jeudi 28 février 2013

QUAND J'AVAIS 7 MOIS...



Dieu est à des années lumière de nous
même si un nouveau-né l'attrape d'un petit tour de main
Christian  Bobin
Posted by Picasa

mercredi 27 février 2013

HOMMAGE A STEPHAN HESSEL


Stephan Hessel
auteur de "Les indignés " + février 2O13

Phrase choisie dans l'émission de laRTBF:"nom des dieux"

NOUS SOMMES DE L'ETOFFE DONT LES RÊVES
SONT FAITS
ET NOTRE PETITE VIE
EST ENTOUREE DE SOMMEIL

WILLIAM SHAKESPEARE-LA TEMPETE

CHRISTIAN BOBIN ET LA MALADIE D'ALZEIMHER


Christian Bobin et la maladie d'Alzheimer par supervielle

dimanche 24 février 2013

L'IMPACT DE LA SOUFFRANCE


L'impact que la souffrance a sur nous
dépend largement de nous.
Si nous regardons un problème par le bout de la lorgnette,
 il a tendance à remplir tout notre
champ de vision et à prendre des proportions énormes.
Si en revanche, on considère ce même problème avac recul, on le met nécessairement en perspective.
Cette simple action fait toute la différence.
On se rend compte que, s'il existe des situations réellement tragiques,même l'événement le plus négatif
présente de multiples facettes
et peut être abordé sous différents angles.
Il est par conséquent très rare, voire impossible, qu'une situation n'ait pas un aspect positif.

Dalai Lama

LE DESTIN- LE "KARMA" BOUDDHISTE

Partir du principe que le "karma" est une sorte d'énergie indépendante qui précède le cours de toute une xsitence serait tout bonnement incorrect.
Qui crée ce karme? NOUS-MÊMES.
Dans tout ce que nous faions, il existe une cause et une conséquence.
C'est pourquoi nous ne pouvons pas nous contenter de lever les bras au ciel dès que nous sommes confrontés à une souffrance inévitable.
Dire que tout malheur est simplement le résultat d'un "karma" reviendrait à avouer que l'on
est totalement impuissant face à la vie.
Si c était le cas il n'y aurait plus aucun espoir.
Autant prier pour qu'arrive la fin du monde

DALAI LAMA

LE CAREME CHRETIEN- LETTRE DE BETHANIE 1OO



DUCCIO-SIENA-LES TENTATIONS
En ce début de carême, le jeûne pose la décision du retournement à la racine de la liberté. Il réoriente tout l’être dans l’expérience d’une faim durable comme folie d’amour pour Dieu et non comme appel à une satisfaction biologique immédiate. Endurer la faim, sans manger, signifie d’abord que l’homme ne dépend pas de la nourriture, qu’il n’est plus victime du mensonge universel dont la société entière a fait sa vision, car elle ne survit plus que par la « consommation », et que, finalement la faim est un état spirituel. En lui on découvre ce que Satan veut nous cacher depuis toujours, à savoir que nous dépendons totalement de Dieu et de Dieu seul !
C’est le jeûne et la prière conjoints qui nous arrachent à la tentation démoniaque et nous incorporent à l’expérience du Christ pour nous entraîner dans un processus de libération avec Lui et en Lui. Ce jeûne en Christ est donc véritablement ontologique, il s’enracine à la fois dans l’intention créatrice des origines paradisiaques et dans l’acte rédempteur du Christ, dont le jeûne des quarante jours culmine dans la croix et la résurrection. Le jeûne priant est une participation intime à la Pâque du Christ.
Par le jeûne nous entrons dans l’expérience du dépouillement infini du Christ, son anéantissement, et là, nous prenons immédiatement conscience de la maladie dont nous avons le plus besoin d’être sauvé : notre complicité avec nous-mêmes. Nous sommes possédés par notre moi ; notre perpétuel tourment, notre vraie misère, où s’originent toutes les autres, se trouve là et nulle part ailleurs. C’est le mal radical qui corrompt en nous tout ce qui est possible sur le plan spirituel, la source de tous les désastres, de tous les malheurs, personnels et universels.

