mardi 29 mars 2016

VOYAGEUR , LE CHEMIN SE FAIT EN MARCHANT- POEME

«Voyageur il n’y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant»
Jamais je n'ai cherché la gloire
Ni voulu dans la mémoire
des hommes
Laisser mes chansons
Mais j'aime les mondes subtiles
Aériens et délicats
Comme des bulles de savon.

J'aime les voir s'envoler,
Se colorer de soleil et de pourpre,
Voler sous le ciel bleu, subitement trembler,
Puis éclater.
A demander ce que tu sais
Tu ne dois pas perdre ton temps
Et à des questions sans réponse
Qui donc pourrait te répondre?
Chantez en coeur avec moi:
Savoir? Nous ne savons rien
Venus d'une mer de mystère
Vers une mer inconnue nous allons
Et entre les deux mystères
Règne la grave énigme
Une clef inconnue ferme les trois coffres
Le savant n'enseigne rien, lumière n'éclaire pas
Que disent les mots?
Et que dit l'eau du rocher?
Voyageur, le chemin
C'est les traces de tes pas
C'est tout; voyageur,
il n'y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
Le chemin se fait en marchant
Et quand tu regardes en arrière
Tu vois le sentier que jamais
Tu ne dois à nouveau fouler
Voyageur! Il n'y a pas de chemins
Rien que des sillages sur la mer.
Tout passe et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer
Antonio Machado

source -phytospiritualite

PENSEES DE CHESTERTON

Les hommes parlent de la philosophie et de la théologie comme s’il s’agissait de quelque chose réservé aux spécialistes et aux universitaires. Mais la philosophie et la théologie ne sont pas seulement des domaines démocratiques, elles le sont au point d’être vulgaires […]. “G. F. Watts”
6) Il y a une centaine de journaux, mais seulement environ cinq nouvelles. —ILN 1926
7) Plus le journaliste va vite, plus il pense avec lenteur.[…] Nos journaux sont livrés de plus en plus vite, mais sont de moins en moins dignes d’être livrés.—Eugenics and Other Evils
8) La fierté est une faiblesse ; elle tarit le rire, l’émerveillement, la courtoisie et l’énergie. – Hérétics
9) Si les gens ne peuvent s’occuper de leurs propres affaires, il n’est pas plus économique de les payer à s’occuper des affaires des autres ; […] c’est un peu comme si l’homme arrosait une plante avec un tuyau d’arrosage tout en tenant un parapluie pour la protéger de la pluie – The Superstition of Divorce.
10) Lorsqu’on choisit quelque chose, on rejette tout le reste. – Orthodoxie
11) Pourquoi est-ce une grande carrière d’apprendre aux enfants des autres la règle de trois, et une petite carrière de parler à ses propres enfants de l’univers ? – What’s Wrong With the World ?
12) Nos pères savaient d’instinct tout ce que nous ignorons aujourd’hui à cause de l’information. – « Sidelights ».
13) Nous ne voulons pas une religion qui a raison lorsque nous avons raison. Nous voulons une religion qui a raison lorsque nous avons tort.—The Church and Conversion

