vendredi 9 décembre 2011

SAINT JEAN BAPTISTE- L''AVENT

-De Jean-Baptiste nous pouvons apprendre l’importance du désert comme état permanent, un mystère de notre être toujours en rupture avec l’esprit du monde, menant toujours le combat du travail incessant sur soi et le silence –solitude du face-à-face avec Dieu que l’on contemple avec émerveillement. Ces trois réalités : rupture-combat-solitude font de chaque lieu un désert indispensable pour que la vie spirituelle arrive à maturité. Le royaume de Dieu est arrivé, c’est la « Bonne Nouvelle » annoncée par Jean-Baptiste, le centre de son message. Mais nul n’entre dans ce royaume sans faire pénitence, sans se convertir, là se trouve le noyau de son enseignement et de sa propre pratique. Il s’agit d’un retournement total de l’être, une réorientation « radicale », c’est-à-dire à partir des racines mêmes de notre existence, une attitude foncière axée sur l’Absolu, dans un exclusivisme hors duquel rien de grand ne peut se passer.

Pour cela Jean-Baptiste fait éclater l’univers pourri de nos prétextes et de nos excuses, des facilités, des conformismes, des fausses sécurités… L’homme est installé dans sa misère, il s’y est habitué, il ne s’imagine pas qu’il puisse y avoir autre chose et que la vie n’est pas du tout ce à quoi il l’a réduite ! C’est cette indifférence que Jean-Baptiste secoue.
Pour celui qui a compris que le seul travail de sa vie est d’abord celui-là, les promesses messianiques se réalisent. Un jour ou l’autre la percée se fait. Le cri de l’Exode - A h, si tu déchirais les cieux, si Tu descendais ! (69,19) - trouve alors sa réalisation en chacun d’entre nous comme en Jean-Baptiste.
Lettre de Béthanie décembre2011-http://centre-bethanie.org/

Aucun commentaire:

Membres

Archives du blog