samedi 31 décembre 2011

NOEL EN NOUS

La vie du Christ, telle que des historiens peuvent la reconstituer, est à la fois l'histoire d'un homme et en même temps une dramaturgie sacrée décrivant le cheminement intérieur de tout homme. La nuit de Noël est en nous, avec l'étable, l'âne et le boeuf, la naissance de l'enfant est en nous et l'agonie suivie de la résurrection sont également en nous. L'ensemble des fidèles peut intérioriser ces différentes phases de la vie du Christ à travers l'année liturgique- l'Avent, Noël, le Carême, Pâques, la Pentecôte. Ce cycle remanifestant chaque année la totalité du chemin permet au chrétien d'approfondir l'enseignement que représente le mythe christique. Celui-ci acquiert alors un réel pouvoir transformateur pour celui qui le médite.



ARNAUD DESJARDINS
VÉRONIQUE LOISELEUR-En relisant le s évangiles

jeudi 29 décembre 2011

2012-BONNE ANNEE


En Jésus, l’avenir s’écrit aux couleurs de l’Évangile

afin d’allumer des étoiles dans la nuit…
Étoile du regard pour un peu de lumière
dans le cœur de ceux à qui personne
ne fait jamais attention.
Étoile d'écoute pour un peu de chaleur
dans le cœur de ceux à qui personne
ne donne de temps.
Étoile de parole pour un peu de joie procurée
par quelques mots d'encouragement, de merci,
de tendresse.
Étoile de service pour un peu de partage
avec des mains qui se tendent, qui travaillent,
qui s'unissent.
Étoile de parfum pour respirer à fond la vie,
pour admirer et ressentir les merveilles
qui nous entourent.


ALLUME DES ETOILES EN 2012

mardi 27 décembre 2011

AIME-SAINT AUGUSTIN

Aime...



Ce court précepte t'est donné
une fois pour toutes
Aime et fais ce que tu veux;
si tu te tais,
tais-toi par amour ;
si tu parles,
parle par amour ;
si tu corriges,
corrige par amour;
si tu pardonnes,
pardonne par amour.
Aie au fond du coeur
la racine de l'amour
de cette racine,
rien ne peut sortir de mauvais.

Saint  Augustin

lundi 26 décembre 2011

CELUI QUI INCITE A VIVRE

Noël-Mosaïque de Palerme-Sicile

DANS LE TEXTE ORIGINEL GREC
LUC NOMME JESUS
"ARCHEGOS TES ZOES"
CELUI QUI INCITE A VIVRE.

Anselm  Grün-Se réconcilier avec la mort-p46 -Albin Michel

mardi 20 décembre 2011

FETES DE FIN D'ANNEE

Nous sommes à l’époque des néons et des couvertures électriques, des lumières froides et des chaleurs opaques. On ne se réchauffe pas auprès d’un néon électrique, on ne s’éclaire pas auprès d’une couverture chauffante. Nous avons perdu la flamme qui est à la fois lumière et chaleur. « Redire ad cor » - « retourne à ton cœur », la parole du prophète est plus que jamais d’actualité.

Jean-Yves Leloup


(source audio : France Culture)

NOËL

Adoration des mages-mosaïques-Ravenne
Nous sommes invités, non pas à la bébélâtrie, mais à considérer que la vie est toujours, autour de nous, donnée comme une promesse fragile qui ne vivra que si nous l’honorons, que si nous la reconnaissons. Le bébé de Bethléem de ce point de vue n’est en rien différent de chaque être humain. Il l’est d’autant moins que dans l’Évangile de Matthieu, au chapitre XXV, Jésus dit explicitement que tout homme malade, emprisonné, affamé, assoiffé est présence du Christ. Noël nous invite à célébrer cette présence paradoxale de Celui-là même qui est l’Esprit et la Vie là où elle nous semble la plus absente, la plus défigurée. C’est pourquoi nous nous fourvoyons si nous faisons de « l’enfant Jésus » un hochet spirituel, une sorte de réponse à tout, une petite idole. Il faut au contraire nous interroger sur notre aveuglement qui nous détourne de déceler l’Esprit et la Vie en de multiples endroits, personnes et situations, surtout là où cela nous dérange, là où l’humain et l’humanité balbutient, se cherche, est en manque de repères…



http://erasme.over-blog.fr/article-que-fetons-nous-a-noel-93359453.html



Un exemple pour finir : m’est parvenue la lettre d’un fils au ministre de l’Intérieur, indignée qu’on ait refusé à sa mère, vivant depuis 24 ans en France, arrivée parfaitement francophone, ayant étudié dans les établissements français de Casablanca, totalement intégrée, ayant élevé ses enfants en France, la nationalité française. L’administration n’a pas vu là les critères suffisants pour accorder à cette femme ce qu’elle demandait. Parabole à mes yeux de notre aveuglement devant la présence de la vie dès lors qu’elle n’entre pas dans nos cadres, dans nos intérêts. Pour moi, chers amis, l’enfant Jésus, cette année aura entre autre le visage d’une Marocaine déboutée de son désir de vivre parmi nous.

lundi 19 décembre 2011

BERNARD WERBER



Entre Ce que je pense, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que je dis, Ce que vous avez envie d'entendre, Ce que vous entendez, Ce que vous comprenez... il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même...               
                                 Bernard Werber

EST MYSTIQUE...

