mercredi 18 janvier 2017

BORIS CYRULNIK- MELANGER LE BIEN ET LE MAL

Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik s’interroge pour savoir comment une idéologie ou une religion peut conduire à la tuerie. « La bascule se fait, écrit-il, lorsqu’on se soumet à la théorie de l’Un. Si l’on en vient à penser qu’il n’y a qu’un vrai dieu, alors les autres sont des faux dieux. Ceux qui y croient sont des mécréants dont la mise à mort est quasiment morale »Au nom de la théorie de la race germanique comme Unique expression de la parfaite humanité « on peut être parfaitement éthique avec ses proches, mais les Juifs, ce n’est pas les autres, Les Tziganes, ce n’est pas les autres. (…) Il est moral d’éliminer les Juifs comme il est moral de combattre la souillure d’une société pour que notre belle race blonde aux yeux bleus aryens puisse se développer sainement ». Cyrulnik définit ainsi la source de toutes nos perversions : « est pervers celui qui vit dans un monde sans autre ». Et c’est pourquoi il y a un Dieu pervers, comme l’a admirablement décrit Maurice Bellet2, des morales perverses, des solidarités meurtrières.

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