Bidonville
D’abord, la théologie de la libération a mis les pauvres au centre des efforts et des réflexions des églises. Je dirais même que jamais dans l’histoire de l’église les pauvres ont occupé une telle place centrale. Ici, les pauvres ne sont pas considérés comme ceux qui ne possèdent rien, mais comme les victimes des relations sociales injustes, comme les opprimés. S’ils s’organisent et développent une conscience de leur situation, ils pourront devenir les sujets et acteurs de leur propre libération. […]Alors une nouvelle image de Dieu s’est formée. Un Dieu de la vie qui, de par sa nature profonde, a une option pour les pauvres parce qu’ils ont le moins de perspectives de vie et qu’ils sont condamnés de mourir avant leur temps.
On a également découvert une nouvelle image de Jésus. Jésus en tant que libérateur intégral de toutes les oppressions humaines. Sa mort sur la croix est la conséquence d’une pratique libératrice et sa résurrection la victoire d’un opprimé comme signe d’une nouvelle vie libérée.
On a aussi conçu une nouvelle image de l’homme qui doit toujours être libre pour les autres, se montrer solidaire avec ceux qui souffrent et qui peut construire en commun avec les hommes de bonne volonté une nouvelle société plus juste et fraternelle.
Et enfin, à cause de la pratique et de la théologie libératrices, s’est créée une église à la base, une église du peuple pauvre […].» •
"Leonardo Boff - avocat des pauvres" Interview: Angelika Boesch, Sergio Ferrari; avec une postface de Walter Ludin, Photo d'Andreas Heiniger.
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