Est mystique celui ou celle qui ne peut s’arrêter de marcher et qui, avec la certitude
de ce qui lui manque, sait de chaque lieu et de chaque objet que ce n’est pas ça...
                                     Jean Sulivan





 

JEAN SULIVAN



QUAND ON NE SAIT PLUS QUOI REVENDIQUER ON SE CONTENTE D'EMEUTES

                                Jean Sulivan

JEAN MARIE PELT-HEUREUX LES SIMPLES

Interview Jean-Marie PELT - Croire
Interview de Jean-Marie PELT sur son livre : "Heureux les simples". L'auteur présente des saints de toutes les spiritualités avec jubilation !



dimanche 18 décembre 2011

MANNICK- MA VIE APRES MA MORT

Lorsque j'aurai suffisamment de rides

Pour y noyer mes sourires passés
J'irai dormir comme une étoile vide
A l'horizon d'un ciel à inventer.

Et je continuerai dans un autre décor
A vivre éperdument ma vie après ma mort {2x}

Lorsque j'aurai suffisamment de brumes
Dans les sentiers de ma tête assourdie
Je changerai de masque et de costume
Pour traverser les portes de la nuit

Et je continuerai dans un autre décor
A vivre éperdument ma vie après ma mort {2x}

Lorsque j'aurai suffisamment de larmes
Pour y noyer toutes mes illusions
Je partirai sans faire de vacarme
Ré-enfanter mes nouvelles saisons
Et je continuerai dans un autre décor
A vivre éperdument ma vie après ma mort {2x}


Mannick

MANNICK:BERCEUSE POUR UN PETIT ENFANT A NAITRE

MARIE

Chapelle Palatine-Palerme-Sicile-mosaïques
Marie et Joseph
Marie

Marie à peine femme
A peine fruit, Marie
tu viens comme une symphonie Marie
Changer le cours de notre histoire Marie
Ton existence est un défi Marie
Un monde naît,quand tu dis oui Marie
On à vraiment peine à le croire!

Dans le peuple qui t'a portée
du fond des nuits en Galilée
La parole appartient aux hommes
Et dans le livre où l'on te nomme,
Ils n'ont pas cessé de parler...

Tu as germé dans un pays entravé de mysogynie
Pour devenir une parole.
D'où te vient cette  audace folle
D'être seule à donner la vie.

Tu nous as montré sans discours une étrange façon d'amour
A la croisée de tes silences,
c'est par toi que tout recommence
Tu ré-inventes un premier jour!

MANNICK p298 - Entre toutes les femmes -DDB- Gabriel Ringlet -Mannick 2011

samedi 17 décembre 2011

UN DIEU MURMURE OU UN DIEU PROCLAME?

Filippo Lippi
Je crois personnellement que la parole murmurée rejoint plus en profondeur et pour plus longtemps. Elle n'est pas une peur mais une pudeur justement
et donc un respect.
Gabriel Ringlet

"DIEU EST NOTRE PUDEUR"
Michel  Serres
Livre :Entre toutes les femmes - Gabriel  Ringlet- Mannick-DDB-Desclée de Brouwer-2011
Livre à lire au ton juste

mardi 13 décembre 2011

GREGOIRE DE NYSSE-CONTRE L'ARGENT

 Pour toi, à qui ma voix s’adresse, qui que tu sois, déteste un vil trafic ; tu es humain, aime tes frères, et non pas l’argent : ne franchis pas cette limite du péché. Dis à ces intérêts qui te furent si chers la parole de Jean Baptiste : “Race de vipères, fuyez loin de moi ; vous êtes les fléaux de ceux qui possèdent et de ceux qui reçoivent ; vous donnez un instant de plaisir, mais ensuite votre venin met dans l’âme l’amertume et la mort ; vous barrez le chemin de la vie ; vous fermez les portes du royaume ; vous réjouissez un moment l’œil de votre vue, l’oreille de votre bruit, puis vous enfantez l’éternelle douleur.” Dis ainsi, et renonce à l’usure et aux intérêts ; embrasse les pauvres de ton amour, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi. C’est la pauvreté qui le fait te supplier et s’asseoir à ta porte ; dans son indigence, il cherche un refuge auprès de ton or, pour trouver un auxiliaire contre le besoin ; et toi, au contraire, toi l’allié tu deviens l’ennemi ; tu ne l’aides pas à s’affranchir de la nécessité qui le presse, pour qu’il puisse te rendre ce que tu lui auras prêté, mais tu répands les maux sur celui qui en est déjà accablé, tu dépouilles celui qui est déjà nu, tu blesses celui qui est déjà blessé, tu ajoutes des soucis à ses soucis, des chagrins à ses chagrins : car celui qui prend de l’or à intérêt reçoit sous forme de bienfait des arrhes de pauvreté, et fait entrer la ruine dans sa maison. Quand le malade, dévoré par la chaleur de la fièvre, en proie à une soif ardente, ne peut s’empêcher de demander à boire, celui qui par humanité lui donne du vin le soulage un moment tandis que la coupe se vide, mais au bout de peu de temps, la fièvre, à cause de lui, redouble de violence ; de même celui qui tend à l’indigent un or gros de pauvreté ne met pas un terme au besoin, mais aggrave le malheur.
Grégoire de Nysse - contre les usuriers

dimanche 11 décembre 2011

SAINTE THERESE DE L'ENFANT JESUS

Qu'aujourd'hui vous ayez la paix intérieure.

