Père Damien
Il y a des prêtres qui semblent n’avoir jamais eu de vie d’homme. Ils ne savent pas peser les difficultés d’un laïc, d’un père ou d’une mère de famille, à leur véritable poids humain. Ils ne réalisent pas ce que c’est vraiment, réellement, douloureusement, qu’une vie d’homme ou de femme. Quand les laïcs chrétiens ont rencontré une fois un prêtre qui les a « compris », qui est entré avec son cœur d’homme dans leur vie, dans leurs difficultés, jamais plus ils n’en perdent le souvenir. A condition toutefois que, s’il mêle sa vie à la nôtre, ce soit sans vivre tout à fait comme nous. Les prêtres ont longtemps traité les laïcs en mineurs ; aujourd’hui, certains, passant à l’autre extrême, deviennent des copains. On voudrait qu’ils restent pères. Quand un père de famille a vu grandir son fils, il le traite désormais en homme et plus en gamin, mais il le considère toujours comme son fils : un fils, homme.Madeleine Delbrel- Témoignage anonyme- Essor ou déclin du clergé français 1950
http://www.spiritualité2000.com/ -octobre 2011
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