On comprend très bien que le monde est un immense réservoir de longueurs d'ondes, on comprend que si ces ondes sont à contre-courant de la nôtre et les nôtres à contre-courant des premières, on comprend très bien qu'il y ait des catastrophes.
Mais on peut concevoir qu'un être absolument harmonisé, absolument unifié, sur le chemin de la résurrection, qui est devenu musique, comme Dieu est la musique silencieuse, on conçoit que cet être harmonisé communique son harmonie autour de lui et que le monde se mette à vibrer en sympathie.
Je vous rappelle, à titre de parabole, que Gandhi a vécu vingt ans, ou vingt cinq ans plus exactement dans son ashram, c'est-à-dire dans son ermitage école où il y avait des enfants et des jeunes gens et des jeunes filles, au milieu d'un univers habité par des serpents venimeux et que il n’y a ou il n’y a pas eu un seul accident au cours de ces vingt cinq ans parce que la consigne de la non-violence avait été donnée et parfaitement suivie : ne jamais faire de mal à un serpent, ne jamais en avoir peur, vivre dans la familiarité et dans l'amitié des serpents et, puisque ils ne sentiront aucune espèce de puissance offensive, ils ne seront pas inclinés à user de leur venin. Et c'est bien ce qui s'est passé : les longueurs d'onde se sont ajustées et finalement la paix s'est établie à demeure entre les serpents et les hommes.
Eh bien ! on peut aller plus loin : imaginez que justement tout le cosmos, puisqu'il ne fait qu'un, il ne fait qu’un, un seul corps, un seul corps animé finalement par l'intelligence d'un être raisonnable en symbiose avec lui et orienté vers la libération en la rencontre du Dieu libérateur - il n'y en a pas d'autre - on conçoit que l'homme qui est harmonisé, harmonise à son tour l'univers et mette les vibrations de l'univers en correspondance avec les siennes et, par conséquent, oriente les énergies vers la manifestation d'une Présence et fasse, précisément, de l'événement, aussi cosmique qu'il soit, aussi organique qu'il prenne forme, un événement-présence où l'on sent, on perçoit que, justement, les énergies de l'univers, les énergies cosmiques ont été catalysées par une présence d'amour.
On pourrait dire d'ailleurs que le miracle serait permanent, que le monde entier serait déjà ressuscité, si nous mettions en oeuvre toute notre puissance de réceptivité.
Je relis les deux distiques de Angelus Silesius : " Dieu ne fait pas de distinction, et pour lui tout est pareil, il se communique tout autant à la mouche qu'à toi. " Tout dépend de la réceptivité : si je pouvais recevoir de Dieu autant que Christ, il m'y ferait parvenir à l'instant même.
Extrait d'une conférence de Maurice Zundel
jeudi 15 mars 2012
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