Que vous ayez la certitude que vous êtes exactement là ou vous devez être.
Que vous n'oubliez pas les possibilités infinies qui émergent de la foi.
Que vous utilisiez les talents que vous avez reçus et que vous donniez l'amour qui vous a été donné.
Que vous soyez comblé de savoir que vous êtes un enfant de Dieu. Laissez cette présence être au plus profond de vous, et donner la liberté à votre âme de chanter, danser, prier et aimer.
Elle est là pour tous et chacun d'entre nous.

                      Sainte Thérèse de L'Enfant Jésus.

REJOUISSEZ-VOUS

Philippiens 4, 4 à 7

Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le dis encore, réjouissez-vous. Que votre modération soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. N'entretenez aucun souci ; mais en tout besoin recourez à l'oraison et à la prière, pénétrées d'action de grâces, pour présenter vos requêtes à Dieu. Alors la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, prendra sous sa garde vos cœurs et vos pensées, dans le Christ Jésus.

CONTE SOUFI - L'ANNEAU MAGIQUE

Le roi rêvait de la clé qui ouvre la porte du bonheur comme celle du malheur. Il souhaitait acquérir la maîtrise des sentiments et ne plus être le fantoche. Il voulait échapper pour toujours à la souffrance et à la mort.

Les sages tinrent conseil sans parvenir à une conclusion. Ils se rendirent auprès d'un mystique soufi et demandèrent son aide. Le maître ôta sa bague et la leur donna :
- remettez cet anneau au roi, dit-il, et recommandez-lui de ne regarder sous le chaton que lorsqu'il se sentira à bout, désespéré. Sinon le message n'aura aucun effet.
La guerre ne tarda pas à éclater. Le roi, vaincu, prit la fuite. Il fit aller son cheval ventre à terre jusqu'à ce que la pauvre bête tombe morte d'épuisement. Le roi essaya de s'échapper à pied, mais dut admettre que les dés étaient jetés : devant lui s'ouvrait un précipice et l'ennemi était sur ses talons. Soudain, il se souvint de l'anneau. Il l'ouvrit et lut ce qui y était finement gravé :


"Ceci passera également..."

PATMOS


PATMOS - PERE AMPHILOCHIOS MAKRIS & MONASTERE... par Orthobel

vendredi 9 décembre 2011

PRIERE AU DIEU DIFFERENT

Duccio

Prière au Dieu différent

Papa, Père,
c’est ainsi qu’il nous a dit de t’appeler !
Tu n’es pas comme nous avions imaginé.
Nous t’avons rêvé Dieu supérieur à tout
à l’image de ceux qui nous gouvernent, majestueux et lointains.
En Jésus, tu t’es fait connaître dans un nouveau-né,
dans un enfant de réfugiés, né au hasard de la route.


Nous t’avons rêvé maître absolu des espaces et du temps,
décidant sans appel du destin des êtres et des choses.
En Jésus, tu t’es fait connaître dans un serviteur,
prenant le tablier pour laver les pieds de ses amis.


Nous t’avons rêvé juge des oeuvres bonnes et mauvaises,
puissant et récompensant chacun selon un barème bien défini.
En Jésus, tu t’es fait connaître dans un condamné,
offrant sa vie pour ses bourreaux
et le pardon à ceux qui le tuent.
Oui, tu es différent de nos imaginations
et ta rencontre nous entraîne ailleurs.


Père, trop souvent, nous avons inversé les rôles ;
nous avons voulu te créer à notre façon
pour satisfaire nos désirs ou nos faiblesses
ou pour justifier nos idées.
Mais c’est toi qui nous crées,
non pas comme des êtres tout faits mais comme des êtres à venir.
Tu nous crées en nous appelant à devenir autres,
et tu nous renouvelles toujours dans cet appel car tu es différent.


Nous avons pensé cette différence comme un éloignement ;
par ton Esprit, tu t’es rendu tout proche,
souffle de vie au coeur de chacun.
Nous avons pensé cette différence comme un écrasement ;
par ton Esprit, tu es celui qui redresse,
souffle de liberté dans le monde.


Nous avons pensé cette différence comme un écrasement ;
par ton Esprit, tu es celui qui redresse,
souffle de liberté dans le monde.


Nous avons pensé cette différence comme une froide solitude ;
par ton Esprit, tu es communauté et source de partages,
souffle d’Amour pour notre temps et pour toujours !