lundi 28 mars 2016

RESURRECTION 2016 - Blog SEBASTIEN MORGAN




L’annonce joyeuse de Pâques : Jésus, le crucifié, n’est pas ici, il est ressuscité (cf. Mt 28, 5-6), nous offre la consolante certitude que l’abîme de la mort a été traversé et, avec lui, le deuil, la plainte et l’angoisse (cf. Ap 21, 4) ont été vaincus. Le Seigneur, qui a souffert l’abandon de ses disciples, le poids d’une condamnation injuste, et la honte d’une mort infâmante, nous rend maintenant participants de sa vie immortelle, et il nous donne son regard de tendresse et de compassion envers les affamés et les assoiffés, les étrangers et les prisonniers, les marginaux et les exclus, les victimes des abus et de la violence. Le monde est rempli de personnes qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit, et chaque jour les journaux sont pleins de nouvelles de crimes atroces, commis souvent dans les murs du foyer domestique, et de conflits armés, à grande échelle, qui soumettent des populations entières à des épreuves indicibles.
Que le Christ ressuscité ouvre des chemins d’espérance à la Syrie bien aimée, pays déchiqueté par un long conflit, avec son triste cortège de destructions, de mort, de mépris du droit humanitaire et de décomposition de la cohabitation civile. Nous confions à la puissance du Seigneur ressuscité les discussions en cours, pour que, grâce à la bonne volonté et à la collaboration de tous, on puisse recueillir des fruits de paix et engager la construction d’une société fraternelle, respectueuse de la dignité et des droits de tout citoyen. Que le message de vie, qui a retenti dans la bouche de l’Ange près de la pierre basculée du tombeau, soit victorieux de la dureté des cœurs et promeuve une rencontre féconde des peuples et des cultures dans les autres zones du bassin méditerranéen et du Moyen Orient, en particulier en Irak, au Yémen et en Lybie.
Que l’image de l’homme nouveau qui resplendit sur le visage du Christ favorise la cohabitation entre Israéliens et Palestiniens en Terre Sainte, ainsi que la disponibilité patiente et l’engagement quotidien à se dévouer pour construire les bases d’une paix juste et durable, par le moyen de négociations directes et sincères. Que le Seigneur de la vie accompagne aussi les efforts visant à trouver une solution définitive à la guerre en Ukraine, en inspirant et en soutenant également les initiatives d’aide humanitaire, parmi lesquelles la libération des personnes détenues.
Que le Seigneur Jésus, notre Paix (cf. Ep. 2, 14), qui par sa résurrection a vaincu le mal et le péché, stimule en cette fête de Pâques notre proximité aux victimes du terrorisme, forme aveugle et atroce de violence qui ne cesse pas de répandre le sang innocent en diverses parties du monde, comme cela s’est produit dans les récents attentats en Belgique, en Turquie, au Nigeria, au Tchad, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. Que les ferments d’espérance et les perspectives de paix en Afrique aboutissent ; je pense en particulier au Burundi, au Mozambique, à la République Démocratique du Congo et au Sud Soudan, marqués par des tensions politiques et sociales.
Avec les armes de l’amour, Dieu a vaincu l’égoïsme et la mort ; son Fils Jésus est la porte de la miséricorde grand ouverte à tous. Que son message pascal se projette de plus en plus sur le peuple vénézuélien, qui se trouve dans des conditions difficiles pour vivre, et sur tous ceux qui ont en main les destinées du pays, afin que l’on puisse travailler en vue du bien commun, en cherchant des espaces de dialogue et de collaboration avec tous. Que partout on se dévoue pour favoriser la culture de la rencontre, la justice et le respect réciproque, qui seuls peuvent garantir le bien être spirituel et matériel des citoyens.
Le Christ ressuscité, annonce de vie pour toute l’humanité, se prolonge au long des siècles, et nous invite à ne pas oublier les hommes et les femmes en chemin, dans la recherche d’un avenir meilleur, file toujours plus nombreuse de migrants et de réfugiés – parmi lesquels de nombreux enfants – fuyant la guerre, la faim, la pauvreté et l’injustice sociale. Ces frères et sœurs rencontrent trop souvent en chemin la mort ou du moins le refus de ceux qui pourraient leur offrir un accueil et de l’aide. Que le rendez-vous du prochain Sommet Humanitaire Mondial n’oublie pas de mettre au centre la personne humaine avec sa dignité et d’élaborer des politiques capables d’assister et de protéger les victimes des conflits et des autres situations d’urgence, surtout les plus vulnérables et tous ceux qui sont persécutés pour des raisons ethniques et religieuses.
En ce jour glorieux, « que notre terre soit heureuse, irradiée de tant de feux » (cf. Exultet ), terre qui est pourtant tellement maltraitée et vilipendée par une exploitation avide de gain qui altère les équilibres de la nature. Je pense en particulier à ces zones touchées par les effets des changements climatiques, qui provoquent souvent la sécheresse ou de violentes inondations, avec, en conséquence, des crises alimentaires en plusieurs endroits de la planète.
Avec nos frères et sœurs qui sont persécutés pour la foi et pour leur fidélité au nom du Christ, et face au mal qui semble avoir le dessus dans la vie de beaucoup de personnes, réécoutons la consolante parole du Seigneur : « Courage ! Moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 33). C’est aujourd’hui le jour resplendissant de cette victoire, parce que le Christ a foulé aux pieds la mort, et par sa résurrection il a fait resplendir la vie et l’immortalité (cf. 2Tm 1, 10). « Il nous fait passer de l’esclavage à la liberté, de la tristesse à la joie, du deuil à la fête, des ténèbres à la lumière, de l’esclavage à la rédemption. Disons-lui : Alléluia ! » (Méliton de Sardes, Homélie de Pâques).
À tous ceux qui, dans nos sociétés, ont perdu toute espérance et le goût de vivre, aux personnes âgées écrasées qui, dans la solitude, sentent leur forces diminuer, aux jeunes qui pensent ne pas avoir d’avenir, à tous j’adresse encore une fois les paroles du Ressuscité : « Voici que je fais toutes choses nouvelles… À celui qui a soif, moi, je donnerai l’eau de la source de vie, gratuitement » (Ap 21, 5-6).
Que le message rassurant de Jésus nous aide chacun à repartir avec plus de courage pour construire des chemins de réconciliations avec Dieu et avec les frères.

