRIER C'EST DEVENIR L'AUTRE

Prier, c'est devenir l'Autre. Devenir le souffle. Être pris par l'Esprit. « Le vent souffle ou il veut. On ne sait d'où il vient, où il va. »
Insaisissable, la prière est un souffle d'âme. La prière aspire à l'amour. L'amour inspire la prière. L'amour est gratuit. La prière chante la gratuité. Elle n'est pas faite pour servir à quelque chose. Elle est Sourire entendu de l'homme à Dieu.
site de seraphim- bethanie

mardi 10 juin 2014

www.theobule.org - "Bonne Nouvelle" - Des langues de feu




UN BON SITE POUR LA CATECHESE DES ENFANTS VISIBLE VIA YOU TUBE

SAINT BASILE- L'ESPRIT


« Comme les objets nets et transparents, lorsqu'un rayon les frappe, deviennent eux-mêmes resplendissants et tirent d'eux-mêmes une autre lumière ; de même les âmes qui portent l'Esprit, illuminées par l'Esprit, deviennent elles-mêmes spirituelles et renvoient la grâce sur les autres.
De là viennent la prévision de l'avenir, l'intelligence des mystères, la compréhension des choses cachées, la distribution des dons spirituels, la citoyenneté céleste, la danse avec les anges, la joie sans fin, la demeure en Dieu, la ressemblance avec Dieu »
. (Traité sur le Saint Esprit).

www.kerit.be -SAINT BASILE-4ième siècle

dimanche 8 juin 2014

CHRISTIANE SINGER- LES AGES DE LA VIE- EXTRAIT


Phytospiritualité: Paroles de Christiane Singer (1)

Phytospiritualité: Paroles de Christiane Singer (1): Christiane Singer, née à Marseille en 1943 s'est éteinte à Vienne en Autriche le 4 Avril 2007. Pour rendre hommage à cette femme....ECOUTEZ LES INTERVIEUWS

PENSEE DE CHRISTIAN BOBIN


Il y a en nous une pureté que rien ne sait corrompre, ni le

 monde ni nous-mêmes dans notre asservissement au 

monde : cette pureté est notre seul lieu de séjour dans

 cette vie, que nous en ayons conscience ou non.

Christian Bobin
L’éloignement du monde

JEAN 17- JEAN YVES LELOUP


Jean-Yves Leloup commente Jean 17, 1 à 8 par Centre-Bethanie

jeudi 5 juin 2014

Seraphim de Sarov (2/2), par Hélène Vetter

L'INGRATITUDE- L'ENFER

L’enfer dans lequel nous nous enfermons consciemment est celui de notre ingratitude. Etre incapable de gratitude ou de louange c’est perdre toute joie d’être et de vivre. Nous mourons de ne pas savoir dire merci, dire merci à notre épreuve, c’est en faire une occasion de croissance, de dépassement ; dire merci à notre mort, c’est en faire une délivrance ou un passage vers une vie plus vaste.
Seuls ceux qui savent dire « merci ›› seront sauvés.
La gratitude met le cœur et le souffle « au large ›› (sens du mot salut iescha en hébreu), elle est la clef qui nous ouvre à la beauté de toutes réalités visibles et invisibles
JEAN YVES LELOUP

lundi 2 juin 2014

FRANCIS HALLE ET LA FORET


Francis Hallé et la forêt par supervielle

L'EAU SYMBOLE DE L'ESPRIT

L’eau, symbole de l’Esprit

L’eau que je lui donnerai deviendra en lui source
 jaillissante pour la vie éternelle. C’est une eau toute
 nouvelle, vivante, et jaillissante, jaillissant pour ceux qui
 en sont dignes. Pour quelle raison le don de l’Esprit est-il
 appelé une « eau » ? C’est parce que l’eau est à la base de
 tout ; parce que l’eau produit la végétation et la vie ;
 parce que l’eau descend du ciel sous forme de pluie ; 
parce qu’en tombant sous une seule forme, elle opère de
 façon multiforme. ~ Elle est différente dans le palmier,
 différente dans la vigne, elle se fait toute à tous. Elle n’a
 qu’une seule manière d’être, et elle n’est pas différente
 d’elle-même. La pluie ne se transforme pas quand elle
 descend ici ou là, mais, en s’adaptant à la constitution
 des êtres qui la reçoivent, elle produit en chacun ce qui
 lui convient.
Cyrille de Jérusalem

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