dimanche 17 août 2014

PHILIPPE MAC LEOD- BEAU TEXTE


Il vient, nous dit l’Apocalypse, parlant du Vivant, du Ressuscité, le Premier et le Dernier. Et en effet il ne cesse de venir, d’advenir, il est là, il vient, il s’approche, tout l’air est son haleine, la masse des arbres son épaisseur, l’océan son emprise, quand roule la vague, courant d’une main incertaine qui disparaît sous les sables.
Chaque heure est la sienne, gorgée de l’éternité qui fait le temps, chaque jour est son imminence, chaque instant, chaque seconde porte une plénitude dont le cœur seul connaît la portée. L’espace même, dès que nous en prenons la mesure, dès que notre conscience comme une aile le recouvre, le devient pour ainsi dire, semble s'animer. L’air, qui n'est pas un vide, se fait conducteur, la distance, rayonnement, lien, murmure. Ma présence au monde rejoint la présence de Dieu à chaque vivant, à travers cette existence, cette miraculeuse instance d’un équilibre toujours périlleux, de présence à présence, de cœur à cœur, de cet envers des apparences à cet envers que je suis en mon esprit.


Philippe MAC LEOD

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