Le sentiment du « m’as-tu-vu » nous accompagne à tout moment, comme l’ombre en plein soleil, disent les Pères du Désert. Besoin maladif d’être reconnu qui, à l’absence de Dieu, substitue la présence d’un moi obsédé de lui-même, une « autolâtrie ». Il s’agit d’une disposition intérieure, une inauthenticité fondamentale, issue de notre rupture avec Dieu, qui consiste à traiter le moi en réalité absolue et centrale, à y rapporter toutes choses. L’homme, ne se recevant plus de Dieu, devient un « double luciférien » ; pour exister, il oblige le monde et les autres à tourner autour de lui…Dans cette volonté farouche à l’indépendance est l’origine de toutes nos passions.

www.seraphim.over-blog.com   -extrait

mercredi 20 février 2013

LA FONTAINE- FABLE SUR LA JUSTICE

Un jour deux pèlerins sur le sable rencontrent

Une huître, que le flot y venait d'apporter :
Ils l'avalent des yeux, du doigt ils se la montrent ;
A l'égard de la dent il fallut contester.
L'un se baissait déjà pour amasser la proie ;
L'autre le pousse et dit : « Il est bon de savoir
Qui de nous en aura la joie.
Celui qui le premier a pu l'apercevoir
En sera le gobeur; l'autre le verra faire.
- Si par là l'on juge l'affaire,
Reprit son compagnon, j'ai l'oeil bon, Dieu merci.
- Je ne l'ai pas mauvais aussi,
Dit l'autre ; et je l'ai vue avant vous, sur ma vie.
- Eh bien, vous l'avez vue ; et moi, je l'ai sentie.»
Pendant tout ce bel incident,

Perrin Dandin arrive : ils le prennent pour juge.

Perrin, fort gravement, ouvre l'huître et la gruge,
Nos deux messieurs le regardant.
Ce repas fait, il dit d'un ton de président :
« Tenez, la cour vous donne à chacun une écaille
Sans dépens, et qu'en paix chacun chez soi s'en aille. »
Mettez ce qu'il en coûte à plaider aujourd'hui ;
Comptez ce qu'il en reste à beaucoup de familles,
Vous verrez que Perrin tire l'argent à lui,
Et ne laisse aux plaideurs que le sac et les quilles.

LA FONTAINE-FABLES

JULOS BEAUCARNE-MORT DE SA FEMME

Amis bien aimés,


Ma Loulou est partie pour le pays de l'envers du décor, un homme lui a donné neuf coups de poignard dans sa peau douce. C'est la société qui est malade, il nous faut la remettre d'aplomb et d'équerre, par l'amour et la persuasion. C'est l'histoire de mon petit amour à moi arrêté sur le seuil de ses 33 ans. Ne perdons pas courage ni vous ni moi. Je vais continuer ma vie et mes voyages avec ce poids à porter en plus et nos deux chéris qui lui ressemblent.
Sans vous commander, je vous demande d'aimer plus que jamais ceux qui vous sont proches. Le monde est une triste boutique, les coeurs purs doivent se mettre ensemble pour l'embellir, il faut reboiser l'âme humaine. Je resterai sur le pont, je resterai un jardinier, je cultiverai mes plantes de langage. A travers mes dires, vous retrouverez ma bien aimée, il n'est de vrai que l'amitié et l'amour. Je suis maintenant très loin au fond du panier des tristesses ; on doit manger chacun, dit-on, un sac de charbon pour aller au paradis. Ah comme j'aimerais qu'il y ait un paradis, comme ce serait doux les retrouvailles...
En attendant, à vous autres, mes amis d'ici-bas, face à ce qui m'arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu'un histrion, qu'un batteur de planches, qu'un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd'hui : je pense de toutes mes forces, qu'il faut s'aimer à tort et à travers.

Julos Beaucarne

SAINTE THERESE DE L'ENFANT JESUS

Le combat de la foi :


Lorsque le ciel bleu devient sombre

Et qu’il semble me délaisser
Ma joie est de rester dans l’ombre
De me cacher, de m’abaisser.
Ma joie, c’est la volonté sainte
De Jésus mon unique amour
Ainsi je vais sans nulle crainte
J’aime autant la nuit que le Jour.
Et je redouble de tendresse
Lorsqu’il se dérobe à ma foi.
Que me font la mort ou la vie ?
Jésus, ma joie, c’est de t’aimer.
Mon faible amour, mes petites souffrances
Bénis par lui, le font aimer au loin !
  Sainte Thérèse de l'Enfant  Jésus

jeudi 14 février 2013

POEME DE JULOS BEAUCARNE-TB

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent


Qui tissez des tissus de mots au bout de vos dents

ne vous laissez pas rêver par quelqu'un d'autre que vous même

Chacun a son chemin qu'il est seul parfois à comprendre.

