Massacio-capella Brancacci
http://berulle.over-blog.com/categorie-11148372.html-On a le grand tort de confondre l’obéissance et la soumission. Or la différence est grande puisque l’obéissance se choisit tandis que la soumission s’impose. Elle s’impose dans un cadre hiérarchique. Dans les sociétés anciennes, patriarcales et inégalitaires, les esclaves sont soumis aux maîtres, les femmes aux hommes, le peuple aux seigneurs. Dans la « société chrétienne », qui est une communion, il n’est plus question de soumission mais d’obéissance, une obéissance qui n’est plus imposée par l’ordre hiérarchique mais choisie librement et par amour. L’obéissant par excellence est Jésus qui choisit la voie de l’amour au prix de sa vie, obéissance qui culmine dans la Passion et que la scène du jardin de Gethsémani éclaire d’une lumière poignante, ; ultime prière de la libre obéissance : « non pas ma volonté, mais ta volonté ». Saint Paul le comprendra d’une manière fulgurante dans le célèbre hymne aux Philippiens : « il s’est abaissé devenant obéissant jusqu’à la mort ». C’est dans l’union de sa volonté à celle de son Père que Jésus accomplit la perfection de l’obéissance. Et il le fait librement.
Pietro de Paoli- Le mot obéissance
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