Caravage- St Paul
"Il n'y a plus ni juif ni grec, ni esclave ni homme libre
ni masculin ni féminin"
Galates 3,28
Toute la vie sociale est articulée sur un cursus
de qualification-actuellement très lié à l'argent
ou à la beauté,mieux vaut être riche et beau
et si possible les deux.
C'est ce qu'on appelle l'identité fermée,
on reconnaît comme semblable ceux de la même
nationalité, de même race, de même fortune,
de même opinion.
La Loi , la Torah participe à ce mouvement
en structurant la relation à Dieu suivant une échelle:
les très fidèles, les peu fidèles, les pas fidèles.
Toujours l'identité fermée:la Loi trie selon les qualités.
Or Paul rompt complètement avec cette idéologie
de performance., de Loi.
Dieu reconnaît l'individu et l'accueille sans tenir compte
de ses prestations, de ses appartenances, de ses loyautés
de son rang social, de son sexe.
Il n'est devant Dieu autre loi qualifiante que celle de la grâce
et la grâce justement ne regarde pas les qualités de l'homme.
Elle se reçoit comme un cadeau, brisant la règle du donnant donnant.
L'identité fermée a pour dérive perverse l'identité meurtrière:
autrui doit disparaître parce qu'il est différent.
L'identité meurtrière se concrétise en programmes de génocides
de toutes sortes:ethniques, épuration religieuse, nationaliste.
Le Dieu dont Paul fait l'expérience n'est donc plus le
Dieu de la LOI qui sépare et qualifie mais le
Dieu du Crucifié qui trangresse la Loi :
convive des collecteurs d'impôt, ami des femmes dites de
mauvaise vie.
COMPATISSANT ENVERS TOUS LES ETRES
"INQUALIFIABLES"
Daniel Marguerat- Paul de Tarse-éditions du Moulin
p 30-35
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