Cinq ans après la mort de Samuel
je suis définitivement incapable de disserter sur le pouvoir
ou l'impuissance de Dieu à empêcher le malheur.
J'ai renoncé à regarder en arrière...
Comme tant d'autres, j'ai traversé semaine après semaine
la hantise d'autres malheurs possibles:"et si je perdais un autre enfant
Et si je perdais mon conjoint....
La précarité de la vie m'assourdissait...........
C'est que"précarité" et "prière" sont étymologiquement
de le même famille.
La précarité des humains était la Sienne: désormais
c'était peut-être Lui qui me priait, me suppliait
de croire à sa bienveillance.
p 63
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Paroles de Françoise Dolto: citées par Lytta Basset p75
Quand les enfants lui parlaient de la mort, elle disait
"On meurt quand on a fini de vivre"
Comment sait-on que l'on a fini de vivre?"
"La personne qui va mourir, elle , elle le sait
dans son coeur, comme elle a su le jour où
elle devait naître de la même façon"
Quand aux bébés qui meurent à la naissance
Françoise Dolto en parle ainsi aux enfants
" Et bien tu vois , eux ils ont vite fait,
ils sont de l'autre côté avant d'avoir
eu la peine de vivre, de vieillir, de mourir.
..........mais les parents qui les attendaient
sur la terre ont eu de la peine...
Mais eux ils ont tellement vite fini de vivre
qu'ils vont aider toute la famille
Françoise Dolto -Parler de la mort
Gallimard 1998 p37
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