Femmes et hommes de la texture de la parole et du vent,

Si nous pouvions être d'abord toutes et tous et avant tout et premièrement des amants de la vie,

alors nous ne serions plus ces éternels questionneurs,

Ces éternels mendiants qui perdent tant d'énergie

et tant de temps à attendre des autres des signes,

des baisers, de la reconnaissance

Si nous étions avant tout et premièrement des amants de la vie,

Tout nous serait cadeau

Nous ne serions jamais déçus

On ne peut se permettre de rêver que sur soi-même

Moi seul connais le chemin qui conduit au bout de mon chemin

Chacun est dans sa vie

et dans sa peau...

A chacun sa texture

son message et ses mots



Julos Beaucarne (extrait)

LA SPIRITUALITE

La spiritualité est contenue dans la phrase: "Tout est relatif". C'est comprendre qu'il n'y a pas de dogme. C'est le contraire de rigidité. Spiritualité ça veut dire accepter le monde avec ses nuances, avec ses complications, avec son côté Yin-Yang, son système d'opposition entre le bien et le mal, le beau et le laid, l'intelligent et le bête.

La spiritualité c'est en fait l'art de s'élever au dessus des problèmes: ne plus se sentir tout le temps en prise avec les idées de peur ou d'envie qui renaissent toujours. On a peur de se faire écraser et on a envie d'une belle voiture, on est en permanence avec la peur le mourir et l'envie de posséder.
Une fois qu'on arrive à se débarrasser de ces deux trucs, on commence à être un esprit libre. L'être spirituel est libéré de ses peurs et libéré de son ego. Donc, l'être spirituel n'agit pas avec une volonté de posséder, il agit avec une volonté, à la limite, de s'améliorer et d'améliorer le monde.

Bernard  Werber


.





LISA LOVATT-SMITH

Lisa Lovatt-Smith plaque tout, troque ses robes contre le boubou africain. Vend l’intégralité de ses biens pour créer OrphanAid Africa, une ONG qui est venue en aide, depuis sa fondation, à plus de 4 000 petits Ghanéens, en les arrachant aux orphelinats clandestins où ils font l’objet d’un trafic organisé. Elle quitte son château en Espagne pour s’installer dans une petite case en terre, au fin fond de la brousse, où elle vit entourée d’une centaine d’enfants qui l’appellent Mama Lisa. « Quand je suis à leurs côtés, tout me paraît si évident que je m’étonne qu’on dise que j’ai fait un choix courageux. » C’est pourtant pour son courage que Clarins lui a remis le prix de la Femme dynamisante 2012. Une aide de 45 000 euros qu’elle est venue chercher en boubou, pressée de reprendre l’avion pour le Ghana.

www.oafrica.org

mercredi 13 février 2013

mardi 12 février 2013

DIEU NE JOUE PAS AUX DES

Dieu ne joue pas aux dés. »


                                                              Albert Einstein

L'ILLUSION DU TEMPS

Hubble
L'illusion du temps

Si l'homme s'échine à mesurer le temps avec une précision croissante depuis des millénaires et à se construire autour, il serait bien en mal de le définir, tant il demeure encore l'un des plus grands mystères de la physique. Car la perception de son flux continu n'est rien d'autre qu'une illusion. C'est Albert Einstein qui, le premier, fait voler en éclats l'hypothèse d'Isaac Newton sur un temps universel et met en lumière qu'il s'agit en réalité d'une expérience subjective. Pourquoi ? "Simplement" parce que le mouvement dans l'espace affecte son écoulement. Einstein révèle ainsi la connexion fondamentale entre espace et temps, induisant au passage que passé, présent et futur existent de la même manière et sans distinction !

Remettre les pendules à l'heure

Ainsi, si la machine à voyager dans le temps reste à inventer, il est déjà théoriquement possible d'accélérer un "aller" vers le futur. Le retour vers le passé, en revanche, serait impossible, mais les physiciens n'arrivent pas encore à le prouver... Brillant physicien autant que vulgarisateur virtuose, Brian Greene livre ici une vision cathodique de son livre best-seller La magie du cosmos. Expliquer la passionnante complexité du temps, quand même les physiciens confessent une perplexité sur la notion, relève de la gageure. À force d'images, de comparaisons et d'animations, le "professeur" parvient pourtant à remettre les pendules (de notre ignorance) à l'heure. Car ce voyage dans le temps sape avec habileté nos certitudes quotidiennes. Et si la physique n'y apparaît pas, loin de là, comme un jeu d'enfants, le tout compose un formidable cours d'initiation   Emissions sur You Tube-Magie du cosmos

MAGIE DU COSMOS-EPISODE 1



Magie du cosmos - 4 épisodes sur You Tube- TB

dimanche 10 février 2013

IL OFFRAIT DU COEUR-MAURICE CAREME

Donc, il offrait du coeur

Avec un tel sourire
Qu'on s'empressait d'ailleurs
En tous lieux de le dire.

