jeudi 30 juillet 2009

VERS UNE MORT EN PAIX


Au-delà de nos diversités de races, de religions, de milieux sociaux, il est bon de nous rappeler que nous sommes tous de couleur peau ou de couleur « glaise » (adamah en hébreu) ; ainsi l’intérêt de ces livres n’est-il pas seulement d’enrichir notre érudition comme le ferait un livre d’anthropologie classique ou d’ethnologie, mais d’ouvrir notre conscience et notre responsabilité face au thème de la mort.
Tout en prenant en considération les à priori et les conséquences d’un humanisme clos et désespéré, ils nous invitent davantage à un « humanisme ouvert » où l’homme ne saurait se réduire à la somme des éléments qui le composent ; comme l’ont souvent dit Elisabeth Kübler-Ross et Marie de Hennezel, la mort est « le plus haut moment de notre vie » et l’occasion, peut-être, de « passer » sur une autre fréquence. Ce « passage » n’enlevant rien à l’intensité et à la vérité du drame qui peut se vivre alors : en présence de la souffrance et de la mort, mieux vaut d’abord se taire.
Les amis de Job eurent cette décence. Voyant leur ami rendu méconnaissable par la disgrâce et le mal pervers qui le rongeaient, ils demeurèrent dans une assise silencieuse auprès de lui, rejoignant par leur silence ce lieu intime où les mots n’ont plus cours et où les larmes elles-mêmes sont vanité et perte de temps.

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