dimanche 31 mars 2013

HOMELIE DE PAQUES

Arcabas-la trahison de Judas
Comme disait Jésus : « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit » (Jn 12,24). La mort fait partie de notre vie, dès la naissance. Pour grandir, pour porter des fruits et arriver au but (telos : but, accom­plissement, achèvement), nous devons mourir à chaque instant de notre vie. Mourir au passé et mourir à nous-mêmes, « diminuer » – comme disait saint Jean Baptiste-pour laisser grandir Jésus en nous. la mort n'est pas que destruction , elle est aussi libération.
Mais il y a une autre mort, terrible celle-ci, que le Christ est venu détruire ! C’est la vraie mort de l’homme, la mort tragique, l’enfer : c’est la séparation des hommes entre eux, et de l’homme avec Dieu. C’est « le grain de blé qui reste seul », qui ne veut pas mourir à lui-même et ne veut pas que les autres grandissent. C’est la mort qui crée cet « abîme infranchissable » du « chacun pour soi », cet abîme – souvenons-nous – qui empêchait le riche de rejoindre le pauvre Lazare dans le sein d’Abraham (Luc 16:19–31). C’est cette mort-là, cet enfer – qui est la consé­quence du péché – que le Christ a voulu partager avec nous, car il était le seul à pouvoir la détruire. Ce qui est extraordinaire, ce n’est pas tellement que le Christ est ressuscité, c’est-à-dire qu’il est revenu à la vie éternelle, puisqu’il était Dieu. L’extraordinaire, c’est plutôt qu’il est mort, c’est-à-dire qu’il a voulu partager avec nous les conséquences du péché, qu’il est descendu dans notre enfer.

Homélie père Antoine Lambrechts-Chevetogne-Belgique(extrait)

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