On en voulait partout,
Mais on finit pourtant
Par se demander où
Il en trouvait autant.

Et il riait dans l'ombre.
C'était son propre coeur
Vaste comme le monde
Qu'il offrait à la ronde,
Offrait pour un sourire
Qui répondait au sien,
Offrait rien que pour dire
Aux gens : "Portez vous bien"



Maurice Carême-   www.mauricecareme.be




MUGUET-MAURICE CAREME

Le Muguet - Maurice Carême

samedi 9 février 2013

MAURICE CAREME



Il a neigé dans l'aube rose,

Si doucement neigé

Que le chaton noir croit rêver
C'est à peine s'il ose marcher.
Il a neigé dans l'aube rose,
Si doucement neigé
Que les choses
Semblent avoir changé.
Et le chaton noir n'ose
S'aventurer dans le verger,
Se sentant soudain étranger
A cette blancheur où se posent
Comme pour le narguer
Des moineaux effrontés.

Maurice  CAREME

JULOS BEAUCARNE

Croyez en l'extase des nuages


qui traversent les grands horizons,

au petit vent du soir, au coeur de l'été chaud,

croyez à la douceur d'une amitié ou d'un amour,

à la main qui serre votre maincar demain, mais n'y pensez pas

demain éclateront peut-être les nuages

et le vent emportera vos amours,

tenez-les serrés,

ne vous endormez pas

sur un reproche non formulé,

endormez-vous réconciliés,

vivez le peu que vous vivez dans la clarté.



Julos Beaucarne

Extrait de "Quand vous serez au milieu de la grande vie paysanne". (Mon terroir c'est les galaxies).







LA PEUR DU REFUS

Lavement des pieds
Il n’empêche : nous refusons parfois d’être « gentil » par crainte que ce soit perçu comme un aveu de faiblesse et que l’on nous écrase.


Matthieu Ricard : Quelle est l’alternative ? L’autre se comporte mal, vous faites pareil, et, au final, tout le monde y perd. Ou, au contraire, vous êtes bienveillant. Si l’autre apprécie, tant mieux, sinon, c’est son affaire. Il n’y a aucun avantage à adopter l’attitude que vous reprochez aux autres ! Insulté par un homme, Bouddha lui demande : « Si quelqu’un te tend un cadeau et que tu ne l’acceptes pas, entre les mains de qui reste-t-il ? » L’homme répond : « Entre celles de la personne qui veut le donner. » Bouddha : « Eh bien voilà, si je ne prends pas tes propos malveillants, ils restent avec toi ! »

Matthieu Ricard



dimanche 3 février 2013

PRIERE DE L'ABBE PIERRE

Seigneur Jésus, souviens-toi

de cette petite maison là-bas à Emmaüs,
et du bout du chemin qui y conduit
quand on vient de la grand-route.
Souviens-toi de ceux qu'un soir, tu abordas là bas,
souviens-toi de leurs coeurs abattus,
souviens-toi de tes paroles qui les brûlèrent,
souviens-toi du feu dans l'âtre
auprès duquel vous vous êtes assis,
et d'où ils se relèvent transformés,
et d'où ils partirent vers les prouesses d'amour....

Regarde-nous.
Vois, nous sommes tous pèlerins d'Emmaüs,
nous sommes tous des hommes et des femmes
qui peinent dans l'obscurité du soir,
las de doutes après les journées méchantes.
Nous sommes tous des coeurs lâches, nous aussi.
Viens sur notre chemin, brûle-nous le coeur à nous aussi.
Entre avec nous t'asseoir à notre feu....
Et qu'exultant de joie triomphale, à notre tour,
nous nous relevions pour bondir révéler
la joie à tout homme au monde
en l'Amour à jamais jusqu'à notre dernier souffle....