Tag(s) : #Vatican#Eglise de Vie#Fêtes chrétiennes#Jésus-Christ#Esprit Chevaleresque
SOURCE- RELIANCE UNIVERSELLE- BLOG DE SEBASTIEN MORGAN

dimanche 27 mars 2016

PAPE FRANCOIS- CHEMIN DE CROIX 2016-EXTRAIT


Ô Croix du Christ, symbole de l’amour divin et de l’injustice humaine, icône du sacrifice suprême par amour et de l’égoïsme extrême par stupidité, instrument de mort et chemin de résurrection, signe de l’obéissance et emblème de la trahison, échafaud de la persécution et étendard de la victoire.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dressée en nos sœurs et nos frères tués, brûlés vifs, égorgés et décapités avec des épées barbares et dans le silence lâche.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les visages des enfants, des femmes et des personnes, épuisés et apeurés qui fuient les guerres et les violences et ne trouvent souvent que la mort et tant de Pilate aux mains lavées.
Ô Croix du Christ, nous te voyons encore aujourd’hui dans les docteurs de la lettre et non de l’esprit, de la mort et non de la vie, qui au lieu d’enseigner la miséricorde et la vie, menacent de punition et de mort et condamnent le juste.
EXTRAIT DU CHEMIN DE CROIX - PAPE FRANCOIS 2016

PRIERE ENZO BIANCHI


LORENZETTI
Seigneur, mon Dieu et notre Dieu,
je te rends grâce, car tu m’as appelé à la vie,
tu m’as tissé dans le sein de ma mère
et tu m’as préparé un corps.
Seigneur, je t’offre mon corps en sacrifice,
afin qu’il prenne part
au chemin de conversion,
au joyeux labeur d’une vie dans l’amour :
oui, que mon corps soit au service
de mes frères et de mes soeurs,
sachant se faire proche surtout
de ceux qui souffrent et occupent
la dernière place.
Seigneur, aux jours de souffrance
et de douleur,
mon corps m’est un fardeau,
mais toi, fais-en une harpe qui te prie
et te chante :
alors, dans mon corps, je te glorifierai,
trouvant une demeure pour mon désir
d’aimer et d’être aimé.
Et quand mon corps retournera à la terre
dont il est tiré,
Seigneur, rends-le vigilant dans l’attente :
attente de ton Esprit qui donne la vie,
attente de la résurrection de la chair,
car ton amour, Seigneur, vaut plus que la vie.
Enzo Bianchi (né en 1943)
Extrait du recueil de prières : Abba (éditions Bayard

vendredi 25 mars 2016

LA MERE DES DOULEURS

GIOTTO
«  Et toi, ton âme sera traversée d’un glaive.  »
Évangile selon saint Luc, chapitre 2, verset 35

Qui dira la force des mères ?
Les mères des victimes, les mères des bourreaux, les mères des larrons, la mère de Jésus.
Toutes ces femmes, unies par la douleur de la perte d’un enfant.
J’ai mis du temps à découvrir que beaucoup d’hospitalières, à Lourdes, sont venues un jour pour leur enfant.
Et pour trouver en la personne de Marie la Mater dolorosa, la Mère des douleurs.
Celles-là ne sont pas toujours les plus bavardes.
Elles gardent un secret.
Comme une blessure enfouie au plus profond, et qui ne se laisse découvrir qu’avec d’infinies précautions.
Elles savent que cette blessure-là n’est pas de celles qui cicatrisent.
Le glaive est là, pour toujours.
Mais mystérieusement, cette secrète entaille les ouvre aussi, de manière renouvelée, au don d’elles-mêmes, au don de la vie.
Toutes ne le savent pas, mais beaucoup le découvrent dans la prière et le service hospitalier.
C’est que la pointe du glaive a touché au lieu même où la vie se donne.
De certaines blessures jaillit de l ’eau. Non seulement le sang. Le sang et l’eau.
En Marie, toutes ces femmes trouvent une sœur, une mère.
Marie qui, au dernier jour comme au premier, porte Celui qui porte tout.
Dans son ventre et sur ses genoux.
À l’heure du Magnificat comme au jour de la croix.
Pour elle, miracle : au jour où elle a perdu son enfant, elle s’en est vu confier une multitude.
À la parole de Jésus, elle est devenue mère à nouveau.
« Voici ton fils » — « Voici ta mère ».
Mater Misericordiae, Vita dulcedo et spes nostra, Mère de miséricorde, notre vie, notre douceur, notre espérance.
Frère Lionel Gentric
Couvent de Strasbourg