Alain Patin



SAINT JEAN BAPTISTE- L''AVENT

-De Jean-Baptiste nous pouvons apprendre l’importance du désert comme état permanent, un mystère de notre être toujours en rupture avec l’esprit du monde, menant toujours le combat du travail incessant sur soi et le silence –solitude du face-à-face avec Dieu que l’on contemple avec émerveillement. Ces trois réalités : rupture-combat-solitude font de chaque lieu un désert indispensable pour que la vie spirituelle arrive à maturité. Le royaume de Dieu est arrivé, c’est la « Bonne Nouvelle » annoncée par Jean-Baptiste, le centre de son message. Mais nul n’entre dans ce royaume sans faire pénitence, sans se convertir, là se trouve le noyau de son enseignement et de sa propre pratique. Il s’agit d’un retournement total de l’être, une réorientation « radicale », c’est-à-dire à partir des racines mêmes de notre existence, une attitude foncière axée sur l’Absolu, dans un exclusivisme hors duquel rien de grand ne peut se passer.

Pour cela Jean-Baptiste fait éclater l’univers pourri de nos prétextes et de nos excuses, des facilités, des conformismes, des fausses sécurités… L’homme est installé dans sa misère, il s’y est habitué, il ne s’imagine pas qu’il puisse y avoir autre chose et que la vie n’est pas du tout ce à quoi il l’a réduite ! C’est cette indifférence que Jean-Baptiste secoue.
Pour celui qui a compris que le seul travail de sa vie est d’abord celui-là, les promesses messianiques se réalisent. Un jour ou l’autre la percée se fait. Le cri de l’Exode - A h, si tu déchirais les cieux, si Tu descendais ! (69,19) - trouve alors sa réalisation en chacun d’entre nous comme en Jean-Baptiste.
Lettre de Béthanie décembre2011-http://centre-bethanie.org/

mercredi 7 décembre 2011

DIEU NAÎT

En Somalie, distribution de nourriture à Hodan, près de la capitale Mogadiscio, le 5 septembre 2011 : 750 000 personnes sont en danger de mort selon les Nations unies.
Chrétiens, nous méditons sur ce couple de déplacés, gens de la rue, sans abris, ces petites gens sans voix qui n’ont rien de remarquable. Et plus fragile qu’eux encore, sans aucun pouvoir, un enfant naissant. Un « fait divers » si « insignifiant » que l’évangéliste Marc n’en parle même pas. Un nouveau-né. Petit. Vulnérable. Un petit souffle de vie. Ce que nous pouvons imaginer de plus fragile. Dieu naît.

Parmi les invisibles. Parmi les inaudibles. C’est là qu’aujourd’hui encore, Dieu naît. Sans faire de bruit. N’est-ce pas étonnant?
www.spiritualite2000.com    -Dieu en famille-décembre 2011

NOËL-MARTHE ROBIN

Latour
Noël ! Noël !

C'est Jésus Rédempteur !
que pouvons-nous contempler de plus beau !
Que pouvons-nous admirer de plus sublime ;
que pouvons-nous adorer de plus merveilleux
que la naissance du Fils de Dieu,
Jésus venu apporter et allumer le feu (son Feu)
sur la terre.
Quand une étincelle de cet amour a jailli dans un coeur,
il incendie l'âme du désir de connaître et d'aimer
ce Dieu toujours plus... de l'aimer sans partage,
comme il veut qu'on l'aime.
Dieu s'abaissant jusqu'à la créature
pour lui permettre d'aller jusqu'à lui...


Marthe Robin - Noël 1930

LES ARBRES

Les arbres sont des observatoires puissants, des récepteurs immobiles de toute la grande Vie. Nous, les êtres humains nous sommes tous et toutes faits de la même matière que l'univers et que les univers au-delà de notre univers. Les arbres, ces quotidiens témoins nous disent que nous sommes beaucoup plus larges que nous ne pensons, que nous sommes reliés à la moindre poussière d'étoile, que nous sommes nés pour beaucoup plus que nous ne pensons et pour beaucoup plus que l'on veut bien nous faire croire.

Les arbres sont des veilleurs, des éclaireurs, ils enregistrent, ce sont de puissants sismographes, des capteurs puissants d'énergie . Se frotter à un arbre, c'est apprendre, c'est capter qui nous sommes en notre largitude, en notre immensité c'est découvrir que nous avons étés créés pour plus que nous ne pensons .......
Nous sommes tous et toutes des arbres qui marchent.
Julos Beaucarne

SILESIUS

Folon
L'oiseau repose dans l'air,
la pierre est sur la terre,
le poisson vit dans l'eau,
mon esprit est dans la main de Dieu

Angelus Silesius

lundi 5 décembre 2011

SUPERVIELLE


 Il vous naît un oiseau dans la force de l’âge

En plein vol et cachant
votre histoire en son cœur
Puisqu’il n’a que son cri d’oiseau pour la montrer.
                                    Supervielle

