vendredi 26 septembre 2014

QUATRE PETITS BOUTS DE PAIN--MAGDA HOLLANDER

Des juifs hongrois, je suis une des rares à être revenue des camps. J’ai été épargnée. Je suis vivante. Il est évident pour moi qu’il fallait transformer cette mémoire de mort en appel à la vie. J’ai compris que la paix ne peut se construire que si chacun de nous trouve ou retrouve le goût de sa vie. Sur ce chemin de pacification, l’Éternel m’a aidée à relire mon passé avec un regard d’espérance et à replonger dans la vie avec foi et enthousiasme. Ma mémoire était en hiver. Le dégel s’est fait doucement. Les couleurs lumineuses de l’automne éclairent aujourd’hui chacun de mes jours. Plus que jamais, je crois à l’amour qui enflamme la vie. 



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