VENDREDI SAINT


« Ainsi que votre lumière brille devant les hommes ; qu'ils voient vos bonnes oeuvres et qu'ils rendent gloire. » Qu'ils rendent gloire à qui ? Non pas à toi, car chercher la gloire, c'est vouloir t'éteindre ! « Qu'ils glorifient votre Père qui est aux cieux. » Oui, qu'ils le glorifient, lui, le Père des cieux, en voyant vos bonnes oeuvres... Écoute l'apôtre Paul : « Que jamais je ne me glorifie, sinon dans la croix de Notre Seigneur Jésus Christ qui a fait du monde un crucifié pour moi, et de moi un crucifié pour le monde » (Ga 6,14).

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 289, 6 ; PL 38, 1311-1312 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 64)

vendredi 18 mars 2016

PRIERE DE MARIE NOEL

REDON
Seigneur, regarde-moi en passant.
Abrite-toi un moment dans mon âme,
mets-la en ordre d’un souffle,
sans en avoir l’air, sans rien me dire…
Si tu as envie que je croie en toi,
apporte-moi la foi.
Si tu as envie que je t’aime,
apporte-moi l’amour.
Moi je n’en ai pas et je n’y peux rien.
Je te donne ce que j’ai : ma faiblesse,
ma douleur.
Et cette tendresse qui me tourmente
et que tu vois bien…
Et ce désespoir…
Et cette honte affolée…
Mon mal, rien que mon mal…
C’est tout. Et mon espérance…
Te voilà, mon Dieu.
Tu me cherchais ?
Que me veux-tu ?
Je n’ai rien à te donner.
Depuis notre dernière rencontre,
je n’ai rien mis de côté pour toi.
Rien… pas une bonne action.
J’étais trop lasse.
Rien… pas une bonne parole.
J’étais trop triste.
Rien que le dégoût de vivre, l’ennui,
la stérilité.
Donne !
La hâte, chaque jour, de voir la journée
finie, sans servir à rien,
le désir de repos loin du devoir et des oeuvres,
le détachement du bien à faire,
le dégoût de toi, ô mon Dieu !
Donne !
La torpeur de l’âme,
le remords de ma mollesse et la mollesse
plus forte que le remords…
Donne !
Le besoin d’être heureuse, la tendresse
qui brise la douleur,
d’être moi sans recours…
Donne !
Des troubles, des épouvantes, des doutes…
Donne !
Seigneur ! Voilà que, comme un chiffonnier,
tu vas ramassant des déchets, des immondices.
Qu’en veux-tu faire, Seigneur ?
Le Royaume des Cieux !
Marie Noël (1883-1967)

dimanche 13 mars 2016

PRIERE - AUTRES RELIGIONS

Hymne au bodhisattva Avalokitesvara, le Grand Compatissant

ImprimerPar Bouddhisme
Cet hymne, tiré du «Sûtra du Lotus» est l’un des textes les plus importants du bouddhisme du Grand Véhicule; il chante les vertus du grand bodhisattva de Compassion, Avalokitesvara (le Seigneur qui regarde d’en haut). Selon les textes de la tradition de la Terre Pure, ce bodhisattva est un des «acolytes» du Bouddha Amitabha. Selon la tradition tibétaine, le dalaï-lama serait la réincarnation d’Avalokitesvara.


