fixation. Il n’y a pas d'« en-amont », il n’y a pas quelque chose en amont d’eux et autour d’eux qui les
soutient, qui les maintient dans un chemin où il y a des progrès possibles, où ils savent séparer ce qui est
nuisible de ce qui est utile, ce qui est juste de ce qui est injuste, ce qui est censé de ce qui est fou. Ils ne
savent plus. Est-ce qu’on ne va pas trouver des gens commeça?
Ou alors, l’ordre monstrueux. Et l’ordre monstrueux, à l’heure actuelle, il peut prendre deux formes. Et nous baignons là-dedans ! Ça peut être cet ordre mondial baptisé joyeusement « économie » et qui bien entendu n’est pas seulement les fonctionnements économiques. C’est beaucoup plus que ça ! C’est la conjonction étonnante entre un individualisme forcené et une discipline également forcenée. Vous
savez, si on regarde de près la vie des gens telle qu’elle est vécue pour beaucoup, y compris pour des gens qui sont du bon côté de la fameuse ligne, on peut avoir l’impression qu’ils sont dans une discipline extrême.Mais avec quelque chose de menteur parce que ce qui constamment les occupe, les tire, les pousse, les contraint, c’est tellement souvent présenté sous le mode de « vous allez vous faire plaisir ».
Jean-Claude GUILLEBAUD a écrit un livre sur cela qui s’appelle « La tyrannie du plaisir ».
Ça peut donner cet ordre monstrueux qui est à la fois, par exemple, dominé par une technologie qui a sa
rationalité propre et qui est implacable et puis qui, en même temps, est dans une confusion humaine complète
Maurice Bellet-université d'été -extrait
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