jeudi 10 avril 2014

SI J'ETAIS...

Mort de Lazare-Van Gogh
Nous interprétons souvent notre existence avec des « si ». « Si » j’étais né dans une autre famille je ne serais pas là où je me trouve maintenant. « Si » j’avais été 

davantage soutenu dans mon travail j’aurais réussi au lieu de sombrer dans 

l’échec. « Si » j’avais eu un autre curé j’aurais fait des progrès spirituels. Si, si, si…


Avec cette mentalité, nous risquons fort de ressasser des pensées négatives et 

paralysantes au point de nous considérer comme des victimes qui attendent 

passivement leur revanche. 

Nos « si » conditionnels nous rappellent des « si » de l’Évangile. Dans l’Évangile 

de la résurrection de Lazare, Marthe et Marie s’adressent à leur ami avec des 

« si » : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. » Jésus y 

répond non pas avec un « si » géographique mais avec le « si » de la foi : « Ne t’ai-

je pas dit que si tu crois tu verras la gloire de Dieu ? »

En réalité, les grandes œuvres s’accomplissent dans la contradiction. Saint 

François d’Assise a composé son Cantique des créatures alors qu’il était devenu 


aveugle. Beethoven, devenu sourd, a créé sa Neuvième Symphonie. Saint Jean 


de la Croix, enfermé dans la prison d’un carmel, a laissé jaillir de son âme de 


sublimes enseignements sur l’union mystique avec Dieu.



lien : CARÊME DANS LA VILLE 2014

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