MERE TERESA

Ne vous imaginez pas
que l'Amour, pour être vrai,
doit être extraordinaire.
Ce dont on a besoin,
c'est de continuer à aimer.
Comment une lampe brille-t-elle,
si ce n'est par l'apport continuel
de petites gouttes d'huile?
Qu'il n'y ait plus de gouttes d'huile,
il n'y aura plus de lumière.
Mes amis, que sont
ces gouttes d'huile
dans nos lampes?
Elles sont les petites choses
de la vie de tous les jours:
la joie, la générosité,
les petites paroles de bonté,
l'humilité et la patience,
simplement aussi une pensée
pour les autres, notre manière
de faire silence, d'écouter,
de regarder, de pardonner,
de parler et d'agir.
Voilà les véritables
gouttes d'Amour
qui font brûler toute une vie
d'une vive flamme.
Mère Térésa

LA SOUFFRANCE


Ne pas chercher à ne pas souffrir

ni à moins souffrir,
mais à ne pas être altéré par la souffrance.
                                        Simone Weil

CHRISTIAN BOBIN

Ce qui me bouleverse chez autrui est toujours lié à la solitude. C'est toujours là où je sais que la rencontre peut avoir lieu. Qu'elle dure une seconde ou qu'elle aille sur plusieurs années, ça n'a aucune importance parce que ce n'est plus de l'ordre du temps. La mort, qui est très goulue, prendra beaucoup de choses en l'autre et en moi, mais pas ça parce que ça, ça lui échappe! C'est hors de sa poigne. Ce sont pourtant des choses extrêmement simples. C'est la simplicité vivante et faible de chacun. Quand elle est laissée telle qu'elle, quand elle est laissée à voir. Quand enfin quelqu'un se débarrasse de ses épaisseurs qui sont de pauvres armures: le savoir, la conscience de soi, la bienséance parfois, l'habitude, toutes ces choses qui servent d'écrans, de murailles, de vêtements lourds que l'on met sur soi. Quant à certains moments tout ça tombe, la solitude est alors entière, et en même temps c'est la fraternité qui est là. C'est très étrange parce qu'il demeure aussi la séparation. Il y a l'autre dans un état où je sais que je ne pourrai jamais le rejoindre parce qu'il est abîmé - dans tous les sens du terme - dans un songe, dans une pensée, dans un amour ou dans une détresse qui n'est qu'à lui, qui n'est connaissable que de lui, et qui n'est peut-être même pas exprimable, et en même temps c'est là où j'éprouve ce qui de lui et de moi appartient à un socle commun
CHRISTIAN BOBIN
Les livres de Christian Bobin sont des petites merveilles...

dimanche 4 décembre 2011

DEVENIR CHRETIEN

Fra Angelico- Marie-Madeleine-détail
Il ne s'agit pas pour nous de revendiquer hautement des droits, ni d'imposer par la force, la ruse ou les appâts temporels, une conversion. Le chrétien ne peut être que témoin, lui qui n'est pas chrétien mais a toujours à le devenir.

Jules Monchanin
prêtre lyonnais qui vécut en Inde de 1939 à 1957

samedi 3 décembre 2011

UN OEIL ENFANT


"UN ŒIL-ENFANT

Une lumière pure, à l'abri de toute corruption,
Un rayon qui est tout spirituel, un œil
Qui est vraiment vierge, voit les choses
Comme les voit la divinité,
C'est-à-dire que son éclat brille dans un sens céleste,
Et tout à l'entour il dispense (sans se mouvoir) sa lumière.


Les regards sont de vrais rayons de lumière,
Subtils, rares, perçants, vifs et purs.
Et comme ils surpassent en légèreté les vents,
Ils sont dignes d'avoir une durée bien plus grande.
Ils pénètrent bien loin au-delà de tout ce qu'atteint un air épais
Qui avec telle excellence ne peut se comparer.


Extrait-Poésie de  TRAHERNE

ETRE HUMAIN

 « Pour être homme tout à fait, pleinement, il faut ressembler à Dieu. Pour avoir une image humaine, il faut avoir une image divine. L'homme comme tel est très peu humain, il est même inhumain. Ce n'est pas l'homme qui est humain, mais Dieu. C'est Dieu qui exige que l'homme soit humain. »
Nicolas  Berdiaev- Livre de Jacqueline Kelen-Bréviaire du colimaçon

INTERIORITE

Chagall
« Tu étais plus intérieur à moi que mon être le plus intime et plus élevé que ce qui est le plus haut en moi ».
                               Saint Augustin

LA BONNE NOUVELLE

En effet, après que notre Seigneur est ressuscité d'entre les morts et que les apôtres ont été « revêtus de la force d'en-haut » (Lc 24,49) par la venue de l'Esprit Saint, ils ont été remplis de certitude au sujet de tout et ils ont possédé la connaissance parfaite. Alors, ils s'en allèrent « jusqu'aux extrémités de la terre », (Ps 18,5;Rm 10,18) proclamant la Bonne Nouvelle des biens qui nous viennent de Dieu et annonçant aux hommes la paix du Ciel. Ils possédaient, tous également et chacun en particulier, l'Évangile de Dieu.
Sainte Irénée de Lyon -Contre les hérésies III


mardi 29 novembre 2011

VIVE LE MARCHE

Vive le marché


Si vous voulez acheter un téléviseur, divers cas peuvent se présenter.
Si vous êtes très pauvre, eh bien c'est simple : vous vous en passez.
Si vous êtes pauvre, vous l'achetez à crédit, c'est-à-dire vous payez 30% plus cher.
Si vous êtes dans une honnête moyenne, vous le payez au prix marqué.
Si vous êtes riche, il y a bien dans vos relations quelqu'un qui pourra vous le faire avoir à 30 % moins cher.
Si vous êtes très riche, vraiment très riche, le fabricant se fera une joie de vous l'offrir.

