-- si je vous dis qu'elles sont du Bouddha, vous les considérez comme sacrées et vous voilà remplis de vénération et de crainte.
-- si je vous dis qu'elles sont de Bodhidharma ou d'un grand patriarche, vous voilà remplis d'admiration et de respect.
-- si je vous dis qu'elles sont d'un moine inconnu, vous ne savez plus ce qu'il faut penser et vous voilà remplis de doute.
-- si je vous dis qu'elles viennent du moine des cuisines, vous éclatez de rire en pensant que je viens de vous jouer un bon tour.
Ainsi, ce qui compte pour vous, ce n'est pas la vérité que portent ces paroles, mais seulement l'importance qu'il convient de leur accorder suivant la notoriété de celui à qui on les attribue. Vous êtes incapables de voir par vous-mêmes mais seulement selon ce qu'il convient d'éprouver et de penser selon l'opinion de ceux que vous avez placés au-dessus de vos têtes. Vous êtes toujours en train d'ajouter aux choses, de les altérer, et de les falsifier. C'est pour cela que vous êtes impuissants à voir l'esprit originel sans référence à qui ou quoi que ce soit. Crânes tondus, vous n'êtes que des truqueurs. Votre cas est désespéré.
Et le vieux Tcheng quitta la pièce
Les propos du vieux Tcheng -édition des deux océans
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