Abbé PIERRE

VOULOIR UN ENFANT A TOUT PRIX

Le mariage gay qui nous propose une grande noyade collective dans l’amour n’est pas raisonnable. La mise en question de la distinction entre homme femme ravalée au rang de pratique sexuelle n’est pas raisonnable. Vouloir avoir un enfant à tout prix en recourant soit à l’adoption, soit à un père donateur, soit à une mère porteuse n’est pas raisonnable. Ne plus parler de père et de mère mais de deux pères ou de deux mères n’est pas raisonnable. En un mot, bidouiller une famille grâce à un montage juridico-médical et appeler cela famille n’est pas raisonnable. Les mots ont du sens quand ils renvoient à une réalité. Quand ils ne sont plus que ce que l’on décide qu’ils doivent être, on n’est plus dans le domaine du sens, mais de la confusion. Le règne de la confusion, sa dictature et avec elle la confusion des esprits et des comportements, n’est-ce pas ce dont nous souffrons déjà et qui risque de nous engloutir ? Est-il besoin d’en rajouter ? LIRE L'ARTICLE EN ENTIER SUR
http://seraphim.over-blog.com


Bertrand Vergely :
Né en 1953, normalien et agrégé de philosophie. Il enseigne la philosophie en khâgne au lycée Pothier à Orléans et la théologie morale à l’Institut orthodoxe Saint-Serge.

vendredi 1 février 2013

LE PREMIER PAS

Notre vie est une unité parce qu’elle a son centre dans le mystère de Dieu. Mais pour connaître cette unité, notre vision doit dépasser notre ego et élargir la perception qui est habituellement la nôtre lorsque nous poursuivons avant tout notre intérêt personnel. Ce n’est que lorsque nous avons commencé à nous détourner de l’intérêt et de la conscience égocentriques que cette perspective plus vaste commence à s’ouvrir.

Pour dire la même chose autrement, nous arrivons alors à pénétrer au-delà des apparences et à voir la signification profonde des choses... non par rapport à nous-mêmes, mais... par rapport au tout auquel nous appartenons. Telle est la voie de la connaissance de soi, et c’est la raison pour laquelle la connaissance de soi véritable est identique à l’humilité véritable.
La méditation nous ouvre l’accès à cette précieuse forme de connaissance, [et] cette connaissance devient sagesse... lorsque nous ne connaissons plus par analyse et définition mais par participation à la vie et à l’esprit du Christ...
Le plus difficile, c’est de commencer, de faire le premier pas, de se jeter dans la réalité profonde de Dieu telle qu’elle se révèle en Christ. Une fois quittée la rive du moi, nous sommes bientôt entraînés par les courants de la réalité qui nous donnent élan et direction.
Plus nous sommes immobiles et attentifs, plus nous réagissons avec sensibilité à ces courants ; et plus notre foi devient absolue et véritablement spirituelle. Par l’immobilité de l’esprit, nous nous mouvons dans l’océan de Dieu. Si nous avons le courage de quitter la rive, nous ne pouvons pas ne pas trouver cette direction et cette énergie.
Plus nous nous éloignons, plus le courant devient fort, et plus notre foi s’approfondit. Pendant un temps, la profondeur de la foi est mise à l’épreuve par le paradoxe d’un horizon de destination qui recule sans cesse. Où nous mène cette foi plus profonde ? Quand arriverons-nous ? Puis, peu à peu, nous percevons la signification de ce courant qui nous guide et nous voyons que l’océan est infini.
Quitter la rive est le premier grand défi, mais il suffit de commencer pour y être confronté. Même si les défis peuvent s’intensifier par la suite, nous sommes assurés que nous recevrons tout ce qu’il nous faut pour y faire face. Nous commençons en disant le mot de prière. Dire le mot, c’est toujours être en train de commencer, en train de revenir au premier pas.
Avec le temps, nous apprenons qu’il n’y a qu’un seul pas entre nous et Dieu... Christ se l’est assimilé. Il est lui-même le pas... La seule façon de connaître le Christ est d’entrer dans son mystère personnel, en laissant les idées et les mots derrière soi. Nous les abandonnons afin d’entrer dans le silence de la pleine connaissance et du plein amour auxquels la méditation conduit chacun d’entre nous.

Extrait de John Main o.s.b., The Present Christ, « The Oceans of Love » (Les océans de l’amour) (décembre 1982), New York, Crossroad, 1991, p. 111-112, 116-117.

http://meditationchretienne.org/site/index.php



Membres

Archives du blog