Maurice Bellet

PENSEE

Caravage
On ne vit plus en soi lorsqu'on aime vraiment,

car l'on sent le besoin de s'oublier sans cesse


Elisabeth de la Trinité

lundi 28 novembre 2011

CONTE: LES DEUX LOUPS

« Un soir, un vieil indien Cherokee raconte à son petit-fils l’histoire de la bataille intérieure qui existe chez les gens et lui dit :

«Mon fils, il y a une bataille entre deux loups à l’intérieur de nous tous.
L’un est le Mal – C’est la colère, l’envie, la jalousie, la tristesse, le regret, l’avidité, l’arrogance, la honte, le rejet, l’infériorité, le mensonge, la fierté, la supériorité, et l’égo.
L’autre est le Bien – C’est la joie, la paix, l’amour, l’espoir, la sérénité, l’humilité, la gentillesse, la bienveillance, l’empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi
Le petit fils songea à cette histoire pendant un instant et demanda à son grand-père :
« Lequel des deux loups gagne ? »
Le vieux Cherokee répondit simplement : « Celui que tu nourris

vendredi 25 novembre 2011

TOUS DANS L'UN


L'Unité par Emman_21

L'AVENT

Filippo Lippi
Seule l’espérance peut nous faire sortir de nous-mêmes pour aller vers les autres et vers l’Autre. Quand nous attendons quelqu’un, nous oublions nos soucis et nos peines. L'attente d’une visite, pour un prisonnier, une personne très malade ou isolée, une personne très âgée, se transforme toujours en préparation de fête… Il n’y a pas d’amour sans attente, sans désir de la venue de l’être aimé. La foi n'est rien d'autre que l'attente impatiente et amoureuse de la visite de Dieu. Reprenons souvent, et de tout notre cœur, cette belle invocation de l’Avent : « Maranatha ! Viens, Seigneur Jésus ! » Nous t’attendons ! Que ce refrain soit un chant qui monte de nos êtres vers le Seigneur qui s’approche toujours de ceux qui l’attendent !



Frère François-Dominique CHARLES, o.p.

DES BEATITUDES MODERNES

Heureux celui qui, en tout, a un coeur de pauvre,

l'amour de Dieu est son royaume.
Heureux celui qui est doux et humble de coeur,
Dieu vraiment le porte en son coeur.
Heureux celui qui, par amour, a de la peine,
l'amour de Dieu coule en ses veines.
Heureux celui qui a faim et soif de justice,
c'est Dieu qui lui fera justice.
Heureux celui qui ne cesse de pardonner,
la sérénité de Dieu lui est donnée.
Heureux celui qui voit tout d'un regard d'enfant,
car il voit Dieu dès à présent.
Heureux celui qui, dans la paix, conduit sa vie,
car c'est en fils de Dieu qu'il vit.
Heureux celui qui souffre pour le service des autres,
son royaume, Seigneur, est le tien.
Anonyme

mercredi 23 novembre 2011

SOEUR EMMANUELLE

Je laisse le passé entre les mains de Dieu.

L'avenir est la route vers le ciel.
Mais ce qui m'intéresse le plus,
c'est la minute présente
où je sens Dieu présent à la porte de mon coeur.
Soeur  Emmanuelle

mardi 22 novembre 2011

STEPHANE HESSEL

"Je veux qu’ils ne se laissent pas décourager par la difficulté réelle à affronter les défis d’aujourd’hui, qui sont moins faciles à analyser que les défis que nous avons connus quand on a un Adolf Hitler, c’est facile de dire qu’on est contre. Mais aujourd’hui, comment savoir contre qui on est ? Les grands banquiers ? Mais ce n’est peut-être pas uniquement la faute des banquiers. C’est peut-être aussi la faute des grands commerçants (…), des gouvernements. Il faut repérer quelles sont les forces contre lesquelles il s’agit d’être dynamique.Stéphane Hessel Engagez-Vous Entretien A L'Usage Des Jeunes Générations

JEAN MARIE PELT ET LES PLANTES


jean-Marie Pelt et les plantes par supervielle

LE CRI DE LA TERRE

Le cri de la terre
« Tout est relié. Ce que l’homme fait à la toile de la vie, il le fait à lui-même. »
                                 Chef indien Seattle

« Vivre, c’est bien. Savoir vivre c’est mieux. Survivre, c’est sans doute le problème des hommes de demain. »
                                   Roger Molinier
« Tout le monde veut sauver la planète mais personne ne veut descendre les poubelles. »
                                     Jean Yanne