Ô toi dont les yeux sont beaux, plein de bienveillance, distingués par la sagesse et la science, remplis de compassion, de charité et de pureté, toi dont les beaux yeux et le beau visage sont si aimables;
Ô toi qui es sans tâche, toi dont l’éclat est pur de toute souillure, toi qui répands la splendeur d’un soleil de science dégagé de toute obscurité, toi dont la lumière n’est interceptée par aucun nuage, tu brilles plein de majesté au-dessus des mondes.
Célébré pour la moralité de ta conduite, laquelle naît de ta charité, semblable à un grand nuage de miséricorde et de bonnes qualités, tu éteins le feu du malheur qui consume les êtres, en faisant tomber sur eux la pluie de l’ambroisie de la Loi.
L’homme qui tombe au milieu d’une fournaise, d’une dispute, d’un combat, d’un champ de bataille, d’un danger redoutable, n’a qu’à se souvenir d’Avalokitesvara pour voir aussitôt se calmer la fureur de ses ennemis.
Il faut se souvenir d’Avalokitesvara, de cet être pur; ne concevez à ce sujet aucune incertitude; au temps de la mort, au temps où la misère accable l’homme, il est son protecteur, son refuge, son asile.
Parvenu à la perfection de toutes les vertus, exprimant par ses regards la charité et la compassion pour tous les êtres, possédant les qualités véritables, Avalokitesvara, qui est comme un grand océan de vertus, est digne de tous les hommages.
Ce sage, si compatissant pour les créatures, sera un temps à venir un Bouddha qui anéantira toutes les douleurs et les peines de l’existence; aussi m’incliné-je devant Avalokitesvara.


Lotus de la Bonne Loi (Saddharmapundarika),

vendredi 11 mars 2016

PENSEE DE LAO TSEU


" Apprends à écrire tes blessures dans le sable et à graver tes joies dans la pierre. "
Lao Tseu

samedi 5 mars 2016

HEUREUX LES SIMPLES- JEAN MARIE PELT

Non, les saints ne sont pas tristes ! A l'heure où pullulent les stars médiatiques, Jean-Marie Pelt dépoussière ces modèles enfermés dans leur niche, ou tellement proches que nous ne les voyons pas. Nous découvrons des vies incroyables ou minuscules, et dont nous ignorions qu'elles étaient si romanesques. Sait-on ce que l'école laïque doit à Jean-Baptiste de La Salle ? Se souvient-on du saint des clochards, Benoît Joseph Labre, ou de celui des loubards, Philippe Néri ? L'auteur évoque, non sans humour, la résistance des vierges martyres épuisant leurs bourreaux ; il s'enflamme à l'évocation des visionnaires et des écologistes ; il n'oublie pas les saints bouddhistes, indiens ou musulmans, ni non plus sa gouvernante ou son coiffeur, dignes également de prendre part à cette assemblée. Toutes ces figures ont un point commun : avoir porté l'amour de Dieu, des hommes et de la nature à sa plus haute incandescence. Heureux les simples qui, comme les fleurs du même nom, révèlent leurs pouvoirs à qui sait les cueillir et en route pour ce pèlerinage où le sublime côtoie le burlesque, mais où la joie est toujours présente !

Interview radio de Jean-Marie Pelt
LIVRE- Heureux les simples de Jean marie  Pelt

pour écouter cliquer la flèche verte

Interview vidéo

L'ASCESE

ARCABAS
 L'ascèse est un mot grec, askèsis, qui signifie l'entraînement, l'exercice du gymnaste. Il fait partie du vocabulaire sportif et, dès l'antiquité païenne, il a été appliqué à la sagesse. L'ascèse, ce n'est pas seulement maîtriser son corps, c'est aussi maîtriser ses pulsions et ses affects. Chez les pythagoriciens, les askètaï sont les sages, les parfaits. Les premiers chrétiens, les premiers moines, les premiers spirituels ont repris cette problématique de l'entraînement. Les Pères du désert allaient dans la solitude affronter les démons extérieurs, mais surtout intérieurs, et s'entraîner à une forme de pugilat spirituel avec ces forces obscures qui nous veulent du mal.
Saint Paul lui aussi se compare à un coureur…
D. S. : Il se compare en effet à un coureur qui court vers le prix qui lui est proposé. C'est une image intéressante, car elle nous montre que l'ascèse n'est pas une fin en soi. On ne jeûne pas pour jeûner, on ne se prive pas pour le plaisir de se priver. Car alors on tombe dans un travers fondamental, qui a d'ailleurs été reproché au christianisme, une forme de masochisme, consistant à s'imposer des souffrances et des privations, comme si Dieu jouissait des souffrances qui nous surviennent, ou que nous nous infligeons pour lui faire plaisir.
Seraphim (extrait)

vendredi 4 mars 2016

LE PECHE...



