dimanche 20 mars 2011

JEAN 3,8-LE VENT ET L'ESPRIT


"LE VENT SOUFFLE OU IL VEUT: TU ENTENDS LE BRUIT QU'IL FAIT MAIS TU NE SAIS
PAS D'OU IL VIENT ET OU IL VA...
IL EN EST AINSI DE TOUT HOMME QUI EST NE DU SOUFFLE DE L'ESPRIT" (Jean 3,8)


Voilà pourquoi le vent, l’oiseau ont toujours été les signes privilégiés de l’Esprit : tout l’espace comme une grande respiration, une perpétuelle invitation au départ, à l’essor. D’une douceur enveloppante ou d’une soudaine brusquerie, vif, agile, inlassablement son souffle dit la grandeur de l’espace que traverse l’aile d’un regard, que reflète la surface luisante de la feuille vernissée ou de la peau frémissante, qu’une caresse éveille à l’infini qui l’entoure... Il nous sort de nous-mêmes, tout en nous rappelant de quoi nous sommes faits.
Pour nous qui ne décollons pas du sol, l’air en sa liberté n’a de présence que par ce mouvement infini vers les lointains, qui semble emporter ou prolonger le souffle qui nous anime. Tout ce qui demeure hors de notre portée par son aspect fuyant, tout ce qui dans le réel nous échappe, comme les nuages, les vastes horizons, les lumineuses trouées, comme le ciel longuement contemplé, nous étire en quelque sorte, nous allonge, nous grandit intérieurement.


Philippe Mac Leod

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