L' ETOILE DE MER



Le petit garçon et les étoiles de mer
Pendant mes dernières vacances, au bord de la mer, un matin en arrivant sur la plage, j'ai découvert des milliers d'étoiles de mer qui s'étaient échouées dans la nuit. J'étais complètement estomaqué par ce spectacle quand je vois un petit garçon au bord de la mer qui prend une étoile de mer entre ses deux doigts et la rejette à la mer.
Pendant que je m'approche, il continue sa tâche en essayant de lancer les étoiles de mer le plus loin possible dans la mer. Arrivé près de lui, je le félicite pour ce qu'il a entrepris mais je lui fais remarquer que c'est une tâche impossible :
- Même si tu continues tout le temps à les rejeter, une par une, à la mer, compte tenu des milliers et des milliers d'étoiles de mer qui se sont échouées, à la fin de la journée, on ne verra pas beaucoup la différence sur la plage.
A ce moment là, le jeune garçon, qui venait de prendre délicatement une étoile de mer s'est redressé, il m'a regardé droit dans les yeux et avec un grand sourire, il m'a dit :
- D'accord, peut-être que ça ne changera pas beaucoup de choses sur la plage, mais, pour cette étoile de mer-là, ça fait une sacrée différence.


Anonyme- http://belleshistoires.zeblog.com/344767-le-petit-garcon-et-les-etoiles-de-mer/

ELEVATION-CHARLES BAUDELAIRE

Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées,
Des montagnes, des bois, des nuages, des mers,
Par-delà le soleil, par-delà les éthers,
Par-delà les confins des sphères étoilées,
Mon esprit, tu te meus avec agilité,
Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde,
Tu sillonnes gaiement l'immensité profonde
Avec une indicible et mâle volupté.
Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides;
Va te purifier dans l'air supérieur,
Et bois, comme une pure et divine liqueur,
Le feu clair qui remplit les espaces limpides.
Derrière les ennuis et les vastes chagrins
Qui chargent de leur poids l'existence brumeuse,
Heureux celui qui peut d'une aile vigoureuse
S'élancer vers les champs lumineux et sereins;
Celui dont les pensées, comme des alouettes,
Vers les cieux le matin prennent un libre essor,
- Qui plane sur la vie, et comprend sans effort
Le langage des fleurs et des choses muettes !


Charles Baudelaire (1821-1867), Les fleurs du mal

samedi 19 novembre 2011

MA PAROLE

QUE MA PAROLE RUISSELLE COMME LA PLUIE
QUE MA PAROLE TOMBE COMME LA ROSEE
COMME LES ONDEES SUR L'HERBE VERDOYANTE
COMME LES AVERSES SUR LE GAZON
                 Deutéronome 23,1-3

LE TEMPS DE DIEU

Il y a un temps pour tous les êtres. Le temps des choses n'est pas celui des bêtes, et celui des bêtes n'est pas celui des humains. Et par-dessus tout, et différent de tout, il y a le temps de Dieu qui enferme tous les autres et les dépasse. Le coeur de Dieu ne bat pas au même rythme que le nôtre. Il a son mouvement propre. Celui de son éternelle miséricorde qui s'étend d'âge en âge et ne vieillit jamais. [..]

Là seulement nous pouvons trouver la paix.
ÉLOI LECLERC
SAGESSE D'UN PAUVRE » (DDB,1959)

jeudi 17 novembre 2011

LE COCHET, LE CHAT ET LE SOURICEAU- LA FONTAINE

Un Souriceau tout jeune, et qui n'avait rien vu,

Fut presque pris au dépourvu.
Voici comme il conta l'aventure à sa mère :
J'avais franchi les Monts qui bornent cet Etat,
Et trottais comme un jeune Rat
Qui cherche à se donner carrière,
Lorsque deux animaux m'ont arrêté les yeux :
L'un doux, bénin et gracieux,
Et l'autre turbulent, et plein d'inquiétude.
Il a la voix perçante et rude,
Sur la tête un morceau de chair,
Une sorte de bras dont il s'élève en l'air
Comme pour prendre sa volée,
La queue en panache étalée.
Or c'était un Cochet dont notre Souriceau
Fit à sa mère le tableau,
Comme d'un animal venu de l'Amérique.
Il se battait, dit-il, les flancs avec ses bras,
Faisant tel bruit et tel fracas,
Que moi, qui grâce aux Dieux, de courage me pique,
En ai pris la fuite de peur,
Le maudissant de très bon coeur.
Sans lui j'aurais fait connaissance
Avec cet animal qui m'a semblé si doux.
Il est velouté comme nous,
Marqueté, longue queue, une humble contenance ;
Un modeste regard, et pourtant l'oeil luisant :
Je le crois fort sympathisant
Avec Messieurs les Rats ; car il a des oreilles
En figure aux nôtres pareilles.
Je l'allais aborder, quand d'un son plein d'éclat
L'autre m'a fait prendre la fuite.
- Mon fils, dit la Souris, ce doucet est un Chat,
Qui sous son minois hypocrite
Contre toute ta parenté
D'un malin vouloir est porté.
L'autre animal tout au contraire
Bien éloigné de nous mal faire,
Servira quelque jour peut-être à nos repas.
Quant au Chat, c'est sur nous qu'il fonde sa cuisine.
Garde-toi, tant que tu vivras,
De juger des gens sur la mine.