Chagall
«  Si nous disons que nous sommes sans péché, nous nous abusons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous.  »
Première lettre de saint Jean, chapitre 1, verset 8

Il est très facile de voir le péché chez les autres, les terroristes en premier. Mais moi, suis-je sans péché ?
Désarme-les, désarme-nous, priait le frère Christian de Chergé à Tibhirine, en Algérie.
Se reconnaître pécheur, c’est accepter de se laisser désarmer. Saint Jean n'agit pas autrement.
Tout en étant disciple du Christ, prédicateur de la Bonne Nouvelle, il prend soin de préciser qu’il est lui-même pécheur.
Désarme-moi, Seigneur, de toutes ces pensées qui me font croire que je suis toujours juste, toujours mieux que l’autre.
Moi qui suis croyant et peut-être baptisé, est-ce parce que je prie que je suis bon ?
Est-ce que je me trouve parfait parce que je suis pratiquant et que je vais à l'Église ?
En fait, c’est l’inverse : la Sainte Église rassemble en elle les croyants, les pratiquants qui sont tous d’abord des pécheurs, du pape au simple fidèle.
Car nul n’est bon sinon Dieu seul.
Sommes-nous capables, en ces premiers jours de carême, de reconnaître nos péchés contre nos proches, contre ceux à qui nous avons fait du mal en actes ou en paroles ? 
Mais, pour suivre Jésus, il y a mieux encore : ses vrais fidèles sont ceux qui, en même temps, reconnaissent et leurs péchés et la miséricorde de Dieu.
Nous confessons que ses bras nous sont ouverts quand nous retournons à lui.
Sa miséricorde nous éloigne des chemins du péché et nous fait cheminer vers la sainteté.
Revenons : Il nous attend.
Frère Sarmad Najeeb
Frère Sarmad Najeeb est irakien. Devenu dominicain en 2004, il étudie à Lille et à Strasbourg avant de partir en Irak. En 2015, il revient à Lille où il est investi auprès des scouts, des étudiants du foyer Saint-Dominique et de la communauté irakienne.

Source  SERAPHIM

jeudi 3 mars 2016

LES PETITS...

«  Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre
d’avoir caché cela aux sages et aux savants
et de l’avoir révélé aux tout-petits.  »
Évangile selon saint Matthieu, chapitre 11, verset 25
La méditation
Mon oncle Antoine, atteint de la trisomie 21, ne parlait pas, mais il était l’ami de tous. Il n’était pas autonome, mais il était rempli de la présence de Dieu. Il était un témoignage mystérieux de la joie du ciel sur terre. Celui que l’on perçoit dans le cœur des plus petits.
Le handicap d’Antoine a été une croix pour ses parents, mais, comme aimait à le dire sa mère, une croix qui a fleuri leur vie, année après année, doucement et parfois douloureusement.
Je crois pouvoir dire qu’il a été une bénédiction pour mon grand-père, et davantage encore pour ma grand-mère qu’il a fait cheminer vers la sainteté. Un prêtre m’avait dit : Plus précieux que l’or du monde, le plus bel héritage que l’on puisse laisser à un enfant, c’est la sainteté de ses parents. Et ma grand-mère faisait l’expérience inverse, elle héritait de la sainteté grâce à son enfant. Comment évaluer la vie d’une personne dont la communication est limitée par son handicap ? Quelle est sa fécondité, son utilité ? Ce n’est pas à nous d’en juger. Je peux cependant témoigner que la vie d’Antoine a porté de nombreux fruits pour ceux qui ont pris le temps de l’aimer, de se laisser rejoindre par son regard, de s’interroger sur sa relation à Jésus, de s’attendrir, de dépasser leur propre peur.
Antoine m’a aidé à porter un regard différent, à voir au-delà de l’apparence, à percevoir un mystère spirituel. Ces enfants « extra-ordinaires » nous aident à cheminer vers la sainteté, ils font croître ce que nous portons de meilleur, l’amour. Oui, notre croix peut fleurir pour embaumer nos maisons du doux parfum de Dieu. 
Réagir
Pour aller plus loin avec la Parole
"Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé.Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé."
Évangile selon saint Jean 19, 33-37
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