dimanche 4 mars 2012

MAURICE BELLET

Une pensée en actes

La naïveté n’est sauvée de la prétention et de la sottise qu’à se laisser conduire, de désillusion en désillusion, vers ce qui est plus et autre que ce qu’elle apercevait en un premier moment.
Occuper cet espace-là, y produire - osons le mot - des chemins possibles, des langages neufs, des modèles de travail, de groupes, de rencontres. Confronter les idées, confronter les expériences. Libérer l’imagination, ne pas craindre l’utopie, bâtir jusque dans les nuages. Conjointement, aller sur le terrain - qui est l’homme -, essayer, expérimenter - mais avec le plus grand respect -, car c’est ici que se définit l’expérience juste. A la fois déconstruire et reconstruire. C’est œuvrer en fonction de cet immense chantier dont on ne voit pas les limites. Effrayant aux apeurés et aux installés, exaltant pour ceux qui préfèrent la vie vivante à la vie morte.
Hors de ce chantier, il n’y a que l’enfermement dans ce faux infini de la mondialisation des envies, des pouvoirs et de l’argent - et des détresses réellement infinies ; ou bien le chaos. A moins que le chaos ne soit déjà là.
Mais « les choses se sont suffisamment aggravées pour que l’espoir soit permis. »


M. Bellet - Invitation. Plaidoyer pour la gratuité et l’abstinence

Aucun commentaire:

Membres

Archives du blog