vendredi 5 décembre 2014

SI QUELQU'UN VEUT VENIR A MA SUITE, QU'IL SE RENIE LUI-MÊME ET PRENNE SA CROIX.... MARC 8,34

L’être qui a eu à vivre la mort à soi-même a été dépouillé des illusions, des prétentions, des simagrées du moi et a atteint une certaine impersonnalité.
Il est simple, modeste, il aime le silence, le retrait, se tient au contact de ses ressources et à l’écoute de sa nécessité.
Après s’être éprouvé, il ne craint plus de s’abandonner au non-vouloir, de s’immerger dans la tiédeur de la source.

Se lover au plus intime de soi est même ce qui est recherché…
Être un – soit n’être plus divisé, ne plus souffrir de la dualité – est une jouissance extrême.
Qui a connu cette jouissance ne cesse plus de vouloir la connaître à nouveau.
Toutes limites abolies, reployé en son centre mais ouvert au monde, l’être se trouve projeté hors du temps, et la vie qui soudain surabonde le submerge d’un amour sans raison.
Charles Juliet, Entretien avec Fabienne Verdier, Albin Michel, 2007, p. 16.
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