Jean de La Fontaine, Fables

REGLES POUR DEVENIR HUMAIN

Un corps t'a été donné. Tu peux l'aimer ou le détester, mais ce sera le tien pour toute la durée de cette vie.
Tu vas apprendre des leçons. Tu es inscrit(e) dans une école informelle à plein temps appelée «Vie ». Chaque jour tu auras l'occasion d'apprendre des leçons dans cette école. Tu pourras aimer les leçons, ou penser qu'elles sont idiotes ou sans pertinence.
Il n'y a pas de fautes, seulement des leçons. La croissance est un processus d'essai et erreur : l'expérimentation. Les expériences « ratées » font tout autant part du processus que celles qui réussissent.
Une leçon sera répétée jusqu'à ce quelle soit apprise. Une leçon te sera présentée sous diverses formes, jusqu'à ce que tu l'apprennes. Quand tu l'auras apprise, tu pourras passer à la leçon suivante.
Apprendre des leçons ne finit jamais. Il n'y a pas de partie de «Vie» qui ne contienne de leçon. Si tu es en vie, il y a des leçons à apprendre.
« Ailleurs » n'est pas meilleur qu' « ici ». Quand ton « ailleurs » est devenu « ici », tu obtiens à nouveau un autre « ailleurs » qui a son tour te semblera meilleur qu' « ici ».
Les autres sont essentiellement des miroirs de toi-même. Tu ne peux aimer ou détester quelque chose chez autrui que si ce quelque chose reflète une chose que tu aimes ou que tu détestes en toi.
Ce que tu fais de ta « Vie » dépend de toi. Tu as tous les outils, toutes les ressources dont tu as besoin. Ce que tu en fais dépend de toi. Le choix t'appartient.
Tes réponses sont en toi. Les réponses aux questions de la « Vie » sont en toi. Tout ce qu'il te faut, c'est regarder, écouter et faire confiance.
A mesure que tu t'ouvres à cette confiance, tu te souviendras de plus en plus de tout ceci.

Gitta Mallasz 

PERDRE SON COEUR- J.Y LELOUP

Khnopff-I lock the door upon myself
Un des drames de l’homme contemporain, c’est qu’il a perdu son cœur. Entre le cerveau et le sexe, il n’y a rien ; quelquefois, quand même, une immense nostalgie… mais souvent on passe des analyses les plus froides aux débordements pulsionnels le plus inconsidérés. L’homme devient ainsi de plus en plus schizophrène, ayant perdu le centre d’intégration, de « personnalisation » de son être : le cœur.

Une intelligence sans cœur n’est pas vraiment humaine. Un ordinateur, lorsque sont décuplés ses banques de mémoires, est plus « intelligent » que l’homme. L’intelligence sans cœur, « la science sans conscience », éclaire nos sociétés d’une lumière froide où l’homme « se gèle », s’analyse et s’ennuie.
Une sexualité sans cœur n’est pas une sexualité vraiment humaine, quelle que soit la quantité de nos intensités pulsionnelles, ce n’est que dans une relation de personne à personne que le plaisir bref peut se transformer en bonheur durable. « Dans le véritable amour », disait Nietzsche, « c’est l’âme qui enveloppe le corps ».
C’est le cœur qui donne du sens à nos étreintes, comme c’est le cœur qui peut orienter les découvertes de l’intelligence (cf. la physique nucléaire) dans un sens positif à la vie de l’humanité

Jean Yves Leloup-un art de l'attention -Albin Michel

BORIS CYRULNIK


Boris Cyrulnik et le sens de la vie par supervielle

samedi 12 novembre 2011

LE LÂCHER PRISE

Giotto
Laissez-moi vous redire que ce lâcher-prise n’est pas une petite affaire, qu’il s’agit vraiment

d’une mort. C’est une mort qui doit être réussie, c’est-à-dire conduire à une vie plus vaste et non pas à une mutilation, une dépression, une frustration – mais c’est une mort. On s’en rend compte peu à peu, à mesure qu’on commence à progresser sur un vrai chemin. Si bien que vient un moment où les illusions sincères du début sont tombées et où l’on se trouve dans cette situation que tous les disciples ont traversée : « une part de moi a peur et refuse d’y aller et pourtant j’y vais », à l’image du Christ qui s’est rendu à Jérusalem en disant, pour l’édification de deux mille ans de chrétiens : « Père, épargne-moi cette coupe si possible, mais qu’il soit fait selon Ta volonté. » Chacun doit passer par cette étape : je sais que je vais aller jusqu’au bout mais Dieu sait si je refuse d’y aller, et si une part de moi crie : non, non,non ! je ne veux pas.

Extrait- "Tu es cela "-ARNAUD  DEJARDIN

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